Dans le soleil du matin, avant de prendre l'avion, je prends mon café sur la petite galerie en arrière de la maison. Je hume, je respire cette bonne odeur de mes Îles chéries, des rosiers immenses où, de temps en temps, une petite paruline jaune et verte se promène. Je pense à ma mère qui les aimait tant, ses fleurs surtout. Les petites abeilles travaillantes aussi. Même les araignées sur les murs de la maison. (Là j'ai plus de misère). Elle adorait d'ailleurs mettre du linge sur la corde pour se promener dans le foin comme dans la « Petite maison dans la prairie ».
Soudain, je remarque une « plume d'ange ». Une jolie petite plume blanche sur l'une des marches de la galerie. Bon, ok, elle serait à l'intérieur de la maison qu'il n'y aurait pas de doute. Mais dehors... ce pourrait être celle d'un goéland, quoiqu'elle soit plutôt courte et ronde. J'aime à le croire en tout cas, et je suis touchée.
Et puis un héron s'est posé sur le toit de la boucanerie derrière. C'est la première fois que je vois ça. D'habitude on les voit survoler mais pas se poser si près de nous, ailleurs que dans l'étang. Ça aussi, ça me touche beaucoup. J'aime les hérons, leur corps allongé, délicat et leur vol majestueux.
Comme un aurevoir de la nature.
Lors de mon voyage sur la Côte-Nord, au monastère de Charlevoix, Père John me demande : «Où vas-tu ?».... Dans une intuition, je lui réponds: «Vers moi».
lundi 28 août 2017
dimanche 27 août 2017
A blaze of light
Et dans cet après-midi idyllique, voilà mon beau-frère qui pousse le moteur à fond. J'ai une peur bleue des possibilités inconnues de cette création maritime et l'avant du bateau tape sur l'eau et fusionne nos colonnes vertébrales pour ne rester qu'une seule vertèbre !...
Je le vois bien... mon beau-frère prend un malin plaisir à nous stresser... Je n'aime pas sacrer mais là... là... poussée à bout... je pousse un de ces CÂÂÂÂÂLIIIIIISSSSSSEEEEE !!! bien québécois (dont plusieurs « méritent bien plus que moi le surnom méxicain et pas très glorieux de « Tabarnacos »... ) qui stupéfait tout le monde !...
Le moteur ralentit dans le temps de le dire !
Dommage car sur le film de mon souvenir de ce magnifique après-midi, une ligne infinitésimale s'est inscrite... comme une rayure sur un disque...
Que voulez-vous... personne de parfait...
Qui me rappelle, désolée, ce couplet de l'Alléluia de Leonard Cohen :
You say I took the name in vane,
I don't even know the name
But if, well, what's up to you.
There's a blaze of light in every word
It doesn't matter which you heard,
The Holly, or the broken,
Alleluhia !...
Je le vois bien... mon beau-frère prend un malin plaisir à nous stresser... Je n'aime pas sacrer mais là... là... poussée à bout... je pousse un de ces CÂÂÂÂÂLIIIIIISSSSSSEEEEE !!! bien québécois (dont plusieurs « méritent bien plus que moi le surnom méxicain et pas très glorieux de « Tabarnacos »... ) qui stupéfait tout le monde !...
Le moteur ralentit dans le temps de le dire !
Dommage car sur le film de mon souvenir de ce magnifique après-midi, une ligne infinitésimale s'est inscrite... comme une rayure sur un disque...
Que voulez-vous... personne de parfait...
Qui me rappelle, désolée, ce couplet de l'Alléluia de Leonard Cohen :
You say I took the name in vane,
I don't even know the name
But if, well, what's up to you.
There's a blaze of light in every word
It doesn't matter which you heard,
The Holly, or the broken,
Alleluhia !...
jeudi 24 août 2017
Le temps d'une drive sur l'eau
La foi d'y arriver. Voilà au moins ce que je peux dire de neveu.
Cet été, j'ai pris le temps de prendre une « drive » sur l'eau... de faire un tour... de « Drakkar ».
Un tour familial, par un magnifique après-midi, sous le regard fier de neveu. Un grand tour d'une heure et demi jusqu'à la barge échouée de Pointe-aux-Loups. Fascinant de voir ce côté des Îles, les dunes, des criques inconnues, des dizaines de cormorans, de guillemots à miroir, de goéland, de sternes, un fou de Bassan (ça aide d'avoir une sœur naturaliste !) Même un gros éléphant de grès rouge... vu de derrière !
