samedi 25 novembre 2017

La main de Fatima

J'aime aller à la messe à notre charmante chapelle. Toute simple, en bois, du style anglican. En avançant sur le petit sentier qui y mène, l'automne dernier, je regarde la belle petite statue de la Vierge. Un jour, je remarque malheureusement qu'il lui manque les doigts de la main droite. Déprimant.

Depuis, je ne peux m'empêcher de lui regarder la main chaque fois que je vais à la messe et de m'imaginer y faire quelque chose... une levée de fonds, convaincre un artiste, n'importe quoi pour compléter à nouveau cet œuvre d'art touchant.

J'ai fait une recherche dans Internet. Et Ô Miracle ! Une artiste de Montréal répare les statues d'église. Gratos en plus !.. Je communique à l'adresse indiquée... mais non. Ce n'est pas la bonne. Celle-ci est disparue dans la nature il faut croire.

Bref, je mijote des plans depuis le printemps. Même de donner une partie d'une cagnotte éventuelle que je gagnerais à la loto, ou... bon...







Et puis...en  ce dimanche d'été... que vois-je... ?

Je m'approche... Parmi les fleurs...

Ben ouii !!! La main de la Vierge est guérie !!!






 
 
Comme quoi, les grands esprits se rencontrent !!!

Bon... on pourrait se concentrer pour rembourrer les prie-Dieu maintenant ?!

 

mercredi 22 novembre 2017

Dans la mire

J'ai pour mon dire qu'il nous faut discerner des souhaits pour tout ou rien (bonnn ok... j'en fait pareil, je l'avoue... mais moins...) et les objectifs. Quant à moi, je suis continuellement en mode projets. On dirait que mon cerveau, pour lequel je demande toujours d'être « guidée et inspirée » spirituellement, fait des liens particulièrement en voyant ce qui manque à quelqu'un, quelque part... très utile pour les idées de cadeaux de Noël.

Mais ça m'arrive aussi un peu partout... Un cratère dans le milieu du stationnement ? Ma mini risque de s'y engouffrer. Je fais la demande de remplissage ici et là. Autant parler au mur... À la troisième personne... ça marche! Ça fait un bien de voir qu'on a du pouvoir sur son environnement!

Comme cette rampe d'escalier qui semble n'avoir jamais été terminée. Une sorte d'œuvre d'art... à moitié utile. Elle mène au train, et donc un tas de personnes l'empruntent chaque jour... Si bien que je n'ai pu m'empêcher de demander qu'on la rallonge jusqu'en bas de l'escalier. Ben ma demande est tombée à plat. Ça arrive. Des fois ça marche, des fois ça ne marche pas.

Je réalise certains projets, parfois bien plus complexes. Mais d'autres fois y a pas d'écoute.

dimanche 19 novembre 2017

Le cours naturel des choses 2 : histoire de souhait

Cette petite histoire de souhait illustre en fait, mon impatience et mon intolérance au froid. Et bien que c'en ait l'air, ceci est loin d'être banal à plus grande échelle.

Assise en face de la fenêtre du salon, je regarde tomber cette première neige avec émotion. C'est beau, c'est tôt. C'est le Québec.

Mais tant de Québécois, et probablement une bonne partie des habitants des pays nordiques, sont écœurés de la neige et du froid. Pour beaucoup de gens, le contraste est brutal avec les températures douces de septembre et octobre. D'autant que beaucoup d'entre nous migrons au moins pour des vacances, dans le Sud ensoleillé et doux.

Pour avoir si souvent entendu : « Haaa si on pouvait ne plus avoir d'hiver »... « Haaa je souhaite qu'on ait un hiver doux »... etc. et bien ces dernières années, leurs souhaits sont exaucés. Les changements climatiques sont bien ancrés. Si bien que le Golfe du Saint-Laurent ne gèle plus comme avant tout autour de mes Îles... si bien qu'elles ne sont plus protégées par la glace lors des tempêtes d'hiver.

Et lorsque tout le monde souhaite le beau temps, l'été, chaque jour pour un BBQ, les festivals qui se suivent, les vacances... ce sont les agriculteurs qui manquent d'eau de pluie et les nappes phréatiques qui se vident.

Des milliers, voire des millions de personnes qui souhaitent toutes la même chose... Est-ce que ça fait pencher la balance ?

Notre rapport à la nature est d'abord de l'accepter telle qu'elle se présente. C'est difficile, pour moi la première. Alors quand il fait un froid glacial... un bon « frette » québécois, je dis en souriant, dans l'ascenseur... « Ben y aura moins de maringouins! ».









Le cours naturel des choses

J'ai revu le gentil jeune homme du métro. Je lui ai dit en souriant : « Finalement, ça a marché le 3 minutes! ». Il me répond pareillement : « Ha c'est vous ! ». Mais, il embarque sur l'autre quai. Donc le retard de mon train retarde le sien.

