J'envois donc au recyclage mes livres ésotériques. Et je prends une autre décision : fini les cartomanciennes. Haaa dur, dur. J'ai aimé ces moments mystérieux où plus d'une fois, mes «amies de cartes» ont su lire en moi. Car rien n'est plus faux que de croire que tout ça c'est de la foutaise. J'en ai eu beaucoup d'exemples fascinants. Des choses que je ne pouvais pas savoir, qui ne pouvaient être transmises par la télépathie. D'ailleurs, elles ne m'ont jamais dit ce que je souhaitais entendre. Jamais de «lieux communs». Ma vie n'a rien de «commun»... J'aurais bien aimé! Et la meilleure de ces «tireuses de cartes» était gratuite.
En effet, l'une de mes amies, pourtant on ne peut plus cartésienne, s'est mise à pratiquer le Tarot pour son seul plaisir. Elle s'est découvert un véritable don, en tout cas avec moi. C'est ce dont j'ai eu le plus de difficulté à arrêter. Comme une fumeuse invétérée qui lâche la cigarette. On essaie de «voir venir», d'avoir un certain contrôle sur son futur et surtout, d'avoir des réponses à nos questions. Et, dois-je l'avouer, je brûlais toujours de curiosité. Me sont revenues, depuis, des envies d'y retourner, de revivre ces moments de grande intimité et de découverte. Particulièrement dans mes moments de doute, de découragement et de peur. Comme l'alcoolique qui a arrêté de boire... tenté par un verre...
Mais la vraie «foi» est celle du lâché prise total. La foi du marin solitaire sur l'océan qui ne sait d'où le vent viendra, quelles vagues il devra affronter... C'est à la fois insécurisant et en même temps rempli de surprises. C'est déstabilisant aussi car nous devons entrer à l'intérieur de nous-mêmes pour effectuer nos propres choix... et les assumer. Et puis, je l'avoue, plus je vieillis, plus la perspective d'entendre me dire qu'une personne que j'aime tombe malade ou part pour de bon me convainc tout à fait!
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