Quand je retourne chez nous, j'entre dans un monde sans média. Bennn nooon... on est pas « reculés »... bien qu'isolés au milieu du golfe Saint-Laurent. Nous sommes modernes nous aussi. Comme je l'ai déjà mentionné, la maison familiale n'a pas Internet, je me désintéresse de la télé, sauf exception. Je n'écoute pas le bla-bla de la radio. Mon téléphone cellulaire lilliputien me permet tout juste... de téléphoner. Mon père achète le Journal de Montréal qu'il ne lit presque plus. Juste à jeter un œil parfois, l'estomac me serre de toutes ces habituelles mauvaises nouvelles... je le mets vite de côté. Bref, c'est la sainte paix techno.
Je prends le temps avec ma famille. Du temps de qualité. De prendre soin de mon père en perte d'autonomie. Il s'est même « offert » quelques jours à l'hôpital. Il est tombé. Heureusement plus de peur que de mal. À tout le moins, ça rassure de voir l'humanité des soins. Faire des courses avec lui. Fêter sa fête, bien entouré d'amour. Se faire de bons repas avec les membres de ma famille qui « tiennent le fort » aux Îles.
Ça l'air idyllique comme ça mais comme toutes les familles ce n'est pas parfait. Je manque toujours de temps pour tous, les amis, pour moi. Avec mon regard extérieur, je bougonne un peu, je « re-ground » certains. Je fais « appel à Dieu » pour puiser à l'amour car il est des liens familiaux plus difficiles. Je me mets alors en mode « éducation » à la vie et si possible au spirituel. Je m'éduque aussi moi-même dans mon impatience et mon ton de voix... comme autant d'exercices spirituels réussis ou ratés... à reprendre...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire