mercredi 23 novembre 2016

Déjà Noël !

En fait, c'est notre souper de Noël ce soir. La dinde, la farce, les canneberges, les cadeaux... Car je pars pour mes Îles pendant quelques semaines. Si tôt c'était imprévu. Mais la famille en a besoin, surtout mon père.

C'est pas évident de vivre loin d'eux. Encore moins de les « accompagner » dans cette vie parfois si difficile, et dans la vieillesse. Mais j'ai toujours dit que toutes les prières du monde doivent être ancrées dans le présent. À l'écoute des nôtres. Autrement, c'est creux et vide de sens.

Cette année, je peux prendre le temps. Je le fais, pour gagner du temps en attendant de savoir mon père bien entouré. Une partie de la famille est là, elle en prend soin comme elle peut. Mais on manque de places pour les personnes âgées. Ce doit être comme ça un peu partout au Québec et probablement dans le monde entier... avec la population vieillissante.

Se faire « présent » malgré l'éloignement. Skype en aide plusieurs sur Internet. Des immigrants, des voyageurs... Mais mon père n'est pas branché... et nous non plus. Et puis, un moment donné, il faut aussi une vraie présence. Du temps de qualité. De l'aide physique. De l'amour « ressenti », de l'énergie qui circule d'une personne à l'autre.  Pour toi mon Dieu... et pour eux.

mardi 22 novembre 2016

Pour toi mon Dieu

C'est la journée des pâtés à la dinde. Un « marathon de cuisine » comme je nomme ces journées intenses de fabrication de tourtières madeliniennes. Je me suis donnée un peu d'avance hier... graissé les assiettes d'aluminium, préparé la farine, sorti les chaudrons, etc.

Ma mère m'a laissé sa délicieuse recette et plein de beaux souvenirs. Travailler avec elle, les longues journées de labeur récompensées par les plats accumulés dans le congélateur, la délicieuse odeur d'un pâté qui cuit, mais aussi le bonheur d'en déguster un, un soir d'hiver quand on est trop fatiguée pour cuisiner...

Et le souvenir aussi qu'elle débutait chacune de ses grosses journées de travail en « offrant sa journée à Dieu ». Elle y puisait ainsi sa force et son courage.

Moi, cette belle neige toute neuve, le sapin dans le coin, le feu de bois à la télé, la musique de Noël... ça me motive. Car c'est un cadeau que j'offre à mon conjoint et à ceux qui dégusteront ces petits bonheurs de Mamie.

J'offre aussi ma journée à Dieu. Et en cuisinant, je lui demande de bénir tous ceux et celles qui y ont contribué, incluant le pauvre dindon sacrifié pour nous (et qu'ils aient au moins de bonnes condition d'élevage), d'accorder la grâce de donner à manger à ceux et celles qui n'en ont pas et d'avoir toujours de l'abondance à notre table.  Amen. 

lundi 21 novembre 2016

Bye Sutton

Lundi matin. On déjeune avec les membres de cette petite communauté. Nous avons un peu l'impression d'en faire partie. On discute et je découvre un ancien membre de l'ACLÉ (Association des comités de liturgie engagés), cet organisme que j'ai fréquenté aussi à des milliers de kilomètres... ce jeune homme est devenu prêtre. Un jeune prêtre Jésuite ! Et oui ! Ça existe encore !

Re marche, re visite au village. Et puis, avant le dîner, on se rend à la chapelle pour une prière. Surprise, c'est une période d'adoration avec le bréviaire. Des textes sont lus par l'un et l'autre...  et puis, sur les quelques centaines de pages de ce livre, le dernier texte qui est lu... me ramène à celui sur lequel je suis tombée par hasard en arrivant samedi...  Mais au complet cette fois. Petit rappel ? J'ai ouvert et clos ma fin de semaine avec ces lignes :

« Pour illuminer ceux qui habitent dans les ténèbres
et l'ombre de la mort,
Pour conduire nos pas au chemin de la paix. »

Quand même...

Faut croire que le monde en a bien besoin.

Nous terminons notre petit périple en partageant à nouveau le repas des gens d'ici. L'atmosphère est plus légère. On discute de tout et de rien, de nos origines. Lorsque je parle du jeûne, on me répond :
« Ben là ! Faut bien se nourrir ! »  J'ai un sourire sur cette remarque gourmande.

Et on se fait la bise comme si nous avions, nous aussi, passer la semaine en retraite... comme on quitte des amis.

Ces moments semblent extraire en nous cet aura de lumière et de paix qu'on a plaisir à partager. On repart, une lumière dans les yeux, comme à la fin de nos camps d'ACLÉ... y a des années lumières.




Clin d'oeil de Saint Joseph

 Le lendemain, nous déjeunons dans le grand bâtiment, à la table d'un couple âgé. Ils vont se marier prochainement. Il a connu sa future épouse dans une autre retraite et est heureux de partager ce goût pour l'aventure spirituelle. L'amour est beau à tout âge.Trop mignon.

Je demande spontanément ce que signifie pour eux « les grâces ». Le monsieur répond : « En tout cas, c'est quand on a une réponse ». Et il nous raconte cette anecdote : « Je voulais faire un pèlerinage, mais la personne qui devait m'accompagner s'est désistée. Comme c'est plus cher seul, j'ai demandé à Dieu et à Saint Joseph, mon patron, que s'ils voulaient que j'y aille, qu'ils me trouvent quelqu'un. À la dernière minute, l'organisateur du voyage m'appelle pour me dire qu'il a trouvé un autre homme... et son nom ?... Joseph !

samedi 19 novembre 2016

La paix d'un site

Nous découvrons, mon amie et moi, le site de cet ancien couvent. Les feuilles rouges et or sont tombées par-dessus la neige. Au loin, le mont Sutton saupoudré de blanc. Ici et là de petits sanctuaires à la Vierge. C'est beau, ça respire le calme.

Je suis heureuse qu'elle soit là, habituée et pas zélée. Douce et intelligente. On discute en marchant.

Re atelier avec Père Néhémie, re messe.  Dîner. C'est simple mais bon. Mon amie est habituée aux retraites de luxe... mais ici on vit sobrement, de retraites et de dons. C'est grand à chauffer, à entretenir.

Les retraitants sont partis. On flâne au village à dix minutes à pied. Les maisons anciennes sont superbes. La journée s'écoule doucement. L'atmosphère est plus feutrée à l'intérieur.

J'avais tant besoin de m'éloigner. Besoin de ce moment spirituel, amical, différent.

vendredi 18 novembre 2016

Bon dodo

Comme on a eu nos chambres à la dernière minute… on dormira dans un bâtiment annexe.

Après le souper, c'est le sprint final, les vêpres, soit des lectures tirées du bréviaire de tout à l'heure. Puis on retourne dans nos chambres.

Dans notre « chalet », un ancien poulailler converti depuis longtemps, mon amie ouvre la fenêtre de ma chambre. En fait, je la soupçonne de me protéger non pas de la chaleur, ni de relents de fumiers ancestraux, mais de l'odeur de produits chimiques qui remontent de l'atelier de la cave.
Nous rentrons au « chalet » pour dormir. Nous sommes un peu délinquantes... on s'ouvre une bouteille de vin et discutons jusqu'en soirée...  Elle me dit que pour elle, c'est une aventure de se retrouver là... je crois bien...

Comme elle a ouvert un peu la fenêtre de ma chambre (en disant qu'il fait chaud)... j'ai bien compris que c'était pour éviter que je m'empoisonne avec les odeurs de l'atelier en bas. Je laisse donc la fenêtre ouverte... et bigre ! Qu'il fait froid !

Heu... Je me lève incrédule.  devant la fenêtre… Il a neigé en cette nuit d’octobre. Un manteau blanc recouvre la nature. On a gelé aussi… l’électricité est manqué en ville, dans la grande bâtisse et dans notre chalet.  Mon amie insiste pour qu’on obtienne chacune une chambre dans le bâtiment principal. Oufff. Ça y est.

On fait le ménage de nos premières chambres. Car chacun met la main à la pâte ici. Sont plus tout jeunes… et c’est apprécié. Ce n’est pas un hôtel… Et puis, à quoi bon prier si on n’intègre pas dans notre quotidien, l’aide à ceux  et celles qui nous entourent ?

mardi 15 novembre 2016

Bref... le top cinq

Je disais donc que je comprends... mais applique difficilement... le Top cinq des armes contre Goliath :

- Par les lectures (la Bible) remplies de sagesse et de paroles réconfortantes...
« Dieu est mon berger, je ne manque de rien »... Franchement, y a des jours où ça fait drôlement du bien de le lire ou de l'entendre !... disponibles aussi à la messe.

- en « nettoyant » sa conscience (confession). Dans son cœur, à l'église, en « gang » à la célébration du pardon des grandes occasions (Noël, Pâques, etc.)... en rencontrant un prêtre. Là-dessus, j'ai une savoureuse citation de la part d'un AA (alcoolique anonyme), toujours tirée du livre L'armoire aux menteries (des douze étapes ):
Étape 4 : Nous avons courageusement procédé à un inventaire moral, minutieux de nous-mêmes;
Étape 5 : Nous avons avoué à Dieu, à nous-mêmes et à un autre être humain la nature exacte de nos torts.
« Un jour que nous discutions de ces étapes, ma belle-sœur, la même qui nous avait raccroché le téléphone au nez le soir où la Mustang avait rendu l'âme sur le pont, avait dit, dans son langage coloré : Si j'ai bien compris, la quatrième étape, c'est comme si tu remplissais une chaudière de merde, et pour faire la cinquième, c'est comme si tu cherchais quelqu'un sur qui la vider. »

En ne s'empiffrant pas de bouffe et d'alcool (le jeûne). Quoique une fois temps en temps...

En recevant la force de Jésus (l'Eucharistie), en élevant son esprit et je dirais ses ondes bénéfiques dans cette forme de transe qu'apporte la répétition de prière et en requérant notamment la Vierge (le chapelet).

