Les vieux des Îles ont coutume de dire « dans mon temps »... pour référer quand y étaient jeunes. Et bien moi, qui suis entre deux âges, dans mon temps j'en ai fait des retraites... sans le savoir. On appelait ça des camps d'ACLÉ (Association des comités de liturgie engagés). Des fins de semaines ou même une semaine entière pendant l'été, à Matane ou Kamouraska. Des jeunes de l'est du Québec s'y rassemblaient. J'en ai déjà glissé un mot. On découvrait la Bible, on apprenait à découvrir notre profondeur intérieure par des activités de silence, d'écriture sur certaines musiques. On se faisait des amis, on dansait. Ce qui me frappe en regardant mes photos de fin de camp, ce sont les sourires et les regards lumineux de tous les jeunes.
Ce qui pouvait paraître « quétaine » vu de l'extérieur, surtout dans les années 70, en fait, nous ressourçait énormément, nous remplissait de joie. Beaucoup de jeunes qui n'avaient pas le profil sportif ou culturel, s'y sentaient accueillis et aimés.
On aura beau enseigner les différentes religions pour apprendre à les respecter, rien n'égale l'expérience spirituelle : l'arrêt, le silence, les paroles saintes, la réflexion profonde, le regard à l'intérieur de soi mais aussi l'apprentissage de l'élan vers l'autre.
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