Le phare du Borgot |
Nos caps et criques à couper le souffle... |
Les cormorans madelinots |
L'éléphant vu du « derrière ». Les deux patte à gauche... à droite la trompe. On voit même les oreilles... |
La barge échouée et les dunes |
mercredi 23 août 2017
Le « boat » à neveu
Il en a mis du temps à construire son bateau, mon neveu. Un passionné de la mer... Ce fut pour lui aussi un genre de mentra, de moment de méditation avec lui-même où s'évader dans des moments difficiles... à apprendre, à lisser patiemment la paroi, à peindre, à fignoler. À rêver son avenir. Parfois avec un helper. Il s'est construit un genre de yatch à partir d'un rafiot.
Sans être un crapaud de bénitier, neveu a demandé au Papie, mon père, de bénir son « Drakkar »... ce que celui-ci, honoré, a fait avec un grand sérieux et une certaine solennité, devant ses jeunes amis qui ne savaient trop s'ils devaient en rire... mais qui ont assisté finalement un peu émus je crois. Devant ses parents aussi, un peu inquiets il faut le dire... autre sœurette et moi... poussant un grand oufffff intérieur pour ce minimum de protection divine!
À la première mise à l'eau, l'embarcation pas encore terminée, une pièce s'est détachée. À la deuxième... elle a bien failli couler. Il s'en est fallu de peu... en fait elle avait commencé... les joyeux matelots ont rebroussé chemin à temps! (Merci, merci, merci mon Dieu!)
Mais à la troisième, ça y est... Ça flotte !!
Il a maintenant fière allure le bateau !
Sans être un crapaud de bénitier, neveu a demandé au Papie, mon père, de bénir son « Drakkar »... ce que celui-ci, honoré, a fait avec un grand sérieux et une certaine solennité, devant ses jeunes amis qui ne savaient trop s'ils devaient en rire... mais qui ont assisté finalement un peu émus je crois. Devant ses parents aussi, un peu inquiets il faut le dire... autre sœurette et moi... poussant un grand oufffff intérieur pour ce minimum de protection divine!
À la première mise à l'eau, l'embarcation pas encore terminée, une pièce s'est détachée. À la deuxième... elle a bien failli couler. Il s'en est fallu de peu... en fait elle avait commencé... les joyeux matelots ont rebroussé chemin à temps! (Merci, merci, merci mon Dieu!)
Mais à la troisième, ça y est... Ça flotte !!
Il a maintenant fière allure le bateau !
vendredi 18 août 2017
Bénédiction paternelle
Je ne sais pas d'où ça lui vient. De sa foi profonde, assurément. Mais mon père défi toute les nouvelles lois du désintérêt religieux pour nous bénir. Parfois, au Jour de l'An, ou comme cet été, à sa fête, au cours de notre rassemblement familial à la maison.
C'est d'une beauté, d'un courage. Avec beaucoup d'amour, il fait silence et demande simplement à Dieu de bénir sa famille rassemblée et Le remercie qu'on ait pu le faire à nouveau. Le temps qu'il nous reste ensemble est si court...
Les arrières-petits-enfants ont ri. C'est de leur âge de ne pas comprendre ces gestes et ces mots de grandes personnes. Mais je me suis demandée s'ils le feront encore lorsqu'ils seront grands. Que restera-t-il, aux Îles comme ailleurs de notre foi si belle, si simple, si nécessaire pour passer au travers les durs moments de solitude, de peur, d'épreuves et défis de la vie quotidienne ?
C'est d'une beauté, d'un courage. Avec beaucoup d'amour, il fait silence et demande simplement à Dieu de bénir sa famille rassemblée et Le remercie qu'on ait pu le faire à nouveau. Le temps qu'il nous reste ensemble est si court...
Les arrières-petits-enfants ont ri. C'est de leur âge de ne pas comprendre ces gestes et ces mots de grandes personnes. Mais je me suis demandée s'ils le feront encore lorsqu'ils seront grands. Que restera-t-il, aux Îles comme ailleurs de notre foi si belle, si simple, si nécessaire pour passer au travers les durs moments de solitude, de peur, d'épreuves et défis de la vie quotidienne ?
mardi 15 août 2017
prendre le temps 2
Mon père est revenu passer un bout de vacances avec moi dans sa maison. Il est en transition pour demeurer dans un centre pour personnes âgées. Pas facile, pour lui qui aime profondément notre maison familiale qu'il a construit de ses mains. Pas facile aussi pour la famille très sollicitée.