Il me dit : « Le malheur des uns fait le bonheur des autres... ». Je n'ai pas compris qu'il me dise cela. D'ailleurs c'est lui qui avait fait « la prière ».  J'ai trouvé dommage car je ne souhaite pas vivre sur la misère des autres. Seulement sur ma part de bonheur...

J'ai réfléchis sur cette phrase et en suis arrivée à la conclusion que nos souhaits nous arrange. Il faut donc faire attention à ce que l'on souhaite car comme dit l'adage : « Ça risque de se réaliser! ». Et, que le mieux pour tous, est que tout rentre dans le courant normal des choses.

Dans ce cas-ci, son train et le mien à l'heure. Autrement on s'adapte, dépendant l'heure où on débarque sur le quai. En lâchant prise sur tout arrêt imprévu du métro, ou sur les aléas du train. C'est ce que j'appel la « foi du marin » qui ne sait d'où viendra le vent, ni comment sera la vague...



samedi 18 novembre 2017

In extremis

Il arrive que le train soit en retard. Parfois de 4 ou 5 minutes. Il arrive surtout que j'arrive juste après celui de ... et 28 minutes... et que j'attende le prochain de -1/4.

La foi. La foi du petit miracle. De celui qui arrive lorsqu'on ne l'attend plus. Voilà encore le message que j'entends pour activer ma petite flamme parfois vacillante du petit miracle pour la réussite de mes projets.

Comme cette synchro impossible aussi où, le lendemain matin, en mettant de l'ordre dans des livres, je tombe pile sur mon livre  Einstein en 3 minutes.

Il y a des situations qui nous dépassent. C'est « plus grand que nous ». C'est différent de la réalité habituelle et ça ne s'explique pas. En tout cas pas maintenant.

Mon activité de Noël du bureau a justement débloqué hier... in extremis. La coordination d'un tel événement, bien que modeste, demande une synchro de tous, du lancement de la promotion, aux activités de financement. Mine de rien, on est redevable aux fournisseurs d'équipements, de locaux et de nourriture. On ne pouvait retarder plus longtemps. Alors y croire jusqu'à la dernière minute...

« À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » parait-il.

mercredi 15 novembre 2017

3 minutes

Le métro avance à toute vitesse. Une dernière station avant la gare. Je suis debout près de la porte. Un jeune homme à côté de moi me pose une question. Nous échangeons quelques mots. Je suis toujours un peu méfiante dans le métro. En même temps, j'aime respecter l'autre personne. Puis on en arrive à ceci :

Lui :  « Vous pensez qu'on va arriver à temps ? »

Moi :  « hum. J'en doute. » Je regarde l'heure. « y est ... et 28. (Normalement, c'est l'heure où le train repart de la gare). Je dirais celui de -1/4.

Lui : «Vous voyez cet homme là-bas ? Il a un appli et peut connaître l'arrivée du train en temps réel!»

(mouais, le chanceux! Je n'ai toujours que mon mini-cell... c'est le seul moment où j'envie les nouvelles technos !)

Lui avec un sourire : «Si y part à courir ça veut dire qu'on a le temps!J'ai hâte de revoir mes enfants!»

Moi : « En tout cas, je gagerais pour vous! Pas pour moi avec mes bottes hautes !   Y faudrait que le train ait au moins 3 minutes de retard! »

Lui, souriant,  les yeux au ciel et les mains jointes :  «  Je prie le ciel que le train ait 3  minutes de retard! »

Le métro s'arrête. Les portes s'ouvrent. Il part en courant. Je tente la chance et essaie tant bien que mal de courir avec mes bottes à talons hauts. Tout le monde se rue dans l'escalier mobile. Certains montent tranquillement. Je pense que c'est qu'ils n'ont plus à courir... le train doit être passé. Malgré tout, je me presse et m'étire le cou pour voir... et j'aperçois les gens sur le quai de la gare... oh... et je sourie... j'avance vers le tableau électronique et là, je ris franchement!

C'est écrit : « Arrivée dans 3 minutes ! »
-

lundi 13 novembre 2017

Telle est Grinch

Dans les contes populaires, le Grinch ou grincheux, s'amuse à gâcher la fête de Noël...

Nous avons des bâtons dans les roues pour le party. J'incite mes lutines et lutins du comité organisateur à conserver l'esprit de Noël envers et contre tout. Je leur raconte à eux aussi que, comme disait mon prof de math au secondaire : « Ce n'est pas le résultat qui compte, c'est le processus par lequel on est parvenu à cette réponse ». C'est le plaisir que nous avons à nous rencontrer et ce que nous rayonnons... quel que soit le résultat...

 Alors, chaque fois que nous nous rencontrons, j'ai deux petites mascottes, des chocolats et cette fois-ci... de petits sapins pour chaque membre de l'équipe qui vendra des billets du party. C'est d'un collègue qui retrouve, cette année, son cœur d'enfant.

