À toutes et à tous!
De l'amour dans les coeurs
De la paix
De la beauté
De la santé
Et toute grâce pour nous permettre de devenir et de donner le meilleur de nous-mêmes!
Joyeux Noël et bonne année 2020!
Lors de mon voyage sur la Côte-Nord, au monastère de Charlevoix, Père John me demande : «Où vas-tu ?».... Dans une intuition, je lui réponds: «Vers moi».
dimanche 22 décembre 2019
vendredi 13 décembre 2019
Sainte mouffette
Il y a quelques années, en allant travailler très tôt le matin, je freine brusquement juste devant... une belle grosse mouffette! Le cœur en suspend... car j'aime les animaux... et aussi parce que leur relent se fait sentir juste en passant par-dessus une accidentée... je la vois surgir quelques secondes plus tard, miraculée, bien vivante en avant par la gauche. Oufff.
Tout semble normal lorsque...
...par la ventilation toute grande ouverte de cette chaude journée de juin... des milliards de petites gouttelettes pénètrent dans l'habitacle. Beurrrk ! 100 $ de produits plus tard, où j'ai tout essayé, mon auto est revenue à la normale. Étonnamment, c'est un sac de grains de café oublié à l'arrière qui a ramené une odeur vivable dans mon véhicule.
C'est maintenant l'hiver et, dans la pénombre du petit matin, j'avance très lentement en cherchant mon CD de Celtic Woman, A new Journey... En fait, la deuxième chanson The Prayer, si bien interprétée par ce groupe. C'est un peu ma façon de prier parfois en commençant ma journée. Tellement beau.
Je lève les yeux un moment pour me rendre compte qu'au milieu de la route, à quelques pieds de l'auto, un motton sombre que je croyais un bloc de neige, se met à bouger... oups... noir et blanc!... J'arrête l'auto! La queue bien levée, elle avance devant moi... mais... dans la direction opposée. Je garde précieusement la distance... Elle disparaît enfin dans un tournant.
Re oufff. Vive le calme, le ralenti... et The Prayer !
Tout semble normal lorsque...
...par la ventilation toute grande ouverte de cette chaude journée de juin... des milliards de petites gouttelettes pénètrent dans l'habitacle. Beurrrk ! 100 $ de produits plus tard, où j'ai tout essayé, mon auto est revenue à la normale. Étonnamment, c'est un sac de grains de café oublié à l'arrière qui a ramené une odeur vivable dans mon véhicule.
C'est maintenant l'hiver et, dans la pénombre du petit matin, j'avance très lentement en cherchant mon CD de Celtic Woman, A new Journey... En fait, la deuxième chanson The Prayer, si bien interprétée par ce groupe. C'est un peu ma façon de prier parfois en commençant ma journée. Tellement beau.
Je lève les yeux un moment pour me rendre compte qu'au milieu de la route, à quelques pieds de l'auto, un motton sombre que je croyais un bloc de neige, se met à bouger... oups... noir et blanc!... J'arrête l'auto! La queue bien levée, elle avance devant moi... mais... dans la direction opposée. Je garde précieusement la distance... Elle disparaît enfin dans un tournant.
Re oufff. Vive le calme, le ralenti... et The Prayer !
jeudi 12 décembre 2019
Glory Alleluia!
J'ai réussi à passer au travers mon automne. Très intense, épuisant. J'aidais partout, comme si je devais faire partie de toutes les solutions. Ouffffffff.
Mon aide à moi, ce fut surtout mon « comité d'en haut ». Le seul entièrement disponible. Tout s'est harmonisé selon « l'ordre divin des choses »... parfois mieux que je ne l'espérais. C'est ça quand je fais confiance, je lâche prise et quand je nous confie à eux. Plus d'ordre, de logique et de gros bon sens en ce monde, ça aiderait beaucoup.
« ...Donnez-nous notre pain de ce jour, de l'amour, la force physique et mentale, spirituelle et morale, l'intelligence et la sagesse. Toute grâce pour nous permettre de donner et de devenir le meilleur de nous-même... »
Il y a eu aussi de beaux moments... et même de petits et un grand miracle je crois bien... (on verra avec le temps...) Une conversion attendue depuis longtemps...
Et c'est avec le coeur en paix et un sourire empli de gratitude, après un bon souper, j'entends, dans le sous-sol, mon père, mes soeurs et ma tante au piano, chanter :
Glory, Glory, Alleluia!
Mon aide à moi, ce fut surtout mon « comité d'en haut ». Le seul entièrement disponible. Tout s'est harmonisé selon « l'ordre divin des choses »... parfois mieux que je ne l'espérais. C'est ça quand je fais confiance, je lâche prise et quand je nous confie à eux. Plus d'ordre, de logique et de gros bon sens en ce monde, ça aiderait beaucoup.
« ...Donnez-nous notre pain de ce jour, de l'amour, la force physique et mentale, spirituelle et morale, l'intelligence et la sagesse. Toute grâce pour nous permettre de donner et de devenir le meilleur de nous-même... »
Il y a eu aussi de beaux moments... et même de petits et un grand miracle je crois bien... (on verra avec le temps...) Une conversion attendue depuis longtemps...
Et c'est avec le coeur en paix et un sourire empli de gratitude, après un bon souper, j'entends, dans le sous-sol, mon père, mes soeurs et ma tante au piano, chanter :
Glory, Glory, Alleluia!
lundi 9 décembre 2019
Panis Angelicus
Noël bientôt.
Dans mon auto, j'aime écouter des chants de Noël. Il m'arrive aussi de chanter en back vocal, le Panis Angelicus. J'ai remarqué, en m'écoutant, que je chante particulièrement bien ma version soprano lorsque j'arrête de m'égosiller et que j'emprunte la voix de l'humilité. C'est plus doux, plus sûr, plus beau.
Je l'ai apprise, feuille à la main, pendant mes interminables moments d'attente de train et de métro.
J'aime particulièrement la version de Andrea Bocelli. Peut-être parce que je le trouve beau et humble de ne pas savoir à quel point il est beau, étant aveugle de naissance.
En voici la traduction.
Panis Angelicus
Le « Panis Angelicus » est une hymne liturgique écrite par Saint Thomas d'Aquin pour la Solennité du Corps et du Sang du Christ...
Panis Angelicus fit panis hominum.
Le pain des Anges devient le pain des hommes.
Dat panis cælicus figuris terminum.
Le pain du ciel met un terme aux symboles.
O res mirabilis manducat Dominum
Ô chose admirable, il mange son Seigneur
Pauper servus et humilis.
Le pauvre, le serviteur, le petit.
Te trina deitas Unaque poscimus
Dieu Trinité et Un, nous te le demandons,
Ut nos tu visita sicut te colimus
Daigne par ta visite répondre à nos hommages.
Per tuas semitas Duc nos quo tendimus,
Par tes voies, conduis-nous au but où nous tendons,
Ad lucem quem inhabitas.
A la lumière où tu demeures.
lundi 2 décembre 2019
Deux jeunes
À la messe des funérailles, il y avait deux jeunes, les deux petits-enfants du
grand-père décédé. Deux beaux jeunes, élevés dans une bonne famille. Mais comme la plupart d'entre elles de nos jours, on les rencontre à l'église que dans ces moments particuliers ou à Noël. Le Père Romero leur a transmis un message, celui de la foi profonde de leur grand-père. Qu'ont-ils saisi ?...
De cette foi qui nous a permis de passer au travers les difficultés de la vie et d'en franchir les étapes importantes. Cette même foi qui nous rassemble aujourd'hui, petite communauté. Cette même foi qui porte ce prêtre laissé seul pendant plus d'un mois (l'autre étant parti voir sa famille en Afrique...) à courir sur tout notre archipel pour célébrer les office réguliers, et surtout les nombreuses funérailles de ce sombre mois de novembre. Mais, rien n'y parait dans sa douceur, ses mots de réconfort, sa présence.
Et j'ai pensé à Père Miguel, un jour que je lui confiai mon inquiétude au sujet des jeunes et de la technologie. « Comment feront-ils pour passer au travers la vie avec toute cette quincaillerie ? Quels sortes de liens tisseront les jeunes dans la froideur des écrans et des robots ? »
Et ce bon prêtre de me répondre : « Dieu trouvera son chemin ».
De cette foi qui nous a permis de passer au travers les difficultés de la vie et d'en franchir les étapes importantes. Cette même foi qui nous rassemble aujourd'hui, petite communauté. Cette même foi qui porte ce prêtre laissé seul pendant plus d'un mois (l'autre étant parti voir sa famille en Afrique...) à courir sur tout notre archipel pour célébrer les office réguliers, et surtout les nombreuses funérailles de ce sombre mois de novembre. Mais, rien n'y parait dans sa douceur, ses mots de réconfort, sa présence.
Et j'ai pensé à Père Miguel, un jour que je lui confiai mon inquiétude au sujet des jeunes et de la technologie. « Comment feront-ils pour passer au travers la vie avec toute cette quincaillerie ? Quels sortes de liens tisseront les jeunes dans la froideur des écrans et des robots ? »
Et ce bon prêtre de me répondre : « Dieu trouvera son chemin ».
samedi 30 novembre 2019
S'accompagner
Notre destin est beaucoup plus large que nous le pensons. Lorsque la Vie nous « place » quelque part, ce n'est pas seulement pour nous, mais aussi pour les autres... Pour ce que nous y acquérons et pour ce que nous avons à donner.
La population vieillit. C'est rendu que chaque fois que je vais aux Îles, j'accompagne non seulement mon père mais aussi, comme ce matin, des proches ou des amies dans le deuil. Celle, justement, qui m'avait fait réfléchir sans le savoir, sur le sens de mon amitié. Où étais-je lorsque son frère s'est enlevé la vie ? Probablement embourbée dans mes études à Québec. Et quand sa mère est partie ? Je ne sais plus. Mais là, la Vie m'a donné une autre chance de l'accompagner.
J'ai affronté la fatigue d'une nuit sans assez de sommeil, une tempête de vent et une envie presque irrésistible de rester à la maison... J'avais les meilleures « déblâmes » du monde, mon père a passé une mauvaise nuit. J'avais été au salon funéraire la veille. On a amené cette amie dîner cette semaine. Elle était déjà très réconfortée et m'aurait bien comprise.
En plus je croyais bien ne pas avoir le temps puisque je suis allée ce matin avec soeurette et beau-frère chercher le sapin de Noël que vend un organisme juste cette fin de semaine. Le plus tôt est le mieux pour en avoir un à notre goût. On a même été virer à la boulangerie. Mais... on dirait que le temps s'est ralenti. On est passé devant l'église où les gens se rendaient justement. Finalement, j'ai assisté à la messe.
J'ai accompagné marraine qui s'y est rendue aussi... et à la fin, tout comme une autre amie aux funérailles de ma mère, je me suis déplacée à la sortie de l'église pour que du cortège, elle me voit, mon sourire, mon bisou. Gros câlin.
Et dans ses yeux logeaient toute la reconnaissance du monde et le baume de l'amitié.
La population vieillit. C'est rendu que chaque fois que je vais aux Îles, j'accompagne non seulement mon père mais aussi, comme ce matin, des proches ou des amies dans le deuil. Celle, justement, qui m'avait fait réfléchir sans le savoir, sur le sens de mon amitié. Où étais-je lorsque son frère s'est enlevé la vie ? Probablement embourbée dans mes études à Québec. Et quand sa mère est partie ? Je ne sais plus. Mais là, la Vie m'a donné une autre chance de l'accompagner.
J'ai affronté la fatigue d'une nuit sans assez de sommeil, une tempête de vent et une envie presque irrésistible de rester à la maison... J'avais les meilleures « déblâmes » du monde, mon père a passé une mauvaise nuit. J'avais été au salon funéraire la veille. On a amené cette amie dîner cette semaine. Elle était déjà très réconfortée et m'aurait bien comprise.
En plus je croyais bien ne pas avoir le temps puisque je suis allée ce matin avec soeurette et beau-frère chercher le sapin de Noël que vend un organisme juste cette fin de semaine. Le plus tôt est le mieux pour en avoir un à notre goût. On a même été virer à la boulangerie. Mais... on dirait que le temps s'est ralenti. On est passé devant l'église où les gens se rendaient justement. Finalement, j'ai assisté à la messe.
J'ai accompagné marraine qui s'y est rendue aussi... et à la fin, tout comme une autre amie aux funérailles de ma mère, je me suis déplacée à la sortie de l'église pour que du cortège, elle me voit, mon sourire, mon bisou. Gros câlin.
Et dans ses yeux logeaient toute la reconnaissance du monde et le baume de l'amitié.
When you're weary, feeling small
When tears are in your eyes, I'll dry them all (all)
I'm on your side, oh, when times get rough
And friends just can't be found
Like a bridge over troubled water
I will lay me down
Like a bridge over troubled water
I will lay me down
When tears are in your eyes, I'll dry them all (all)
I'm on your side, oh, when times get rough
And friends just can't be found
Like a bridge over troubled water
I will lay me down
Like a bridge over troubled water
I will lay me down
When you're down and out
When you're on the street
When evening falls so hard
I will comfort you (ooo)
I'll take your part, oh, when darkness comes
And pain is all around
Like a bridge over troubled water
I will lay me down
Like a bridge over troubled water
I will lay me down
When you're on the street
When evening falls so hard
I will comfort you (ooo)
I'll take your part, oh, when darkness comes
And pain is all around
Like a bridge over troubled water
I will lay me down
Like a bridge over troubled water
I will lay me down
Sail on silver girl
Sail…
Sail…
mercredi 20 novembre 2019
T'aurais dû faire une soeur
Papa m'appelle, couché dans son lit... Bon, qu'est-ce qu'il y a ?... « J'peux pas dormir! ». Il a l'air d'un enfant. Ses acouphènes le tourmentent. Il n'est pas en air d'écouter son IPod que neveu a rempli de chansons pour lui. « Trop bruyant» me répond-il... en cette fin de soirée.
Je me revois à six ans, pas capable de dormir. Il est tard. Je stresse car c'est l'école demain. Les autres dorment, sauf papa et maman au salon. Je ne me souviens plus ce que ma mère m'a répondu. Même s'il n'a rien de spécial à son horaire, mon père angoisse... Je lui dis, inspirée : « Récite une prière... le Notre-Père ». Il ne se souvient plus. C'est dur d'être confrontée à l'oubli...
Je le regarde dans les yeux et commence à le réciter. Les mots lui reviennent, trébuchant, mais de plus en plus assurés. Sa mémoire ancienne prend la relève. Il sourit. La paix s'installe petit à petit.
Je récite ensuite, et il me suit, le Gloire au Père... puis le Je vous salue Marie... et enfin celle du Sacré Coeur de Jésus. Il est calmé, heureux.
« T'aurais dû faire une soeur! ».
Et j'ai pensé : « Pourquoi confiner les prières aux religieux ? Pourquoi ce qui était si naturel il y a cinquante ans, est-il devenu si rare? », en apparence à tout le moins ?
Mon père s'est endormi... confiant.
Je me revois à six ans, pas capable de dormir. Il est tard. Je stresse car c'est l'école demain. Les autres dorment, sauf papa et maman au salon. Je ne me souviens plus ce que ma mère m'a répondu. Même s'il n'a rien de spécial à son horaire, mon père angoisse... Je lui dis, inspirée : « Récite une prière... le Notre-Père ». Il ne se souvient plus. C'est dur d'être confrontée à l'oubli...
Je le regarde dans les yeux et commence à le réciter. Les mots lui reviennent, trébuchant, mais de plus en plus assurés. Sa mémoire ancienne prend la relève. Il sourit. La paix s'installe petit à petit.
Je récite ensuite, et il me suit, le Gloire au Père... puis le Je vous salue Marie... et enfin celle du Sacré Coeur de Jésus. Il est calmé, heureux.
« T'aurais dû faire une soeur! ».
Et j'ai pensé : « Pourquoi confiner les prières aux religieux ? Pourquoi ce qui était si naturel il y a cinquante ans, est-il devenu si rare? », en apparence à tout le moins ?
Mon père s'est endormi... confiant.
vendredi 15 novembre 2019
La foi des autres 2
Le pape François souhaite de plus en plus établir des ponts avec les autres grandes religions. Moi, je n'ai qu'à regarder la foi des autres. Chaque être sincèrement spirituel, profondément connecté à Dieu, me touche au fond du coeur. Non pas les fanatiques religieux, quels qu'ils soient. Non pas ceux qui sont plus attachés aux rituels qu'à ceux qui les entourent...
Tous ces chemins qui mènent à Dieu. Un ressenti difficile à expliquer. Comme le cordon d'amour qui unit un enfant à ses parents, envers et contre tout. Qui nous aide à grandir, qu'on le veuille ou non. Parce qu'on est là pour ça. Qui nous aide concrètement, aussi étonnant que cela puisse paraître.
Mais aussi cette foi si subtile... juste sous la surface d'une carapace... un petit feu qui couve... ça aussi c'est beau. Comme ces graines enfouies dans des terres arides... petite vie qu'on ne soupçonne pas... qui éclot toutes joyeuses à la saison des pluies.
Autant de petites lumières sur terre.
Tous ces chemins qui mènent à Dieu. Un ressenti difficile à expliquer. Comme le cordon d'amour qui unit un enfant à ses parents, envers et contre tout. Qui nous aide à grandir, qu'on le veuille ou non. Parce qu'on est là pour ça. Qui nous aide concrètement, aussi étonnant que cela puisse paraître.
Mais aussi cette foi si subtile... juste sous la surface d'une carapace... un petit feu qui couve... ça aussi c'est beau. Comme ces graines enfouies dans des terres arides... petite vie qu'on ne soupçonne pas... qui éclot toutes joyeuses à la saison des pluies.