Prendre le temps c'est observer ce qui manque. C'est se coller au rythme des plus faibles, des plus vulnérables. C'est les respecter. C'est aussi leur donner un coup de pouce, les aider à avancer. J'ai l'énergie douce et forte avec mon père... mais je suis plutôt du genre vent de force 4 avec d'autres membres de ma famille. Pas de tout repos, mais aidante.
Prendre le temps c'est donner du temps : un coup de téléphone, pelleter l'entrée, vérifier la maison, s'occuper des réparations, classer des documents, acheter un nouveau réveil matin, travailler sur le terrain. Mille petites choses pour améliorer la qualité de vie et autour de soi. Chacun en fait un bout. On se complète.
Le centre est loin, isolé. Au moins, mon père découvre une nouvelle « famille ». Alors que je le ramène, une vieille madame qui marche autour du centre me dit avec un sourire : « Il fait partie de notre équipe »... les personnes avec qui il mange. Trop mignon.
dimanche 13 août 2017
La physique de la quête 2 : Trous de vers
En physique, un trou de vers est, selon les infos de Wikipédia, un objet hypothétique qui relierait deux régions distinctes de l'espace-temps. En fait, le trou de vers formerait un raccourci à travers l'espace-temps.
Sans qu'il me soit possible d'en déterminer l'utilité, sauf comme cette chanson de Nana Mouskouri, il m'arrive souvent ce genre de synchronicités où « l'objet » par exemple, est un mot placé dans deux contextes très différents qui se rejoignent un moment dans un certain espace-temps.
Je m'explique. En vacances à Punta Cana, je lis un roman basé sur l'archéologie qui parle de Toumaï, le premier homme. Dans ce même voyage, le même jour, j'écoute (très peu) la télévision sur la seule chaîne française. Et je tombe sur un documentaire qui relate la découverte d'un reste de Toumaï...
Lors de mon voyage aux Îles, cet été, je lis Féroces. L'auteur y mentionne le chanteur Steve Wonder... dont j'ai apporté aussi la biographie !
Plus loin, dans le livre, on mentionne le mot « renardeau ». Le matin même, j'en voyais un croiser mon chemin en allant au phare du Borgot...
Inutile, si ce n'est, je crois, la démonstration que la physique ne s'arrête pas à l'objet matériel...
Ces genre de « raccourcis » arrivent couramment dans ma vie... comme autant de clins d'œil.
samedi 12 août 2017
Pensée de ma mère
Après qu'elle nous ait quitté, il m'est arrivée de rêver à ma mère. Dans l'un des premiers rêves, elle me parle au téléphone. Quand l'une de mes sœurs me demande ce qu'elle dit, je réponds : « Elle s'ennuie de nous ! ».
Tout à fait elle... son amour pour nous.
Dans un autre rêve, elle lave la vaisselle dans l'évier de notre ancienne cuisine. Je m'approche, heureuse de la retrouver. Lui fait la bise sur la joue. Elle se tourne vers moi et me dit : « Dis-lui que je suis là », faisant sans nul doute allusion à mon père qui s'ennuie d'elle terriblement.
Au cours d'un troisième rêve, elle est assise près de notre ancienne table de la cuisine et regarde par la fenêtre avec nostalgie. J'entends, toujours dans mon rêve, une vieille chanson de Nana Mouskouri que nous chantions autour du piano. Dans ce contexte, les mots et la musique prennent un sens poignant :
« Viens, je vieillis deux fois plus vite
Depuis que tu es loin de moi
Mon âge fuit la vie me quitte
Viens, remets mon cœur à l'endroit »
(Sans savoir que les premières paroles sont les suivantes : « Dans chaque pas trouant la nuit, je crois te reconnaître. Elle se penchait à ma fenêtre, que je devrais passer ma vie » )
La veille de la fête de mon père, cet été, nous sommes assis dans le bureau de son comptable. En l'attendant, nous écoutons la radio d'une oreille distraite. Quand tout à coup, commence cette même chanson de Nana Mouskouri...
Bonne fête Papie... de Mamie.
Tout à fait elle... son amour pour nous.
