En
promenade en vélo, au Parc Maisonneuve, je croise une boule de poils au milieu
de la piste cyclable. Elle ne s’envole pas à mon approche. Je me rends compte,
en y regardant de plus près, que cet oiseau aux plumes bleues est une perruche
en cavale. Comme il est certain qu’elle ne survivra pas aux cyclistes, aux autres
animaux ou au froid, je m’arrête et la
cueille avec mes mains. Je suis perplexe. Je tente en vain de l’offrir en
adoption à deux passantes et l’amène finalement chez nous, la perruche d’une
main et le guidon de l’autre… Je lui achète une cage et la nourrie. Pendant
plusieurs jours, elle picore mais ne démontre pas d’enthousiasme et reste
immobile.
Parallèlement
à cette histoire, je continue mon grand «feng shui» de mes souvenirs
amoureux. Il reste un bijou que je ne
souhaite pas conserver, ni donner, ni vendre. Mais comme il a malgré tout une valeur
sentimentale, je pense depuis un bout… à le placer dans un coffre aux trésors
et à l’enterrer dans l’arrière cour. L’affaire paraît compliquée. J’ai peur de
paraître étrange, ou que mes petits voisins me voient à l’œuvre et reviennent
déterrer l’objet. J’attends.
En
revenant de l’animalerie, un soir, je trouve mon petit Coco envolé pour de bon…
il est mort dans le fond de la cage. Bien que je n’ais pas eu le temps de
vraiment m’attacher, ça m’attriste un peu pour lui. Alors je me dis que
l’oiseau est apparu dans ma vie pour m’aider à enterrer mes souvenirs… je
l’amène, ainsi que mon petit coffre aux trésors, et je les enterre tous les
deux près des arbres… Étonnament il n'y a pas un chat, au propre comme au figuré, dans la ruelle. Je fais une prière
pour l’oiseau enfin libre, et pour cet amour qui n’est plus.
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