Autant de petites lumières sur terre.
mercredi 13 novembre 2019
La foi des autres
Dans le métro pour rentrer chez moi après une journée de travail. Les portes s'ouvrent à une station et laissent entrer un monsieur âgé et une jeune fille. Ils ont le teint mât. J'ai le sentiment qu'ils sont ensembles, un grand-père et sa petite fille, deux amérindiens ?
Pourtant, ils ne s'assoient pas côte-à-côte, malgré la place libre. J'entends le monsieur marmonner continuellement. Il tient dans ses mains... une corde avec des nœuds... ce qui ressemble au chapelet. Je crois bien qu'il prie. Il est « ailleurs »... au fond de lui. Peu importe les gens qui l'entourent.
Je lui jette des regards furtifs ainsi qu'à la jeune fille qui semble gênée de cette scène. Je suis tentée de m'assoir près d'elle, de lui demander si mon intuition s'avère. Et si c'est le cas, surtout, de lui dire que c'est un homme béni d'avoir tant de foi, d'être si pieux, quel que soit le lieu. C'est si rare et si beau.
Mais je me retiens.
Pourtant, ils ne s'assoient pas côte-à-côte, malgré la place libre. J'entends le monsieur marmonner continuellement. Il tient dans ses mains... une corde avec des nœuds... ce qui ressemble au chapelet. Je crois bien qu'il prie. Il est « ailleurs »... au fond de lui. Peu importe les gens qui l'entourent.
Je lui jette des regards furtifs ainsi qu'à la jeune fille qui semble gênée de cette scène. Je suis tentée de m'assoir près d'elle, de lui demander si mon intuition s'avère. Et si c'est le cas, surtout, de lui dire que c'est un homme béni d'avoir tant de foi, d'être si pieux, quel que soit le lieu. C'est si rare et si beau.
Mais je me retiens.
dimanche 3 novembre 2019
La foi de mon père 3... mouais...
... Mais je dois ajouter cette anecdote :
Lorsque mon père est allé dans un centre pour personnes âgées, très éloigné de la maison familiale... il s'est pieusement remis à réciter le chapelet tous les soirs avec ses congénères... Je le trouvais très bon jusqu'à ce que je sache qu'il priait... pour revenir à la maison!
Lorsque mon père est allé dans un centre pour personnes âgées, très éloigné de la maison familiale... il s'est pieusement remis à réciter le chapelet tous les soirs avec ses congénères... Je le trouvais très bon jusqu'à ce que je sache qu'il priait... pour revenir à la maison!
jeudi 31 octobre 2019
La foi de mon père 2
Je vous l'ai dit, il est très croyant. Réchappé de bien des ennuis, incluant la maladie, il a construit une vie familiale et professionnelle riche... bien entendu aussi grâce à ma mère. Mais sa foi lui servait, comme à moi, de « quille de bateau ». Comme une lumière à laquelle il se ramène toujours.
Me fait penser à cette phrase de la messe qui dit :
« Élevons notre coeur »
Et nous répondons : « Nous le tournons vers le Seigneur ».
À chaque fois, dans mon esprit, je me sens comme une fleur Tournesol qui se tourne vers le soleil.
Me fait penser à cette phrase de la messe qui dit :
« Élevons notre coeur »
Et nous répondons : « Nous le tournons vers le Seigneur ».
À chaque fois, dans mon esprit, je me sens comme une fleur Tournesol qui se tourne vers le soleil.
mercredi 30 octobre 2019
Être présent
Retirer une personne âgée d'un centre, c'est ce qui s'appelle aujourd'hui être à contre-courant. Mais on voyait bien la souffrance mentale et physique de notre père trop éloigné de nous, de sa maison, de la Côte.
« C'est tout un contrat! » m'a dit la fille de celle qui a pris sa chambre du centre. C'est vrai. Je me suis toutefois rendue compte que nous ne sommes pas les seuls. D'autres se consacrent à leurs vieux parents aussi. Parfois on me félicite de « ce qu'on fait pour notre père ». Ça me touche surtout que les gens soient heureux qu'il soit revenu habiter dans notre « canton », et qu'il fréquente notre église à nouveau. Mais au fil des discussions, je découvre moi aussi, les dons de soi de ceux et celles qui m'entourent. Au magasin, une employée qui me démontre son estime, me confie : « Nous aussi on a gardé mes deux parents... pendant 12 ans! » Et bien! Elle, elle a toute la mienne!
« Ce que vous aurez fait aux plus petits (et vulnérables) d'entre nous... c'est à moi que vous l'aurez fait! »...
On est plus à l'écoute de ses problèmes particuliers jusqu'à obtenir une sorte de nouvel équilibre. On l'accompagne dans sa vieillesse. Jusqu'où irons-nous ? Je n'en sais rien. Un jour à la fois. Heureusement toutefois, dans notre cas on peut se relayer. Des fois je me dis, au moins ceux qui ne peuvent pas se le permettre, au moins... les visiter, en personne ou par téléphone.
Pas toujours évident, pas toujours facile... ça prend une mer de patience... le sacrifice de la liberté... mais parfois aussi c'est drôle ses remarques enfantines sur la neige qui danse, les buissons qui « saluent » dans le vent. Le voir laver la vaisselle en chantant. Et d'entendre mon père me dire, couché douillettement dans son lit : « C'est l'fun de vivre! »... c'est précieux.
« C'est tout un contrat! » m'a dit la fille de celle qui a pris sa chambre du centre. C'est vrai. Je me suis toutefois rendue compte que nous ne sommes pas les seuls. D'autres se consacrent à leurs vieux parents aussi. Parfois on me félicite de « ce qu'on fait pour notre père ». Ça me touche surtout que les gens soient heureux qu'il soit revenu habiter dans notre « canton », et qu'il fréquente notre église à nouveau. Mais au fil des discussions, je découvre moi aussi, les dons de soi de ceux et celles qui m'entourent. Au magasin, une employée qui me démontre son estime, me confie : « Nous aussi on a gardé mes deux parents... pendant 12 ans! » Et bien! Elle, elle a toute la mienne!
« Ce que vous aurez fait aux plus petits (et vulnérables) d'entre nous... c'est à moi que vous l'aurez fait! »...
On est plus à l'écoute de ses problèmes particuliers jusqu'à obtenir une sorte de nouvel équilibre. On l'accompagne dans sa vieillesse. Jusqu'où irons-nous ? Je n'en sais rien. Un jour à la fois. Heureusement toutefois, dans notre cas on peut se relayer. Des fois je me dis, au moins ceux qui ne peuvent pas se le permettre, au moins... les visiter, en personne ou par téléphone.
Pas toujours évident, pas toujours facile... ça prend une mer de patience... le sacrifice de la liberté... mais parfois aussi c'est drôle ses remarques enfantines sur la neige qui danse, les buissons qui « saluent » dans le vent. Le voir laver la vaisselle en chantant. Et d'entendre mon père me dire, couché douillettement dans son lit : « C'est l'fun de vivre! »... c'est précieux.
mardi 29 octobre 2019
La foi de mon père
La messe pour mon père, est un rendez-vous doux qu'il est tout joyeux et empressé d'assister. Il se met beau. Touchant. En fait, on part une demi-heure d'avance pour être « sûrs » d'arriver à temps!... L'église est à six minutes en auto... J'ai le temps de lire le feuillet paroissial et le livret recto-verso. D'ailleurs, avec le temps, j'ai découvert que le recto de la première page couverture du livret est en fait un blogue. De cours textes, intelligents, simples, liant le thème du jour à notre vie quotidienne.
On est gêné de montrer sa foi, ai-je remarqué chez la plupart du monde que je côtoie. Jusqu'à ce que l'une de nous ouvre la discussion. Mon père, lui, s'arrête en plein milieu de la journée, pour dire ses prières dans sa chambre. Tantôt devant le grand crucifix, tantôt assis sur son lit. Parfois il s'arrête devant le Sacré-Coeur posé dans la cuisine au-dessus de la porte d'entrée pour bénir la demeure. Ou encore il prie devant la statue de la Vierge lors de sa marche.Tout simplement, sans tambour ni trompette. Il aime bénir les convives lors d'une fête spéciale, à Noël ou dernièrement, au souper de ma fameuse dinde de l'Action de grâce.
Son « chum » Jésus comme il dit, l'aide et le soutient toujours, particulièrement depuis qu'il a travaillé sur la Côte-Nord à vingt ans. Alors que rien ni personne ne l'y obligeait, il assistait à la messe d'un missionnaire. Fallait l'être, en effet, pour se rendre dans ces camps de travailleurs des grands chantiers du barrage de la Manahac Power. Cette assiduité lui a toujours servi et porté chance. Sa vie en est témoin. Elle a contribué à sa force tranquille, à sa confiance.
Et s'il a plus de difficulté à suivre l'office aujourd'hui, à lire, à répondre, à chanter, à faire les gestes requis, Dieu doit l'aimer d'autant qu'il est encore au rendez-vous.
On est gêné de montrer sa foi, ai-je remarqué chez la plupart du monde que je côtoie. Jusqu'à ce que l'une de nous ouvre la discussion. Mon père, lui, s'arrête en plein milieu de la journée, pour dire ses prières dans sa chambre. Tantôt devant le grand crucifix, tantôt assis sur son lit. Parfois il s'arrête devant le Sacré-Coeur posé dans la cuisine au-dessus de la porte d'entrée pour bénir la demeure. Ou encore il prie devant la statue de la Vierge lors de sa marche.Tout simplement, sans tambour ni trompette. Il aime bénir les convives lors d'une fête spéciale, à Noël ou dernièrement, au souper de ma fameuse dinde de l'Action de grâce.
Son « chum » Jésus comme il dit, l'aide et le soutient toujours, particulièrement depuis qu'il a travaillé sur la Côte-Nord à vingt ans. Alors que rien ni personne ne l'y obligeait, il assistait à la messe d'un missionnaire. Fallait l'être, en effet, pour se rendre dans ces camps de travailleurs des grands chantiers du barrage de la Manahac Power. Cette assiduité lui a toujours servi et porté chance. Sa vie en est témoin. Elle a contribué à sa force tranquille, à sa confiance.
Et s'il a plus de difficulté à suivre l'office aujourd'hui, à lire, à répondre, à chanter, à faire les gestes requis, Dieu doit l'aimer d'autant qu'il est encore au rendez-vous.
jeudi 10 octobre 2019
Jacky
Par ce magnifique après-midi aux Îles, sans vent et ensoleillé, l'un de nos jeunes Madelinots, Jacky Poirier, s'en va pour de bon, trop malade,... avec l'aide médicale à mourir. On dit que Dieu cueille ses plus belles fleurs... Il en est une. Un bon gars, un bon père, un bon conjoint, un bon chanteur. Beau recto-verso, à l'intérieur comme à l'extérieur.
C'est trop tôt, la jeune quarantaine. C'est trop triste.
On est beaucoup de monde à prier pour lui. Il avait mis sur pied un blogue d'information pour nos Îles. C'est le neveu d'un beau-frère. Et comme chacun de ces départs particuliers, il emporte avec lui un peu de nous, un morceau de notre histoire.
Moi qui ne suit pas une férue de country francophone, j'aimerais tout de même vous faire connaître l'une des plus belles chansons d'adieu de cette vie sur terre, chantée par Paul Daraîche et Laurence Jalbert.
https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=chanson+%C3%80+l%27autre+bout+du+monde+Paul+Daraiche
JE PARS À L'AUTRE BOUT DU MONDE
-
En duo avec Laurence Jalbert
Paroles : Isabelle Fiset
Musique : Paul Daraîche
Musique : Paul Daraîche
Je pars à l'autre bout du monde
Voir si la Terre est vraiment ronde
Je pars à l'autre bout du monde
Et si jamais la Terre est ronde
Je partirai à l'aventure
Avec mon bagage de cou G
rage
Je m'enfouirai dans la nature
Il n'y aurait jamais de montagnes
Qui oseraient défier mon che G
min
Et, même si mon soleil s'éloigne,
Je pars à l'autre bout du monde
Sentir le vent et les marées
Voir si la Terre est vraiment ronde
Et qui habite de l'autre côté
Je pars à l'autre bout du monde
Toute seule à bord de mon voilier
Je reviendrai pour te chercher
J'emporte ma curiosité,
Redécouvrir ce qu'on a perdu,
De ces millions de nouveautés
Remplir mes yeux du jamais vu
J'irai au bout de mes conquêtes
Au pays où règnent les rois
J'irai jusqu'à y faire la fête
De ces richesses et de ces joies
Je pars à l'autre bout du monde
Sentir le vent et les marées
Voir si la Terre est vraiment ronde
Et qui habite de l'autre côté
Je pars à l'autre bout du monde
Toute seule à bord de mon voilier
Et si jamais la Terre est ronde
mercredi 9 octobre 2019
Marie patronne des Acadiens
Les Madelinots sont des Acadiens pour la plupart.
Sur le Cap à Fidèle, trône une magnifique statue de la Vierge Marie. Son regard vers le haut, ses mains sur le cœur, elle veille sur le havre de l'Étang-du-Nord et sur ses pêcheurs. Juste aux pieds des falaises, est mon endroit préféré pour méditer et regarder le soleil descendre sur l'horizon.
Assise sur les pierres, je peux voir nos « îlots grecs » comme on se plaisait à nommer les deux petits rochers entourés d'eau, l'une de mes sœurs et moi.
Notre fête « nationale » est le 15 août, fête de l'Assomption, fête de la Vierge Marie, notre patronne.
Je la prie chaque année, particulièrement pendant la saison de la pêche. Et là, à l'arrivée de cette forte tempête tropicale.
D'aucuns riront de ces atomes quantiques ou plus petits encore de je-ne-sais-quoi soufflés jusqu'à Dieu... mais... les plus petites des prières-météo sont parfois entendues...
Sur le Cap à Fidèle, trône une magnifique statue de la Vierge Marie. Son regard vers le haut, ses mains sur le cœur, elle veille sur le havre de l'Étang-du-Nord et sur ses pêcheurs. Juste aux pieds des falaises, est mon endroit préféré pour méditer et regarder le soleil descendre sur l'horizon.
Assise sur les pierres, je peux voir nos « îlots grecs » comme on se plaisait à nommer les deux petits rochers entourés d'eau, l'une de mes sœurs et moi.
Notre fête « nationale » est le 15 août, fête de l'Assomption, fête de la Vierge Marie, notre patronne.
Je la prie chaque année, particulièrement pendant la saison de la pêche. Et là, à l'arrivée de cette forte tempête tropicale.
D'aucuns riront de ces atomes quantiques ou plus petits encore de je-ne-sais-quoi soufflés jusqu'à Dieu... mais... les plus petites des prières-météo sont parfois entendues...
lundi 16 septembre 2019
L'ouragan Dorian
Me retrouver aux Îles signifie aussi vivre avec les aléas de la température.
Ces jours-ci, c'est avec les restes de l'ouragan Dorian. Minuscule archipel dans le golfe Saint-Laurent, les Îles de la Madeleine sont si fragiles... que ne l'ai-je déjà mentionné.
En 1975, nous avons subit la queue de l'ouragan Blanche. Tout de même... le toit du motel Bellevue s'est enlevé! Avec les changements climatiques, bien visibles ici, nos limites sont repoussées de plus en plus. Beaucoup de tempêtes de vent plus tard, jusqu'à 130 km heure l'an dernier... nous voilà à éponger les restes de l'ouragan Dorian provenant des pauvres Bahamas. qui se sont fait lessivées pendant 36 heures!
La Nouvelle-Écosse, notre sœur des maritimes, y a bien goûté à cet ouragan devenu Force 2. Au moins, pour nous, en la traversant, il perd de son intensité... jusqu'à 120 km/heure et plus. Nos côtes rétrécissent comme une peau de chagrin à l'assaut des vagues. Nos poteaux électriques ressemblent à des allumettes dans ces tourmentes.
Je nous ai confié à la Vierge...
Ces jours-ci, c'est avec les restes de l'ouragan Dorian. Minuscule archipel dans le golfe Saint-Laurent, les Îles de la Madeleine sont si fragiles... que ne l'ai-je déjà mentionné.
En 1975, nous avons subit la queue de l'ouragan Blanche. Tout de même... le toit du motel Bellevue s'est enlevé! Avec les changements climatiques, bien visibles ici, nos limites sont repoussées de plus en plus. Beaucoup de tempêtes de vent plus tard, jusqu'à 130 km heure l'an dernier... nous voilà à éponger les restes de l'ouragan Dorian provenant des pauvres Bahamas. qui se sont fait lessivées pendant 36 heures!
La Nouvelle-Écosse, notre sœur des maritimes, y a bien goûté à cet ouragan devenu Force 2. Au moins, pour nous, en la traversant, il perd de son intensité... jusqu'à 120 km/heure et plus. Nos côtes rétrécissent comme une peau de chagrin à l'assaut des vagues. Nos poteaux électriques ressemblent à des allumettes dans ces tourmentes.
Je nous ai confié à la Vierge...
vendredi 16 août 2019
Un gros contrat!
C'est ce que m'a dit la fille de la dame qui a pris la chambre de mon père au centre pour personnes âgées. Oui, c'est certain. Un gros contrat d'amour qui se vit un jour à la fois, sans promesse d'avenir. Des moments remplis d'émotions, de joie, de frustration, de panique devant la maladie. Des moments à la fois riches et privilégiés, mais aussi difficiles. C'est ça accompagner quelqu'un qu'on aime.
Tous les proche-aidant comprennent ce qu'on ressent... et moi je les comprends mieux maintenant. Je les vois plus aussi. Les soeurs en face de chez nous et leur mère malade. Elles l'ont soigné jusqu'au bout, à la maison. Cette fille dont le père est Alzheimer et qu'elle accompagne à la messe, elle aussi. Et d'autres encore... comme cette chanteuse d'opéra qui, un jour, quitta Paris pour revenir auprès de sa mère, Alzheimer elle aussi. Mais aussi des parents d'enfants handicapés.