Mais... avec tout ça, y la vie, le travail, les courses, les relations familiales. Haaa, l'équilibre.

Quand même pas évident de trouver le temps... et se discipliner... moi la première.

dimanche 13 novembre 2016

La route du paradis


J'écris tout ça et, justement cette semaine, je regarde le beau film vécu La route du paradis : « Dans un camp japonais, lors de la Deuxième Guerre mondiale, des prisonnières de diverses nationalités montent un ensemble vocal ». On y voit entre autres les superbes actrices Glenn Clove, Julianna Margulies, Pauline Collins, Kate Blanchett, Jennifer Ehle, dans leur prime jeunesse.

C'est déjà quelque chose que la vie rassemble entre autres, une missionnaire mélomane capable de retranscrire une trentaine de grands classiques de l'époque, à plusieurs voix, et une ancienne musicienne qui s'improvise chef d'orchestre...

L'une des belles répliques de cette missionnaire à la chef d'orchestre : « Vous ne pouvez donc jamais les haïr ? » et la réponse : « Mon cœur n'est pas fait pour la haine ».

J'aime les films vécus, j'aime les chœurs de chant et j'ai adoré ces exemples de force tranquille de ces survivantes. Des moments sublimes où les femmes sèment de la beauté, au travers la misère, même dans le cœur de leurs bourreaux...

Quelqu'un a déjà dit : « Le diable est con devant l'amour ». C'est donc que l'on peut être plus intelligent que le Vilain... en aimant. L'amour désamorce... il reconstruit... il rend solidaire... il est notre survivance.

vendredi 11 novembre 2016

La théorie du petit pas

Lorsque l'un de mes neveux eut 10 ans, ma mère dit : « Pas déjà 10 ans ! C'est passé trop vite ! »... et lui de répondre : « Ben Mamie, c'est passé un jour à la fois ! ».

Dans toutes les sphères de nos vie, on avance pas à pas. On construit autour de nous, d'un geste, d'une parole, d'une action.

Mon guide spirituel me disait que le Mal avance pas à pas, dans tous les lieux. Il y est lui-même confronté... alors il apporte des changements positifs, un à un, pour remettre Dieu en ses lieux.

C'est aujourd'hui le Jour du souvenir, en mémoire de nos anciens combattants.

Les guerres se déclarent sur la construction de la haine, un jour à la fois... 

La paix se construit aussi peu à peu, sans relâche.

Le Vilain 2

On y est surtout confrontés dans la vraie vie. Il s'introduit parfois dans les âmes affaiblies par la peur, par les besoins de l'ego, emportées par ses fantasmes et certaines passions... et ça commence jeune! Les gens deviennent alors des bourreaux, à petite ou grande échelle, des intimidateurs, des abuseurs, des dictateurs, des combattants pour Daesh. Comme dans Startreck, ils tombent du côté sombre...

Voilà pourquoi il importe de renforcir son âme. Pour nous-même et les autres. Comme une batterie que l'on recharge directement à la Source.

Voilà aussi pourquoi il faut l'apprendre aux jeunes...

Pour éloigner la peur, à la source de bien des maux. Pour nous renforcir d'une force tranquille. Pour continuer malgré les embûches. Dieu sait combien j'ai des bâtons dans les roues au cours de mes projets... comme pour me décourager... mes projets sont dédiés à Dieu, quels qu'ils soient. D'ailleurs, j'ai toujours mon « équipe d'en bas » et mon « équipe d'en haut »... pour m'aider.

Un jour, l'une de mes clés USB remplies de citations pour mes recherches, a été effacée par erreur... en plein dans un gros « rush » de session. Incrédule, je reste sans voix... et puis... je dis à qui de droit en grommelant : « Je vais continuer ! Vous m'entendez ? Je vais continuer ! ».


jeudi 10 novembre 2016

Le Vilain

Il est des forces très négatives en ce monde... comme les trous noirs de l'univers, elles aspirent la lumière qui les entoure. Dans le pire des cas, elles aspirent la vie...

Nos prières sont autant de lumières protectrices pour nous-mêmes et les autres. Un peu comme dans Harry Potter, au dernier film de la série, lorsqu'ils joignent tous ensemble leur magie pour faire une bulle protectrice contres les spectres.

Il m'arrive d'y être confrontée dans mes rêves. Je récite alors le Notre-Père. Je me réveille parfois en le récitant. Ça m'apaise.

J'en ai fait un cauchemar dernièrement. J'en ai glissé un mot au Père Néhémie, dans une rencontre privée à la retraite. Il m'a rassurée en me parlant de la peur... mais peut-être est-ce un peu pour ça qu'il nous (moi) a aspergé d'eau bénite à la messe...


mercredi 9 novembre 2016

Gros contrat

C'est un gros contrat que voilà, lire la Bible, la messe, le jeûne, la confession, le chapelet. Mais je comprends l'essentiel.

D'abord, je ne suis pas carriériste... autant en matière de spiritualité que dans mon domaine professionnel. Alors je n'aspire pas à la sainteté.

Notre retraite se passe dans un lieu dont la patronne est une stigmatisée, c'est à dire une sainte. Elle a reçu des grâces mais surtout une condition de martyre : les trous dans les pieds, les mains, le côté et même ceux des épines sur le front, atrocités supportées par Jésus lorsqu'il a été crucifié. Ça revient mystérieusement sur le corps de grands mystiques catholiques tel que Padre Pio. Toutes les pièces ont une photo de cette jeune française aujourd'hui décédée. On peut lire dans son regard qui se voila avec les années, la simplicité, la pureté, la profondeur tragique de cette responsabilité.

Je souris lorsque ma complice de cette fin de semaine m'informe qu'elle lui a « tourné le portrait » ainsi qu'à la photo du suaire de Turin. C'est trop pour elle.

Le « message » de la messe m'interpelle tout de même. Voici pourquoi.

mardi 8 novembre 2016

Une messe qui parle…


Revenons à notre retraite...

Avant le souper c’est la messe dans la petite chapelle, c'est-à-dire dans l'une des salles du grand bâtiment.  Je me penche sur le prie-Dieu et ouvre le bréviaire… une sorte de bible consacrée aux psaumes qui eux sont des sortes de proses, de poèmes à Dieu. Plusieurs signets retiennent des pages... J'ouvre l'une d'elle qui débute par la fin d'un psaume. Il fait sens pour moi dans ma recherche spirituelle :

« ... Pour illuminer ceux qui habitent dans les ténèbres et l’ombre de la mort.
Pour conduire nos pas au chemin de la paix. »

Comme dans Geopardy, c'est la réponse à ma grande question existentielle : « Mais que diantre fais-je ici ?... » et celle-ci aussi : « À quoi donc sert mon parcours spirituel parfois si difficile ? »

En prime, une petite carte bourrée de fautes d’orthographes mais touchante, retenait cette page. J’y lis :  

« Voici l’arme contre vos Goliath, les cinq pierres  :

1.       Le chapelet

2.       La Bible

3.       L’Eucharistie

4.       Le jeûne

5.       La confession (une fois par mois) »

Bon… j’ai du travail à faire.

samedi 5 novembre 2016

L'enfant prodigue, c'est...

- un prisonnier, au lourd passé criminel, converti par un prêtre missionnaire dont j'ai lu l'histoire vécue dans Missions en Sibérie...

-  un journaliste québécois qui était fier de se dire athée, qui s'en est pris haut et fort au catholicisme... et dont les funérailles ont eu lieu à l'église...

- mon cousin, un gars brillant, éduqué, pacifique, qui fumait son petit joint chaque soir... Il était loin d'être un « crapaud de bénitier ». Lorsqu'il a reçu un diagnostic de cancer, à 33 ans, avec deux jeunes enfants, il s'est mis à aller à la messe chaque jour. Ses amis l'y amenaient. Ils conduisaient lentement pour éviter les trous dans la route, car c'était trop douloureux. Bien sûr, il avait l'espoir d'un miracle. Moi aussi... et puis un jour qu'on était assis tous les deux à la table de sa cuisine, il m'a vue un peu perdue...  il a glissé vers moi un feuillet paroissial pour les heures de messe en me disant : « Ben faut pas partir à la dérive »...

jeudi 3 novembre 2016

L'enfant prodigue


Bref,  l’enfant prodigue. Celui qui était perdu (tiens, comme celui de mon livre L'armoire aux menteries), et qui revient vers son père, contrit d’avoir dilapidé son héritage et sa vie. Celui-ci l’accueille à bras ouverts. Je pense à quelqu’un… Combien de familles sont touchées ainsi. Et je suis convaincue qu’elles cuiraient le veau gras… (ou le concombre gras pour un végétarien…  Sélection du Reader’s Digest) si l’un des 30 000 itinérants de Montréal de leur parenté revenait vers eux… Mais nous errons, peut-être chacun à notre façon... C’est  la parabole par excellence du pardon, de l’amour inconditionnel.

Père Je-sais-plus-qui souligne qu’il y a plusieurs sortes pardons… des pardons qui attendent en retour ou qui n’oublient pas… des pardons aimants. Et que la miséricorde nous mène à l’action… à sortir de notre zone de confort, de notre petit monde confortable et de la zapette de télé, pour aller vers les autres. La Bible est remplie de « verbes », de mots d’action.

Il ajoute aussi « la Parole est vivante ». On entend ça souvent à la messe. Une gentille dame dans l'autobus me l'avait glissé lors d'une discussion. Elle y lisait le Nouveau Testament avec ce qui semblait être son conjoint, un homme noir sorti du même moule... dans leur petit monde à eux.

La Parole est vivante. Elle prend sens dans notre vie, au moment où on l'entend, où on la lit... elle fait écho jusqu’à nous, jusqu'à moi, aujourd’hui.

mardi 1 novembre 2016

Dans mon temps...

