mercredi 23 novembre 2016

Déjà Noël !

En fait, c'est notre souper de Noël ce soir. La dinde, la farce, les canneberges, les cadeaux... Car je pars pour mes Îles pendant quelques semaines. Si tôt c'était imprévu. Mais la famille en a besoin, surtout mon père.

C'est pas évident de vivre loin d'eux. Encore moins de les « accompagner » dans cette vie parfois si difficile, et dans la vieillesse. Mais j'ai toujours dit que toutes les prières du monde doivent être ancrées dans le présent. À l'écoute des nôtres. Autrement, c'est creux et vide de sens.

Cette année, je peux prendre le temps. Je le fais, pour gagner du temps en attendant de savoir mon père bien entouré. Une partie de la famille est là, elle en prend soin comme elle peut. Mais on manque de places pour les personnes âgées. Ce doit être comme ça un peu partout au Québec et probablement dans le monde entier... avec la population vieillissante.

Se faire « présent » malgré l'éloignement. Skype en aide plusieurs sur Internet. Des immigrants, des voyageurs... Mais mon père n'est pas branché... et nous non plus. Et puis, un moment donné, il faut aussi une vraie présence. Du temps de qualité. De l'aide physique. De l'amour « ressenti », de l'énergie qui circule d'une personne à l'autre.  Pour toi mon Dieu... et pour eux.

mardi 22 novembre 2016

Pour toi mon Dieu

C'est la journée des pâtés à la dinde. Un « marathon de cuisine » comme je nomme ces journées intenses de fabrication de tourtières madeliniennes. Je me suis donnée un peu d'avance hier... graissé les assiettes d'aluminium, préparé la farine, sorti les chaudrons, etc.

Ma mère m'a laissé sa délicieuse recette et plein de beaux souvenirs. Travailler avec elle, les longues journées de labeur récompensées par les plats accumulés dans le congélateur, la délicieuse odeur d'un pâté qui cuit, mais aussi le bonheur d'en déguster un, un soir d'hiver quand on est trop fatiguée pour cuisiner...

Et le souvenir aussi qu'elle débutait chacune de ses grosses journées de travail en « offrant sa journée à Dieu ». Elle y puisait ainsi sa force et son courage.

Moi, cette belle neige toute neuve, le sapin dans le coin, le feu de bois à la télé, la musique de Noël... ça me motive. Car c'est un cadeau que j'offre à mon conjoint et à ceux qui dégusteront ces petits bonheurs de Mamie.

J'offre aussi ma journée à Dieu. Et en cuisinant, je lui demande de bénir tous ceux et celles qui y ont contribué, incluant le pauvre dindon sacrifié pour nous (et qu'ils aient au moins de bonnes condition d'élevage), d'accorder la grâce de donner à manger à ceux et celles qui n'en ont pas et d'avoir toujours de l'abondance à notre table.  Amen. 

lundi 21 novembre 2016

Bye Sutton

Lundi matin. On déjeune avec les membres de cette petite communauté. Nous avons un peu l'impression d'en faire partie. On discute et je découvre un ancien membre de l'ACLÉ (Association des comités de liturgie engagés), cet organisme que j'ai fréquenté aussi à des milliers de kilomètres... ce jeune homme est devenu prêtre. Un jeune prêtre Jésuite ! Et oui ! Ça existe encore !

Re marche, re visite au village. Et puis, avant le dîner, on se rend à la chapelle pour une prière. Surprise, c'est une période d'adoration avec le bréviaire. Des textes sont lus par l'un et l'autre...  et puis, sur les quelques centaines de pages de ce livre, le dernier texte qui est lu... me ramène à celui sur lequel je suis tombée par hasard en arrivant samedi...  Mais au complet cette fois. Petit rappel ? J'ai ouvert et clos ma fin de semaine avec ces lignes :

« Pour illuminer ceux qui habitent dans les ténèbres
et l'ombre de la mort,
Pour conduire nos pas au chemin de la paix. »

Quand même...

Faut croire que le monde en a bien besoin.

Nous terminons notre petit périple en partageant à nouveau le repas des gens d'ici. L'atmosphère est plus légère. On discute de tout et de rien, de nos origines. Lorsque je parle du jeûne, on me répond :
« Ben là ! Faut bien se nourrir ! »  J'ai un sourire sur cette remarque gourmande.