« Ce que vous aurez fait aux plus petits d'entre nous, c'est à moi que vous l'aurez fait. »
On ne les voit pas ces personnes. Souvent des femmes. Elles servent discrètement, se consacre jour et nuit. Parfois, elles doivent laisser partir enfin à l'hôpital ou dans un centre spécialisé. Épuisées, elles n'en peuvent plus.
C'est en le faisant que je me suis rendue compte du principal sacrifice, notre liberté, et du peu de services d'aide. Les bénévoles vieillissent eux aussi. Sont fatigués. Toujours les mêmes qui font tout, qui s'impliquent partout. Toute une génération de bénévoles qui vont s'envoler...
Tous les proche-aidant comprennent ce qu'on ressent... et moi je les comprends mieux maintenant. Je les vois plus aussi. Les soeurs en face de chez nous et leur mère malade. Elles l'ont soigné jusqu'au bout, à la maison. Cette fille dont le père est Alzheimer et qu'elle accompagne à la messe, elle aussi. Et d'autres encore... comme cette chanteuse d'opéra qui, un jour, quitta Paris pour revenir auprès de sa mère, Alzheimer elle aussi. Mais aussi des parents d'enfants handicapés.
« Ce que vous aurez fait aux plus petits d'entre nous, c'est à moi que vous l'aurez fait. »
On ne les voit pas ces personnes. Souvent des femmes. Elles servent discrètement, se consacre jour et nuit. Parfois, elles doivent laisser partir enfin à l'hôpital ou dans un centre spécialisé. Épuisées, elles n'en peuvent plus.
C'est en le faisant que je me suis rendue compte du principal sacrifice, notre liberté, et du peu de services d'aide. Les bénévoles vieillissent eux aussi. Sont fatigués. Toujours les mêmes qui font tout, qui s'impliquent partout. Toute une génération de bénévoles qui vont s'envoler...
jeudi 8 août 2019
À contre-courant
Ce texte Si j'avais su... a été lu par un prêtre lors de funérailles cet automne. Je le trouvais beau (le texte), mais il arrivait « justement » au moment où je me posais la question : « Quand vais-je ramener mon père à la maison? ».
Question qui n'est pas banale. En fait, plutôt à contre-courant. Mon père était « placé » dans un centre pour personnes âgées. Mais il y était malheureux, trop éloigné de la maison, de la famille, de tout. Et sa santé nécessite constamment une « écoute active », fragile qu'il est, d'une heure à l'autre.
Lorsque Aînée m'a dit : « On devrait s'organiser pour le garder à la maison... pour ne pas avoir de regrets plus tard... pour en prendre soin. » Notre mère est « partie », du jour au lendemain. Si on avait su... J'y ai réfléchi longuement. Tout chambouler notre univers n'est pas très la mode aujourd'hui. Se consacrer à l'autre, sacrifier surtout sa liberté pour devenir proche-aidante. Au moins à tour de rôle.
Et puis, un jour, en regardant une vieille lampe à pétrole, je me suis rappelée lorsqu'on était enfant et que l'électricité manquait. Le feu de cette lampe brûlait doucement dans le corridor, nous rassurait. Papa veillait à tout. Il était notre sécurité. On ne manquait de rien. Aujourd'hui, c'est à nous de veiller sur lui, d'être sa sécurité.
Je suis partie, après la messe... le ramener à la maison.
Question qui n'est pas banale. En fait, plutôt à contre-courant. Mon père était « placé » dans un centre pour personnes âgées. Mais il y était malheureux, trop éloigné de la maison, de la famille, de tout. Et sa santé nécessite constamment une « écoute active », fragile qu'il est, d'une heure à l'autre.
Lorsque Aînée m'a dit : « On devrait s'organiser pour le garder à la maison... pour ne pas avoir de regrets plus tard... pour en prendre soin. » Notre mère est « partie », du jour au lendemain. Si on avait su... J'y ai réfléchi longuement. Tout chambouler notre univers n'est pas très la mode aujourd'hui. Se consacrer à l'autre, sacrifier surtout sa liberté pour devenir proche-aidante. Au moins à tour de rôle.
Et puis, un jour, en regardant une vieille lampe à pétrole, je me suis rappelée lorsqu'on était enfant et que l'électricité manquait. Le feu de cette lampe brûlait doucement dans le corridor, nous rassurait. Papa veillait à tout. Il était notre sécurité. On ne manquait de rien. Aujourd'hui, c'est à nous de veiller sur lui, d'être sa sécurité.
Je suis partie, après la messe... le ramener à la maison.
vendredi 2 août 2019
Si j'avais su...
Si j'avais su que ce serait la dernière fois que je te verrais dormir,
je t'aurais embrassé du plus fort que je pouvais.
Si j'avais su que ce serait la dernière fois que je te voyais franchir la porte,
je t'aurais serré très fort contre moi.
Si j'avais su que ce serait la dernière fois que j'entendrais ta voix,
je l'aurais enregistrée pour la réécouter chaque jour.
Si j'avais su que ce serait la dernière fois, j'aurais pris le temps de m'arrêter et de te dire
« je t'aime », au lieu d'assumer que tu le savais.
Si j'avais su que ce serait la dernière fois, je serais resté là
pour partager ce jour avec toi, au lieu de penser
que tu en avais tellement d'autres à vivre,
que le laisser passer sans te voir n'avait pas d'importance.
On peut toujours remettre au lendemain ce qu'on pourrait faire aujourd'hui.
On a toujours une seconde chance. C'est ce qu'on croit.
On pourra dire demain : « Je t'aime », « Tu es important pour moi »,
« Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour toi ? »
Mais, sait-on jamais ?
Aujourd'hui est tout ce que je possède, et je veux te dire combien je t'aime.
Demain, ne l'oublions jamais, n'est jamais une certitude, juste une promesse.
Aujourd'hui est peut-être notre dernière chance de dire notre amour.
Si vous pensez le faire demain, pourquoi pas aujourd'hui ?
Parce que, si demain ne vient jamais,
vous risquez de regretter de ne pas avoir pris ce moment pour un sourire, une caresse,
un baiser, une étreinte, une attention qui aura été son dernier souhait, sa dernière joie.
Prenez le temps de serrer ceux que vous aimez dans vos bras,
chuchotez-leur des mots tendres, dites-leur combien vous les aimez,
combien vous les aimerez toujours.
Prenez le temps de leur dire : « Je te prie de m'excuser »,
« Je suis désolé », « Merci », « Il n'y a pas de problèmes »,
et finalement, de les regarder d'un regard d'amour.
Si demain ne vient jamais,
vous n'aurez aucun regret de ce qu'aurait pu être aujourd'hui.
Auteur : Jasmine
mercredi 31 juillet 2019
Miracle ou pas ?
Il y a trois semaines, un père et son fils ado sont disparus en hélicoptère. Je ne sais pas pourquoi, probablement à cause de l'enfant, cette histoire m'a bouleversée... Je me suis même mise à regarder Google Earth au cas où je distinguerais un point blanc étrange, quelque part dans la forêt du nord des Laurentides. Moi qui ne suis pas techno!...
J'ai prié, moi aussi comme beaucoup de Québécois pour qu'on les retrouve vivant. Mais, bien que je le souhaitais ardament, comme tout le monde, j'étais consciente que la vie et la mort appartiennent à Dieu. Parfois, il semble se laisser fléchir. Parfois non. Dépendant probablement du destin de chacun mais aussi des autres qui leurs sont liés. Des leçons à tirer ou je ne sais quoi de mystérieux dans son grand dessein pour nous.
Pendant ces deux semaines, je me suis dit que de tels événements devaient sûrement avoir pour sens, à tout le moins, de démontrer notre solidarité... et de nous remettre à prier, intensément, à en sortir le chapelet.
L'hélicoptère a été retrouvé deux semaines plus tard. Minuscule point blanc dans une immense forêt très dense. On a dit, aux nouvelles, que les secours ont dû passer plusieurs fois au-dessus sans le voir. Les deux passagers étaient morts, à côté de l'appareil.
Je crois qu'il y a eu un miracle, tout de même. Au moins, au moins, ils ont été retrouvés la semaine dernière, dans une zone inhabitée... dans pas trop long. Ç'aurait pu être dans un mois ou l'an prochain, par un chasseur passant par là... ou jamais. Chaque instant angoissant la famille, les amis, les collègues.
Dimanche dernier, à la messe, c'était le texte : « Demandez et vous recevrez. Cherchez et vous trouverez... ».
Au moins, d'une certaine manière... il y a la paix maintenant.
J'ai prié, moi aussi comme beaucoup de Québécois pour qu'on les retrouve vivant. Mais, bien que je le souhaitais ardament, comme tout le monde, j'étais consciente que la vie et la mort appartiennent à Dieu. Parfois, il semble se laisser fléchir. Parfois non. Dépendant probablement du destin de chacun mais aussi des autres qui leurs sont liés. Des leçons à tirer ou je ne sais quoi de mystérieux dans son grand dessein pour nous.
Pendant ces deux semaines, je me suis dit que de tels événements devaient sûrement avoir pour sens, à tout le moins, de démontrer notre solidarité... et de nous remettre à prier, intensément, à en sortir le chapelet.
L'hélicoptère a été retrouvé deux semaines plus tard. Minuscule point blanc dans une immense forêt très dense. On a dit, aux nouvelles, que les secours ont dû passer plusieurs fois au-dessus sans le voir. Les deux passagers étaient morts, à côté de l'appareil.
Je crois qu'il y a eu un miracle, tout de même. Au moins, au moins, ils ont été retrouvés la semaine dernière, dans une zone inhabitée... dans pas trop long. Ç'aurait pu être dans un mois ou l'an prochain, par un chasseur passant par là... ou jamais. Chaque instant angoissant la famille, les amis, les collègues.
Dimanche dernier, à la messe, c'était le texte : « Demandez et vous recevrez. Cherchez et vous trouverez... ».
Au moins, d'une certaine manière... il y a la paix maintenant.
vendredi 26 juillet 2019
Miracle spatial : Appollo 13
Perdu dans l'espace... ou presque.
Je vous invite à regarder le film basé sur l'histoire vraie de cette équipe d'astronautes qui devaient marcher sur la lune... et qui ont eu d'importants pépins.
Mais l'amour, les prières et la foi de milliers de personnes sur la Terre... et l'inspiration des génies de la NASA les a ramenés.
Oufff.
Je vous invite à regarder le film basé sur l'histoire vraie de cette équipe d'astronautes qui devaient marcher sur la lune... et qui ont eu d'importants pépins.
Mais l'amour, les prières et la foi de milliers de personnes sur la Terre... et l'inspiration des génies de la NASA les a ramenés.
Oufff.
lundi 15 juillet 2019
Bye Bye Boss!
Comme dans l'annonce du loto. Je n'ai pas gagné... mais j'ai tout de même quitté mon emploi. Le destin s'arrange parfois pour nous mener sur un chemin inattendu...
Toutes les portes se ferment, pour une raison ou une autre. Même les retards des transports en commun ont joué sur mes nerfs tout l'hiver l'an dernier et les trajets interminables. Et puis la synchronicité s'est mise de la partie, pendant une certaine période, alimentant ma réflexion. Ma santé aussi. Je suis partie plus tôt que prévu, malgré de meilleures conditions d'emploi négociées par notre syndicat.
Quand on pose des questions à Dieu... il nous répond parfois de manière surprenante.
Il y a toujours une part de sacrifice. C'est le grand cadeau que je me fais. Je prends soin de moi... et des autres.
Toutes les portes se ferment, pour une raison ou une autre. Même les retards des transports en commun ont joué sur mes nerfs tout l'hiver l'an dernier et les trajets interminables. Et puis la synchronicité s'est mise de la partie, pendant une certaine période, alimentant ma réflexion. Ma santé aussi. Je suis partie plus tôt que prévu, malgré de meilleures conditions d'emploi négociées par notre syndicat.
Quand on pose des questions à Dieu... il nous répond parfois de manière surprenante.
Il y a toujours une part de sacrifice. C'est le grand cadeau que je me fais. Je prends soin de moi... et des autres.
jeudi 11 juillet 2019
SOS Miracles
Ce monde a besoin de miracles. De prières, de foi, de conversion. De changements profonds. De retour à des valeurs qui aident le « vivre ensemble » pour se maintenir et s'épanouir sur notre beau « vaisseau spatial » terrestre.
Utopique ? C'est une nécessité en tout cas.
Mais ceci demande du recul... observer, s'observer. Accepter d'arrêter la course folle... Entrer en soi.
Rien qu'à voir la tête de ceux qui voient mon cellulaire dinosaure, je me rends compte que pour eux, je suis « cloîtrée » dans un monde ancien... même sans costume, sans communauté.
Pas besoin d'étiquette pour prendre soin les uns des autres. Juste le faire. Être présent.
Pour soi, pour nos parents, grands-parents, les enfants, les animaux, la nature.
Dans un monde techno, cette seule « présence » humaine est une denrée rare, précieuse comme l'or.
Utopique ? C'est une nécessité en tout cas.
Mais ceci demande du recul... observer, s'observer. Accepter d'arrêter la course folle... Entrer en soi.
Rien qu'à voir la tête de ceux qui voient mon cellulaire dinosaure, je me rends compte que pour eux, je suis « cloîtrée » dans un monde ancien... même sans costume, sans communauté.
Pas besoin d'étiquette pour prendre soin les uns des autres. Juste le faire. Être présent.
Pour soi, pour nos parents, grands-parents, les enfants, les animaux, la nature.
Dans un monde techno, cette seule « présence » humaine est une denrée rare, précieuse comme l'or.
Et sous terre...
Comme aux Îles, le jour où la mine de sel a bien failli engloutir la lagune... les bons emplois de nombreux mineurs, la 3e industrie en importance, l'économie, l'environnement. Après des jours de remplissage, quelqu'un fut « inspiré » d'y envoyer une caméra. La mine était sauvable. Le puit problématique fut rempli.
Après des années, la mine est encore en opération. Oufff
Miracle volant : Il l'a dit
« Accrochez-vous au moindre petit espoir, à la moindre
petite lumière que vous percevez du fond de votre noirceur. »
(Commandant Robert Piché)
mercredi 10 juillet 2019
Miracle volant : Ils l'ont dit
« Le pilote a rapidement compris que, sans pour autant tomber dans la psycho-pop ou sans jouer les preachers, il avait à sa façon une sorte de « message » à livrer à tous les naufragés de la vie et à ceux, décrocheurs, détenus ou autres malheureux confrontés à des situations périlleuses, qui sont tentés par le désespoir, qu'il faut s'accrocher, épuiser le « champ du possible », lutter désespérément même quand l'ultime défaite semble au rendez-vous. Qu'il faut aussi croire, quelque chose, quelque part. Sa foi n'est pas intellectuelle ou artificielle. Elle est instinctive, viscérale, toute simple.
(Pierre Cayouette, Robert Piché, aux commandes du destin).
mardi 2 juillet 2019
Quand Dieu s'exprime : Miracle volant
Tant qu'à parler de vol... En ai-je déjà parlé ? Je ne sais plus. Mais là, je viens de lire le livre...
Au Québec, on a eu, nous aussi, notre part de miracles extraordinaires... lire hors de l'ordinaire : l'atérissage spectaculaire d'un Airbus transportant quelque 300 passagers et membres d'équipage... en vol plané sur une petite île de l'Atlantique.
Un plan de vol dévié à la dernière minute.
Une île en chemin.
Une température idéale.
Un planage parfait.
Une maîtrise parfaite... au sens « perfection » du terme, à la seconde près.
Un vécu passé trouble mais qui a construit un état de vigilance et d'expertise exceptionnel.
Des prières.
De la foi. De la foi. De la foi.
À lire dans Robert Piché aux commandes du destin
Mais l'un des beaux et grands miracles de cette histoire... n'est-il pas aussi celui de sa réhabilitation ?
Au Québec, on a eu, nous aussi, notre part de miracles extraordinaires... lire hors de l'ordinaire : l'atérissage spectaculaire d'un Airbus transportant quelque 300 passagers et membres d'équipage... en vol plané sur une petite île de l'Atlantique.
Un plan de vol dévié à la dernière minute.
Une île en chemin.
Une température idéale.
Un planage parfait.
Une maîtrise parfaite... au sens « perfection » du terme, à la seconde près.
Un vécu passé trouble mais qui a construit un état de vigilance et d'expertise exceptionnel.
Des prières.
De la foi. De la foi. De la foi.
À lire dans Robert Piché aux commandes du destin
Mais l'un des beaux et grands miracles de cette histoire... n'est-il pas aussi celui de sa réhabilitation ?
Pour MON bon plaisir
Notre ennui coûte cher à la planète : festivals du gaspillage de concours de bouffe, de tomates, de poussières colorées, de feux d'artifices, de lancer de ballounes, des bébelles de plastique, et autres. Mais aussi de voir l'autre comme un objet d'esclavage sexuel ou simplement d'amusements intimidant.
Heureusement, la conscience humaine se développe, partout sur la planète. Enfin, j'ose le croire... des « épais » y en aura toujours... mais une spiritualité de cœur s'éveille, petit à petit, se reconnecte avec son environnement, avec la vie, avec l'amour. On le voit avec les actions de dépollution, de zéro déchet, de végétarisme (pas encore pour moi...), de donner au suivant.
Je nous imagine, un peu partout, comme autant de cellules leucocytes menant la guerre à des cellules malignes...
Pas que nous soyons mieux que les autres... juste conscients de notre fragilité.
Chaque bonne nouvelle est un pas pour notre humanité, pour retrouver notre dignité humaine de vivre sur ce joyau de l'espace, notre seul vaisseau.
