Ma sœur et son mari sont partis. J'ai encore le temps de me rendre à la messe. Bon, ok. Un peu pour leur longue route... aussi parce que j'aime ces messes d'été. Avant, je trouvais ennuyant tous ces « temps ordinaires » de l'année. Maintenant, j'en apprécie la simplicité.
L'Église a traversé tellement de changements. Pour le mieux, à mon avis. Comme si elle avait passé au travers un tamis. Exit l'orgueil, les fafarlas, l'inatteignable (on disait la messe en latin « en premier »). Ce qui reste est comme la noix à l'intérieur de la coquille. Les messages, la sagesse.
C'est pour moi, qui est à contre courant et à contretemps, toujours réconfortant de mettre les pieds dans notre petite chapelle où tout le monde s'y rend maintenant volontairement, quand on peut. Où on est accueillit par des personnes sympathiques.
Je m'assied au fond du banc pour que d'autres personnes se sentent les bienvenues sans avoir à me demander de me pousser.
Un petit groupe d'aînés d'un centre pour personnes âgées vient nous rejoindre. Elles s'assied en avant.
Je partage un moment intime, une énergie qui nous transcende. Nous sommes tous là à cause d'un homme qui nous a demandé de faire cela en mémoire de lui... il y a deux mille ans. Pour recevoir la Parole. Pour entendre des textes, un mot du prêtre... qui, de temps en temps, est même drôle.
Juste avant la communion, je serre les mains en souhaitant la paix à des inconnus qui me sourient également.
La musique accompagne parfois. Chacun y met du sien.
De plus en plus d'immigrants contribuent, lisent des textes, offrent la communion. Ici on ne vient pas d'ici, de là. Ici, on est moi, toi, lui, qui croyons en la même chose, aux mêmes valeurs.
Et on ressort tout le monde... en souriant.
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