Les vieux des Îles ont coutume de dire « dans mon temps »... pour référer quand y étaient jeunes. Et bien moi, qui suis entre deux âges, dans mon temps j'en ai fait des retraites... sans le savoir. On appelait ça des camps d'ACLÉ (Association des comités de liturgie engagés). Des fins de semaines ou même une semaine entière pendant l'été, à Matane ou Kamouraska. Des jeunes de l'est du Québec s'y rassemblaient. J'en ai déjà glissé un mot. On découvrait la Bible, on apprenait à découvrir notre profondeur intérieure par des activités de silence, d'écriture sur certaines musiques. On se faisait des amis, on dansait. Ce qui me frappe en regardant mes photos de fin de camp, ce sont les sourires et les regards lumineux de tous les jeunes.

Ce qui pouvait paraître « quétaine » vu de l'extérieur, surtout dans les années 70, en fait, nous ressourçait énormément, nous remplissait de joie. Beaucoup de jeunes qui n'avaient pas le profil sportif ou culturel, s'y sentaient accueillis et aimés.

On aura beau enseigner les différentes religions pour apprendre à les respecter, rien n'égale  l'expérience spirituelle : l'arrêt, le silence, les paroles saintes, la réflexion profonde, le regard à l'intérieur de soi mais aussi l'apprentissage de l'élan vers l'autre.

dimanche 30 octobre 2016

Petit bout de retraite

D'abord, comme pour tester ma patience, je récupère mon amie sur la Rive-Sud en traversant le pont Jacques-Cartier… après m’être trompée d’adresse et retraversé le pont Victoria aller-retour… Tout à fait moi.  Il pleut à « siaux ». Pas grave. On roule une heure et on arrête déguster « le meilleur gâteau aux carottes du monde » et le « meilleur brownie de la galaxie ! ». Rien de moins. Mais c’est vrai qu’y sont bons. Heuuu… Ça fait pas très jeûne avant d’entrer dans notre zone spirituelle… mais enfin.

Les couleurs de l’automne, rouge et or, sont encore magnifiques. On jase un bon coup en admirant le paysage.

On arrive au Foyer de la Charité, un ancien couvent. Vingt-cinq chambres. C’est grand, plusieurs étages, des pièces partout. Une odeur de musée. Le silence. Une paix. Des dames que l’on croit à tort être des « sœurs » nous reçoivent. En fait, une dizaine de personnes laïques vivent ici, en communauté. Après avoir déposé nos affaires dans un genre de petit chalet, nous nous dirigeons dans un autre petit bâtiment annexe. Nous rejoignons un groupe de personnes assises dans une salle peinte en orange. C'est voyant mais lumineux. Elles vivent en retraite depuis une semaine. Nous avons la permission de nous glisser dans ce groupe jusqu'à la fin demain midi. La moyenne d'âge est assez élevée. Le prêtre Jésuite, un Polonais, est dans la cinquantaine... et plutôt bel homme. Il raconte et analyse avec simplicité et humour  l'histoire de l'enfant prodigue... dont un tableau orne l'un des murs. C'est exprès ou un hasard ?

mardi 25 octobre 2016

Une p’tite retraite avec ça ?


Je n’aurais jamais cru qu’un drogué de la coke puisse m’influencer pour suivre une retraite. Le seul mot « retraite » rebondissait sur mon  gros nerf de l'ennui.

Pourtant, en relisant L’armoire aux menteries, je me suis rappelée le cheminement de cet homme perdu, ruiné par la drogue et la boisson. Il avait un ami prêtre qui l’aimait envers et contre tout. Il l'a encouragé à faire des retraites spirituelles.. On est très loin du profil habituel…  Il a même sniffé plusieurs lignes en pleine retraite !  Au fil du temps, et après deux cures en maisons fermées, il a réussi enfin à revenir à la vie.

Le livre est dédicacé par Jean Lapointe, un artiste québécois qui a mis sur pied la Maison Jean Lapointe pour les alcooliques, après avoir lui-même arrêté de consommer. Je ne doute donc pas de la véracité du récit.

Bref, je termine ce livre dans cette période où j’ai besoin de lumière. Mes difficultés récentes notamment au travail, sont une invitation à m’éloigner pendant une fin de semaine. À prendre un recul dans un contexte spirituel.  Et mon amie de la KT, avec qui j’ai enseigné la catéchèse, nous en a trouvé un… en Estrie.

lundi 24 octobre 2016

Parfois...


Je crois qu’il ne me restera plus rien à dire. Et puis il y a tellement de gens qui parlent si bien ailleurs… des blogues si intelligents... et puis… la vie m’amène sur d’autres pistes...

vendredi 21 octobre 2016

Bye mon oncle

Mon oncle nous a quitté avant hier. Il avait reçu l'extrême onction samedi soir...

Mes cousines de la Grand'terre ont eu le temps de prendre l'avion... et de passer une journée et demie avec lui. Tant et si peu à la fois. Chaque minute, chaque seconde qui passe... Il les a « attendues » je crois.

Il leur a serré la main, à mon père aussi, à son autre frère aussi, à sa famille. Une chaîne d'amour qui se reforme, avec la parenté. Des amis aussi.

C'est dur de vivre loin des nôtres... surtout dans ces moments.

Mais ça fait du bien de savoir que tout s'est passé comme dans mes prières, doucement, dans la paix et l'amour.

Bye parrain.

mardi 18 octobre 2016

Parfum de prière

La prière est comme un parfum. Plus on en met, plus ça se répand autour de nous. Et il faut en rajouter pour que ça sente à nouveau...

dimanche 16 octobre 2016

Un temps pour tout

J'ai un oncle qui s'en va petit à petit. Un homme doux et bon. Cousine que j'aime beaucoup a été triste toute la semaine sachant bien que la santé de son père décline. Elle est très proche de lui dans son cœur... mais très loin physiquement... séparés qu'ils sont comme beaucoup de familles madeliniennes.

Je l'ai quand même encouragée hier pour qu'on accepte la belle invitation du « souper de filles » d'une amie. Parce que ce sont de chics filles et parce que ces soirées gourmandes sont aussi enrobées de bonnes discussions et d'humour... et parce que je sentais qu'il serait bon d'engranger de belles énergies pour les semaines à venir... Ma cousine s'est nourrie du « bon et du meilleur » comme on dit aux Îles. Elle a profité du moment comme elle a pu.

Il y a un passage de la Bible qui dit « qu'il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel : un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher. Un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour détruire et un temps pour construire. Un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour gémir, et un temps pour danser. Un temps pour jeter des pierres, et un temps pour les amasser ; un temps pour s’étreindre, et un temps pour s’abstenir. Un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter. Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler. Un temps pour aimer, et un temps pour ne pas aimer ; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. » (L'écclésiaste, chap. 3).

 Mon oncle a reçu les derniers sacrements hier soir.

 Il y a un temps pour tout, et un temps pour l'amitié qui fait chaud au cœur.

samedi 15 octobre 2016

Clin d'oeil orthodoxe

Mon oncle prêtre adorait voyager. Il a visité différents pays d'Europe à bord d'une auto louée. Il conduisait tellement mal qu'on se disait toujours : « C'est qu'y a pas tellement de prêtre alors le Bon Dieu le protège... ».  En Pologne, imprudent mais confiant, il a embarqué un homme qui faisait du pouce (un autostoppeur). Comme il ne connaissait pas la langue du pays, il s'est mit à réciter une prière en latin... et l'autre de même. Ils ont ainsi communiqué par la voie divine.

C'était le genre de prêtre qui disait : « Qu'une bonne messe de vingt minutes valait autant qu'une grand messe ». Ce qui prenait tout son sens comme il l'a célébrait pratiquement tous les jours et où qu'il soit. Nous avons même bénéficié de messes familiales à divers événements.

Il était assez ouvert aussi à donner un coup de main à notre communauté anglaise anglicane madelinienne, en manque de pasteur, pour célébrer des funérailles.

Tout ça pour introduire la fois qu'il a assisté, en voyage,  à une messe orthodoxe. Celle-ci durait trois heures... il est sorti deux fois pour aller fumer.

vendredi 14 octobre 2016

îlots grecs

Enfants, nous nous installions sur le bord d'une petite grève, au pied de la « grande cale » (du grand quai), pour rêvasser. Ma deuxième grande sœur avait baptisé deux rochers les « îles grecques ». Je trouvais ça poétique.

Ce soir, j'ai regardé une émission de Thalassa sur la Grèce, toute en beauté. Des îles différentes ayant chacune leurs attraits. Des villageois heureux, paisibles. Des murs blancs absents de graffitis. Une nonne qui demeure seule dans un monastère. Un facteur qui se dévoue pour la population. Des mules, des moutons, des chiens, des tortues. Des hommes forts, des pères tendres envers leurs enfants. On y parle aussi de longévité mais ça m'importe peu à côté de tout cela.

Et puis des gens de foi, de religion orthodoxe. Heureux de vivre leurs traditions, leurs rites. Parmi eux, un grand couturier grec qui habille les « popes », mais qui est aussi touché par la foi, qui en parle, le démontre. Certains montent à genoux une grande côte jusqu'à leur église, comme des croyants à l'Oratoire Saint-Joseph. Remplies de piété, ces personnes offrent leurs prières et leurs souffrances pour leur famille ou autre. Une femme interrogée se redresse un peu et répond : « La foi c'est une expérience. Je ne fais pas cela parce que les autres le fait mais parce que ça me fait du bien. Je le fais pour le bien de ma famille. Je l'ai fait une première fois pour mon fils qui étudiait en médecine. Il a réussi. Je l'ai refait et il est maintenant chirurgien. » 

Une foi qui les rassemble encore.

Tout simplement.

lundi 10 octobre 2016

Action de Grâces 2016

C'est la fin de semaine de l'Action de Grâce au Canada. On l'a fêté avec la traditionnelle dinde, chez des amis de ma sœur à Toronto. C'était bon de les revoir et de recevoir toute cette générosité et cette gentillesse. Dans le brouhaha des verres qui « cling », j'ai rendu Grâce pour cette abondance à notre table, dans notre vie, nos amitiés, nos retrouvailles, et pour que Dieu nous bénisse.