Et ça... c'est MON bon plaisir!
dimanche 30 juin 2019
Pour notre bon plaisir : voler le vol
D'une certaine façon, c'était bien ainsi. J'en étais arrivée, pour le chardonneret, aux questions éthiques : « Si la blessure à l'aile était permanente, devais-je le garder pour toujours à l'intérieur ? Un oiseau sauvage ? »...
J'ai tant de peine à voir un oiseau en cage. Que ce soit dans une animalerie, un centre pour personnes âgées, un zoo, un refuge. Au moins, dans ces derniers, on recueille les blessés puis on essaie de les retourner dans leur milieu naturel lorsque c'est possible.
Un jour, en voyage au Vietnam, je rencontre une vieille madame qui vend des oiseaux en cage, pas chers. Je suis terriblement tentée de les acheter tous les deux... pour les libérer. Voilà qui ferait une superbe histoire à raconter. Je me retiens. Seule dans un pays étranger, je ne connais pas les coutumes du pays, ni ne veut humilier cette pauvre. Je ne veux pas causer un drame ou... attraper un virus de moineau... Voilà quand la peur ligote mes actions... Que je me te le ferais don aujourd'hui!
Mais comme on dit par chez nous... j'ai pas à parler... y en a plein par ici! Si encore les cages étaient immenses et qu'ils soient plusieurs ensemble pour se tenir compagnie... Mais, lorsqu'ils sont seuls, leur chant se bute au silence de leur espèce... « Pôv ti plumeux » comme dirait une amie.
J'ai même vu un grand perroquet dans une animalerie se déplumer jusqu'aux os, anxieux et dépressif... on le serait à moins. Je me suis alors risquée à en glisser un mot, mais à part l'onde de choc et me libérer le plexus solaire, je n'ai pas changé grand chose.... Au moins, mon voisin à la barbe grise se promène dehors avec le sien, sur son épaule. Il l'a adopté pour le sauver. Ces oiseaux peuvent vivre jusqu'à 100 ans... qui en prendra soin plus tard ? C'est que ça a du cornet ces grands oiseaux! Ne pourrait-on mettre en place un programme de réinsertion d'animaux exotiques ?
Je réalise encore mieux à quel point, pour notre bon plaisir, on capture la liberté, la marchande, la met dans une cage si petite, on l'isole, on lui coupe les ailes, au propre comme au figuré. J'ai même vu des insectes coulés dans du plastique pour servir de porte-clés!
On accorde deux pieds carrés à tourner en rond... Qu'il soit serpent ou tarentule (beurrrk)... Qu'elle vie!
Saint François d'Assise doit parfois se décourager dans son bout de ciel...
J'ai tant de peine à voir un oiseau en cage. Que ce soit dans une animalerie, un centre pour personnes âgées, un zoo, un refuge. Au moins, dans ces derniers, on recueille les blessés puis on essaie de les retourner dans leur milieu naturel lorsque c'est possible.
Un jour, en voyage au Vietnam, je rencontre une vieille madame qui vend des oiseaux en cage, pas chers. Je suis terriblement tentée de les acheter tous les deux... pour les libérer. Voilà qui ferait une superbe histoire à raconter. Je me retiens. Seule dans un pays étranger, je ne connais pas les coutumes du pays, ni ne veut humilier cette pauvre. Je ne veux pas causer un drame ou... attraper un virus de moineau... Voilà quand la peur ligote mes actions... Que je me te le ferais don aujourd'hui!
Mais comme on dit par chez nous... j'ai pas à parler... y en a plein par ici! Si encore les cages étaient immenses et qu'ils soient plusieurs ensemble pour se tenir compagnie... Mais, lorsqu'ils sont seuls, leur chant se bute au silence de leur espèce... « Pôv ti plumeux » comme dirait une amie.
J'ai même vu un grand perroquet dans une animalerie se déplumer jusqu'aux os, anxieux et dépressif... on le serait à moins. Je me suis alors risquée à en glisser un mot, mais à part l'onde de choc et me libérer le plexus solaire, je n'ai pas changé grand chose.... Au moins, mon voisin à la barbe grise se promène dehors avec le sien, sur son épaule. Il l'a adopté pour le sauver. Ces oiseaux peuvent vivre jusqu'à 100 ans... qui en prendra soin plus tard ? C'est que ça a du cornet ces grands oiseaux! Ne pourrait-on mettre en place un programme de réinsertion d'animaux exotiques ?
Je réalise encore mieux à quel point, pour notre bon plaisir, on capture la liberté, la marchande, la met dans une cage si petite, on l'isole, on lui coupe les ailes, au propre comme au figuré. J'ai même vu des insectes coulés dans du plastique pour servir de porte-clés!
On accorde deux pieds carrés à tourner en rond... Qu'il soit serpent ou tarentule (beurrrk)... Qu'elle vie!
Saint François d'Assise doit parfois se décourager dans son bout de ciel...
vendredi 21 juin 2019
Synchro à plumes
Le petit oiseau est là, dans la boîte de carton, encore déboussolé
d'avoir visité la gueule de Pussy, notre nouveau « rominet » qui nous a adopté cet hiver lors des tempêtes de neige... Pendant deux semaines, en février, je croyais que c'était la chatte de ma soeur... Je l'ai donc nourrie, logée dans une petite cabane extérieure, et cajolée. Tout de même, la chatte timide et délicate m'apparaissait soudain plus grosse et confiante... Je me suis dit : « hum... elle a développé de l'assurance... Elle affronte même le renard! ». Jusqu'à ce qu'on voit les deux chats ensemble... Trop tard, je m'y suis déjà attachée et les habitudes sont prises.
Je la croyais trop bien nourrie, en fait « le », et... qui sait, trop maladroit pour attraper un oiseau... jusqu'à ce que j'en vois un dans sa gueule. Au yab' la nature, j'ai couru après et l'effet de surprise aidant, il en a perdu le moineau... qui s'est envolé! Ouff ! Regard fru du minet.
J'avais espoir que ce soit la seule et unique fois... mais c'était sans compter son instinct de chasseur et son habileté de Sioux. Comme dit l'adage : « Patience et longueur de temps valent mieux que force et rage ».
Bref, un coup d’œil à la fenêtre sur un bout jaune entre ses mâchoires m'a fait re-courir après le poilu pour sauver le plumeux. Un charmant chardonneret, jaune, noir et gris. Il est blessé à une aile mais vivant. Je le prends délicatement dans ma main, le badigeonne de Polysporin, le mets dans une boîte de carton. Le lendemain, il mange. Y a de l'espoir.
Mais je lis à ce moment, « comme par hasard » dans un article d'un vieux Sélection du Readers'Digest, août 1966, une histoire vraie qui relate entres autres la mort d'un petit oiseau...
Il a vécu trois jours.
À mon vieux père qui s'y était déjà attaché, je dis : « Je l'ai mis dehors... Il s'est envolé. »... Ces deux phrases sont la vérité... ben... à l'envers.
Et de l'article du Sélection, voici ce qu'une charmante dame a dit pour consoler l'enfant :
« Il existe d'autres mondes où on peut chanter ».
Je la croyais trop bien nourrie, en fait « le », et... qui sait, trop maladroit pour attraper un oiseau... jusqu'à ce que j'en vois un dans sa gueule. Au yab' la nature, j'ai couru après et l'effet de surprise aidant, il en a perdu le moineau... qui s'est envolé! Ouff ! Regard fru du minet.
J'avais espoir que ce soit la seule et unique fois... mais c'était sans compter son instinct de chasseur et son habileté de Sioux. Comme dit l'adage : « Patience et longueur de temps valent mieux que force et rage ».
Bref, un coup d’œil à la fenêtre sur un bout jaune entre ses mâchoires m'a fait re-courir après le poilu pour sauver le plumeux. Un charmant chardonneret, jaune, noir et gris. Il est blessé à une aile mais vivant. Je le prends délicatement dans ma main, le badigeonne de Polysporin, le mets dans une boîte de carton. Le lendemain, il mange. Y a de l'espoir.
Mais je lis à ce moment, « comme par hasard » dans un article d'un vieux Sélection du Readers'Digest, août 1966, une histoire vraie qui relate entres autres la mort d'un petit oiseau...
Il a vécu trois jours.
À mon vieux père qui s'y était déjà attaché, je dis : « Je l'ai mis dehors... Il s'est envolé. »... Ces deux phrases sont la vérité... ben... à l'envers.
Et de l'article du Sélection, voici ce qu'une charmante dame a dit pour consoler l'enfant :
« Il existe d'autres mondes où on peut chanter ».
jeudi 6 juin 2019
À vol d'oiseaux
Les oiseaux
sont nés pour voler, et pour se reproduire comme tout être vivant.
Voler. Juste penser à cette mécanique de plumes si incroyable, si
géniale... À la fois délicate et forte. Juste à penser à ces oies sauvages qui battent des ailes pendant des milliers de kilomètres... si haut.
Je me promène au pied d'un cap et je pense aux charmantes hirondelles bicolores. « Où êtes-vous ? C'est un bon endroit où nicher! »... et y en a une qui arrive.
Juste penser à tout ce que l'être humain a risqué pour voler. Combien de fois s'est-il planté pour arriver à conquérir la terre... du haut des airs? Mes plus beaux rêves sont ceux où j'ai volé au-dessus des nuages, les bras écartés comme Peter Pan... quelle sensation!
Je me promène au pied d'un cap et je pense aux charmantes hirondelles bicolores. « Où êtes-vous ? C'est un bon endroit où nicher! »... et y en a une qui arrive.
Juste penser à tout ce que l'être humain a risqué pour voler. Combien de fois s'est-il planté pour arriver à conquérir la terre... du haut des airs? Mes plus beaux rêves sont ceux où j'ai volé au-dessus des nuages, les bras écartés comme Peter Pan... quelle sensation!
dimanche 2 juin 2019
Pour notre bon plaisir : le Sud en cage..
Ce que le Sud a du bon sur moi, est qu'il me rappelle à quel point c'est bon de voir des oiseaux de couleur voler... et des poissons exotiques nager... librement... ou presque.
Lors d'un premier voyage, en 2007, je choisis d'aller « nager avec les dauphins ». Comme la plupart du monde, j'aime d'amour ces mammifères beaux, amicaux, très intelligents et sensibles. Je pars donc, d'une belle naïveté pour aller nager dans ce que je croyais être un bassin naturel... et me retrouve dans un immense enclos de béton en pleine mer. Les dauphins doivent devenir neurasthéniques à tourner en rond et faire plaisir à tout le monde! La classique prise de photo avec l'un d'eux « embrassant » ma joue, me fait voir de près un bout de museau rougi, malade, de milliers de « bisous » donnés à ceux qui les « aiment » tant.
Peu après, dans un moment « d'inconscience », je réussis à déjouer l'attention des animateurs et me glisse seule dans l'eau. Un dauphin me rejoint et je le câline à souhait, à la fois comblée, profondément touchée et attristée de leur sort... Après dix bonnes minutes, interpellée par une animatrice beaucoup moins enthousiaste que moi, je sors du bassin... Le dauphin me regarde et je vois qu'il ne comprend pas, bien sûr, pourquoi je n'ai pas de poissons à lui donner. Mais je lui souffle qu'un jour... je parlerai pour lui...
C'est aujourd'hui.
Lors d'un premier voyage, en 2007, je choisis d'aller « nager avec les dauphins ». Comme la plupart du monde, j'aime d'amour ces mammifères beaux, amicaux, très intelligents et sensibles. Je pars donc, d'une belle naïveté pour aller nager dans ce que je croyais être un bassin naturel... et me retrouve dans un immense enclos de béton en pleine mer. Les dauphins doivent devenir neurasthéniques à tourner en rond et faire plaisir à tout le monde! La classique prise de photo avec l'un d'eux « embrassant » ma joue, me fait voir de près un bout de museau rougi, malade, de milliers de « bisous » donnés à ceux qui les « aiment » tant.
Peu après, dans un moment « d'inconscience », je réussis à déjouer l'attention des animateurs et me glisse seule dans l'eau. Un dauphin me rejoint et je le câline à souhait, à la fois comblée, profondément touchée et attristée de leur sort... Après dix bonnes minutes, interpellée par une animatrice beaucoup moins enthousiaste que moi, je sors du bassin... Le dauphin me regarde et je vois qu'il ne comprend pas, bien sûr, pourquoi je n'ai pas de poissons à lui donner. Mais je lui souffle qu'un jour... je parlerai pour lui...
C'est aujourd'hui.
vendredi 17 mai 2019
All you can eat 3
C'est pas parce qu'on a payé, d'ailleurs bien souvent à
rabais, qu'on se sert à l'infini dans le garde-manger planétaire et
surtout qu'on a le droit de gaspiller. Comme cette image de Frère Toc au
début du bon vieux dessin animé de Robin Lafusée de mon enfance... Une bouchée de si,
une bouchée de ça... et on jette.
En tant qu'insulaire, je comprends à quel point toutes les ressources sont précieuses.
Au fond, ça vaut partout où nous sommes... chez nous aussi.
Nous allons si loin pour décrocher de tout. Ça fait un bien extraordinaire. Un oasis. Et l'industrie touristique est vitale pour ces pays. Au fond, comme les touristes qui visitent mes îles à moi.
Anecdote dans un cinéma:
Moi : « Un petit popcorn SVP ».
Le serveur : « Ben, pour 50 cents de plus, vous pouvez en avoir un gros! ».
Moi : « Non merci. » ( même les petits sont déjà assez gros!)
Le serveur : « Vous êtes sûre ? Juste 50 cents! » (lire une offre-à-ne-pas-manquer!)
Moi : « Ben non. C'est que j'en ai pas besoin! »
......
En tant qu'insulaire, je comprends à quel point toutes les ressources sont précieuses.
Au fond, ça vaut partout où nous sommes... chez nous aussi.
Nous allons si loin pour décrocher de tout. Ça fait un bien extraordinaire. Un oasis. Et l'industrie touristique est vitale pour ces pays. Au fond, comme les touristes qui visitent mes îles à moi.
Anecdote dans un cinéma:
Moi : « Un petit popcorn SVP ».
Le serveur : « Ben, pour 50 cents de plus, vous pouvez en avoir un gros! ».
Moi : « Non merci. » ( même les petits sont déjà assez gros!)
Le serveur : « Vous êtes sûre ? Juste 50 cents! » (lire une offre-à-ne-pas-manquer!)
Moi : « Ben non. C'est que j'en ai pas besoin! »
......
mardi 14 mai 2019
All you can eat 2
Boonn, ok. Je suis encore gourmande... et je sais profiter d'un buffet... mais pas à l'infini.
Par soucis écolo, mais surtout à force d'observer les regards des employés... comment décrire... découragés, voire parfois dégoûtés de servir les touristes des « tout inclus ». Tel que dans cette petite île du Sud (pas la même) qui doit apporter de l'eau par camion chaque jour dans les hôtels.
Une dame, juste devant moi, jette par terre son fond de verre d'eau et de glace pour s'en prendre un nouveau. L'employée lui tombe dessus! : « Pourquoi vous le jeter ? C'est de l'eau potable! Faut pas la gaspiller! »
Je n'en reviens pas. Faut-il qu'elle en ait assez ras-le-pompon ?
Mais encore... La même employée, à un autre moment, alors qu'une personne juste devant moi, demande un morceau de viande alléchant sur le BBQ : « Vous allez le manger ? Y en a déjà plein dans votre assiette!! ».
Elle a craqué.
Trop d'abondance mais surtout d'inconscience. Dieu sait ce que mangent les plus pauvres d'entre eux. Mais aussi, toute l'énergie et l'argent déployés pour élever les animaux sur ces bouts de terre souvent brûlées par le soleil, et pour importer les ressources.
Et l'insulaire en moi l'a bien comprise.
Par soucis écolo, mais surtout à force d'observer les regards des employés... comment décrire... découragés, voire parfois dégoûtés de servir les touristes des « tout inclus ». Tel que dans cette petite île du Sud (pas la même) qui doit apporter de l'eau par camion chaque jour dans les hôtels.
Une dame, juste devant moi, jette par terre son fond de verre d'eau et de glace pour s'en prendre un nouveau. L'employée lui tombe dessus! : « Pourquoi vous le jeter ? C'est de l'eau potable! Faut pas la gaspiller! »
Je n'en reviens pas. Faut-il qu'elle en ait assez ras-le-pompon ?
Mais encore... La même employée, à un autre moment, alors qu'une personne juste devant moi, demande un morceau de viande alléchant sur le BBQ : « Vous allez le manger ? Y en a déjà plein dans votre assiette!! ».
Elle a craqué.
Trop d'abondance mais surtout d'inconscience. Dieu sait ce que mangent les plus pauvres d'entre eux. Mais aussi, toute l'énergie et l'argent déployés pour élever les animaux sur ces bouts de terre souvent brûlées par le soleil, et pour importer les ressources.
Et l'insulaire en moi l'a bien comprise.
lundi 13 mai 2019
All you can eat
Quand je suis arrivée en ville, dans mes premiers buffets chinois Mangez à volonté, je remplissais mes assiettes avec une butte, pas juste en bonne gourmande... mais comme une affamée! Tellement que les goûts se mêlaient et que ce n'était plus mangeable. On devait presque me rouler comme un tonneau jusqu'à la sortie...
À mon premier Steak House, l'étudiante que j'étais s'est lancée dans le buffet à salade si bien que je n'avais presque plus faim pour mon gros steak de qualité et encore moins pour mon magnifique gâteau Forêt noir.
Mon frère me disait, lorsque j'étais enfant : « Yeux de cochons, ventre de singe! »...
qui signifie : « Les yeux plus gros que la panse! »
J'ai appris.
À prendre ce que j'ai besoin, à terminer mon assiette.
.
À mon premier Steak House, l'étudiante que j'étais s'est lancée dans le buffet à salade si bien que je n'avais presque plus faim pour mon gros steak de qualité et encore moins pour mon magnifique gâteau Forêt noir.