Et on se fait la bise comme si nous avions, nous aussi, passer la semaine en retraite... comme on quitte des amis.

Ces moments semblent extraire en nous cet aura de lumière et de paix qu'on a plaisir à partager. On repart, une lumière dans les yeux, comme à la fin de nos camps d'ACLÉ... y a des années lumières.




Clin d'oeil de Saint Joseph

 Le lendemain, nous déjeunons dans le grand bâtiment, à la table d'un couple âgé. Ils vont se marier prochainement. Il a connu sa future épouse dans une autre retraite et est heureux de partager ce goût pour l'aventure spirituelle. L'amour est beau à tout âge.Trop mignon.

Je demande spontanément ce que signifie pour eux « les grâces ». Le monsieur répond : « En tout cas, c'est quand on a une réponse ». Et il nous raconte cette anecdote : « Je voulais faire un pèlerinage, mais la personne qui devait m'accompagner s'est désistée. Comme c'est plus cher seul, j'ai demandé à Dieu et à Saint Joseph, mon patron, que s'ils voulaient que j'y aille, qu'ils me trouvent quelqu'un. À la dernière minute, l'organisateur du voyage m'appelle pour me dire qu'il a trouvé un autre homme... et son nom ?... Joseph !

samedi 19 novembre 2016

La paix d'un site

Nous découvrons, mon amie et moi, le site de cet ancien couvent. Les feuilles rouges et or sont tombées par-dessus la neige. Au loin, le mont Sutton saupoudré de blanc. Ici et là de petits sanctuaires à la Vierge. C'est beau, ça respire le calme.

Je suis heureuse qu'elle soit là, habituée et pas zélée. Douce et intelligente. On discute en marchant.

Re atelier avec Père Néhémie, re messe.  Dîner. C'est simple mais bon. Mon amie est habituée aux retraites de luxe... mais ici on vit sobrement, de retraites et de dons. C'est grand à chauffer, à entretenir.

Les retraitants sont partis. On flâne au village à dix minutes à pied. Les maisons anciennes sont superbes. La journée s'écoule doucement. L'atmosphère est plus feutrée à l'intérieur.

J'avais tant besoin de m'éloigner. Besoin de ce moment spirituel, amical, différent.

vendredi 18 novembre 2016

Bon dodo

Comme on a eu nos chambres à la dernière minute… on dormira dans un bâtiment annexe.

Après le souper, c'est le sprint final, les vêpres, soit des lectures tirées du bréviaire de tout à l'heure. Puis on retourne dans nos chambres.

Dans notre « chalet », un ancien poulailler converti depuis longtemps, mon amie ouvre la fenêtre de ma chambre. En fait, je la soupçonne de me protéger non pas de la chaleur, ni de relents de fumiers ancestraux, mais de l'odeur de produits chimiques qui remontent de l'atelier de la cave.
Nous rentrons au « chalet » pour dormir. Nous sommes un peu délinquantes... on s'ouvre une bouteille de vin et discutons jusqu'en soirée...  Elle me dit que pour elle, c'est une aventure de se retrouver là... je crois bien...

Comme elle a ouvert un peu la fenêtre de ma chambre (en disant qu'il fait chaud)... j'ai bien compris que c'était pour éviter que je m'empoisonne avec les odeurs de l'atelier en bas. Je laisse donc la fenêtre ouverte... et bigre ! Qu'il fait froid !

Heu... Je me lève incrédule.  devant la fenêtre… Il a neigé en cette nuit d’octobre. Un manteau blanc recouvre la nature. On a gelé aussi… l’électricité est manqué en ville, dans la grande bâtisse et dans notre chalet.  Mon amie insiste pour qu’on obtienne chacune une chambre dans le bâtiment principal. Oufff. Ça y est.

On fait le ménage de nos premières chambres. Car chacun met la main à la pâte ici. Sont plus tout jeunes… et c’est apprécié. Ce n’est pas un hôtel… Et puis, à quoi bon prier si on n’intègre pas dans notre quotidien, l’aide à ceux  et celles qui nous entourent ?

mardi 15 novembre 2016

Bref... le top cinq

Je disais donc que je comprends... mais applique difficilement... le Top cinq des armes contre Goliath :

- Par les lectures (la Bible) remplies de sagesse et de paroles réconfortantes...
« Dieu est mon berger, je ne manque de rien »... Franchement, y a des jours où ça fait drôlement du bien de le lire ou de l'entendre !... disponibles aussi à la messe.