Au Québec, nous bénéficions du congé mais la fête n'est pas vraiment soulignée à ma connaissance... moi j'aime vraiment cette fête. Je rends Grâce à Dieu pour toute l'abondance dans ma vie. Je partage un repas. D'ailleurs, ça m'a permis d'apprendre à cuisiner la recette de dinde de Noël de ma mère. « À 99 cents la livre, je ne risque pas gros », lui ai-je dit la première fois, au téléphone. J'en profite pour inviter des parents et amies. Fête joyeuse de la fin des récoltes,  des couleurs, des odeurs... les marchés sont pleins.

Je suis tombée par hasard, ces jours-ci, sur un article d'un jeune homme qui, ne croyant pas en Dieu, ramène le sens de l'Action de Grâce à l'ancien temps, au seul temps des récoltes.  C'est limiter la notion d'abondance...  que je résume en tout ce qui nous est donné : occasions, opportunités, amour, énergie, compassion, nourriture, santé, etc. C'est avoir la gratitude au cœur et ne pas prendre pour acquis. Il faut être jeune et sans grande expérience de la vie pour ne pas voir toute la beauté et l'importance de la reconnaissance... c'est la Grâce que je lui souhaite.


Demandez...


Vendredi midi, je suis retournée à la messe. Parfois je me dis qu'on doit me trouver zélée... et me dis qu'au fonds, c'est peut-être parce que j'en ai plus besoin que les autres... car ça me fait réellement du bien.

D'abord d'entrer dans cette magnifique église. Bien qu'envahie par les touristes, il règne une atmosphère de recueillement, une intimité. L'image du Christ tirée du fameux linceul de Turin, me touche au cœur. En plus, les lampions sont mini, donc moins dispendieux et plus accessibles...

Et puis plus loin, la petite chapelle, la première en Amérique du Nord. On ferme derrière nous, à midi, les grandes portes de verre pour mieux nous recueillir.

Aujourd'hui, j'y vais spécialement pour ma sœur retournée aux études. C'est dur.

Il y a ce mot justement :


« Demandez, et vous recevrez.
Cherchez, et vous trouverez.
Frappez à la porte, et on vous ouvrira. »
 
Et : Priez aussi le Saint Esprit (pour nous inspirer…)
 
Et le psaume :
 
« Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquerrrrr. »
 
Je lui ai envoyé pour l'encourager. Et ces quelques mots encore :
 
C’est ben d’adon tu trouves pas  ? ;-)

  

vendredi 7 octobre 2016

Au creux de la vague

En fait, la semaine a été looonngue. Au moins la tempête de la semaine dernière est calmée... je suis redevenue zen. C'est même étrange à quel point toutes ces discussions semblent incongrues, tellement la vie est différente en dehors de ça, en dehors de la guerre.

J'ai eu une bonne discussion avec une collègue-grande-amie. Celle qui est encore plus ancienne que moi. J'ai commencé en lui disant que je me sentais comme si, de toute notre équipe, seul mon petit bateau affrontait une tempête. C'est avec beaucoup d'amour qu'elle m'a fait comprendre mon apport dans toute mon histoire avec notre autre collègue. En fait, après quelques détours, j'ai réalisé que je contribuais au problème d'une certaine façon... En voulant trop bien faire... enfin dur à décrire.

Bref, ça n'enlève pas la « paille dans l'œil de ma voisine... » , comme le dit l'adage, mais au moins... je  « vois la poutre qui est dans le mien » !... ou vice-versa.

Et puis j'étais tant déprimée la semaine dernière, que je me suis inscrite à un genre de retraite avec une autre amie avec qui j'ai déjà enseigné la catéchèse... Peut-être aussi parce que je viens de lire une autobiographie L'armoire aux menteries, d'un ancien drogué-alcoolique qui en a suivi des retraites... Rien n'arrive pour rien... À suivre.


jeudi 6 octobre 2016

Padre Pio

Le 23 septembre, c'était la messe anniversaire du décès (ou devrais-je dire de la renaissance ?) de Padre Pio. Ce petit prêtre tout simple d'un minuscule village italien était stigmatisé. Il avait des trous et saignait des mains, des pieds et de la poitrine, soit les endroits où Jésus Christ fut transpercé sur la croix. J'avoue que cela ne doit pas être un cadeau tous les jours à vivre... mais ses grâces furent nombreuses paraît-il.

J'ai une amie-collègue partie en Italie cet automne, et qui s'est rendue à son tombeau à Rome. Comme  je me suis retrouvée par hasard, ce vendredi 23 septembre, à la messe de la Basilique, je lui ai mentionné dans un courriel. Elle me répond qu'elle aussi, à des milliers de kilomètres, a aussi participé à une messe en son honneur ce jour-là.

Padre Pio disait : « Dans les livres, dans la Bible, vous cherchez Dieu. Dans la prière, vous le trouverez ».



dimanche 2 octobre 2016

Road Trip

Hier soir j'ai regardé le film Into the Wild à Radio-Québec. Ça fait plusieurs films intelligents, très      « intérieurs», différents que  je regarde à cette chaîne.

C'est l'histoire vécue des voyages de Christopher Johnson McCandless, jeune homme brillant, en crise d'identité. Il décroche de tout, même de son nom, et se laisse aller au gré de l'aventure en Amérique du Nord jusqu'en Alaska. L'histoire est basée sur son journal.

Je ne raconterai pas la fin car je déteste moi-même quand on me fait ce coup...

J'ai mieux compris les décrocheurs de la société, ceux qui préfèrent la rue, le vide, la crasse, la faim pour leur liberté profonde. Et j'ai une pensée pour cet itinérant qui m'avait particulièrement touché avec son pied dénudé à la fin novembre... (article Fin novembre).

J'ai retiré de ce film, deux bouts de sagesse. Celle de « Chris », « Le bonheur réel est partagé ».

et d'un homme âgé rencontré en chemin :

« Quand on pardonne, on aime. Et quand on aime, un soleil divin nous illumine ».

samedi 1 octobre 2016

Grand bien me fasse

Je me suis couchée tôt mais le sommeil n'est pas venu avant plusieurs heures. D'abord parce que j'ai dormi avant le souper, brûlée que j'étais de cette semaine impossible. Mais aussi parce que les discours entendus et ceux que j'aurais voulu dire ou ce que j'ai dit me roulaient dans la tête.

J'ai mal dormi aussi. À l'aube, je me suis levée et, dans le silence du petit matin, j'ai médité et prié.

Je ne peux pas seulement méditer, car mon esprit cours de tous côtés. Je parle à Dieu. Je Lui demande de calmer mon esprit. Je récite mes prières lentement, en ressentant chaque mot : le Notre Père, le Gloire à Dieu, la prière au Sacré Cœur et le Je vous salue Marie. Doucement, la paix revient. La lumière intérieure prend la place de ma noirceur. C'est mon aube spirituelle.

vendredi 30 septembre 2016

Harmonie spirituelle

Nous sommes tous différents. Pas seulement physiquement, mais aussi notre bagage d'expériences, de références culturelles, de croyances. La réussite de la communication entre deux personnes dépend d'un tas de facteurs.

Entre ce que je pense et ce que tu penses, ce que je crois que tu penses et ce que tu crois que je penses, ce que je perçois et ce que tu perçois, ce que je comprends et ce que tu comprends... bref, c'est compliqué. Ajoutez à cela la langue et les univers féminin et masculin... tout un contrat !

L'harmonie ne peut exister qu'en démontrant une réelle bonne volonté de part et d'autre, et en reconnaissant l'importance de l'autre autant que de nous-même. Et je prends ici une ligne pour saluer ce grand homme d'état israélien Shimon Peres, récipiendaire du prix Nobel de la Paix. Il reconnaissait l'importance de la Palestine autant que d'Israël.

Il est des gens avec qui on peut prendre un café pour mieux s'expliquer, se comprendre et ainsi se respecter. C'est ce que j'ai fait plusieurs fois avec des personnes différentes. Je m'entends très bien avec elles aujourd'hui. D'autres encore, comme ce mot que j'ai écrit ce matin, pour m'exprimer calmement mais clairement sur ce que j'ai vécu cette semaine. Pas facile... mais libérateur. Parfois, le mieux est encore de se retirer d'une situation... j'y pense.

Mais je sens aussi que j'ai grand besoin de méditer, de prier, pour ramener l'harmonie et la paix en moi... si je veux qu'elle rayonne aussi autour de moi.

jeudi 29 septembre 2016

Un vieux sage

Y toujours plein d'histoire avec des vieux sages. J'aime beaucoup ces grains de sagesse. D'ailleurs, pour y revenir, Jésus parlait en paraboles, soit des genres d'histoires remplies de sagesse. Elles étaient simples, imagées pour être mieux comprises.

Bref, un homme part à la rencontre d'un vieux sage et lui demande un truc pour guérir son diabète. Le vieux sage, la bouche pleine, lui dit : « Reviens dans deux semaines ». Ce qu'il fit. Deux semaines plus tard, l'homme de retour, repose sa question. Le vieux sage lui répond : « Arrête de manger du sucre ». L'autre lui demande alors : « Ben pourquoi vous me l'avez pas dit la dernière fois ? »... Il répond : « Parce que j'avais la bouche pleine de sucre ! ». Pratiquer ce que l'on prêche.

Voilà ce que mon amie collègue me glissa cette semaine... mine de rien. Mais la grande question existentielle est : Où est la limite entre me respecter moi-même, me faire respecter et aimer malgré tout ?... J'ai l'impression qu'on pourrait faire un cours de philosophie avec ces questions.

Enfin, je me laisse du temps. Je me laisse le droit d'avoir l'air bête, d'être de mauvaise humeur... le pire... c'est que je ne tiens jamais longtemps.