Mon frère me disait, lorsque j'étais enfant : « Yeux de cochons, ventre de singe! »...
qui signifie : « Les yeux plus gros que la panse! »
J'ai appris.
À prendre ce que j'ai besoin, à terminer mon assiette.
.
vendredi 10 mai 2019
Détestable moi
Le pays chaud... est vraiment chaud! Et surtout très sec depuis des mois. J'ai prié pour la pluie... hé oui! Si les autres vacanciers savaient ça!...
Déjà, dans l'autobus nous amenant à l'hôtel, la guide semblait préoccupée par cette sécheresse. Mais aussi, rien qu'à voir la végétation, les chevaux et les vaches maigres, ça en dit long. Doivent se piquer la langue à ruminer ce foin...
Alors, à la sortie de l'eglisia... je dis au chauffeur de taxi dans cette langue universelle qu'est l'anglais : « May be God invited you too... »... « May be », me répond-il en souriant. « May be next time... ».... « May be » répond-il patient.
Je suis limite pour celle de mon conjoint.
Sur la route, le chauffeur nous présente des lieux en anglais. Et la sécheresse revient sur le carreau. « I've prayed for the rain... May be you should pray you too! »... Là, je sens que j'ai poussé le bouchon du prosélytisme! Surtout lorsqu'on arrive à l'hôtel et qu'il me montre le petit chose avec une croix sur le tableau de bord de l'auto. Un peu à retardement, je retourne lui parler pour lui dire : « Sorry. I'm shure you're a good personn. » Il me sourit, surpris et content.
Au fond, j'aurais voulu simplement lui dire que plus on est de monde à prier... selon moi, meilleures sont les chances de réussite dans les cas désespérés... Mais, je dois ajouter, en y pensant bien, que cet homme nous a attendu patiemment, pendant deux heures, dans la rue ensoleillée, sous une chaleur torride, la messe ayant commencé en retard. Il nous a accueillit en souriant, content d'avoir placé l'auto à la fraîcheur de l'ombre pour nous.
Finalement... c'est un saint homme!
Ha oui, j'oubliais... il a plut au cours de cette semaine... necessito mas, mas... qui s'est terminée par un orage. Ben tiens!... Et youpi!!
Déjà, dans l'autobus nous amenant à l'hôtel, la guide semblait préoccupée par cette sécheresse. Mais aussi, rien qu'à voir la végétation, les chevaux et les vaches maigres, ça en dit long. Doivent se piquer la langue à ruminer ce foin...
Alors, à la sortie de l'eglisia... je dis au chauffeur de taxi dans cette langue universelle qu'est l'anglais : « May be God invited you too... »... « May be », me répond-il en souriant. « May be next time... ».... « May be » répond-il patient.
Je suis limite pour celle de mon conjoint.
Sur la route, le chauffeur nous présente des lieux en anglais. Et la sécheresse revient sur le carreau. « I've prayed for the rain... May be you should pray you too! »... Là, je sens que j'ai poussé le bouchon du prosélytisme! Surtout lorsqu'on arrive à l'hôtel et qu'il me montre le petit chose avec une croix sur le tableau de bord de l'auto. Un peu à retardement, je retourne lui parler pour lui dire : « Sorry. I'm shure you're a good personn. » Il me sourit, surpris et content.
Au fond, j'aurais voulu simplement lui dire que plus on est de monde à prier... selon moi, meilleures sont les chances de réussite dans les cas désespérés... Mais, je dois ajouter, en y pensant bien, que cet homme nous a attendu patiemment, pendant deux heures, dans la rue ensoleillée, sous une chaleur torride, la messe ayant commencé en retard. Il nous a accueillit en souriant, content d'avoir placé l'auto à la fraîcheur de l'ombre pour nous.
Finalement... c'est un saint homme!
Ha oui, j'oubliais... il a plut au cours de cette semaine... necessito mas, mas... qui s'est terminée par un orage. Ben tiens!... Et youpi!!
mardi 7 mai 2019
Des rituels universels
Un prêtre jeune et beau (incroyable) nous invite à nous
asseoir
sur les seules places disponibles... en avant! Trop d'honneur pour nous... ces
places devant être pour la population. Les enfants sont alors invités à
s'assoir au pied de l'autel pour laisser de la place aux adultes. Des
gens chaleureux. Des « petites sœurs » souriantes habillées en «
petites sœurs ». Des hymnes tellement beaux et touchants, chantés par
toute l'assistance. Un coup au cœur!
C'est touchant aussi de pouvoir suivre nos rituels catholiques universels. Il semble bien que toutes les messes du monde raisonnent des mêmes mouvements, des mêmes mots d'espoir et d'amour, aux mêmes moments... à peu de choses près. Tout comme les messes en anglais, même en espagnol, je peux suivre assez facilement où nous sommes rendus. Je récite dans mon cœur certains passages en français. Je comprends aussi un mot par-ci, par-là... Jesus ressuscité, la luz (lumière)... une bénédiction et le tout se termine... par le « Alléluia » de Leonard Cohen, interprété par une enfant. Bien qu'elle a dû le pratiquer depuis des jours, c'est comme si on avait voulu saluer les deux Canadiens que nous sommes...
En avant, derrière l'autel, une statue de Jésus bras grands ouverts, accueillant, comme pour nous dire : « Bienvenue! Je vous attendais! »
C'est pour cela que je « devais » y aller... c'était un rendez-vous!
C'est touchant aussi de pouvoir suivre nos rituels catholiques universels. Il semble bien que toutes les messes du monde raisonnent des mêmes mouvements, des mêmes mots d'espoir et d'amour, aux mêmes moments... à peu de choses près. Tout comme les messes en anglais, même en espagnol, je peux suivre assez facilement où nous sommes rendus. Je récite dans mon cœur certains passages en français. Je comprends aussi un mot par-ci, par-là... Jesus ressuscité, la luz (lumière)... une bénédiction et le tout se termine... par le « Alléluia » de Leonard Cohen, interprété par une enfant. Bien qu'elle a dû le pratiquer depuis des jours, c'est comme si on avait voulu saluer les deux Canadiens que nous sommes...
En avant, derrière l'autel, une statue de Jésus bras grands ouverts, accueillant, comme pour nous dire : « Bienvenue! Je vous attendais! »
C'est pour cela que je « devais » y aller... c'était un rendez-vous!
dimanche 5 mai 2019
La filière catho
J'ai le goût de terminer en beauté ce parcours spirituel. J'ai le goût de célébrer la Pâques. Pas seulement d'en avoir une belle pensée, un verre sur la plage parmi un tas de personnes déconnectées. Mais où trouver une église ?
Vous remarquerez que partout où l'on parle espagnol, vous trouverez de la pratique religieuse. Je demande donc à un membre du personnel de l'hôtel si elle connait une église pas loin. La dame me sourit tout à coup, heureuse de cette nouvelle complicité spirituelle. « La mienne est tout près », me chuchote-elle. « Celle des ouvriers de l'hôtel ». Jésus était un ouvrier lui aussi, un menuisier. ça tombe bien! Et puis, suit l'imbroglio de mon très approximatif espagnol avec le cocher-taxi, que j'empêtre de mon sabado (samedi) au lieu de domingo (dimanche). Je continue de plus belle avec le portier à qui je demande des précisions et qui me dirige vers SON église « mas grande ». Je vois bien que ce serait un honneur pour l'un ou l'autre d'y assister.
Je cogite sur le dilemme, bien décidée toutefois à m'en trouver une. J'irai seule ou accompagnée, je comprendrai ou pas... mais j'irai! J'obtiens ma « réponse » le dimanche matin... auprès d'un autre portier... la petite église ouvrière est méthodiste. La moyenne est catholique. Alors GO!
MAIS... 25 pesos de taxi plus tard... rendus à l'adorable petit pueblo... l'église est fermée.
Qu'à cela ne tienne! Un autre 5 pesos et on se retrouve dans un autre adorable village aux petites maisons colorées et une troisième église plus grande et absolument charmante au style espagnole. Volets et grandes portes de bois. Remplie à ras bord des membres de trois paroisses (dont celle que nous venons de croiser).
...et des moineaux juchés sur les bords d'un mur intérieur s'occupent de procréer joyeusement la relève en pépiant à qui mieux-mieux... (tiens... oups).
Vous remarquerez que partout où l'on parle espagnol, vous trouverez de la pratique religieuse. Je demande donc à un membre du personnel de l'hôtel si elle connait une église pas loin. La dame me sourit tout à coup, heureuse de cette nouvelle complicité spirituelle. « La mienne est tout près », me chuchote-elle. « Celle des ouvriers de l'hôtel ». Jésus était un ouvrier lui aussi, un menuisier. ça tombe bien! Et puis, suit l'imbroglio de mon très approximatif espagnol avec le cocher-taxi, que j'empêtre de mon sabado (samedi) au lieu de domingo (dimanche). Je continue de plus belle avec le portier à qui je demande des précisions et qui me dirige vers SON église « mas grande ». Je vois bien que ce serait un honneur pour l'un ou l'autre d'y assister.
Je cogite sur le dilemme, bien décidée toutefois à m'en trouver une. J'irai seule ou accompagnée, je comprendrai ou pas... mais j'irai! J'obtiens ma « réponse » le dimanche matin... auprès d'un autre portier... la petite église ouvrière est méthodiste. La moyenne est catholique. Alors GO!
MAIS... 25 pesos de taxi plus tard... rendus à l'adorable petit pueblo... l'église est fermée.
Qu'à cela ne tienne! Un autre 5 pesos et on se retrouve dans un autre adorable village aux petites maisons colorées et une troisième église plus grande et absolument charmante au style espagnole. Volets et grandes portes de bois. Remplie à ras bord des membres de trois paroisses (dont celle que nous venons de croiser).
...et des moineaux juchés sur les bords d'un mur intérieur s'occupent de procréer joyeusement la relève en pépiant à qui mieux-mieux... (tiens... oups).
samedi 4 mai 2019
Le carême : La ligne d'arrivée
J'ai « réussi » mon carême. En fait, je n'ai pas mangé de chocolat. Niaiseux ? Je peux vous dire qu'il y en a partout au moins trois semaines avant Pâques!... et du très bon! Comme si on fêtait Noël pendant l'Avent. Mais j'ai filé droit devant, avec des « oeillères »... comme une force nouvelle pour résister à chaque fois. Et, dites-vous bien que si l'on ne peut résister à de petits défis... comment résister aux grands??
Et puis je n'ai pas écouté la télé pendant le jour. Ce que ça donne du temps!
Et j'ai lu chaque page de mon carnet de pensées du carême... en citant quelques passages dans ces billets. J'ai particulièrement apprécié le texte du samedi Saint qui nous parle de passer « de la tristesse à la joie ». On nous donne enfin le droit d'être joyeux!...
Faut dire que je suis arrivée à Pâques... les deux pieds dans le sable d'un pays chaud. Bonne raison d'être de bonne humeur!
Et maintenant, comment terminer ce « marathon spirituel » ?
Et puis je n'ai pas écouté la télé pendant le jour. Ce que ça donne du temps!
Et j'ai lu chaque page de mon carnet de pensées du carême... en citant quelques passages dans ces billets. J'ai particulièrement apprécié le texte du samedi Saint qui nous parle de passer « de la tristesse à la joie ». On nous donne enfin le droit d'être joyeux!...
Faut dire que je suis arrivée à Pâques... les deux pieds dans le sable d'un pays chaud. Bonne raison d'être de bonne humeur!
Et maintenant, comment terminer ce « marathon spirituel » ?
jeudi 2 mai 2019
Ange animal
À écouter sur You Tube... https://www.youtube.com/watch?v=e9rZS5FJnq8
Ange Animal
Ange Animal, Ange Amical
Tu me consoles, tu me désoles
Est-ce que tu sais que tu m'rends fou
Avec ta croix, avec tes clous
Mais oui je sais, tu m'as sauvé
Et puis t'es mort abandonné
Ange Animal, moi je m'affole
Devant tes pleurs, tes paraboles
Quand j'suis cloué sur la misère
Comme sur le pire des calvaires
J'ai comme le goût de te maudire
Mais j'continue à te mentir
À te mentir jusqu'au beau temps
Jusqu'au beau temps des fleurs nouvelles
Jusqu'à l'éclair des nouveau-nés
Jusqu'au soleil ensoleillé
Moi j't'admirais quand j'étais p'tit
Ange Animal, ange mon ami
Est-ce ta faute, est-ce la mienne
Dans l'bras d'la côte, si tout s'déchaîne
Ange Animal, Ange Amical
Je pense à toi quand ça va mal
Tu m'pognes le coeur quand j'suis couché
Ange Animal, vas-tu m'lâcher
Ange Animal, frère d'hôpital
Pourrais-tu m'dire qu'est-ce qu'il faut faire
Après qu'on a plongé ses nerfs
De corps mortel en drame d'âmes
Comment, comment ne pas te dire
Que des soldats de mon espèce
Y'en a à l'est, y'en a à l'ouest
Qui veulent aimer avant de mourir
Est-ce possible d'avoir la paix
Quand ces guerres sales qu'on ne fait pas
On les voit toutes à la télé
Comme si on était en train d'se tuer
Tous ces bulletins d'mauvaises nouvelles
Crachent un bilan tellement cruel
Après les mots, les chiffres tombent
Comme de la terre sur nos tombes
J'espère qu'ailleurs on nous pardonne
On est si seuls contre la nuit
Qui noie nos vies de carnaval
Dans une mer de temps fatal
C'est avec toi que j'marche encore
Du sud au nord jusqu'à l'aurore
T'es ma boussole, t'es ma survie
Ange Animal, ange mon ami
Ange Animal
Ange Animal, Ange Amical
Tu me consoles, tu me désoles
Est-ce que tu sais que tu m'rends fou
Avec ta croix, avec tes clous
Mais oui je sais, tu m'as sauvé
Et puis t'es mort abandonné
Ange Animal, moi je m'affole
Devant tes pleurs, tes paraboles
Quand j'suis cloué sur la misère
Comme sur le pire des calvaires
J'ai comme le goût de te maudire
Mais j'continue à te mentir
À te mentir jusqu'au beau temps
Jusqu'au beau temps des fleurs nouvelles
Jusqu'à l'éclair des nouveau-nés
Jusqu'au soleil ensoleillé
Moi j't'admirais quand j'étais p'tit
Ange Animal, ange mon ami
Est-ce ta faute, est-ce la mienne
Dans l'bras d'la côte, si tout s'déchaîne
Ange Animal, Ange Amical
Je pense à toi quand ça va mal
Tu m'pognes le coeur quand j'suis couché
Ange Animal, vas-tu m'lâcher
Ange Animal, frère d'hôpital
Pourrais-tu m'dire qu'est-ce qu'il faut faire
Après qu'on a plongé ses nerfs
De corps mortel en drame d'âmes
Comment, comment ne pas te dire
Que des soldats de mon espèce
Y'en a à l'est, y'en a à l'ouest
Qui veulent aimer avant de mourir
Est-ce possible d'avoir la paix
Quand ces guerres sales qu'on ne fait pas
On les voit toutes à la télé
Comme si on était en train d'se tuer
Tous ces bulletins d'mauvaises nouvelles
Crachent un bilan tellement cruel
Après les mots, les chiffres tombent
Comme de la terre sur nos tombes
J'espère qu'ailleurs on nous pardonne
On est si seuls contre la nuit
Qui noie nos vies de carnaval
Dans une mer de temps fatal
C'est avec toi que j'marche encore
Du sud au nord jusqu'à l'aurore
T'es ma boussole, t'es ma survie
Ange Animal, ange mon ami
(Paroles : Gilbert Langevin, musique Dan Bigras)
dimanche 14 avril 2019
Le chant des sirènes
J'ai écrit ce texte il y a bien des années... plus que jamais, d'actualité, dans ce monde de tentations...
Le chant des sirènes
Méfie-toi du chant des sirènes
Il est le plus beau
Le plus doux
Le plus triste
Il te parcours les veines
Et t'enveloppe tout entier
Il se rend droit au coeur
Et le fait vibrer
Méfie-toi du chant des sirènes
Qui nourrit la tempête
D'accords merveilleux
Comme ciel d'été
Tu n'entends plus alors
Ta raison
Ni la voix des tiens
Ni l'appel de demain
Tu n'entends que leurs voix
La-bas sur les rochers
Et ton coeur qui bat
Et ton âme vibrer
Méfie-toi du charme des sirènes
Qui chantent ta destinée...
Le chant des sirènes
Méfie-toi du chant des sirènes
Il est le plus beau
Le plus doux
Le plus triste
Il te parcours les veines
Et t'enveloppe tout entier
Il se rend droit au coeur
Et le fait vibrer
Méfie-toi du chant des sirènes
Qui nourrit la tempête
D'accords merveilleux
Comme ciel d'été
Tu n'entends plus alors
Ta raison
Ni la voix des tiens
Ni l'appel de demain
Tu n'entends que leurs voix
La-bas sur les rochers
Et ton coeur qui bat
Et ton âme vibrer
Méfie-toi du charme des sirènes
Qui chantent ta destinée...
Naufrages
On dit qu'il y a des naufrages qui ont été causés par des feux allumés sur des côtes.,, exprès pour ramasser des trésors appartenant aux autres.
Aujourd'hui, y en a plein de feux sur les côtes de notre vie... pour soutirer nos biens les plus précieux : le temps, l'argent, la santé, l'amour, la sérénité, la joie.
Des naufrages y en a de toutes les sortes.
Comme aspiré par un trou noir.
Ils engloutissent le temps, l'argent, l'énergie, tout le meilleur de nous-mêmes, de ceux qu'on aime.
Ils détournent le cours de la nature, celle qui nous nourrit, nous abreuve et nous permet de respirer...
Des miracles on en a bien besoin.
Le miracle de la conversion de l'humanité.
