Dans le même ordre d'idée, en conduisant, j'ai réalisé une chose... je me suis demandée où j'étais lorsque, par exemple, des amies ont perdu un parent. Je n'ai pas souvenance de les avoir soutenues. Au moins, aujourd'hui, on peut envoyer un mot par courriel... Beaucoup plus facile. J'ai tellement partagé ma vie en dix, entre les Îles et la Grand'Terre, entre ma famille, mes études, mes jobs, mes projets et mes amours. Trop de trop en même temps. Et pourtant, je n'aurais pu faire autrement il me semble. Notre génération en a arraché pour se construire et gagner sa vie.
J'aimais recevoir mes amies pour ma fête, mais où étais-je à la leur ? J'en ai célébré... mais pas toutes. Comme si j'avais zappé une partie de ma vie... De la leur en tout cas. J'en ai glissé un mot à l'une d'entre elles dans un resto en descendant. « J'ai tellement aimé mes amies... mais ais-je été une bonne amie ? »... Elle m'a répondu : « Oh, tu sais, on avait toutes nos vies »...
Comme si mon énergie limitée devait se concentrer sur quelques personnes pour des relations de qualité. C'est dur de suivre tout le monde quand sa propre vie est
mouvementée... C'est pour cela que suivre toutes les vies sur Facebook
sort de mon entendement. Trop de trop... derrière l'écran. Déjà dur de
prendre soin et de suivre la vie de mes proches en 3D.
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