Dans un autre rêve, elle lave la vaisselle dans l'évier de notre ancienne cuisine. Je m'approche, heureuse de la retrouver. Lui fait la bise sur la joue. Elle se tourne vers moi et me dit : « Dis-lui que je suis là », faisant sans nul doute allusion à mon père qui s'ennuie d'elle terriblement.
Au cours d'un troisième rêve, elle est assise près de notre ancienne table de la cuisine et regarde par la fenêtre avec nostalgie. J'entends, toujours dans mon rêve, une vieille chanson de Nana Mouskouri que nous chantions autour du piano. Dans ce contexte, les mots et la musique prennent un sens poignant :
« Viens, je vieillis deux fois plus vite
Depuis que tu es loin de moi
Mon âge fuit la vie me quitte
Viens, remets mon cœur à l'endroit »
(Sans savoir que les premières paroles sont les suivantes : « Dans chaque pas trouant la nuit, je crois te reconnaître. Elle se penchait à ma fenêtre, que je devrais passer ma vie » )
La veille de la fête de mon père, cet été, nous sommes assis dans le bureau de son comptable. En l'attendant, nous écoutons la radio d'une oreille distraite. Quand tout à coup, commence cette même chanson de Nana Mouskouri...
Bonne fête Papie... de Mamie.
jeudi 10 août 2017
Frères chevaliers... merci !
Le sentiment de gratitude est l'un des plus beaux qui existent. Il est imprégné d''humilité, d'amour, de la réciprocité dans la relation. C'est le retour du balancier, envers les autres et envers Dieu.
Il m'a été donné de pouvoir remercier les Chevaliers de Colomb de leur souhait de fête, mais aussi de leur faire savoir qu'il s'était rendu le jour même, par une rencontre fortuite. Je suis allée voir enfin le fils handicapé d'une tante au Pavillon Eudore Labrie. Parfois je me « réveille » de ma torpeur et prends conscience de personnes qui m'entourent et que je n'ai pas vu depuis des lustres. On peut faire tant de bien juste en se déplaçant, en allant vers les autres...
J'accompagne donc ma tante qui est venue au chevet de mon père hospitalisé quelques jours, aussi heureuse de ses visites. Son fils est content de nous voir. Ils me font découvrir les petits balcons avant et celui, en arrière, avec la vue magnifique sur le traversier et l'Île d'Entrée. Puis, dans une salle, une belle grande fille joue du piano... Le monde est parfois bien petit... J'étais l'une de ses gardiennes lorsqu'elle était enfant. C'est la fille de l'un des chevaliers rencontrés en décembre. Elle transmettra ma reconnaissance pour cette annonce de bonne fête à la radio qui a tant fait plaisir à mon père.
Il m'a été donné de pouvoir remercier les Chevaliers de Colomb de leur souhait de fête, mais aussi de leur faire savoir qu'il s'était rendu le jour même, par une rencontre fortuite. Je suis allée voir enfin le fils handicapé d'une tante au Pavillon Eudore Labrie. Parfois je me « réveille » de ma torpeur et prends conscience de personnes qui m'entourent et que je n'ai pas vu depuis des lustres. On peut faire tant de bien juste en se déplaçant, en allant vers les autres...
J'accompagne donc ma tante qui est venue au chevet de mon père hospitalisé quelques jours, aussi heureuse de ses visites. Son fils est content de nous voir. Ils me font découvrir les petits balcons avant et celui, en arrière, avec la vue magnifique sur le traversier et l'Île d'Entrée. Puis, dans une salle, une belle grande fille joue du piano... Le monde est parfois bien petit... J'étais l'une de ses gardiennes lorsqu'elle était enfant. C'est la fille de l'un des chevaliers rencontrés en décembre. Elle transmettra ma reconnaissance pour cette annonce de bonne fête à la radio qui a tant fait plaisir à mon père.
mercredi 9 août 2017
Frères chevaliers
J'ai assisté à un moment privilégié lorsque je me suis rendue aux Îles en décembre dernier. Comme il est assez âgé, j'ai accompagné mon père à une assemblée des Chevaliers de Colomb. Il est l'un des membres fondateurs de la branche madelinienne de cet organisme catholique qui a fait grand bien aux Îles depuis cinquante ans cette année.
Il y avait longtemps que mon père ne s'y était pas rendu. Lui qui y fut très engagé pendant de nombreuses années, jusqu'à devenir « 4e degré ». Les membres de la chorale revenaient d'aller chanter pour les personnes âgées près de l'église de Fatima. Un chœur d'hommes au grand cœur.
