C'était la messe des funérailles de mon beau-père aujourd'hui, par une belle journée d'octobre et ses couleurs d'automne. Quatre ans, jour pour jour après son épouse qu'il aimait tendrement et qu'il avait hâte de rejoindre. Quel romantisme de la vie!... Un de ces couples comme il ne s'en fait plus, 65 ans à ses côtés.
Je ne le connaissais que depuis quelques années, sans savoir ce qu'il a été comme père ou comme mari. Mais je l'ai vu prendre soin d'elle, gravement atteinte du Parkinson. Il l'a visitait chaque jour, à son CHSLD. À 86 ans, elle se mettait encore du rouge à lèvre pour l'accueillir...
Le jour précédant le décès de ma belle-mère, nous l'avons veillée, mon conjoint et moi. Malgré la tristesse et notre oppression, je retiens la beauté du moment. Lui, assis dans sa chaise, épuisé de fatigue mais résiste pour accompagner son épouse dans ce dernier droit. Elle, le souffle court, repose aidée de la morphine. L'infirmière lui administre doucement, en lui parlant, une interdose pour s'assurer qu'elle ne souffre pas après le changement de position.
Au risque de passer pour une extraterrestre, je sors mon chapelet et le dit à voix haute dans la chambre. J'entends parfois mon beau-père le réciter avec moi. Petit moment d'éternité avant le grand départ... cette nuit-là.
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