Après qu'elle nous ait quitté, il m'est arrivée de rêver à ma mère. Dans l'un des premiers rêves, elle me parle au téléphone. Quand l'une de mes sœurs me demande ce qu'elle dit, je réponds : « Elle s'ennuie de nous ! ».
Tout à fait elle... son amour pour nous.
Dans un autre rêve, elle lave la vaisselle dans l'évier de notre ancienne cuisine. Je m'approche, heureuse de la retrouver. Lui fait la bise sur la joue. Elle se tourne vers moi et me dit : « Dis-lui que je suis là », faisant sans nul doute allusion à mon père qui s'ennuie d'elle terriblement.
Au cours d'un troisième rêve, elle est assise près de notre ancienne table de la cuisine et regarde par la fenêtre avec nostalgie. J'entends, toujours dans mon rêve, une vieille chanson de Nana Mouskouri que nous chantions autour du piano. Dans ce contexte, les mots et la musique prennent un sens poignant :
« Viens, je vieillis deux fois plus vite
Depuis que tu es loin de moi
Mon âge fuit la vie me quitte
Viens, remets mon cœur à l'endroit »
(Sans savoir que les premières paroles sont les suivantes : « Dans chaque pas trouant la nuit, je crois te reconnaître. Elle se penchait à ma fenêtre, que je devrais passer ma vie
» )
La veille de la fête de mon père, cet été, nous sommes assis dans le bureau de son comptable. En l'attendant, nous écoutons la radio d'une oreille distraite. Quand tout à coup, commence cette même chanson de Nana Mouskouri...
Bonne fête Papie... de Mamie.
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