Il y a deux semaines, je suis allée dans une quincaillerie pour une pôle à rideau à douche. Il n'y en avait pas. « C'est la première fois à ma connaissance qu'on en manque! Y en a tout le temps », me dit le commis. Je rajoute songeuse... « Tant qu'on ne manquera pas de l'essentiel... »
Sur un archipel au milieu du golfe Saint-Laurent, ce n'est pas banal.
Cette semaine je suis allée à l'une des pharmacies. J'avais de la misère à réaliser qu'il n'y avait ni kleenex, ni papier de toilette et de papier essuie-tout. ZERO. NIET. Heureusement, ce n'était pas le cas ailleurs. Et c'est on ne peut plus essentiel, on s'entend. Ma mère a lavé pendant des années, les mouchoirs de mon père... beurrrk... et en imagine plus boucher les tuyaux d'égoût de papier journaux...
Ça fait réfléchir... Ce que l'on croyait acquis, acheter comme un réflexe chaque semaine, nos essentiels ne sont plus si évidents à fournir. Pandémie oblige. L'équilibre des saisons, la juste mesure d'une pluie ou assez de neige, de la fraîcheur ou de la chaleur... la fragilité des écosystèmes dont nous faisons partie... la liberté de nous promener où bon nous semble, même si on en aurait les moyens financiers.
Tout devient précieux.
Le bénédicité que je récite parfois dans mon coeur en préparant le repas prend tout son sens. Gratitude pour ce qui nous est donné, prêté : la nourriture mais aussi l'eau chaude de la douche, l'eau potable, l'air. Pour l'abondance comme pour la subsistance. Pour la santé et le temps accordé.
Je prie pour que le travail de conscience planétaire continue son chemin... même... ou plutôt... surtout à l'arrivée du vaccin tant attendu... car toutes les portes s'ouvriront à nouveau. Mais notre belle petite planète est essoufflée elle aussi... et son seul vaccin est l'amour que nous lui portons... l'autocontrôle sur notre consommation.
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