Quand on était enfant et qu'on s'obstinait sans fin pour je ne sais plus quelle niaiserie, on en arrivait presque toujours à dire : « C'est toi qui a commencé ! » « Non ! C'est toi ! ». Mes parents travaillant très fort, n'avait jamais le temps, l'intérêt et le doigté pour agir comme médiateurs dans nos chicanes.
Tout ce que je me souviens, c'est : « La plus vieille des deux va arrêter »... et je comprenais déjà que ceci voulait dire, dans le langage de ma mère, que celle qui avait le plus de maturité arrêterait d'elle-même... quel que soit le résultat, bien souvent à son dépend. Restait un goût amer, un sentiment d'injustice... mais bon.
On ne connaît pas les détails de cette paix colombienne. Il a certainement fallu des personnes de bonne volonté, de part et d'autres... piétiner son orgueil de ne pas « avoir le dernier mot »... laisser tomber les vengeances et les légitimes colères... panser les profondes blessures de torture et des morts de personnes aimées... être au-dessus de tout ça.
Comme je l'ai déjà mentionné pour d'autres peuples, ça sort de mon entendement à une aussi grande échelle. Parfois, Dieu me semble si long à agir... ou peut-être que nous sommes fermés à Le laisser agir... Pourtant les résultats sont si beaux.
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