Mon vieux père nourrit son anxiété avec toutes ces nouvelles épeurantes du coronavirus. Ses nuits sont agitées. Un matin, je ne retrouve plus son appareil auditif à 4 000$ que j'ai posé moi-même sur sa table de nuit. Selon les hypothèses les plus probables, je cherche par terre, partout sur le plancher. Niet. Dans les couvertures du lit, une après l'autre. Re-niet. Dans toutes les poubelles de la maison. Beurrk. Rere-niet. Tiens, il a craché rose foncé... comme il me semble très magané ce matin, est-ce qu'il serait vraiment malade ? Dois-je me rendre à l'urgence ? C'est pas que ça me tente. On est en isolement volontaire. L'hôpital c'est un « nick à microbes » et d'un ennui encore plus mortel!
« Déjeûne papi, on va s'y rendre après! »
Je cherche désespérément. Une pensée me vient... et s'il avait avalé l'appareil entre deux rêves, croyant à un paparmane ? C'est peut-être pour ça qu'il crache rose foncé, l'appareil ayant grafigné la gorge ? J'aurais peut-être pas dû le faire manger pour la radio?!
J'appelle Saint-Antoine qui me retrouve a peu près tout, puis Mamie à la rescousse : « Maman, toi qui vois tout maintenant, tu dois sûrement savoir où il l'a mis son @#&@#!# d'appareil... aide-moi!!! »
Cinq minutes plus tard, j'ai « une inspiration » : « Regarde dans sa poche ». Jamais, à 100 %, mon père ne place son appareil dans une poche. Ça sert à rien. Mais là, j'avance d'un pas « assuré » jusqu'à lui et plonge ma main dans sa poche de chemise... TADAAAM!
OUFFFFFF. Et les crachats roses ?... Des bonbons Chicken bones qu'il a bouffé à plein cette nuit!
Re OUFFFFF. Merci Mamie (et Saint Antoine)!
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