- en « nettoyant » sa conscience (confession). Dans son cœur, à l'église, en « gang » à la célébration du pardon des grandes occasions (Noël, Pâques, etc.)... en rencontrant un prêtre. Là-dessus, j'ai une savoureuse citation de la part d'un AA (alcoolique anonyme), toujours tirée du livre L'armoire aux menteries (des douze étapes ):
Étape 4 : Nous avons courageusement procédé à un inventaire moral, minutieux de nous-mêmes;
Étape 5 : Nous avons avoué à Dieu, à nous-mêmes et à un autre être humain la nature exacte de nos torts.
« Un jour que nous discutions de ces étapes, ma belle-sœur, la même qui nous avait raccroché le téléphone au nez le soir où la Mustang avait rendu l'âme sur le pont, avait dit, dans son langage coloré : Si j'ai bien compris, la quatrième étape, c'est comme si tu remplissais une chaudière de merde, et pour faire la cinquième, c'est comme si tu cherchais quelqu'un sur qui la vider. »

En ne s'empiffrant pas de bouffe et d'alcool (le jeûne). Quoique une fois temps en temps...

En recevant la force de Jésus (l'Eucharistie), en élevant son esprit et je dirais ses ondes bénéfiques dans cette forme de transe qu'apporte la répétition de prière et en requérant notamment la Vierge (le chapelet).

Mais... avec tout ça, y la vie, le travail, les courses, les relations familiales. Haaa, l'équilibre.

Quand même pas évident de trouver le temps... et se discipliner... moi la première.

dimanche 13 novembre 2016

La route du paradis


J'écris tout ça et, justement cette semaine, je regarde le beau film vécu La route du paradis : « Dans un camp japonais, lors de la Deuxième Guerre mondiale, des prisonnières de diverses nationalités montent un ensemble vocal ». On y voit entre autres les superbes actrices Glenn Clove, Julianna Margulies, Pauline Collins, Kate Blanchett, Jennifer Ehle, dans leur prime jeunesse.

C'est déjà quelque chose que la vie rassemble entre autres, une missionnaire mélomane capable de retranscrire une trentaine de grands classiques de l'époque, à plusieurs voix, et une ancienne musicienne qui s'improvise chef d'orchestre...

L'une des belles répliques de cette missionnaire à la chef d'orchestre : « Vous ne pouvez donc jamais les haïr ? » et la réponse : « Mon cœur n'est pas fait pour la haine ».

J'aime les films vécus, j'aime les chœurs de chant et j'ai adoré ces exemples de force tranquille de ces survivantes. Des moments sublimes où les femmes sèment de la beauté, au travers la misère, même dans le cœur de leurs bourreaux...

Quelqu'un a déjà dit : « Le diable est con devant l'amour ». C'est donc que l'on peut être plus intelligent que le Vilain... en aimant. L'amour désamorce... il reconstruit... il rend solidaire... il est notre survivance.

vendredi 11 novembre 2016

La théorie du petit pas

Lorsque l'un de mes neveux eut 10 ans, ma mère dit : « Pas déjà 10 ans ! C'est passé trop vite ! »... et lui de répondre : « Ben Mamie, c'est passé un jour à la fois ! ».

Dans toutes les sphères de nos vie, on avance pas à pas. On construit autour de nous, d'un geste, d'une parole, d'une action.

Mon guide spirituel me disait que le Mal avance pas à pas, dans tous les lieux. Il y est lui-même confronté... alors il apporte des changements positifs, un à un, pour remettre Dieu en ses lieux.

C'est aujourd'hui le Jour du souvenir, en mémoire de nos anciens combattants.

Les guerres se déclarent sur la construction de la haine, un jour à la fois... 

La paix se construit aussi peu à peu, sans relâche.

Le Vilain 2

On y est surtout confrontés dans la vraie vie. Il s'introduit parfois dans les âmes affaiblies par la peur, par les besoins de l'ego, emportées par ses fantasmes et certaines passions... et ça commence jeune! Les gens deviennent alors des bourreaux, à petite ou grande échelle, des intimidateurs, des abuseurs, des dictateurs, des combattants pour Daesh. Comme dans Startreck, ils tombent du côté sombre...