Petite table

Dernièrement j'ai revu un vieux film avec Bill Murray, Le fil du rasoir. J'ai retenu une scène, en fait deux. Il se met en colère et brise une petite table. Puis, plus loin dans le film, il se remet en question au Tibet. Lorsqu'il revient, il a toutes les raisons du monde pour se remettre en colère dans la même demeure. Il agrippe la table réparée... s'arrête, la dépose et s'assoit dessus. Il a appris par la méditation, la maîtrise de lui.

Je n'ai pas brisé de table. Mais vient un temps où l'insuppor-table  se présente. Une très grande pression de l'organisation, des attentes élevées en matière de qualité, un manque de collaboration de la part d'une personne, voire une attitude arrogante et des priorités qui ne sont pas aux bonnes places... bref, tout pour faire sauter ma marmite... en bon québécois « péter une coche! ». Mais voilà, certains contextes organisationnels ne s'y prêtent pas du tout. Et pour tout dire, peut-être au fond, qu'il n'y a pas aucune place qui s'y prête. Que ce soit en famille ou au travail.

C'est le Jour de la marmotte ou Le jour sans fin encore une fois avec Bill Murray. J'y reviendrai. Mais il y a là tout de même pour moi, une leçon non pas sur l'objet de la cause, qui m'apparaît très pertinente, mais sur la façon dont je la traite dans l'émotion du moment.

Cette fois-ci, le « message de l'univers » est sans équivoque, puisqu'il m'est revenu par plusieurs personnes à la fois. Si 95 % du temps j'ai du plaisir au travail avec les collègues, je dois travailler le   5 % restant. Car, comme disait ma mère : « des gens comme ça (ou des situations limites comme ça), y en aura tout le temps ! »

On règle avec une, en arrive une autre. Les personnes avec qui j'ai mis les « points sur les i » comprennent maintenant.

mardi 27 septembre 2016

Journée plate

Ben y en a qui sont plus durs à aimer et à sauver que d'autres ! Y en a qui viennent tellement me chercher qu'il faudrait que je sois un robot pour n'avoir aucune réaction, pour garder mon sang-froid.

J'ai compris qu'il fallait au moins que je n'en rajoute pas. Se contenir. Garder le cap, envers et contre tout. Tempêter dans mon coin, à la rigueur.

Ne pas supporter tout bêtement.

Je grince des dents.

Mon amie au bureau me glisse : « Les actes manqués sont comme des leçons de vie... ceux qu'on échoue te reviennent encore plus forts ! »

Je déteste évoluer.

samedi 24 septembre 2016

Sauve qui peut !

Les Demeures - 99

par Sr. Louise et Valérie

Sa nourriture est que nous prenions tous les moyens possibles pour lui amener des âmes, afin qu’elles se sauvent et chantent à jamais ses louanges. 7 Demeures 4 : 12

Dieu a besoin de nous. Il pourrait tout faire seul. Il pourrait faire Son évangélisation Lui-même ! L’Amour « L’oblige » à avoir besoin de nous. Imaginez un parent qui passe des jours et des nuits à attendre le retour de son petit enfant. Imaginez que vous sachiez où est cet enfant et que vous pourriez, d’une manière ou d’une autre, le lui ramener ou du moins, le rapprocher de lui. Vous poseriez-vous beaucoup de questions avant d’agir ? Cela serait-il un gros travail ou un plaisir, un geste d’Amour envers le parent et l’enfant ?

Ainsi pour tout spirituel, l’évangélisation n’est pas quelque chose d’autre, une activité connexe ou parallèle, une question d’intention ou prosélytisme. L’évangélisation est une question d’Amour : Amour de Dieu et Amour du prochain. C’est pourquoi cette évangélisation se fait d’abord par l’exemple, par l’être, par des gestes simples, concrets, de proximité, de fraternité, de compassion, de miséricorde. Le spirituel évangélise en Aimant, là où il est, dans son milieu ; c’est en les Aimant qu’il fait entrer Ses frères et sœurs dans l’Amour de Dieu et les rapproche de Lui.

mercredi 21 septembre 2016

Rush de bureau

Je suis brûlée de fatigue. C'est la fin de plusieurs semaines de courses et de jongleries entre deux dossiers, particulièrement au cours de la dernière semaine. Une pluie de détails tous plus importants les uns que les autres. Et c'est là que la Che (de Chegevera )  fait des siennes. Sa fibre syndicaliste l'engloutie au point de ne plus saisir l'essentiel et d'en perdre la réalité du travail et de la main qui la nourrit... et le sens des priorités.

Bref, je suis en beau maudit ! Quand je fais des rappels urgents, elle dit que je lui impose des délais, quand je ne dis rien, elle prend un rythme de la canicule-de-juillet-quand-tout-le-monde-est-en-vacances... Haaaarg !

C'est la répétition de l'an dernier ! J'aurais voulu prendre un café avec et lui expliquer deux trois affaires, mais pas de réponse... au fil du temps, on s'est raccostillées... jusqu'à vendredi passé. Le pire, c'est qu'elle se « tire dans le pied », car on est plusieurs qui en pâti.

J'ai eu ma période syndicale moi aussi... on a fait de belles réalisations notamment pour la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail...  et j'ai aussi failli me faire engloutir par cette passion et tout le travail que ça demande. L'équilibre est difficile.

Parfois, et ça m'écœure de l'admettre, je me dis que la vie me rend peut-être mon manque de disponibilité à ce moment. Je retrouve même un peu de mon arrogance que donne ce pouvoir de confrontation avec la partie patronale. Mais Elle, en a vraiment trop.

Et puis, je tombe « justement » sur cet article aujourd'hui, d'une infolettre que je reçois...


mardi 20 septembre 2016

Et ben...

Je ne m'attendais pas à celle-là. Dans ce début de nouveau millénaire où la force est associée naturellement aux armes et aux combats, je ne m'attendais à ce que la puissance vienne aussi simplement de l'intérieur.

Et puis... la morale... c'est assez démodé. On entend souvent : « Allons, ne faites pas la morale ! » ou se faire accuser d'être « moralisateur ». Alors que vient faire « la force morale » dans toute cette histoire ?

Voilà, je me laisse porter par mes découvertes sur le sujet... et je tombe sur un article, si bien écrit que je partage avec vous :

« La force de l’âme est une grande vertu qui renforce la volonté de rechercher le bien et ceci malgré toutes les difficultés énormes qu’on rencontre. C’est une vertu essentielle qui permet d’affronter avec audace les problèmes et nous conforte dans la persévérance.
 
Un être fort est celui qui a du caractère, qui ne se laisse pas influencer par la crainte de déplaire aux autres. L’être fort résiste à la tentation, il montre qu’il est au-dessus d’elle. Sa force n’est pas physique, elle est morale et réside dans sa volonté. La force morale demande une énorme patience et encore plus de ténacité.
 
Est fort celui qui persévère dans l’accomplissement de ce que sa conscience lui dicte de faire ; celui qui ne mesure pas la valeur d’un travail exclusivement aux bénéfices qu’il en retire, mais essentiellement aux services qu’il rend aux autres. L’être fort souffre souvent, mais il résiste toujours ; il pleure peut-être, mais il s’abreuve de ses larmes pour ne pas périr.
 
Celui qui possède la force morale est courageux, audacieux, résistant, entreprenant. Ses pires ennemis sont les personnes capricieuses, nonchalantes, sans ambitions, sans valeurs, sans morale. Ces dernières ne pourront jamais comprendre ce que veut dire : grandeur d’âme, patience, sérénité, humilité, compassion, générosité ou courage. Dans le trousseau des clefs de la réussite de la vie, il faut avoir celle de la persévérance. Plutarque disait  “La Persévérance est la meilleure amie et alliée de ceux qui profitent convenablement des occasions qui se présentent, et la pire ennemie de ceux qui se précipitent dans l’action avant qu’elle ne les y convie”.
 
Quand on a cette vertu, on se bat pour des valeurs, on assume ses décisions. Celui qui a cette force n’agit pas irrationnellement, mais pour des raisons précises, c’est quelqu’un qui ne change pas d’avis comme de chemise. Il assume et fait face avec maturité aux autres qui eux ne cherchent que le plaisir, qui se limitent à la superficialité et qui ne connaissent pas les mots « renoncement »  et « sacrifice ». Avoir la force morale c’est ne pas craindre l’opinion de ceux qui  ne sont même pas capable d’avoir une vie sérieuse et dont l’obstination s’est liée à l’ignorance, à l’autosuffisance et à la fausse fierté.
 
Avoir la force de l’âme c’est oser dire non à la tentation, aux plaisirs inutiles, à la colère, aux caprices, à TOUT ce qui est inutile au bonheur. Celui-là est constant dans ce qu’il dit et fait et continue d’appliquer les vraies valeurs de la vie.
 
En opposition à la persévérance il y a l’obstination à foncer tête baissée sans prêter attention aux autres. L’obstination est le signe d’un jugement faible et d’un esprit entêté. L’être obstiné manque de délicatesse, le raffinement et le tempérament lui font cruellement défaut. L’obstination est un vice qui cause souvent de grandes nocivités et pratiquée à l’excès, elle mène à l’échec. Ce vice témoigne d’une étroitesse d’esprit qui conduit inexorablement à l’arrogance.
 
La force morale avec la persévérance arrivent à bout des difficultés qui semblent insurmontables. La volonté de faire le bien conduit vers cette confiance en soi et on obtient des succès au-delà de toute attente. Pour atteindre le bonheur il faut redoubler d’efforts et ne jamais perdre de vue son but.
 
