Ce soir-là, il y a un siècle de ma vie, nous partons pour sortir prendre un verre. Il a ses vieux pantalons de jogging tachés.
Moi : « Ben on va passer chez vous pour que tu te changes... »
Lui : « Ben nonnn... Y m'aimeront comme chus!... »
Moi : « ... ! »
On se doute que cette relation fut de très courte durée.
Peut-être que les autres l'ont aimé tel qu'il était... Moi j'y ai vu un laisser-aller, un manque de respect de soi-même et une inconscience totale de sa compagne.
Dieu nous aime tel que nous sommes... mais, je crois, en donnant le meilleur de nous-même. Parfois ce meilleur est petit ou caché, selon notre état mental et physique. Parfois aussi, la paresse et la peur nous restreignent, créant un blocage à tout changement.
La prise de conscience sert justement à ça. À se regarder. À voir les occasions ratées, négligées, brisées. À se mettre au travail pour améliorer les points faibles, réparer, rebâtir les ponts, construire.
La parabole des talents de Jésus vise à nous faire prendre conscience de l'importance d'utiliser et mettre à profit nos qualités, nos dons et nos talents particulièrement pour le bien des autres, en travaillant ainsi notre à propre bien, notre rédemption.
Nous en avons tous. Ne serait-ce que celui d'aimer.
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