Mais je chemine moi aussi dans ce processus. Plus facile à guider les autres qu'à se voir soi-même... lorsqu'on m'a informée que la soirée pourrait être compromise, ma réaction n'était pas très positive. En raccrochant, je me suis rappelée que l'autre organisateur est aux prises avec le même problème... mais surtout qu'il a vécu des épreuves l'an dernier à ce moment-ci... et qu'il n'avait pas besoin d'une personne qui en rajoute. Alors je l'ai rappelé pour lui dire qu'on ferait avec... quoi qu'il arrive.

J'ai raconté ce faux-pas à mon équipe. Pas facile pour personne par les temps qui courent... pour moi non plus. Mais on traverse ça ensemble.

Telle est Grinch... qui croyait Grinch ;-)

mercredi 8 novembre 2017

Journées intenses

Des choses qui se disent... d'autres qui ne peuvent se raconter... mais qui se vivent intensément. Des blessures, des attentions remplies d'amour, des discussions profondes. Écouter sans juger. Juste aimer. La vie met en place des rencontres qui nous permettent de mieux connaître l'univers d'autres personnes qu'on a perdu de vue depuis longtemps. Elle nous offre l'occasion de nous réconforter dans la souffrance. Elle nous donne des sursis qu'il faut apprécier, savourer, remercier.

C'est la vie.

samedi 4 novembre 2017

Sous la pluie

On attend le train. Il pleut des cordes. Seuls ceux qui ont un parapluie s'avancent sur le quai. Moi je suis de la gang cachée sous l'abri de béton.

Une pauvre étudiante tient une boîte et plusieurs gros livres avec peine. Soudain, j'entends une voix de jeune femme, derrière moi, qui lui demande :

- « Veux-tu que je t'aide à porter tes livres ? »
-  « euh... »
- « De quel côté vas-tu pour embarquer dans le train ? Moi je vais par là.»
- « Merci mais je vais de l'autre côté. »
...
- « Tiens... »

Elle lui donne un sac et l'aide à emballer ses livres.
 Puis s'en va sur le quai.

Je me tourne vers l'étudiante et lui glisse avec un sourire : « Ça ne passera pas aux nouvelles ça... mais ça fait du bien ! »

mercredi 1 novembre 2017

Esprit d'amour

Journée intense. Dans le journal ce matin, je lis un article sur les conflits au bureau. Lors de situations difficiles, il faut en parler directement à la personne qui nous a créé ce malaise. En fait, j'en ai déjà parlé dans plusieurs chroniques. Des situations désagréables où j'ai appris à « prendre le taureau par les cornes », offrir un bon café et discuter.

Ce matin, j'offre le journal à une collègue qui a testé cette approche avec succès. Mais je me suis finalement rendue compte que c'est aussi à moi que l'article pouvait convenir.

« Y a-t-il un message pour vous ?... » comme je lisais un jour dans un livre...

Lorsque je réalise ceci, je prends mon courage à deux mains et rencontre l'une de mes lutines de Noël devant un bon café. Je lui explique mes expériences précédentes, les risques, les efforts, le stress... et l'importance de conserver, au travers toutes nos difficultés présentes, l'esprit de Noël.

Ce souffle d'amour qui donne un sens à ce que l'on est en train de construire. Si modestement, compte tenu des délais, que l'on pourrait rire de nous-même comparer à de grandes soirées de festivités. Alors, seuls notre don de nous et notre belle énergie peuvent rayonner et faire en sorte que ça vaille la peine, quels que soient les résultats.

Je lui ai glissé : « Un professeur de maths du secondaire, nous rappelait parfois que ce n'est pas le résultat qui compte. C'est le processus par lequel nous y parvenons. »

Aussi : « Que nous avons eu une si belle rencontre l'avant-dernière fois, qu'une autre collègue du bureau, que je croyais avoir dérangée, aurait voulu participer à la rencontre. Pas au party de Noël, enfin pas encore... non... à la réunion de travail! Et ça, c'est de l'esprit d'équipe... bien plus, c'est l'esprit d'amour.

 Car le travail prend tellement d'importance et de temps dans notre vie... il faut donc le remplir d'amour aussi. Chaque rencontre... jusqu'à l'événement final. La peur paralyse, sape les énergies. J'en ai aussi une longue liste de peurs : du manque d'inscription, de participation aux activités de financement, d'une tempête de neige qui sème la déroute, etc. etc. Mais il faut endiguer nos émotions, nous soutenir. Nous n'avons pas le luxe d'avoir peur. On a trop peu de temps. Il faut foncer. C'est la vraie foi. On saura qu'on a tout donné... pour le résultat, bien ce sera ce qui sera. Comment on y arrivera ? Comme celui qui marche dans la nuit avec sa petite lanterne, qui ne voit qu'un petit cercle de lumière en avançant pas à pas... (et là je pense à une collègue de mon groupe de co-développement qui m'a encouragée pour ma maîtrise)... qui découvre au fur et à mesure...

 Je ne sais pas... c'est un mystère... nous le découvrirons !