mardi 28 juin 2016

Le bonheur de la lecture 4 encore : l'escalade

Le dépassement de soi.

Devant Coehlo une chute. Une cascade qu'il doit grimper à la demande de son guide. Le défi semble impossible...

Et je me revois dans ce camp de vacances pour adultes, il y a quelques années. J'y avais déjà été plusieurs fois. J'ai essayé différentes activités sympathiques comme le volley-ball de plage, le tir à l'arc, le rabaska en soirée. Nous avons monté en groupe la montagne et marché dix kilomètres. Quels bonheurs.

Mais... j'avais aussi figé en escaladant une autre partie de la montagne. J'ai eu un incroyable vertige. Mes jambes en tremblaient encore de retour au camp.

Et puis un jour, j'ai suivi par curiosité un petit groupe qui s'est retrouvé devant un mur de pierre d'une quarantaine de pied... à 90 degrés. La tête me tournait juste à regarder en haut. J'ai écouté les consignes... et me suis sauvée mine de rien. Deux jours plus tard, l'instructeur qui avait été témoin de ma fuite et, de surcroît, de mon traumatisme sur la montagne, a réussi à me convaincre de les suivre. Je constituais un beau défi pour lui.

J'ai regardé grimper les uns et les autres comme des singes, au moyen d'un harnais. Je les enviais. L'instructeur patient et gentil, m'a indiqué avec sa main une hauteur de trois pieds : « Monte ça et je serai fier de toi ». J'ai mis le harnais... et j'ai réussi mon défi. Comme lui, j'étais fière de moi. Les autres ont recommencé de plus belle. Puis, alors que tout le monde s'apprête à partir, j'ai dit « je le fais ! Ben d'valeur, mais je vais tout le faire le mur ! ». Par orgueil, c'est certain, mais aussi pour le sentiment d'accomplissement qui me tiraillait. Et puis je me sentais en sécurité avec le harnais et en confiance avec l'instructeur qui « assurait ».

 Et, sous les yeux étonnés de mes collègues du moment, j'ai grimpé. Un pas à la fois. Je découvrais sur le mur qui m'avait paru plat, au fur et à mesure, les aspérités des pierres où poser les pieds, où accrocher mes mains. Écartelée de gauche à droite, de bas en haut. Mais je grimpais. Un moment, j'entends souffler derrière moi : « C'est beau à voir ».  Non pas mon style mais le courage de traverser ma peur. La confiance de trouver ce dont j'ai besoin sur ma route pour continuer... jusqu'en haut.

Comme Paolo Coehlo et son mur de pierre de la cascade.

Que la vue est belle... de là-haut.

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