Ils ont profité du moment pour souligner la présence et remercier l'engagement de mon père. J'en étais très émue. Quelle surprise et quel plaisir pour lui.
À chaque événement, décès ou autre d'un membre ou de leurs proches, les Chevaliers de Colomb se rassemblent en soutient et prient. Ils organisent des activités bénéfices pour diverses causes. Mais surtout, ils font la promotion de belles valeurs auprès des hommes, dont la foi et la solidarité. J'aimerais tant y voir la relève, mes neveux et filleuls; qu'ils développent aussi l'esprit chevaleresque; qu'ils deviennent des chevaliers de notre époque.
Cet été, alors que je promène mon père pour faire des courses, nous arrêtons quelques minutes chez un quincailler. Tout à coup, une madelinienne le salut et lui souhaite « bonne fête ! ». Il est surpris et lui demande où elle a appris ça ? : « À la radio! Les Chevaliers de Colomb l'ont annoncé ! ».
Quel cadeau d'amour divin et d'amitié de ses « frères chevaliers » que de l'avoir reçu « par hasard »... le jour même de sa fête !
Il y avait longtemps que mon père ne s'y était pas rendu. Lui qui y fut très engagé pendant de nombreuses années, jusqu'à devenir « 4e degré ». Les membres de la chorale revenaient d'aller chanter pour les personnes âgées près de l'église de Fatima. Un chœur d'hommes au grand cœur.
Ils ont profité du moment pour souligner la présence et remercier l'engagement de mon père. J'en étais très émue. Quelle surprise et quel plaisir pour lui.
À chaque événement, décès ou autre d'un membre ou de leurs proches, les Chevaliers de Colomb se rassemblent en soutient et prient. Ils organisent des activités bénéfices pour diverses causes. Mais surtout, ils font la promotion de belles valeurs auprès des hommes, dont la foi et la solidarité. J'aimerais tant y voir la relève, mes neveux et filleuls; qu'ils développent aussi l'esprit chevaleresque; qu'ils deviennent des chevaliers de notre époque.
Cet été, alors que je promène mon père pour faire des courses, nous arrêtons quelques minutes chez un quincailler. Tout à coup, une madelinienne le salut et lui souhaite « bonne fête ! ». Il est surpris et lui demande où elle a appris ça ? : « À la radio! Les Chevaliers de Colomb l'ont annoncé ! ».
Quel cadeau d'amour divin et d'amitié de ses « frères chevaliers » que de l'avoir reçu « par hasard »... le jour même de sa fête !
lundi 7 août 2017
Le saumon madelinien
L'ouverture sur le monde est une chose merveilleuse... mais elle vide les régions. Des communautés, et surtout les jeunes, sont déracinés. Dur aussi de planter racine quand la famille est séparée ou quand les amours se dispersent.
Je le sais pour l'avoir vécu. Mais comme le saumon, je reviens toujours à ma source. C'est plus fort que moi. C'est vital. À ma source madelinienne.
Car ma source spirituelle, je la porte toujours en moi. C'est un privilège... C'est ma force.
Je le sais pour l'avoir vécu. Mais comme le saumon, je reviens toujours à ma source. C'est plus fort que moi. C'est vital. À ma source madelinienne.
Car ma source spirituelle, je la porte toujours en moi. C'est un privilège... C'est ma force.
Les pigeons du clocher
J'ai déridé mon père, déçu de cette célébration de la Parole, avec cette anecdote qui en dit long sur la relève... :
« Un prêtre découragé des pigeons qui ont élu domicile dans le clocher de son église, demande conseil. On lui répond : C'est simple. Offrez-leur de la catéchèse jusqu'à la confirmation. Après vous êtes sûr qu'ils ne reviendront plus !... »
« Un prêtre découragé des pigeons qui ont élu domicile dans le clocher de son église, demande conseil. On lui répond : C'est simple. Offrez-leur de la catéchèse jusqu'à la confirmation. Après vous êtes sûr qu'ils ne reviendront plus !... »
dimanche 6 août 2017
Y a-t-il un message pour vous ?
... comme le disait l'un des chapitres du livre Les neuf leçons de vie de la prophétie des Andes.
