mardi 29 octobre 2019

La foi de mon père

La messe pour mon père, est un rendez-vous doux qu'il est tout joyeux et empressé d'assister. Il se met beau. Touchant. En fait, on part une demi-heure d'avance pour être « sûrs » d'arriver à temps!... L'église est à six minutes en auto... J'ai le temps de lire le feuillet paroissial et le livret recto-verso. D'ailleurs, avec le temps, j'ai découvert que le recto de la première page couverture du livret est en fait un blogue. De cours textes, intelligents, simples, liant le thème du jour à notre vie quotidienne.

On est gêné de montrer sa foi, ai-je remarqué chez la plupart du monde que je côtoie. Jusqu'à ce que l'une de nous ouvre la discussion. Mon père, lui, s'arrête en plein milieu de la journée, pour dire ses prières dans sa chambre. Tantôt devant le grand crucifix, tantôt assis sur son lit. Parfois il s'arrête devant le Sacré-Coeur posé dans la cuisine au-dessus de la porte d'entrée pour bénir la demeure. Ou encore il prie devant la statue de la Vierge lors de sa marche.Tout simplement, sans tambour ni trompette. Il aime bénir les convives lors d'une fête spéciale, à Noël ou dernièrement, au souper de ma fameuse dinde de l'Action de grâce.

Son « chum » Jésus comme il dit, l'aide et le soutient toujours, particulièrement depuis qu'il a travaillé sur la Côte-Nord à vingt ans. Alors que rien ni personne ne l'y obligeait, il assistait à la messe d'un missionnaire. Fallait l'être, en effet, pour se rendre dans ces camps de travailleurs des grands chantiers du barrage de la Manahac Power. Cette assiduité lui a toujours servi et porté chance.  Sa vie en est témoin. Elle a contribué à sa force tranquille, à sa confiance.

Et s'il a plus de difficulté à suivre l'office aujourd'hui, à lire, à répondre, à chanter, à faire les gestes requis, Dieu doit l'aimer d'autant qu'il est encore au rendez-vous.

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