Comme un aimant nous polarisant vers le gros bon sens, vers la sagesse.
Vers Dieu.
Aujourd'hui, y en a plein de feux sur les côtes de notre vie... pour soutirer nos biens les plus précieux : le temps, l'argent, la santé, l'amour, la sérénité, la joie.
Des naufrages y en a de toutes les sortes.
Comme aspiré par un trou noir.
Ils engloutissent le temps, l'argent, l'énergie, tout le meilleur de nous-mêmes, de ceux qu'on aime.
Ils détournent le cours de la nature, celle qui nous nourrit, nous abreuve et nous permet de respirer...
Des miracles on en a bien besoin.
Le miracle de la conversion de l'humanité.
Comme un aimant nous polarisant vers le gros bon sens, vers la sagesse.
Vers Dieu.
vendredi 5 avril 2019
Ex Voto
Un mur de miracles...
(Lire aussi Pour faveurs obtenues où on peut voir des béquilles offertes à l'Oratoire Saint Joseph)
Les Ex Voto de la Basilique Notre Dame de la Garde à Marseille présentent des tableaux offerts en remerciement de faveurs obtenues, probablement de protection ou du secours.

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Photos : Wikipedia |
vendredi 29 mars 2019
Chaque miracle...
baigne dans la foi.
Dans leurs déboires, ces mineurs furent accompagnés d'un pasteur. Mais aussi, d'un important leader positif et de rappels de l'essentiel, à ce qui fait de nous des êtres humains.
Selon des témoins de l'époque, Jésus n'a pas ressuscité tout le monde, bien qu'il en ait guérit plusieurs. Mais, aussi incroyable que cela puisse nous sembler, il a ramené à la vie, dans des contextes différents, une petite fille et un homme. Par amour et pour montrer la puissance de la foi et son lien privilégié avec Dieu le Père. D'aucun diront que c'est ridicule de croire à ces histoires... En effet... quelles sont les probabilités statistiques que de telles choses se produisent ?...
Dieu choisit son moment. Il vient à notre rencontre dans un moment de grâce...
Ce qui ressort particulièrement dans ces histoires de miracles, c'est une foi si grande que ces hommes vont à Sa rencontre. La foi des mineurs, non seulement au cours de leur épreuve, mais un peu chaque jour. La foi de leurs familles, de tous ceux et celles qui ont prié pour eux.
Puissance de l'amour et de la foi.
Lorsqu'on réchignait à aller à la messe, ma mère nous disait, mi-sérieuse, mi-riante : « C'est ça... pis un jour que vous en aurez besoin, Y dira en tendant l'oreille... « t'es quiii toiii ? J'te connais paaaas !!! ».
Se connecter à Lui le plus souvent possible pour qu'Il nous reconnaisse...
Sur un mur du refuge, l'un des mineurs a écrit : « Dieu était avec nous. »
Dans mon carnet du Carême, en ce 25 mars : « Mais le prophète lui donne quand même un signe : « La jeune femme va être enceinte et mettre au monde un fils. Elle le nommera Emmanuel [c'est-à-dire] « Dieu avec nous ».
Dans leurs déboires, ces mineurs furent accompagnés d'un pasteur. Mais aussi, d'un important leader positif et de rappels de l'essentiel, à ce qui fait de nous des êtres humains.
Selon des témoins de l'époque, Jésus n'a pas ressuscité tout le monde, bien qu'il en ait guérit plusieurs. Mais, aussi incroyable que cela puisse nous sembler, il a ramené à la vie, dans des contextes différents, une petite fille et un homme. Par amour et pour montrer la puissance de la foi et son lien privilégié avec Dieu le Père. D'aucun diront que c'est ridicule de croire à ces histoires... En effet... quelles sont les probabilités statistiques que de telles choses se produisent ?...
Dieu choisit son moment. Il vient à notre rencontre dans un moment de grâce...
Ce qui ressort particulièrement dans ces histoires de miracles, c'est une foi si grande que ces hommes vont à Sa rencontre. La foi des mineurs, non seulement au cours de leur épreuve, mais un peu chaque jour. La foi de leurs familles, de tous ceux et celles qui ont prié pour eux.
Puissance de l'amour et de la foi.
Lorsqu'on réchignait à aller à la messe, ma mère nous disait, mi-sérieuse, mi-riante : « C'est ça... pis un jour que vous en aurez besoin, Y dira en tendant l'oreille... « t'es quiii toiii ? J'te connais paaaas !!! ».
Se connecter à Lui le plus souvent possible pour qu'Il nous reconnaisse...
Sur un mur du refuge, l'un des mineurs a écrit : « Dieu était avec nous. »
Dans mon carnet du Carême, en ce 25 mars : « Mais le prophète lui donne quand même un signe : « La jeune femme va être enceinte et mettre au monde un fils. Elle le nommera Emmanuel [c'est-à-dire] « Dieu avec nous ».
jeudi 28 mars 2019
Et le Carême
Et dans mon carnet du Carême, qui semble me suivre à la trace, il était écrit le 22 mars lorsque j'ai vu le film :
« Que de jalousie nous portons parfois dans le coeur. Que de fois nous cherchons à abaisser celles et ceux qui réussissent mieux que nous, qui semblent plus aimés que nous : des collègues, des membres de notre communauté, des voisins ou voisines... Pourtant, Dieu étant Père de tous les humains, chaque individu est notre frère ou notre soeur en Jésus Christ...Père, chaque humain, riche ou pauvre, savant ou ignorant, bon ou mauvais, est mon frère, ma sœur. Bénis-les tous et toutes. »
Et le 23 mars : « Réalise pour nous des prodiges. Aucun Dieu n'est semblable à toi, Seigneur, tu effaces la faute, tu pardonnes la révolte du reste de ton peuple qui a survécu. [...] Tu prends plaisir à nous manifester ta bonté. » (Michée, 7, 15-18)
« Que de jalousie nous portons parfois dans le coeur. Que de fois nous cherchons à abaisser celles et ceux qui réussissent mieux que nous, qui semblent plus aimés que nous : des collègues, des membres de notre communauté, des voisins ou voisines... Pourtant, Dieu étant Père de tous les humains, chaque individu est notre frère ou notre soeur en Jésus Christ...Père, chaque humain, riche ou pauvre, savant ou ignorant, bon ou mauvais, est mon frère, ma sœur. Bénis-les tous et toutes. »
Et le 23 mars : « Réalise pour nous des prodiges. Aucun Dieu n'est semblable à toi, Seigneur, tu effaces la faute, tu pardonnes la révolte du reste de ton peuple qui a survécu. [...] Tu prends plaisir à nous manifester ta bonté. » (Michée, 7, 15-18)
mardi 26 mars 2019
Quand Dieu s'exprime 4 : le moment crucial
En fait, il y en a eu plusieurs, mais le point tournant fut sans doute lorsque le leader du groupe a décidé d'y croire. Même à des centaines de pieds sous la montagne, sans issues.
Il a décidé d'y croire.
Il a décidé d'y croire.
samedi 23 mars 2019
Quand Dieu s'exprime 3 : un passage obligé
Et pourtant, si. Tout comme pour les jeunes Thaï dans le fin fond de leur grotte, les miracles se sont additionnés... Pour ces jeunes, bouddhistes pour la plupart... et un chrétien.
Cette aventure des 33 mineurs fut un huit clos extraordinaire d'enseignements pour ces hommes et pour nous les témoins des actualités, du livre, du film.
Quel que soit notre problème, on aura beau tourner en rond, il faut y faire face. On a beau le fuir dans des loisirs, des tonnes de nourriture, ou diverses dépendances... Cet arrêt, ce travail sur soi est un passage obligé... Dans leur cas, le destin les a réuni ainsi.
Ce passage s'effectue parfois dans la confrontation de nos valeurs et de nos préjugés. Comme pour ce pauvre mineur Bolivien victime d'intimidation. Dans l'abstinence de cet autre, alcoolique. Dans le test de leur sens moral, survivre seul ou mourir en groupe dans un partage équitable ? Se mettre de l'avant ou avancer tous ensemble ?
Dans le mien, ce furent des quêtes amoureuses et des déserts affectifs. L'apprentissage de meilleures relations. Des cours au long-cours qui se sont ajoutés au travail... mais que je devais et dois encore traverser.
On se découvre des forces insoupçonnées.
Et la beauté de l’œuvre, ce fut non seulement de les voir sortir un à un, mais aussi de les voir tous ensemble, les vrais mineurs, à la fin du film, se tenir dans les bras les uns les autres. Et de lire en épilogue : « Ils sont tous restés des frères. »
Cette aventure des 33 mineurs fut un huit clos extraordinaire d'enseignements pour ces hommes et pour nous les témoins des actualités, du livre, du film.
Quel que soit notre problème, on aura beau tourner en rond, il faut y faire face. On a beau le fuir dans des loisirs, des tonnes de nourriture, ou diverses dépendances... Cet arrêt, ce travail sur soi est un passage obligé... Dans leur cas, le destin les a réuni ainsi.
Ce passage s'effectue parfois dans la confrontation de nos valeurs et de nos préjugés. Comme pour ce pauvre mineur Bolivien victime d'intimidation. Dans l'abstinence de cet autre, alcoolique. Dans le test de leur sens moral, survivre seul ou mourir en groupe dans un partage équitable ? Se mettre de l'avant ou avancer tous ensemble ?
Dans le mien, ce furent des quêtes amoureuses et des déserts affectifs. L'apprentissage de meilleures relations. Des cours au long-cours qui se sont ajoutés au travail... mais que je devais et dois encore traverser.
On se découvre des forces insoupçonnées.
Et la beauté de l’œuvre, ce fut non seulement de les voir sortir un à un, mais aussi de les voir tous ensemble, les vrais mineurs, à la fin du film, se tenir dans les bras les uns les autres. Et de lire en épilogue : « Ils sont tous restés des frères. »
vendredi 22 mars 2019
Quand Dieu s'exprime 2 Des tonnes de miracles
Quel étaient les probabilités statistiques pour :
- que chaque membre d'un groupe de 33 mineurs survivent séparément, dans le fin fond d'une mine (ça prenait une heure pour s'y rendre en camion), à l'effondrement d'une montagne ?
- qu'ils réussissent à se rendre au même refuge ?
- qu'ils survivent pendant plus de deux semaines avec seulement quelques conserves... divisées entre 33 hommes ?
- qu'ils ne s'entretuent pas pour le peu de nourriture ou seulement par souffrance mentale ?
- que le président du pays se préoccupe du sort de 33 pauvres mineurs enterrés dans une mine perdue d'Atacama ?
- qu'un ministre de ce pays se démène envers et contre tout, sans même savoir s'ils étaient en vie ?
- que le pays dépense des millions de dollars, une dizaine de foreuses dans de la pierre deux fois plus solide que du granit, fasse venir de l'équipement spécialisé du Brésil, un ingénieur des États-Unis, mais surtout, que tous ces équipements et ce beau monde arrivent à temps ?
- que les nombreux essais et échecs ne les découragent pas ?
- que l'immense bloc ne s'effondre après que les mineurs eut fait une explosion contrôlée de l'intérieur ?
- que tous aient tenu le coup pendant plus de deux mois ?
- que chaque membre d'un groupe de 33 mineurs survivent séparément, dans le fin fond d'une mine (ça prenait une heure pour s'y rendre en camion), à l'effondrement d'une montagne ?
- qu'ils réussissent à se rendre au même refuge ?
- qu'ils survivent pendant plus de deux semaines avec seulement quelques conserves... divisées entre 33 hommes ?
- qu'ils ne s'entretuent pas pour le peu de nourriture ou seulement par souffrance mentale ?
- que le président du pays se préoccupe du sort de 33 pauvres mineurs enterrés dans une mine perdue d'Atacama ?
- qu'un ministre de ce pays se démène envers et contre tout, sans même savoir s'ils étaient en vie ?
- que le pays dépense des millions de dollars, une dizaine de foreuses dans de la pierre deux fois plus solide que du granit, fasse venir de l'équipement spécialisé du Brésil, un ingénieur des États-Unis, mais surtout, que tous ces équipements et ce beau monde arrivent à temps ?
- que les nombreux essais et échecs ne les découragent pas ?
- que l'immense bloc ne s'effondre après que les mineurs eut fait une explosion contrôlée de l'intérieur ?
- que tous aient tenu le coup pendant plus de deux mois ?
samedi 16 mars 2019
Quand Dieu s'exprime
Ce soir, j'ai regardé le film Les 33, à propos des 33 mineurs chiliens qui sont restés coincés pendant des mois au fin fond de leur mine. On dit, au début, que 12 000 personnes perdent la vie dans des mines dans le monde chaque année... notamment à cause des mauvaises conditions de travail et de la négligence.
Tout comme pour ces douze jeunes Thaï et leur entraîneur enfermés dans la grotte, toutes les conditions étaient réunies pour que ces mineurs meurent ou, simplement, qu'ils soient abandonnés à leur sort. Mais, dans cette histoire vraie, la foi est partout. Chez ces mineurs qui s'arrêtent le temps d'un signe de croix devant une statue de la Vierge, juste avant de rentrer travailler. Chez le pasteur qui les accompagne. Chez leurs parents et amis qui ont prié pendant tous ces longs jours d'attente, et autres.
Ce récit met en relief tous les défis humains pour rester en vie malgré le peu, puis l'absence de nourriture et d'eau. Mais aussi la torture mentale, à s'endurer entre eux, confinés dans un espace restreint; à endurer le temps qui passe, chaque minute sans même savoir s'ils seront sauvés. Et surtout, les questions morales de respect de chacun, du partage du peu de ressources... l'altruisme jusqu'à ses limites.
À la fin, tous sauvés (bon, je vous le dis comme cousiine...). Sur l'un des murs quelqu'un a écrit : « Dieu était avec nous ».
Dieu a exprimé toute sa grandeur dans ce « rien n'est impossible », encore une fois, dans cet assemblage de miracles.
Bientôt la fin de ce blogue ?
Google nous a informé que l'aventure Blogger se terminera bientôt, en avril.
Je ne sais pas si j'ai bien compris... et surtout pas pourquoi.
Déjà Google + est disparu et autres fonctionnalités.
Alors j'en profite avant que tout disparaisse.... poufff.
Quelques pages encore...
Je ne sais pas si j'ai bien compris... et surtout pas pourquoi.
Déjà Google + est disparu et autres fonctionnalités.
Alors j'en profite avant que tout disparaisse.... poufff.
Quelques pages encore...
mercredi 13 mars 2019
Une bonne synchro
On a discuté de synchronicité en fin de semaine avec des amies.
Hier j'ai reçus les commentaires de ma
directrice de mémoire... J'avoue que ça me prend tout mon courage pour retravailler le document... Et voici ce que dit le livret du Carême pour cette même journée :
« Ma parole ne revient pas à moi sans avoir produit d'effet, sans avoir
réalisé ce que je voulais, sans avoir atteint le but que je lui avais
fixé ». (Isaïe 55, 11). Et plus loin dans la page : « En effet, le
prophète encourage les éléments de la nature à
tenir bon jusqu'à l'accomplissement total de ce dont ils sont
responsables. « La pluie et la neige tombent du ciel, mais elles n'y
retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l'avoir rendue fertile,
sans avoir fait germer les graines. » (Isaïe, 55, 10).
C'est beau n'est-ce pas ? Et encourageant.
jeudi 7 mars 2019
Carême again
Le Carême chrétien a commencé hier. Les Musulmans ont leur Ramadan. Leur période change chaque année. Nous, c'est grosso modo à ce temps-ci. Et, lorsque je « le fais », je me passe habituellement de mon péché mignon... le chocolat. Souvent, je ne l'ai pas fait, me disant que je sacrifiais déjà tout mon temps aux autres. Et puis la sérotonine du chocolat aide grandement à passer la saison de shnout de fin d'hiver...
Hier, j'ai réembarqué dans l'aventure. Comme un défi à moi-même. En plus, aînée m'a appelé à 18h30, juste au moment où je tergiversais pour me rendre à une église un peu plus loin que d'habitude. Elle y avait été au matin avec papa, mais aussi, cadette se rendait hier soir, à l'église du Bassin, un bon bout. Message.
Piquée, je me suis donc rendue moi aussi. C'était une vraie messe, celle du mercredi des cendres. C'est bien, mon départ était meilleur. Au delà du rappel qu'on est poussière et celui d'entreprendre une conversion de notre coeur pour le pardon, c'est une période de réflexion pendant les quarante prochains jours... petit livret en main, une pensée pour chaque jour.
J'ai coupé le chocolat... mais aussi ce qui, comme l'a si bien dit le prêtre, m'éloigne de Dieu et des autres... et dans mon cas, un peu trop de télé. J'ai donc rétréci la période d'écoute comme une peau de chagrin. Aussi pour me consacrer à des projets. Parce que, comme dirait le chroniqueur Alain Samson : « Nous ne connaissons pas la limite de notre carte de crédit temporelle ». Autant bien utiliser ce qui reste de notre temps.
Hier, j'ai réembarqué dans l'aventure. Comme un défi à moi-même. En plus, aînée m'a appelé à 18h30, juste au moment où je tergiversais pour me rendre à une église un peu plus loin que d'habitude. Elle y avait été au matin avec papa, mais aussi, cadette se rendait hier soir, à l'église du Bassin, un bon bout. Message.
Piquée, je me suis donc rendue moi aussi. C'était une vraie messe, celle du mercredi des cendres. C'est bien, mon départ était meilleur. Au delà du rappel qu'on est poussière et celui d'entreprendre une conversion de notre coeur pour le pardon, c'est une période de réflexion pendant les quarante prochains jours... petit livret en main, une pensée pour chaque jour.
