Il y a un an de cela, ma belle-mère s'est éteinte doucement dans son lit du centre de soins de longue durée. Elle y avait passé quelques années aux prises avec la maladie de Parkinson.
Lorsque nous la visitions, j'étais touchée de voir son fils la nourrir, patiemment. Ces moments de tendresse en dehors du temps sont gravés en moi, comme ce dîner spontané qu'on lui a organisé dehors, au soleil, en notre compagnie et d'autres membres de sa famille.
Bien que très incommodée par son état, elle était une force de la nature. La même année, pendant les Fêtes, elle a survécu à des épidémies de gastroentérite, de grippe, de C-Difficile. Son mari, inquiet, voulait que sa famille la veille jour et nuit. Mais mon conjoint dit : « Ça peut durer deux ans ! »... et comme de fait, elle est décédée deux ans et demi plus tard. Ainsi, plusieurs fois, nous avons cru sa dernière heure arrivée.
Et puis, au début octobre, l'an dernier, elle a décliné lentement, inexorablement. Un samedi, je dis à mon conjoint : « J'aimerais y aller, la veiller. » Ce soir là, on y est allé.
Dans les années 1950, au cœur d'un Québec ultra catholique, il aurait été d'usage que tous sortent le chapelet. Mais aujourd'hui, c'est un fait plutôt rare. J'ai tout de même osé sortir le mien. À contre-courant. Comme un besoin ressenti. Un peu gênée, je l'ai récité avec mon beau-père. Jusque comme on terminait, la relève est arrivée. Nous avons pu partir.
Ma belle-mère nous a quitté doucement cette nuit-là...
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