Voilà pourquoi il importe de renforcir son âme. Pour nous-même et les autres. Comme une batterie que l'on recharge directement à la Source.

Voilà aussi pourquoi il faut l'apprendre aux jeunes...

Pour éloigner la peur, à la source de bien des maux. Pour nous renforcir d'une force tranquille. Pour continuer malgré les embûches. Dieu sait combien j'ai des bâtons dans les roues au cours de mes projets... comme pour me décourager... mes projets sont dédiés à Dieu, quels qu'ils soient. D'ailleurs, j'ai toujours mon « équipe d'en bas » et mon « équipe d'en haut »... pour m'aider.

Un jour, l'une de mes clés USB remplies de citations pour mes recherches, a été effacée par erreur... en plein dans un gros « rush » de session. Incrédule, je reste sans voix... et puis... je dis à qui de droit en grommelant : « Je vais continuer ! Vous m'entendez ? Je vais continuer ! ».


jeudi 10 novembre 2016

Le Vilain

Il est des forces très négatives en ce monde... comme les trous noirs de l'univers, elles aspirent la lumière qui les entoure. Dans le pire des cas, elles aspirent la vie...

Nos prières sont autant de lumières protectrices pour nous-mêmes et les autres. Un peu comme dans Harry Potter, au dernier film de la série, lorsqu'ils joignent tous ensemble leur magie pour faire une bulle protectrice contres les spectres.

Il m'arrive d'y être confrontée dans mes rêves. Je récite alors le Notre-Père. Je me réveille parfois en le récitant. Ça m'apaise.

J'en ai fait un cauchemar dernièrement. J'en ai glissé un mot au Père Néhémie, dans une rencontre privée à la retraite. Il m'a rassurée en me parlant de la peur... mais peut-être est-ce un peu pour ça qu'il nous (moi) a aspergé d'eau bénite à la messe...


mercredi 9 novembre 2016

Gros contrat

C'est un gros contrat que voilà, lire la Bible, la messe, le jeûne, la confession, le chapelet. Mais je comprends l'essentiel.

D'abord, je ne suis pas carriériste... autant en matière de spiritualité que dans mon domaine professionnel. Alors je n'aspire pas à la sainteté.

Notre retraite se passe dans un lieu dont la patronne est une stigmatisée, c'est à dire une sainte. Elle a reçu des grâces mais surtout une condition de martyre : les trous dans les pieds, les mains, le côté et même ceux des épines sur le front, atrocités supportées par Jésus lorsqu'il a été crucifié. Ça revient mystérieusement sur le corps de grands mystiques catholiques tel que Padre Pio. Toutes les pièces ont une photo de cette jeune française aujourd'hui décédée. On peut lire dans son regard qui se voila avec les années, la simplicité, la pureté, la profondeur tragique de cette responsabilité.

Je souris lorsque ma complice de cette fin de semaine m'informe qu'elle lui a « tourné le portrait » ainsi qu'à la photo du suaire de Turin. C'est trop pour elle.

Le « message » de la messe m'interpelle tout de même. Voici pourquoi.

mardi 8 novembre 2016

Une messe qui parle…


Revenons à notre retraite...

Avant le souper c’est la messe dans la petite chapelle, c'est-à-dire dans l'une des salles du grand bâtiment.  Je me penche sur le prie-Dieu et ouvre le bréviaire… une sorte de bible consacrée aux psaumes qui eux sont des sortes de proses, de poèmes à Dieu. Plusieurs signets retiennent des pages... J'ouvre l'une d'elle qui débute par la fin d'un psaume. Il fait sens pour moi dans ma recherche spirituelle :

« ... Pour illuminer ceux qui habitent dans les ténèbres et l’ombre de la mort.
Pour conduire nos pas au chemin de la paix. »

Comme dans Geopardy, c'est la réponse à ma grande question existentielle : « Mais que diantre fais-je ici ?... » et celle-ci aussi : « À quoi donc sert mon parcours spirituel parfois si difficile ? »

En prime, une petite carte bourrée de fautes d’orthographes mais touchante, retenait cette page. J’y lis :  

« Voici l’arme contre vos Goliath, les cinq pierres  :

1.       Le chapelet

2.       La Bible

3.       L’Eucharistie

4.       Le jeûne

5.       La confession (une fois par mois) »

Bon… j’ai du travail à faire.

samedi 5 novembre 2016

L'enfant prodigue, c'est...