J'ai coupé le chocolat... mais aussi ce qui, comme l'a si bien dit le prêtre, m'éloigne de Dieu et des autres... et dans mon cas, un peu trop de télé. J'ai donc rétréci la période d'écoute comme une peau de chagrin. Aussi pour me consacrer à des projets. Parce que, comme dirait le chroniqueur Alain Samson : « Nous ne connaissons pas la limite de notre carte de crédit temporelle ». Autant bien utiliser ce qui reste de notre temps.
mercredi 6 mars 2019
Chu capaaab!
... tout seul! C'est ce que le petit dit à quatre ans.
C'est aussi ce que j'ai entendu d'adultes toxicomanes ou alcooliques.
Avoir l'humilité d'admettre qu'on a besoin d'aide pour cheminer. Que la vie présente tant de choix... sur quoi se baser ? Qu'elle est tellement complexe... tant de problèmes éthiques et moraux surgissent chaque jour. Tant de problèmes, point.
Ma mère disait toujours : « On ne vieillit pas pour avoir la paix. ». Parce que la vie amène toujours son lot de soucis. Heureusement ponctuée parfois de petits bonheurs, comme des verres d'eau dans le désert... pour continuer.
On est pas tous des petits Mario Bros, capables tous seuls de sauter et d'affronter tous les défis. Même à ça, il a besoin d'une main extérieure pour l'aider!
Et nous, en plusss, en tout cas dans ma foi, on est en ce monde pas juste pour avoir du plaisir et passer au travers, mais aussi et surtout pour grandir et s'améliorer. Voilà pourquoi choisir son chemin et son guide n'est pas banal.
Cesser de marcher toujours sur la ligne entre l'ombre et la lumière... Sortir du gouffre... Tourner le dos à l'ombre... entrer de plein pied dans la lumière.
Demander la grâce de la foi... l'aide de Dieu et de ses anges.
C'est aussi ce que j'ai entendu d'adultes toxicomanes ou alcooliques.
Avoir l'humilité d'admettre qu'on a besoin d'aide pour cheminer. Que la vie présente tant de choix... sur quoi se baser ? Qu'elle est tellement complexe... tant de problèmes éthiques et moraux surgissent chaque jour. Tant de problèmes, point.
Ma mère disait toujours : « On ne vieillit pas pour avoir la paix. ». Parce que la vie amène toujours son lot de soucis. Heureusement ponctuée parfois de petits bonheurs, comme des verres d'eau dans le désert... pour continuer.
On est pas tous des petits Mario Bros, capables tous seuls de sauter et d'affronter tous les défis. Même à ça, il a besoin d'une main extérieure pour l'aider!
Et nous, en plusss, en tout cas dans ma foi, on est en ce monde pas juste pour avoir du plaisir et passer au travers, mais aussi et surtout pour grandir et s'améliorer. Voilà pourquoi choisir son chemin et son guide n'est pas banal.
Cesser de marcher toujours sur la ligne entre l'ombre et la lumière... Sortir du gouffre... Tourner le dos à l'ombre... entrer de plein pied dans la lumière.
Demander la grâce de la foi... l'aide de Dieu et de ses anges.
mardi 5 mars 2019
La vallée Pinocchio
Le monde actuel me fait souvent penser au conte de Pinocchio. Dans cette histoire, la petite marionnette de bois fugue et se retrouve à l'Île aux plaisirs. Les enfants y sont attirés et séduits par toutes sortes d'attraits... mais ils sont ensuite transformés en âne pour travailler dans des mines de sel...
Souvent les histoires sont inspirées de la réalité. Jamais, depuis les cent dernières années, n'aurons-nous eu autant accès, facilement, à toutes sortes de plaisirs... mais l'équilibre est difficile.
On ne peut juger car il est facile de tomber dans un ou plusieurs des gouffres de la dépendance.
Nous sommes si fragiles.
Pas pour rien que le bon pape François a changé cette phrase du Notre-Père : « Ne nous soumets pas à la tentation », par celle-ci : « Ne nous laissez-pas entrer en tentation »...
Et moi, d'ajouter dans mes prières: « Protégez-nous de nous-mêmes et des autres ».
Souvent les histoires sont inspirées de la réalité. Jamais, depuis les cent dernières années, n'aurons-nous eu autant accès, facilement, à toutes sortes de plaisirs... mais l'équilibre est difficile.
On ne peut juger car il est facile de tomber dans un ou plusieurs des gouffres de la dépendance.
Nous sommes si fragiles.
Pas pour rien que le bon pape François a changé cette phrase du Notre-Père : « Ne nous soumets pas à la tentation », par celle-ci : « Ne nous laissez-pas entrer en tentation »...
Et moi, d'ajouter dans mes prières: « Protégez-nous de nous-mêmes et des autres ».
dimanche 3 mars 2019
Sur notre chemin spirituel
Alors que « tous les chemins mènent à Rome », selon l'expression consacrée (ha la la, encore un jeu de mots!), je dirais que tous les bons chemins mènent à Dieu. Mais, dépendant de nos hivers « spirituels », tout habitant nordique me comprendra à cette période de l'année, notre route intérieure est tantôt parsemée de cratères dus au gel et dégel de notre cœur. Elle est parfois aussi à risque de glisser sur la glace de notre insensibilité et de notre manque d'empathie.
La visibilité est parfois nulle... tellement on est embrouillé dans nos émotions et aveuglés par nos besoins. Et tantôt on prend le champ!
Tout dépend des conditions de la route, c'est-à-dire de notre contexte personnel, familial, social, et surtout de notre état mental et physique. Dès que notre attention est détournée, que nous sommes moins concentrés et moins vigilants, tout peut arriver... de partout et en tout temps.
samedi 2 mars 2019
La soupe aux légumes
J'ai déjà entendu à la radio, quelqu'un demander à un nutritionniste s'il est préférable de manger les légumes crus ou cuits. Voici sa réponse : « Mangez-les crus, cuits, bouillis... n'importe comment, pourvu que vous en mangiez! »
De mon enfance à aujourd'hui, mon expérience spirituelle, mon cheminement m'a amené sur la route catholique. Mais j'ai aussi assisté à des funérailles et des mariages empreints d'une grande spiritualité, sans les rituels catholiques, qui m'ont beaucoup émue. Certains avec un prêtre, d'autres non. Les rituels autochtones de purification, de pardon, ou autres expriment une sincère connexion avec le « Grand Esprit ». Leur respect envers la nature démontre une conscience particulière, voire plus complète que celle que nous avons les uns envers les autres puisqu'elle inclut toute part de la création. Une grande spiritualité existe chez des personnes de toutes les grandes religions et l'esprit bouddhiste, tant qu'elle est enracinée et vécue dans le coeur. Il y en a même qui sont des êtres spirituels sans le savoir, sans pratique, sans religion, mais au service des autres, remplis d'amour.
De mon enfance à aujourd'hui, mon expérience spirituelle, mon cheminement m'a amené sur la route catholique. Mais j'ai aussi assisté à des funérailles et des mariages empreints d'une grande spiritualité, sans les rituels catholiques, qui m'ont beaucoup émue. Certains avec un prêtre, d'autres non. Les rituels autochtones de purification, de pardon, ou autres expriment une sincère connexion avec le « Grand Esprit ». Leur respect envers la nature démontre une conscience particulière, voire plus complète que celle que nous avons les uns envers les autres puisqu'elle inclut toute part de la création. Une grande spiritualité existe chez des personnes de toutes les grandes religions et l'esprit bouddhiste, tant qu'elle est enracinée et vécue dans le coeur. Il y en a même qui sont des êtres spirituels sans le savoir, sans pratique, sans religion, mais au service des autres, remplis d'amour.
jeudi 28 février 2019
En fait
... ce n'est pas seulement mon point de vue, mais aussi celui des milliers de personnes qui témoignent notamment dans des livres. Mon expérience est bien petite en ce monde. J'aime à devenir un carrefour de citations et de ressources. Une messagère.
mercredi 27 février 2019
5 ans déjà !
Voilà cinq ans, presque jour pour jour, que j'ai débuté ce blogue. Quelqu'un m'a dit un jour : « Tu devrais faire un blogue... » Et j'ai ris de cette proposition qui m'apparaissait incongrue à ce moment. Je ne suis tellement pas techno! Et j'ai passé ma vie à rédiger pour les autres. Profil bas.
J'en ai parlé dans mes premiers billets. Y avait-il là un réel message pour moi ? Je me souvenais de soeur aînée qui m'appelait « le preacher » lors de nos discussions en marchant sur la plage. L'idée a cheminé. J'ai commencé « pour le fun » a rédiger quelques textes. Puis, au décès de ma mère, j'ai senti une poussée des mots vers l'extérieur.
Peut-être parce que l'une des premières questions qui m'est posée, particulièrement lorsqu'un drame arrive, est : « Toi, crois-tu qu'y a quelque chose après la mort ? »... Je discute alors de ces choses ouvertement, et aujourd'hui, sans gêne. J'aime élaborer sur ce thème, faire profiter de mes lectures, mes expériences et mes convictions. De mon cheminement étrange aussi, ponctué de signes... parce que je demande toujours à être guidée.
Je sais, c'est juste sous un angle : le mien. Mais bien des aspects de cette quête spirituelle sont universels.
Je le partage, dans ce journal, surtout parce que je me dis qu'en témoigner, c'est tant mieux si d'autres personnes peuvent se brancher à cette source extraordinaire d'énergie et de lumière. D'aucuns, incroyants, appelleront cela une béquille ou un effet placebos. Quelle que soit la façon dont ça fonctionne, dans mon cas, ma foi, c'est ma force. J'ai été « aidée » concrètement, souvent.
J'en ai parlé dans mes premiers billets. Y avait-il là un réel message pour moi ? Je me souvenais de soeur aînée qui m'appelait « le preacher » lors de nos discussions en marchant sur la plage. L'idée a cheminé. J'ai commencé « pour le fun » a rédiger quelques textes. Puis, au décès de ma mère, j'ai senti une poussée des mots vers l'extérieur.
Peut-être parce que l'une des premières questions qui m'est posée, particulièrement lorsqu'un drame arrive, est : « Toi, crois-tu qu'y a quelque chose après la mort ? »... Je discute alors de ces choses ouvertement, et aujourd'hui, sans gêne. J'aime élaborer sur ce thème, faire profiter de mes lectures, mes expériences et mes convictions. De mon cheminement étrange aussi, ponctué de signes... parce que je demande toujours à être guidée.
Je sais, c'est juste sous un angle : le mien. Mais bien des aspects de cette quête spirituelle sont universels.
Je le partage, dans ce journal, surtout parce que je me dis qu'en témoigner, c'est tant mieux si d'autres personnes peuvent se brancher à cette source extraordinaire d'énergie et de lumière. D'aucuns, incroyants, appelleront cela une béquille ou un effet placebos. Quelle que soit la façon dont ça fonctionne, dans mon cas, ma foi, c'est ma force. J'ai été « aidée » concrètement, souvent.
vendredi 22 février 2019
Exit l'exclusion !
Il fut un temps, il faut bien l'admettre, où l'Église a péché par où elle a prêché. Alors qu'elle prônait la tolérance, la miséricorde et l'amour inconditionnel, orgueilleuse d'avoir de son côté le meilleur messager de Dieu, elle a jugé et exclut si facilement tous ceux et celles qui ne cadraient pas dans ses rangs. Et de se sentir si pécheurs, si mal à l'aise dans ce « club sélect », la plupart des autres... se sont désistés. Juge et tu seras jugé... on attire pas des mouches avec du vinaigre.
Ceux et celles qui sont restés, au risque de se ridiculiser, ont su séparer le bon grain de l'ivraie, extraire le jus du cactus... et s'abreuver dans ce désert matérialiste en quête de sens.
Aujourd'hui, dans cette église remplie de monde venu soutenir et prier pour cette jeune femme qui a mis fin à ses jours, j'entends comme les autres, notre bon père africain parler de l'amour et de l'importance de ne pas juger. Et c'est beau. Ça fait du bien.
Lui, comme nous, y voit la maladie et le désespoir.
Toute la grande famille partage ce moment si intense avec les parents et amis, ceux et celles d'ici ou venus de la Grand'Terre; tant les couples séparés, les familles reconstituées, ce couple de jeunes homosexuels mariés, et toutes ces personnes dont on ne connaît pas la vie... incluant la mienne qui ne fut pas parfaite.
À la fin, pendant cette accolade improvisée et si touchante de toute la famille autour du cercueil, comme un énorme câlin à cet être cher qui a souffert en silence, je regarde à ma gauche sur le mur, et lis :
« Offrons-nous, dès maintenant, l'église dont nous rêvons. »
Était-ce écrit en majuscule ? Je ne sais plus. Je ne sais pas si l'on désignait le mot « église », au petit é, au sens propre et à retaper du terme. Ou encore, « Église », au grand É, cette communauté répandue sur toute la terre, des humains voilà tout, reliés par le cœur, par Celui qui nous a tant aimé envers et contre tout.
Mais je réalise que pour moi, au cours de cette messe, ce rêve est réalisé.
Ceux et celles qui sont restés, au risque de se ridiculiser, ont su séparer le bon grain de l'ivraie, extraire le jus du cactus... et s'abreuver dans ce désert matérialiste en quête de sens.
Aujourd'hui, dans cette église remplie de monde venu soutenir et prier pour cette jeune femme qui a mis fin à ses jours, j'entends comme les autres, notre bon père africain parler de l'amour et de l'importance de ne pas juger. Et c'est beau. Ça fait du bien.
Lui, comme nous, y voit la maladie et le désespoir.
Toute la grande famille partage ce moment si intense avec les parents et amis, ceux et celles d'ici ou venus de la Grand'Terre; tant les couples séparés, les familles reconstituées, ce couple de jeunes homosexuels mariés, et toutes ces personnes dont on ne connaît pas la vie... incluant la mienne qui ne fut pas parfaite.
À la fin, pendant cette accolade improvisée et si touchante de toute la famille autour du cercueil, comme un énorme câlin à cet être cher qui a souffert en silence, je regarde à ma gauche sur le mur, et lis :
« Offrons-nous, dès maintenant, l'église dont nous rêvons. »
Était-ce écrit en majuscule ? Je ne sais plus. Je ne sais pas si l'on désignait le mot « église », au petit é, au sens propre et à retaper du terme. Ou encore, « Église », au grand É, cette communauté répandue sur toute la terre, des humains voilà tout, reliés par le cœur, par Celui qui nous a tant aimé envers et contre tout.
Mais je réalise que pour moi, au cours de cette messe, ce rêve est réalisé.
jeudi 21 février 2019
Au ras des paquerettes
Dans mes Îles, c'est si loin, si petit, qu'on se croirait à l'abri de tout. Loin du stress de la ville. On relègue les drames aux nouvelles, chez les autres... très loin. Et pourtant, comme ailleurs, on y vit des peines parfois si grandes.
Et comme ailleurs, c'est surtout dans les funérailles qu'on retourne au fond de notre foi, dans le resserrement des liens de notre communauté.
Mais auparavant, j'ai eu une vive discussion au sujet de notre religion catholique. J'entends les arguments habituels, très actuels et déprimants, des dérives du clergé, du Vatican, des papes qui se sont succédés. Ces dérives sont humaines, et il est clair que notre religion rende difficile le sacerdoce. Les apôtres n'ont pas eu à faire une maîtrise pour prêcher. On ne connaît pas le succès de leur célibat, bien que je crois qu'ils avaient trop à cœur leur nouvelle mission et trop à faire pour papillonner. Et on ne fait pas des saints en théologie. La spiritualité se développe avec la pratique, dans le coeur avant tout.Tant mieux si elle s'accompagne de connaissances. Ceux qui ont pu traverser avec force une vie de tentations et de solitude, et se consacrer pleinement à la prières et aux autres, sont sans nul doute devenus des êtres très spéciaux. Mais c'est visiblement trop demander à certains hommes...
Toutefois, il en est. Et ces arguments murs à murs qui sied surtout ceux qui ne veulent plus fréquenter l'église, me mettent hors de moi qui en ai une toute autre vision, celle des régions, des petites localités, des moments privilégiés. On l'a surtout constaté cet hiver, alors que notre belle église de Lavernière est restée fermée faute de prêtres, pendant plusieurs fins de semaine. Comme une lampe éteinte.
L'Église au « ras des pâquerettes ». Celle de Jésus dans toute son humilité, sa sagesse et son sacrifice. Celle de ses messages. Et, franchement, quand je vois un prêtre dévoué et sincère, débarquer de la chaude Afrique ou de l'Amérique du Sud pour missionner chez nous, dans les tempêtes d'hiver, à -25o, sur notre petit archipel perdu au milieu du golfe Saint-Laurent, je ne peux qu'avoir une grande estime pour ces apôtres d'aujourd'hui.
Et comme ailleurs, c'est surtout dans les funérailles qu'on retourne au fond de notre foi, dans le resserrement des liens de notre communauté.
Mais auparavant, j'ai eu une vive discussion au sujet de notre religion catholique. J'entends les arguments habituels, très actuels et déprimants, des dérives du clergé, du Vatican, des papes qui se sont succédés. Ces dérives sont humaines, et il est clair que notre religion rende difficile le sacerdoce. Les apôtres n'ont pas eu à faire une maîtrise pour prêcher. On ne connaît pas le succès de leur célibat, bien que je crois qu'ils avaient trop à cœur leur nouvelle mission et trop à faire pour papillonner. Et on ne fait pas des saints en théologie. La spiritualité se développe avec la pratique, dans le coeur avant tout.Tant mieux si elle s'accompagne de connaissances. Ceux qui ont pu traverser avec force une vie de tentations et de solitude, et se consacrer pleinement à la prières et aux autres, sont sans nul doute devenus des êtres très spéciaux. Mais c'est visiblement trop demander à certains hommes...