Personne de parfait. Voilà le message à la messe de dimanche. C'est bien d'adon. Autant moi que les autres. L'important c'est ce filin d'amour qui nous tient les uns aux autres. Comme notre belle communauté de Lavernière. Quel que soit le lieu de culte, j'aime particulièrement ce moment où on se souhaite la paix, en se retournant les uns vers les autres en souriant. Comme autant de petits ponts d'amour d'une toile que l'on tisse...
J'aime retourner dans notre belle église historique, en bois de naufrage. Mais... oups, c'est une célébration de la Parole. Pas de prêtre aujourd'hui. Les personnes qui animent tout sauf la consécration de l'hostie et du vin, sont pros... mais il manque cet aura de lumière d'une « vraie » célébration, du prêtre catholique qui consacre sa vie entière à Dieu et aux autres, comme un diamant poli avec le temps où traverse bien la lumière.
Nos vieux prêtres sont fatigués de courir les Îles au grand complet. Ils ne suffisent pas à la tâche. Pour la plupart d'entre nous, les têtes sont grises... ou colorées... la relève est rare. Sauf en certaines occasions comme à Noël où c'est plein à ras bord, au vendredi Saint, à la messe des pêcheurs.
Si bien qu'en cette fête de sainte Anne, voici la prière qu'on y dit pour nos paroisses :
Bonne sainte Anne,
nous te recommandons notre paroisse et toutes les communautés du secteur pastoral.
Nous te prions
pour nos pasteurs, pour les membres des différents comités,
pour l'ensemble des bénévoles, et pour nous tous, paroissiens et paroissiennes de nos communautés.
Ton rôle est de nous conduire à Jésus Christ. Donne-nous un grand amour des sacrements qui sont la voie que lui-même a tracée pour que nous allions à lui.
Conduis-nous à la table de l'Eucharistie : un même pain, le corps du Christ, scellera notre union et nourrira en nous la Vie divine.
Veille sur nos personnes âgées : soulage leurs peines et leurs souffrances, et remplis-les de la joie de Dieu.
Prends charge de nos jeunes et de nos familles : mets dans leur cœur l'amour du Seigneur Jésus et fais-en des membres actifs dans nos paroisses.
Touche les cœurs de ceux et celles qui se sont éloignés de nos communautés chrétiennes : qu'ils s'attachent au Seigneur pour vivre de sa Vie.
Amen.
Personne de parfait. Voilà le message à la messe de dimanche. C'est bien d'adon. Autant moi que les autres. L'important c'est ce filin d'amour qui nous tient les uns aux autres. Comme notre belle communauté de Lavernière. Quel que soit le lieu de culte, j'aime particulièrement ce moment où on se souhaite la paix, en se retournant les uns vers les autres en souriant. Comme autant de petits ponts d'amour d'une toile que l'on tisse...
J'aime retourner dans notre belle église historique, en bois de naufrage. Mais... oups, c'est une célébration de la Parole. Pas de prêtre aujourd'hui. Les personnes qui animent tout sauf la consécration de l'hostie et du vin, sont pros... mais il manque cet aura de lumière d'une « vraie » célébration, du prêtre catholique qui consacre sa vie entière à Dieu et aux autres, comme un diamant poli avec le temps où traverse bien la lumière.
Nos vieux prêtres sont fatigués de courir les Îles au grand complet. Ils ne suffisent pas à la tâche. Pour la plupart d'entre nous, les têtes sont grises... ou colorées... la relève est rare. Sauf en certaines occasions comme à Noël où c'est plein à ras bord, au vendredi Saint, à la messe des pêcheurs.
Si bien qu'en cette fête de sainte Anne, voici la prière qu'on y dit pour nos paroisses :
Bonne sainte Anne,
nous te recommandons notre paroisse et toutes les communautés du secteur pastoral.
Nous te prions
pour nos pasteurs, pour les membres des différents comités,
pour l'ensemble des bénévoles, et pour nous tous, paroissiens et paroissiennes de nos communautés.
Ton rôle est de nous conduire à Jésus Christ. Donne-nous un grand amour des sacrements qui sont la voie que lui-même a tracée pour que nous allions à lui.
Conduis-nous à la table de l'Eucharistie : un même pain, le corps du Christ, scellera notre union et nourrira en nous la Vie divine.
Veille sur nos personnes âgées : soulage leurs peines et leurs souffrances, et remplis-les de la joie de Dieu.