L’homme primitif n’a-t-il pas réussi à allumer le feu grâce à des efforts sans relâche ? Alors nous pouvons nous aussi réussir, par des efforts inflexibles et constants, à façonner ainsi notre sage expérience, qui elle nous ouvrira les portes de la Vie et du bonheur. »
 

Site La rage au cœur, http://manipulationetdemence.over-blog.com/article-la-force-morale-105691565.html



lundi 12 septembre 2016

Que la force soit avec toi



Je regarde souvent le ciel, les nuages. Ils ont des formes parfois surprenantes. Un jour j'y ai vu un couple de personnes âgées, assises sur un banc. Un autre, un oeil parfaitement « dessiné ». Ce devait être l'œuvre d'un pilote d'avion, mais le résultat était étonnant. Un autre jour, j'y ai vu le symbole du Monde, une sorte d'arche à l'envers... Dommage que je n'ais eu en main un appareil photo.

Un automne, c'était un dragon, comme ceux que l'on peut voir au quartier chinois.  Il m'est alors venu à l'esprit l'image de Saint-Michel Archange terrassant le dragon avec sa lance.


Logo st michel

Me vient, un jour, la réflexion suivante : « Qu'il combatte le dragon représentant le Mal, soit. Mais que représente l'épée ? Quelle est l'arme de l'archange Saint-Michel ? »

Le lendemain, dans le train, je m'assoie  près d'un homme qui feuillette un document. Je m'étire l'œil, un peu curieuse... et découvre que c'est un recueil de texte. Cet homme enseigne l'histoire des religions... comme « par hasard »... Je lui pose alors ma question à propos de Saint-Michel. Il me montre l'image de Saint-Michel et le dragon, et me dit : « C'est la force morale ».

dimanche 4 septembre 2016

Le Bon combat... donc

À la fin de chacune des grandes guerres, notamment celle de 39-45, nous avons combattu le Mal à l'état pur. Mais l'ennemi était visible. Il a d'ailleurs entraîné son propre peuple dans un gouffre...

Tuer un tyran, il en apparaît un autre.

Maintenant, il s'avère évident que le Bon combat est d'abord en nous. 

En fait, c'est le combat contre la haine et tout ce qui la nourrit.

C'est le combat contre le manque d'éducation en ce monde.

C'est le combat des êtres faibles contre toute forme de manipulation.

C'est le combat de rester nous-mêmes, vrais, malgré ce que la publicité peut essayer de nous faire croire.

C'est le combat de conserver notre essence divine au travers notre humanité.

C'est le combat de l'Amour.

C'est le combat de la lumière.


mercredi 31 août 2016

Les Messages de l'Univers

Les seules cartes que j'ai gardées, après ma rencontre avec Père John, sont « Les Messages de l'Univers ».

Comme « par hasard », à la suite de mon billet d'hier, je pige celle-ci :

« Si j'ai de la difficulté avec une personne, c'est que je n'ai pas réussi à communiquer par des voies ordinaires. Je demande alors à l'Être Suprême d'envoyer sa lumière dans cette situation. J'arrête de parler de ce problème. Je sais que l'énergie d'Amour Infini est maintenant en action et que tout s'arrange avec facilité, rapidité et succès. »

Ou on peut simplement demander dans son cœur : « Aide-nous à arranger cette situation. Donne-nous les bons mots, le bon ton. »

mardi 30 août 2016

Imaginez...

Quand on était enfant et qu'on s'obstinait sans fin pour je ne sais plus quelle niaiserie, on en arrivait presque toujours à dire : « C'est toi qui a commencé ! » « Non ! C'est toi ! ». Mes parents travaillant très fort, n'avait jamais le temps, l'intérêt et le doigté pour agir comme médiateurs dans nos chicanes.

Tout ce que je me souviens, c'est : « La plus vieille des deux va arrêter »... et je comprenais déjà que ceci voulait dire, dans le langage de ma mère, que celle qui avait le plus de maturité arrêterait d'elle-même... quel que soit le résultat, bien souvent à son dépend. Restait un goût amer, un sentiment d'injustice... mais bon.

On ne connaît pas les détails de cette paix colombienne. Il a certainement fallu des personnes de bonne volonté, de part et d'autres... piétiner son orgueil de ne pas « avoir le dernier mot »... laisser tomber les vengeances et les légitimes colères... panser les profondes blessures de torture et des morts de personnes aimées... être au-dessus de tout ça.

Comme je l'ai déjà mentionné pour d'autres peuples, ça sort de mon entendement à une aussi grande échelle. Parfois, Dieu me semble si long à agir... ou peut-être que nous sommes fermés à Le laisser agir... Pourtant les résultats sont si beaux.

lundi 29 août 2016

VIVA LA PAZ !


« Il n’y a pas de gagnant ni de perdant lorsqu’on fait la paix. La Colombie a gagné, la mort a perdu. » (Rodrigo Granda, négociateur des FARC)

On ne connait pas sa religion ou ses croyances. On sait seulement qu’il a réussi, avec d’autres personnes, à serrer la main de celle de son ennemi.

«... dans ce conflit vieux de plus de cinquante ans qui a laissé 220 000 morts et plus de cinq millions de déplacés, a conclure un accord de paix entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) » (Journal Métro)

 À défaut d’être convaincu de construire notre ciel dans l’au-delà, nous pouvons bâtir notre ciel sur terre… 

Voilà une belle lueur d’espoir pour tous les conflits de la planète.

Heureux les artisans de paix !

dimanche 28 août 2016

Dure liberté

J'ai bien souvent  succombé à diverses tentations, par peur, par besoin, par gourmandise ou pour quelque raison que ce soit. En fait, ça m'arrive encore... de moins en moins (sauf la gourmandise... slurp). Car j'ai bien compris, au fil du temps, le lien de cause à effet et la notion de « libre arbitre »; ces choix que nous faisons à chaque instant... entre l'ombre et la lumière. 

Je ne divulguerai pas ici la litanie de mes « péchés ». Si l'expression est démodée, le fait est que les résultats sont les mêmes aujourd'hui : des blessures infligées à soi-même et autres. Des peines, petites et grandes.

D'ailleurs, j'aime bien cette petite histoire remplie de sagesse :

« Un homme rencontre un sage et lui dit qu'il veut se convertir. Que peut-il faire pour se faire pardonner ? Le sage lui répond que chaque fois qu'il fait de la peine à quelqu'un, le fautif doit planter un clou dans un mur de bois. Après un temps, l'homme revient et lui demande : Maintenant que dois-je faire ? Le sage répond : Enlève chaque clou chaque fois que tu demanderas pardon. Ce qui fut fait. Et maintenant ? Le sage dit : Il reste des trous à la place des clous. Seul l'amour peut remplir les trous. »

dimanche 21 août 2016

Vilain Hobbit !

Cette expression du Seigneur des anneaux, me fait sourire chaque fois que je l'emploi.

Parfois, une partie de la faute revient à des personnes bien intentionnées... mais qui m'ont plongée dans le pétrin. Comme cette fois où, étudiante au cégep, je visite une résidente dans une université anglophone. Elle me passe la clé d'une autre étudiante absente pour dîner à la cafétéria. En bonne étudiante « cassée », j'accepte. Comme mon anglais était approximatif et que j'avais une tête méconnue, la caissière s'est vite rendue compte de ce subterfuge : « That's not your key ». Silence peeesant.  Oooh gêne et damnation...

Deux ans plus tard, Cousine m'invite à sa résidence du cégep. Au rappel pénible de ma mésaventure, elle me dit qu'elle viendra payer le lendemain. La cafétéria est différente. Un comptoir pour se servir, de rangées de tables séparées par une petite allée. Alors que je me sers du dessert, j'entends... boum, badaboum.... sans me retourner je pense : « C'est cousiiine, ça c'est sûûûr! ». Je me retourne lentement... Elle est étendue par terre, déconfite. L'une des étudiantes a laissé traîner sa béquille dans l'allée. Elle ne l'aide pas, ne s'excuse pas. Fais comme si de rien n'était... Pauvre Cousiine qui ne sait si elle va rire ou pleurer. Je m'approche d'elle mi-sourire... et lui glisse : « L'art de paasser inaperçue !... ».  :-)






samedi 13 août 2016

Twilight zone

Dans le même ordre d'idée, Tentation s'est pointée un jour qu'une grosse erreur s'est glissée dans mon titre de transport en commun. En fait, je n'en croyais pas mes yeux : il était valide pour deux ans !  Une valeur d'environ 3000 $ !

Je suis allée dans une « boîte à monsieur-madame » d'une station de métro. J'ai demandé de vérifier. C'était bien vrai. Comme si j'avais acheté ce looong titre. Et j'ai vu Tentation dans les yeux de cette préposée... ou je ne sais quoi. Je me suis esquivée.

Hummm... Petit monstre s'est émoustillé : « C'est un cadeau de la Vie, du Bon Dieu, de n'importe quoi. Ça ne fait de mal à personne. Ce n'est pas comme une erreur d'une caissière qui doit rembourser le soir venu... etc. etc. »

J'ai même pensé l'offrir à un organisme communautaire ou à un itinérant... mais... qu'en aurait-il fait ? Le revendre ? Oups... y a tout de même mon nom sur cette carte. Et je me dis que, techniquement, je n'ai pas acheté ce titre. Je dois m'acquitter de mon éco pour que ça fonctionne tous ces services de transport en commun. Y en ont pas de reste... et j'ai revu le regard de Père John se poser sur mon âme... et...

Je suis retournée dans une autre « boîte à monsieur-madame » dans une autre station de métro. Revalidation. Ils m'ont simplement dit qu'un jour la carte serait fermée... Je n'ai pas pris de chance. Trop bizarre. Un autre test de la vie ?... J'ai demandé des ciseaux et l'ai coupée en morceaux.

jeudi 11 août 2016

Qui trouve... garde ?

Comme beaucoup de gens, j'ai moi aussi rendu des biens trouvés à leur propriétaire, dont des cellulaires, un trousseau de clés, un sac à main et autres.

Mais j'ai gardé l'argent trouvé par terre. Des 5 $ sur une piste de danse. Un 10 $ dans la rue, évidemment une tonne de « sous noirs » (0,01$) et autres...