Toutefois, il en est. Et ces arguments murs à murs qui sied surtout ceux qui ne veulent plus fréquenter l'église, me mettent hors de moi qui en ai une toute autre vision, celle des régions, des petites localités, des moments privilégiés. On l'a surtout constaté cet hiver, alors que notre belle église de Lavernière est restée fermée faute de prêtres, pendant plusieurs fins de semaine. Comme une lampe éteinte.
L'Église au « ras des pâquerettes ». Celle de Jésus dans toute son humilité, sa sagesse et son sacrifice. Celle de ses messages. Et, franchement, quand je vois un prêtre dévoué et sincère, débarquer de la chaude Afrique ou de l'Amérique du Sud pour missionner chez nous, dans les tempêtes d'hiver, à -25o, sur notre petit archipel perdu au milieu du golfe Saint-Laurent, je ne peux qu'avoir une grande estime pour ces apôtres d'aujourd'hui.
mercredi 20 février 2019
Une triste synchro
Cet automne, j'ai entendu à la radio, pour la première fois depuis très longtemps, la chanson « C'était l'automne » de Francis Cabrel. C'était à la fois beau et étrange.
Mon coeur est déjà trop lourd de secrets
Trop lourd de peines"
Elle disait : "Je ne continue plus
Ce qui m'attend, je l'ai déjà vécu
C'est plus la peine"
Elle disait que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églises
Et même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son coeur
Elle disait que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églises
Et même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son coeur
Le vent n'a jamais été plus froid
La pluie plus violente que ce soir-là
Le soir de ses vingt ans
Le soir où elle a éteint le feu
Derrière la façade de ses yeux
Dans un éclair blanc
Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Et si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid
Dans le fond de mon coeur
Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Et si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid
Dans le fond de mon coeur
C'était l'hiver
(Francis Cabrel)
Elle disait : "J'ai déjà trop marchéMon coeur est déjà trop lourd de secrets
Trop lourd de peines"
Elle disait : "Je ne continue plus
Ce qui m'attend, je l'ai déjà vécu
C'est plus la peine"
Elle disait que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églises
Et même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son coeur
Elle disait que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églises
Et même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son coeur
Le vent n'a jamais été plus froid
La pluie plus violente que ce soir-là
Le soir de ses vingt ans
Le soir où elle a éteint le feu
Derrière la façade de ses yeux
Dans un éclair blanc
Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Et si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid
Dans le fond de mon coeur
Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Et si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid
Dans le fond de mon coeur
vendredi 8 février 2019
Pas de mots...
Elle est partie beaucoup trop tôt. On ne l'a pas vu venir... surtout pas d'elle. Belle, encore jeune, bien entourée. Vaillante, un peu trop. Un modèle de maîtrise de soi... enfin, on le croyait.
Pas d'avertissement. Pas de signe avant-coureur... si ce n'est une maigreur suspecte. Mais bon, ce siècle l'encourage, quel que soit l'âge. Elle peut cacher bien des choses... dont une anxiété profonde, pour quelque raison.
Et d'un coup, le destin d'une famille bascule. En fait, pas seulement celui de son conjoint et de ses enfants, mais des autres. De ses frères et sœurs, ses neveux et nièces. Toute sa famille, ses amies, son entourage. Tous ceux et celles qui, de près ou de loin, l'aimaient. Mais aussi de celui qui l'a trouvée, qui lui a presque sauvé la vie.
On ne sait plus quoi dire. Quels mots de réconfort ? Juste un texto : « Beaucoup d'amour à tous xxxx ». C'est trop peu. L'impuissance même.
Marraine : « Sa souffrance était trop énorme. Moi je cherche pas à expliquer, à analyser. Je fais juste prier. »
Juste. C'est ce don ils ont... elle a le plus besoin.
Pas d'avertissement. Pas de signe avant-coureur... si ce n'est une maigreur suspecte. Mais bon, ce siècle l'encourage, quel que soit l'âge. Elle peut cacher bien des choses... dont une anxiété profonde, pour quelque raison.
Et d'un coup, le destin d'une famille bascule. En fait, pas seulement celui de son conjoint et de ses enfants, mais des autres. De ses frères et sœurs, ses neveux et nièces. Toute sa famille, ses amies, son entourage. Tous ceux et celles qui, de près ou de loin, l'aimaient. Mais aussi de celui qui l'a trouvée, qui lui a presque sauvé la vie.
On ne sait plus quoi dire. Quels mots de réconfort ? Juste un texto : « Beaucoup d'amour à tous xxxx ». C'est trop peu. L'impuissance même.
Marraine : « Sa souffrance était trop énorme. Moi je cherche pas à expliquer, à analyser. Je fais juste prier. »
Juste. C'est ce don ils ont... elle a le plus besoin.
dimanche 3 février 2019
La meilleure part
Nous sommes des amies réunies pour une pendaison de crémaillère chez deux amies en couple. C'est toujours un plaisir de se revoir après tant d'années.
Et puis, vers la fin de la soirée, on effleure le sujet de la messe.
Moi : « En tout cas, après notre génération, ça tombe pas à peu près.Tant qu'on la tiendra à bout de bras!... »
Elle : « Moi, si je ne jouais pas du piano, j'irais pu. »
Une autre : « Moi, c'est parce que j'accompagne ma mère... ». Et la plupart d'être d'accord que c'est en fait, « dépassé ».
Plus jeune, j'aurais probablement suivi. Mais là, bien centrée sur moi et mes expériences de vie, je réponds en sorte de coming out : « Ben moi j'irais pareil. (même sans mon père car j'y vais toute seule en ville) » Surprise générale. En souriant, je continue : « Ben oui, j'aime ça, ça me fait du bien pis ça me dérange pas d'être différente, de toute façon je suis même pas sur Facebook ! »
En fait, j'adore l'effet de surprise et nager à contre-courant dans ce monde qui me rejoint de moins en moins.
Cadette est à côté de moi. Elle vient aussi à la messe et je suis heureuse qu'elle y puise de la lumière elle aussi.Alors je ne suis pas pour me défiler...
Je continue : « J'aime les textes, y a de beaux messages là-dedans. Pis des fois, ça me rejoint dans ma vie, c'est pas croyable! »
Une amie : « Oui mais des fois... comme celui-là de la femme soumise!... »
Moi pour renchérir: « Oué... Moi celui que je suis pas capable, c'est le texte de Marthe qui sert tout le monde. Elle se plaint de tout faire et demande de l'aide de sa sœur qui écoute Jésus. Pis lui y répond en gros de laisser sa sœur tranquille, qu'elle a choisi la meilleure part! Ça me met toujours en maudit ce texte-là, parce que je pense aux soupers que j'organise des fois pis que je manque d'aide! ». Pauvre Marthe qui aimerait bien, elle aussi, écouter tranquille et profiter de ce moment si précieux.
Rendue chez nous, je réfléchis à notre discussion, et surtout à mon amie pianiste. Je réalise ceci : À la messe, je suis assise dans le banc et j'écoute les textes, les messages précieux... alors que mon amie prépare ses partitions, joue, se concentre sur la musique. Elle donne généreusement d'elle-même... mais je dois bien admettre... c'est moi qui ai la meilleure part!
Et puis, vers la fin de la soirée, on effleure le sujet de la messe.
Moi : « En tout cas, après notre génération, ça tombe pas à peu près.Tant qu'on la tiendra à bout de bras!... »
Elle : « Moi, si je ne jouais pas du piano, j'irais pu. »
Une autre : « Moi, c'est parce que j'accompagne ma mère... ». Et la plupart d'être d'accord que c'est en fait, « dépassé ».
Plus jeune, j'aurais probablement suivi. Mais là, bien centrée sur moi et mes expériences de vie, je réponds en sorte de coming out : « Ben moi j'irais pareil. (même sans mon père car j'y vais toute seule en ville) » Surprise générale. En souriant, je continue : « Ben oui, j'aime ça, ça me fait du bien pis ça me dérange pas d'être différente, de toute façon je suis même pas sur Facebook ! »
En fait, j'adore l'effet de surprise et nager à contre-courant dans ce monde qui me rejoint de moins en moins.
Cadette est à côté de moi. Elle vient aussi à la messe et je suis heureuse qu'elle y puise de la lumière elle aussi.Alors je ne suis pas pour me défiler...
Je continue : « J'aime les textes, y a de beaux messages là-dedans. Pis des fois, ça me rejoint dans ma vie, c'est pas croyable! »
Une amie : « Oui mais des fois... comme celui-là de la femme soumise!... »
Moi pour renchérir: « Oué... Moi celui que je suis pas capable, c'est le texte de Marthe qui sert tout le monde. Elle se plaint de tout faire et demande de l'aide de sa sœur qui écoute Jésus. Pis lui y répond en gros de laisser sa sœur tranquille, qu'elle a choisi la meilleure part! Ça me met toujours en maudit ce texte-là, parce que je pense aux soupers que j'organise des fois pis que je manque d'aide! ». Pauvre Marthe qui aimerait bien, elle aussi, écouter tranquille et profiter de ce moment si précieux.
Rendue chez nous, je réfléchis à notre discussion, et surtout à mon amie pianiste. Je réalise ceci : À la messe, je suis assise dans le banc et j'écoute les textes, les messages précieux... alors que mon amie prépare ses partitions, joue, se concentre sur la musique. Elle donne généreusement d'elle-même... mais je dois bien admettre... c'est moi qui ai la meilleure part!
samedi 2 février 2019
Au pays des médias 2
Ils sont utiles les médias. Et beaucoup, surtout en tant de crises, de catastrophes naturelles. On a besoin d'être informés, soutenus. Ils aident à la résilience d'une communauté. On l'a bien vu, aux Îles, quand le câble sous-marin a été sectionné cet automne. Coupé du monde, de la Grand'terre, on se sent dériver comme un astronaute dans l'espace, coupé de sa fusée.
Ils sont utiles lorsque construits et utilisés positivement, avec bon sens et respect.
Ils sont précieux même, pour communiquer.
Mais il nous faut prendre conscience de leur impact sur nous en tout temps et sur ceux qui nous entourent. Du temps qu'on y accorde, au contenu qui nous déprime.
Comme un trou noir avalant toute lumière.
Parce que lorsque l'on éteint, dans le silence de son « home »... c'est la paix.
Et la paix n'appartient pas seulement au pays des licornes.
Ils sont utiles lorsque construits et utilisés positivement, avec bon sens et respect.
Ils sont précieux même, pour communiquer.
Mais il nous faut prendre conscience de leur impact sur nous en tout temps et sur ceux qui nous entourent. Du temps qu'on y accorde, au contenu qui nous déprime.
Comme un trou noir avalant toute lumière.
Parce que lorsque l'on éteint, dans le silence de son « home »... c'est la paix.
Et la paix n'appartient pas seulement au pays des licornes.
lundi 28 janvier 2019
Ça me rappelle
l'histoire de cette soeur qui avait étudié dans un cours avec moi. Une femme brillante qui a travaillé fort au sein de sa congrégation religieuse. Directrice d'un musée dont certaines pièces étaient très anciennes, elle me dit : « Tu sais, y en a qui viennent pour emprunter mon coffret de rangement que je me suis créé pour les grandes pièces de tissus (drapeaux, etc.). Et bien je leur loue!... 500 $ !
Pas donné!... et j'ai bien rit. N'a-t-on pas l'image de la générosité chrétienne de laquelle on abuse bien souvent ?
Comme quoi on peut être à la fois chrétienne et une redoutable femme d'affaire pour faire vivre sa communauté... et une amie avec qui j'ai eu bien du plaisir à discuter!
Pas donné!... et j'ai bien rit. N'a-t-on pas l'image de la générosité chrétienne de laquelle on abuse bien souvent ?
Comme quoi on peut être à la fois chrétienne et une redoutable femme d'affaire pour faire vivre sa communauté... et une amie avec qui j'ai eu bien du plaisir à discuter!
dimanche 27 janvier 2019
Les indésirables
Comme je me suis fait prendre un beau 300 $ d'un soi-disant technicien de Microsoft (bon, pas fort) à un moment où j'avais « baissé ma garde »... je ferme systématiquement la porte téléphonique à tout appel inconnu, de sollicitation, d'offre ou de sondage.C'est dire que ma patience n'est pas à son niveau le plus élevé quand on appelle pour la troisième fois en deux jours, sur l'heure des repas.
Les deux premières fois, au midi et au souper, je leur ai pratiquement fermé la ligne au nez. J'attends quelques secondes... puis une voix lointaine me dit : « Bonjour, je vous appelle de la compagnie ... » Moi : « Merci mais on n'a besoin de rien! » CLIC!.
La troisième, j'ai pris un grand « respire » et je me suis dit « bon... je fais preuve de patience et de respect... au moins j'écoute poliment ce qu'il a à me proposer et j'interagis intelligemment. » Je lui rappelle toutefois au début de la conversation, que « c'est la troisième fois en deux jours sur les heures de repas ». Pas découragé pantoute, il continue.
Son offre est nébuleuse. Une compagnie de « marché d'échange »... un « logiciel intelligent qui me permettrait de faire du profit sur les factures... » (et lui d'obtenir beaucoup d'infos sur moi)... une « entreprise internationale... » Bon. Comme tout client est en droit d'obtenir plus d'information sur la compagnie... Moi, en deux tentatives : « Avez-vous un site Internet ? » Il m'invite enfin à aller sur un site que je ne nommerai pas car la curiosité mène souvent à de vilains virus, des vers et des cookies informatiques... friands de nos informations personnelles. D'ailleurs, le vendeur croit finalement pouvoir me faire faire une visite de son site parce que, « selon la psychologie... j'y suis déjà! ». Et ben non!
Re-moi : « Pouvez-vous me donner vos coordonnées ? » Légitime. Il m'appelle à mon numéro perso j'ai bien le droit de lui demander ses infos!.. À la troisième fois, il me donne un courriel gmail, donc personnel. Ainsi dotée d'une « carte d'atout » comme aurait dit ma mère..., je répond calmement... avec assurance : « Maintenant, je peux vous dire que je ne suis pas intéressée, je ne fais pas partie de vos clientèles cibles, je n'achèterai quoi que ce soit par téléphone... vous perdez votre temps et je souhaite demeurée polie et respectueuse. En fait, qu'on se respecte tous les deux. » Déstabilisé, il redevient humain et se défend : « Moi, vous savez, je suis ici temporaire, j'arrive d'un autre pays, etc... » et puis enfin : « Je vais demander à ce qu'on enlève votre numéro de téléphone de la liste » Ouffff. Yeah!
Je ne sais pas s'il le fera ou non mais je devrais avoir la paix pour un bout.
Pourquoi est-ce que je vous raconte cette histoire dans ce billet ?
J'ai senti que, profondément, cette personne était reconnaissante que je lui démontre du respect envers et contre tout. Et surtout, après le rêve que j'ai fait où je réussissais à lutter contre le Mal, c'est-à-dire, dans ce cas-ci, contre la colère et l'impatience, j'ai réussi à argumenter calmement et humainement bien qu'il serait légitime de faire autrement.
Notre spiritualité est testée dans les moindres petits moments...
Spirituelle oui... mais pas bonasse!
Les deux premières fois, au midi et au souper, je leur ai pratiquement fermé la ligne au nez. J'attends quelques secondes... puis une voix lointaine me dit : « Bonjour, je vous appelle de la compagnie ... » Moi : « Merci mais on n'a besoin de rien! » CLIC!.
La troisième, j'ai pris un grand « respire » et je me suis dit « bon... je fais preuve de patience et de respect... au moins j'écoute poliment ce qu'il a à me proposer et j'interagis intelligemment. » Je lui rappelle toutefois au début de la conversation, que « c'est la troisième fois en deux jours sur les heures de repas ». Pas découragé pantoute, il continue.
Son offre est nébuleuse. Une compagnie de « marché d'échange »... un « logiciel intelligent qui me permettrait de faire du profit sur les factures... » (et lui d'obtenir beaucoup d'infos sur moi)... une « entreprise internationale... » Bon. Comme tout client est en droit d'obtenir plus d'information sur la compagnie... Moi, en deux tentatives : « Avez-vous un site Internet ? » Il m'invite enfin à aller sur un site que je ne nommerai pas car la curiosité mène souvent à de vilains virus, des vers et des cookies informatiques... friands de nos informations personnelles. D'ailleurs, le vendeur croit finalement pouvoir me faire faire une visite de son site parce que, « selon la psychologie... j'y suis déjà! ». Et ben non!
Re-moi : « Pouvez-vous me donner vos coordonnées ? » Légitime. Il m'appelle à mon numéro perso j'ai bien le droit de lui demander ses infos!.. À la troisième fois, il me donne un courriel gmail, donc personnel. Ainsi dotée d'une « carte d'atout » comme aurait dit ma mère..., je répond calmement... avec assurance : « Maintenant, je peux vous dire que je ne suis pas intéressée, je ne fais pas partie de vos clientèles cibles, je n'achèterai quoi que ce soit par téléphone... vous perdez votre temps et je souhaite demeurée polie et respectueuse. En fait, qu'on se respecte tous les deux. » Déstabilisé, il redevient humain et se défend : « Moi, vous savez, je suis ici temporaire, j'arrive d'un autre pays, etc... » et puis enfin : « Je vais demander à ce qu'on enlève votre numéro de téléphone de la liste » Ouffff. Yeah!
Je ne sais pas s'il le fera ou non mais je devrais avoir la paix pour un bout.
Pourquoi est-ce que je vous raconte cette histoire dans ce billet ?
J'ai senti que, profondément, cette personne était reconnaissante que je lui démontre du respect envers et contre tout. Et surtout, après le rêve que j'ai fait où je réussissais à lutter contre le Mal, c'est-à-dire, dans ce cas-ci, contre la colère et l'impatience, j'ai réussi à argumenter calmement et humainement bien qu'il serait légitime de faire autrement.
Notre spiritualité est testée dans les moindres petits moments...
Spirituelle oui... mais pas bonasse!
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