- un prisonnier, au lourd passé criminel, converti par un prêtre missionnaire dont j'ai lu l'histoire vécue dans Missions en Sibérie...

-  un journaliste québécois qui était fier de se dire athée, qui s'en est pris haut et fort au catholicisme... et dont les funérailles ont eu lieu à l'église...

- mon cousin, un gars brillant, éduqué, pacifique, qui fumait son petit joint chaque soir... Il était loin d'être un « crapaud de bénitier ». Lorsqu'il a reçu un diagnostic de cancer, à 33 ans, avec deux jeunes enfants, il s'est mis à aller à la messe chaque jour. Ses amis l'y amenaient. Ils conduisaient lentement pour éviter les trous dans la route, car c'était trop douloureux. Bien sûr, il avait l'espoir d'un miracle. Moi aussi... et puis un jour qu'on était assis tous les deux à la table de sa cuisine, il m'a vue un peu perdue...  il a glissé vers moi un feuillet paroissial pour les heures de messe en me disant : « Ben faut pas partir à la dérive »...

jeudi 3 novembre 2016

L'enfant prodigue


Bref,  l’enfant prodigue. Celui qui était perdu (tiens, comme celui de mon livre L'armoire aux menteries), et qui revient vers son père, contrit d’avoir dilapidé son héritage et sa vie. Celui-ci l’accueille à bras ouverts. Je pense à quelqu’un… Combien de familles sont touchées ainsi. Et je suis convaincue qu’elles cuiraient le veau gras… (ou le concombre gras pour un végétarien…  Sélection du Reader’s Digest) si l’un des 30 000 itinérants de Montréal de leur parenté revenait vers eux… Mais nous errons, peut-être chacun à notre façon... C’est  la parabole par excellence du pardon, de l’amour inconditionnel.

Père Je-sais-plus-qui souligne qu’il y a plusieurs sortes pardons… des pardons qui attendent en retour ou qui n’oublient pas… des pardons aimants. Et que la miséricorde nous mène à l’action… à sortir de notre zone de confort, de notre petit monde confortable et de la zapette de télé, pour aller vers les autres. La Bible est remplie de « verbes », de mots d’action.

Il ajoute aussi « la Parole est vivante ». On entend ça souvent à la messe. Une gentille dame dans l'autobus me l'avait glissé lors d'une discussion. Elle y lisait le Nouveau Testament avec ce qui semblait être son conjoint, un homme noir sorti du même moule... dans leur petit monde à eux.

La Parole est vivante. Elle prend sens dans notre vie, au moment où on l'entend, où on la lit... elle fait écho jusqu’à nous, jusqu'à moi, aujourd’hui.

mardi 1 novembre 2016

Dans mon temps...

Les vieux des Îles ont coutume de dire « dans mon temps »... pour référer quand y étaient jeunes. Et bien moi, qui suis entre deux âges, dans mon temps j'en ai fait des retraites... sans le savoir. On appelait ça des camps d'ACLÉ (Association des comités de liturgie engagés). Des fins de semaines ou même une semaine entière pendant l'été, à Matane ou Kamouraska. Des jeunes de l'est du Québec s'y rassemblaient. J'en ai déjà glissé un mot. On découvrait la Bible, on apprenait à découvrir notre profondeur intérieure par des activités de silence, d'écriture sur certaines musiques. On se faisait des amis, on dansait. Ce qui me frappe en regardant mes photos de fin de camp, ce sont les sourires et les regards lumineux de tous les jeunes.

Ce qui pouvait paraître « quétaine » vu de l'extérieur, surtout dans les années 70, en fait, nous ressourçait énormément, nous remplissait de joie. Beaucoup de jeunes qui n'avaient pas le profil sportif ou culturel, s'y sentaient accueillis et aimés.

On aura beau enseigner les différentes religions pour apprendre à les respecter, rien n'égale  l'expérience spirituelle : l'arrêt, le silence, les paroles saintes, la réflexion profonde, le regard à l'intérieur de soi mais aussi l'apprentissage de l'élan vers l'autre.