Prends charge de nos jeunes et de nos familles : mets dans leur cœur l'amour du Seigneur Jésus et fais-en des membres actifs dans nos paroisses.
Touche les cœurs de ceux et celles qui se sont éloignés de nos communautés chrétiennes : qu'ils s'attachent au Seigneur pour vivre de sa Vie.
Amen.
samedi 5 août 2017
Prendre le temps
Quand je retourne chez nous, j'entre dans un monde sans média. Bennn nooon... on est pas « reculés »... bien qu'isolés au milieu du golfe Saint-Laurent. Nous sommes modernes nous aussi. Comme je l'ai déjà mentionné, la maison familiale n'a pas Internet, je me désintéresse de la télé, sauf exception. Je n'écoute pas le bla-bla de la radio. Mon téléphone cellulaire lilliputien me permet tout juste... de téléphoner. Mon père achète le Journal de Montréal qu'il ne lit presque plus. Juste à jeter un œil parfois, l'estomac me serre de toutes ces habituelles mauvaises nouvelles... je le mets vite de côté. Bref, c'est la sainte paix techno.
Je prends le temps avec ma famille. Du temps de qualité. De prendre soin de mon père en perte d'autonomie. Il s'est même « offert » quelques jours à l'hôpital. Il est tombé. Heureusement plus de peur que de mal. À tout le moins, ça rassure de voir l'humanité des soins. Faire des courses avec lui. Fêter sa fête, bien entouré d'amour. Se faire de bons repas avec les membres de ma famille qui « tiennent le fort » aux Îles.
Ça l'air idyllique comme ça mais comme toutes les familles ce n'est pas parfait. Je manque toujours de temps pour tous, les amis, pour moi. Avec mon regard extérieur, je bougonne un peu, je « re-ground » certains. Je fais « appel à Dieu » pour puiser à l'amour car il est des liens familiaux plus difficiles. Je me mets alors en mode « éducation » à la vie et si possible au spirituel. Je m'éduque aussi moi-même dans mon impatience et mon ton de voix... comme autant d'exercices spirituels réussis ou ratés... à reprendre...
Je prends le temps avec ma famille. Du temps de qualité. De prendre soin de mon père en perte d'autonomie. Il s'est même « offert » quelques jours à l'hôpital. Il est tombé. Heureusement plus de peur que de mal. À tout le moins, ça rassure de voir l'humanité des soins. Faire des courses avec lui. Fêter sa fête, bien entouré d'amour. Se faire de bons repas avec les membres de ma famille qui « tiennent le fort » aux Îles.
Ça l'air idyllique comme ça mais comme toutes les familles ce n'est pas parfait. Je manque toujours de temps pour tous, les amis, pour moi. Avec mon regard extérieur, je bougonne un peu, je « re-ground » certains. Je fais « appel à Dieu » pour puiser à l'amour car il est des liens familiaux plus difficiles. Je me mets alors en mode « éducation » à la vie et si possible au spirituel. Je m'éduque aussi moi-même dans mon impatience et mon ton de voix... comme autant d'exercices spirituels réussis ou ratés... à reprendre...
vendredi 4 août 2017
Le retour du Jedi
De retour de vacances dans mes zîles chéries.
Bien que je cours partout pour la famille, je prends le temps de quelques bonnes baignades. La mer est agréable et la température est parfaite cette année. Enfin pour les visiteurs car les agriculteurs doivent être drôlement découragés. Il a plut deux fois en un mois et demi.
Dans certaines régions arides, les Amérindiens dansent, en contact spirituel avec le Grand Esprit, pour recevoir de la pluie. Moi j'ai déjà chanté, enfant, pour avoir de la neige... et étonnamment ça marche ! En tout cas, la Grand' Terre, le reste du Québec où il pleut à « scieaux », en a pas besoin !
Bien que je cours partout pour la famille, je prends le temps de quelques bonnes baignades. La mer est agréable et la température est parfaite cette année. Enfin pour les visiteurs car les agriculteurs doivent être drôlement découragés. Il a plut deux fois en un mois et demi.
Dans certaines régions arides, les Amérindiens dansent, en contact spirituel avec le Grand Esprit, pour recevoir de la pluie. Moi j'ai déjà chanté, enfant, pour avoir de la neige... et étonnamment ça marche ! En tout cas, la Grand' Terre, le reste du Québec où il pleut à « scieaux », en a pas besoin !
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