Et puis, un jour, je marche sur le trottoir pour me rendre à mon train au retour du boulot. Mes yeux glissent sur un billet de loto non signé. Il est encore valide.  Petit monstre me dit : « Personne à l'horizon. Qui trouve garde. De toute façon, si ce n'est toi, ce sera le prochain passant ».

Bon. Normalement je l'empoche et l'histoire se termine.

Mais... j'ai eu un doute. Je me suis dit : «  Et si son propriétaire revenait sur ses pas pour chercher le billet perdu ? Et ce, même si les chances étaient minces, d'autant que le vent pouvait l'emporter... Et si c'était un test de la vie ? Prendre ce qui ne m'appartient pas techniquement... ? »... Hésitations quelques minutes... 

J'ai reposé le billet par terre, au même endroit.

Depuis ce jour, je ne prends même plus les 10 sous trouvés... je les laisse au suivant.

dimanche 7 août 2016

Haaa tentation !

Des exemples.

Alors que Tantounette travaillait aux soins à domicile pour les personnes âgées en perte d'autonomie, l'une de ses clientes a dû quitter sa maison pour l'hôpital. Ma tante a trouvé dans la maison, un sac rempli de milliers de dollars... Il devait être très tentant de s'en prendre un peu. Rien n'aurait paru puisque la dame était devenue « perdue » avec le temps. Tantounette n'est pas riche... mais honnête. Elle a confié le sac à certaines personnes... Il a disparu par la suite. Celles-ci ont échoué leur test spirituel... mais Tantounette fut un exemple de solidité intérieur.

C'est arrivé aussi à un chauffeur de taxi quelque part en Inde ou en Chine, qui a rapporté à son client le précieux bagage... et à des milliers de personnes anonymes... telles ces personnes qui m'ont rapporté ma sacoche, mon manteau ou autres objets perdus, parfois même avant que je ne réalise mon oubli.

samedi 6 août 2016

Petits monstres

On entend cette expression habituellement lorsqu'un enfant est turbulent, ou encore à l'Halloween. Mais je fais référence ici aux petits monstres intérieurs qui nous habitent. C'est plus doux que « démons intérieurs » mais tout aussi vrai.

Je l'imagine comme celui de la publicité québécoise qui annonce un produit aidant à arrêter de fumer. On y voit un tout petit monstre, presque mignon et laid à la fois.  Je pourrais l'appeler « Tentation ».

D'ailleurs, un passage du « Notre Père » en fait mention : « Ne nous soumets pas à la tentation... ».

Celle-ci se glisse à travers les failles de notre sensibilité et surtout de nos besoins physiques et émotifs... et à notre ego. Elle se heurte cependant à nos valeurs, à notre bagage moral, à notre éthique... tout dépendant de la solidité de notre « filet  de protection ». Et ce, à tout moment. Des petits aux grands choix.

mardi 2 août 2016

Le bon combat : les monstres

Ceux et celles qui ont regardé la série du Seigneur des anneaux, en fait les trois premiers films, comprendront cette réflexion... et les autres aussi peut-être.

 Dans cette série, la « Terre du milieu » était menacée par la violence, le pouvoir, les ténèbres, les monstres. La nature était engloutie dans un système ne servant qu'à produire l'énergie nécessaire pour construire toujours plus de monstres...  laids et brutaux... au service du Mal assoiffé de pouvoir qui semait la destruction sur son passage.

Ça vous dit quelque chose ?... Pas besoin d'aller jusqu'aux guerres passées. Juste sur certaines pages Internet et la télé. Les monstres existent... ils visent les enfants, les personnes âgées, les jeunes sensibles aux manipulateurs, les personnes vulnérables au jeu, au sexe, aux achats compulsifs, aux drogues, à la boisson, à la fascination pour les armes et autres. Ils ciblent les besoins d'attention tellement criant que certains de ceux qui en rêvent réalisent des coups d'éclats destructeurs. Les monstres volent l'argent, le temps, l'estime de soi, le corps et l'âme. Ils créent un monde de peur.  Un monde d'illusion. Ils détruisent pour leurs profits... et leur plaisir. Ils nous fabriquent un enfer sur terre.

Ils ne sont pas sous les lits... mais ils s'invitent dès qu'on leur ouvre la porte... dès qu'on les choisit parfois en toute innocence, par inconscience. Dépend de ce qu'on regarde, de qui on écoute, de ce qu'on consomme... de la place qu'on leur laisse. Parfois, juste parce que ça l'air plus cool que d'être une bonne personne.

Et c'est ce que nous devons combattre... à l'extérieur et à l'intérieur de nous.

dimanche 31 juillet 2016

Le bon combat est commencé

Le Pape a déclaré cette semaine : « La guerre est commencée ». Rien de moins. Un prêtre ayant été égorgé en France, en pleine messe.

Il a dit aussi : « Ce ne sont pas les religions qui tuent. Ce sont les autres... ».

Le bon combat est celui contre ce qui nous détourne de notre humanité. Jamais n'aurons-nous été plus libre, en ce troisième millénaire, en Occident à tout le moins, de choisir ce que l'on veut faire, avec qui, comment. Jamais l'offre du mieux au pire n'aura été aussi abondante, aussi facilement accessible. Et c'est dans ces choix très intimes que la lutte commence. Entre nos valeurs elles-mêmes parfois. Entre nos démons intérieurs, nos désirs, et ce à quoi il nous faut aspirer.

Le bon combat est l'expression de ce que nous sommes, à chaque instant. C'est le battement d'aile du papillon. La pierre et ses rebonds dans l'eau. Le lien de cause à effets que nous créons par nos        « pensées, nos actions...  et par nos omissions »...  à ne pas semer d'amour.


lundi 25 juillet 2016

Le bon combat : le chef

J'ai eu une « drôle » de discussion un jour au sujet de la religion avec l'un de mes neveux. Je lui dis : « Tu crois sûrement que Jésus était un faible parce qu'il parlait d'amour... ? À moi, pourtant, il m'est toujours apparu d'une force et d'un courage incroyables. »

Il s'est tenu debout, au propre comme au figuré. Devant l'establishment de son époque, sans autres armes que ses mots, la Vérité, son immense foi, ses miracles, son amour inconditionnel et sa sagesse. Et ça, pour moi, c'est un leader. Un vrai chef. Fort.

Il a mon allégeance.

« Je suis la voie, la vérité et la vie. Je suis le chemin qui mène au Père. Un berger qui conduit ses brebis, qui les guide ». La Lumière qui protège du Mal, de l'ombre des ténèbres.

Je crois qu'il y a plusieurs chemins qui mènent au Père. Car sinon, que feront le juste, le doux, l'aimant qui ne le connaissent pas ?

 Mais avec ce chemin-là... on ne se trompe pas.




















dimanche 24 juillet 2016

Le bon combat

Dans son livre Le Pèlerin de Compostelle, Coehlo mentionne « le bon combat »... Mais comme il le dit si bien, Saint Paul en avait déjà parlé... bien avant lui.

Des guerres il y en a eu, et il y en a encore de toutes sortes, pour toutes sortes de raisons : expansion du territoire, pouvoir, passions, haines et même en prenant Dieu pour prétexte. Et c'est ce qui est le plus paradoxal.

Dieu est Amour. Tous les témoignages actuels de la vie après la mort convergent vers ce constat : ces personnes qui ont « vu la lumière » ont toutes connues un immense bonheur, un sentiment de plénitude, de gratitude, un amour inconditionnel. Il est donc clair que notre chemin spirituel doit nous mener à cet amour comme le serpent qui mue en grandissant et laisse tomber ses vieilles peaux.

Il y a ceux qui croient mener le bon combat au nom de quelque idéologie. Il y a ceux qui souhaitent aller au combat... quel qu'il soit, pour « essayer ça » pour de vrai. Il y a ceux qui ne veulent pas se battre.

Il y a moi, guerrière sans arme. Ou plutôt, avec des mots.

Petite soldate de l'amour, souvent maladroite, longtemps menée par ses passions... J'apprends à choisir mes batailles.

Mais derrière les mots ou les armes, il y a un chef.  « Qui se ressemble, s'assemble »  comme dit l'adage. Celui que l'on choisit... intérieurement. Et c'est là que tout commence... à l'intérieur de soi.

mardi 28 juin 2016

Le bonheur de la lecture 4 encore : l'escalade

Le dépassement de soi.

Devant Coehlo une chute. Une cascade qu'il doit grimper à la demande de son guide. Le défi semble impossible...

Et je me revois dans ce camp de vacances pour adultes, il y a quelques années. J'y avais déjà été plusieurs fois. J'ai essayé différentes activités sympathiques comme le volley-ball de plage, le tir à l'arc, le rabaska en soirée. Nous avons monté en groupe la montagne et marché dix kilomètres. Quels bonheurs.

Mais... j'avais aussi figé en escaladant une autre partie de la montagne. J'ai eu un incroyable vertige. Mes jambes en tremblaient encore de retour au camp.

Et puis un jour, j'ai suivi par curiosité un petit groupe qui s'est retrouvé devant un mur de pierre d'une quarantaine de pied... à 90 degrés. La tête me tournait juste à regarder en haut. J'ai écouté les consignes... et me suis sauvée mine de rien. Deux jours plus tard, l'instructeur qui avait été témoin de ma fuite et, de surcroît, de mon traumatisme sur la montagne, a réussi à me convaincre de les suivre. Je constituais un beau défi pour lui.

J'ai regardé grimper les uns et les autres comme des singes, au moyen d'un harnais. Je les enviais. L'instructeur patient et gentil, m'a indiqué avec sa main une hauteur de trois pieds : « Monte ça et je serai fier de toi ». J'ai mis le harnais... et j'ai réussi mon défi. Comme lui, j'étais fière de moi. Les autres ont recommencé de plus belle. Puis, alors que tout le monde s'apprête à partir, j'ai dit « je le fais ! Ben d'valeur, mais je vais tout le faire le mur ! ». Par orgueil, c'est certain, mais aussi pour le sentiment d'accomplissement qui me tiraillait. Et puis je me sentais en sécurité avec le harnais et en confiance avec l'instructeur qui « assurait ».

 Et, sous les yeux étonnés de mes collègues du moment, j'ai grimpé. Un pas à la fois. Je découvrais sur le mur qui m'avait paru plat, au fur et à mesure, les aspérités des pierres où poser les pieds, où accrocher mes mains. Écartelée de gauche à droite, de bas en haut. Mais je grimpais. Un moment, j'entends souffler derrière moi : « C'est beau à voir ».  Non pas mon style mais le courage de traverser ma peur. La confiance de trouver ce dont j'ai besoin sur ma route pour continuer... jusqu'en haut.

Comme Paolo Coehlo et son mur de pierre de la cascade.

Que la vue est belle... de là-haut.

Le bonheur de la lecture 4


À la fin de l'après-midi, avant le souper, mon livre du balcon et celui du retour en avion : relecture de Le Pèlerin de Compostelle, de Paolo Coelho. Son premier livre spirituel. Son « étrange chemin » qu'il a marché auprès d'un guide spirituel,  de Saint-Jean-Pied-de-Porc en France à Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne.

J'ai lu ce livre il y a quelques années. J'ai réalisé cette fois-ci qu'il n'est peut-être pas accessible au commun des mortels bien que l'auteur nous dit à plusieurs reprises qu'il a appris au cours de cette expérience que c'est dans le chemin ordinaire que se trouve la vraie voie.... Rien de moins ordinaire que ses étapes, ses prises de consciences, ses exercices spirituels et ses rencontres singulières.

Mais en décantant, il est des leçons essentielles de la vie que l'on retrouve d'ailleurs au cours d'autres expériences. Moi ce fut notamment au cours de mon voyage sur la Côte-Nord.

D'abord, le lâcher prise. J'en ai parlé beaucoup dans mes chroniques précédentes. Au cours de son long chemin, il lui était impossible de savoir ce qu'il lui arriverait ou les rencontres qu'il ferait. Simplement avancer. Un pas après l'autre, dans la beauté mais aussi parfois la monotonie du paysage. Dans les montées ardues et les descentes plus faciles. Un travail de patience et d'endurance.

Et puis dans l'écoute, l'observation, la conscience de son environnement. Il a d'ailleurs repassé plusieurs fois au même endroit sans s'en rendre compte, tellement son focus était concentré sur l'objet de sa quête.  Comme quoi on a parfois des œillères lorsque notre objectif est trop précis comme une carrière trop ambitieuse... et passer à côté de beaux moments avec les nôtres.

Le regard vers l'avenir... les deux pieds et la conscience dans le moment présent.


samedi 25 juin 2016

Le bonheur de la lecture 3

Mon livre de chevet : Prisonnière à Téhéran de Marina Nemat. En fait, je l'ai apporté sans être sûre de le lire. Je n'avais pas vraiment envie de me faire parler de violence dans ces beaux jours de vacances. Intriguée, je l'ai ouvert... un peu, presque chaque soir.

 Marina est une amoureuse de la vie... et des livres. Enfant, elle découvre une petite librairie et se liera d'amitié avec le bon vieux libraire qu'on aurait dit sorti d'un conte de Dickens. Elle nous fait découvrir la beauté de son coin de pays et la joies d'un bonheur tout simple... jusqu'à la montée de l'extrémisme religieux.  À l'adolescence son monde son monde s'écroule.

Prisonnière politique à 16 ans, Nemat a survécu à deux ans de prison à Evin. Dans ce même lieu où, notamment, la journaliste Zarha Kazemi a été torturée jusqu'à en mourir... et où une ex-professeure de l'université Concordia de Montréal est actuellement emprisonnée.

J'ai déjà lu quelques livres de femmes, d'une enfant même, prises au piège de lois archaïques, de coutumes ancestrales brimant les femmes, accordant le droit à des pédophiles de marier des enfants. J'ai même vu une exposition à Montréal, de photos de jeunes filles mariées dès l'âge de 9 ou 10 ans à des hommes d'un certain âge. J'intègre celles-ci maintenant dans mes prières.

Mais ce livre de Nemat à ceci de différent : cette jeune fille est chrétienne dans un pays musulman. Mariée de force, elle a même dû se convertir à une autre religion. Mais les croyances ne peuvent se changer comme un vêtement si elles sont ancrées profondément. 

Elle raconte son histoire dont certains passages m'ont tellement touchée. Comme ses prières à la Vierge Marie qui portent fruits... et cette citation de la Bible à son ami musulman, du psaume 23 de David :

« L'éternel est mon berger. Je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages. Il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure mon âme. Il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de Son nom. Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi : Ta houlette et Ton bâton me rassurent. »

Marina Nemat s'en est sortie. Elle vit maintenant au Canada.


lundi 20 juin 2016

Le bonheur de la lecture 2

Mon livre du matin, sur la plage : Mân de Kim Thuy. Quelle belle écriture. Quelle humanité. Quelle sensibilité pour décrire différents aspects de l'amour. Je l'ai bien comprise car j'ai souffert aussi de l'amour.

J'ai toujours senti que nous sommes comme la terre. Une terre fertile qui peut porter des fleurs. Ou encore, être « labourée » par les durs moments de la vie : perte d'un être cher, deuil d'un amour impossible, rendez-vous manqués, maladie, et tant d'autres...  Ces coups de labour ouvre notre terre et nous rend plus sensibles, plus à l'écoute de nous-mêmes et des autres. Des opportunités aussi pour qui sait y voir le positif, comme tirer le jus du cactus... Et « grâce » à cette douleur des labours en profondeur, cette terre porte plus de fruits.

Thuy en a, à tout le moins, été inspirée pour écrire un très beau livre. J'y ai aussi retrouvé les couleurs du Vietnam que j'ai visité du Nord au Sud. Mes souvenirs et les siens se sont rejoints.

 On comprend pourquoi cette auteure rafle tant de prix littéraires. J'ai « économisé » mon livre, n'en lisant qu'une petite partie chaque jour, pendant deux semaines, toujours au soleil.



mardi 14 juin 2016

Le bonheur de la lecture

J'ai lu de front quatre livres au cours de ce voyage. Une boulimie de lecture après celles obligées pour mon travail et mes cours, alors qu' à la fin de mes journées surchargées, les yeux fatigués d'ordinateur, il ne me restait que quelques neurones pour Garfield... mon « repose-tête ».

Mon livre d'avion : La magie des vies antérieures. C'est l'un des livres qui m'accrochent et me fait oublier que je suis dans les airs... comme les livres de témoignages sur les anges...  et désolée pour les puristes catholiques mais je crois en la réincarnation. Ce n'est pas du « Nouvel Âge ». En fait, je crois que nous n'avons effectivement qu'une seule âme mais qu'elle voyage dans le temps et renaît pour développer certains aspects, pour évoluer, pour apprendre à mieux aimer. Comme un diamant qui se fait sculpter pour mieux briller.

Je ne suis pas sûre cependant, qu'on ait toujours le choix de revenir ou non. Peut-être a-t-on une petite ou une grande « poussée dans le dos » pour se rattraper d'un échec quelconque, pour monter les échelons spirituels ou pour accomplir une mission. Qui sait ?

J'avais déjà lu à ce sujet La vie antérieure des enfants. Des témoignages fascinants.  À quinze ans, j'avais dit à un très catholique Frère du Sacré-Cœur : « Dans ma prochaine vie, je veux être un Bouddha ». Rien de moins! Surpris, il a sourit et a eu la gentillesse de ne pas relever la remarque. Je ne voulais pas changer de religion, mais je sentais comme une paix juste à penser à ce gros bonhomme souriant assis les jambes croisées.

Des personnes y verront une contradiction avec ma religion catholique. Moi pas. Elle la complète. Elle vient donner du sens en ce qui me concerne à toutes les inégalités de ce monde et à tous les défis que nous devons y relever... et Jésus est venu nous montrer comment faire pour y réussir.




samedi 4 juin 2016

Des livres SVP

A la fin de la journée, nous terminons la visite par l'une des plus belles plages du coin. Assise sur un banc de bois, j'entame la conversation avec deux dames des États-Unis.  C'est l'une d'elles, en fait, qui me fait remarquer que les enfants rencontrés ne sont pas à l'école. Me revient le regard de l'enfant de la maison typique, gênée d'être là elle aussi. Bon, peut-être était-ce son jour d'accueillir les visiteurs ?

Mais j'avais surtout conscience de son éloignement de tout, surtout de toute distraction. J'imaginais alors un bus de lecture. Si seulement elle avait des livres à lire, chez soi. L'importance de la lecture pour s'évader de son univers très beau mais très limité.

Ma mère a lu toute sa vie. Je la revoie couchée sur son côté du lit, sa lumière de chevet allumée. Quelle que soit l'heure à laquelle sa journée finissait, elle prenait le temps de lire. Parfois très tard. Des romans, des biographies, des livres où se comprenait le monde, l'humanité. Pour changer aussi des nombreuses tâches du quotidien. J'y ai pris goût moi aussi. Il m'arrivait souvent de me coucher en travers du lit de mes parents et de lire, tournée vers la lumière de la fenêtre.

À son décès, toutes les bibliothèques de la maison étaient pleines à ras bord. Nous avons élagué l'une du sous-sol car il fallait changer le tapis. Des caisses de romans se sont retrouvées chez ma belle-sœur. Elle-même en a donné à sa parenté, mais aussi à une petite madame d'un certain âge, d'une île éloignée, qui n'avait pas les moyens de s'en acheter. Et j'ai eu un baume au cœur, de savoir qu'un peu de ma mère, de ses livres qu'elle signait de sa main à leur acquisition, achetés avec bonheur au Colisée du livre de Québec, dans les marchés aux puces, dans les librairies, ce qu'elle pouvait donner de mieux aux Îles, servait maintenant à nourrir l'esprit et les émotions, à s'évader de notre géographie très belle... mais limitée aussi.