mardi 31 octobre 2017

Croisée des chemins : Halloween et Noël

La fête de l'Halloween servait, à l'origine, à éloigner les mauvais esprit. On décorait les citrouilles très laides pour leur faire peur. Puis, les enfants adorablement déguisés se sont mis à passer les maisons, pour ramasser des bonbons. J'en tiens d'ailleurs quelques petits sacs pour les petits de mon quartier.

Mais lorsque je me suis rendue au magasin du coin pour acheter des bricoles de Noël pour mon comité organisateur, j'ai vu des faux bras saignants, en plus des sempiternelles décos de la panoplie de l'horreur.

Je ne comprends pas cet engouement. Sincèrement. L'horreur existe... les nouvelles télévisées en sont remplies. Les zombies aussi... quelque part dans certains pays. Qu'on en fasse une « marche des zombies »...   dépasse mon entendement. Aujourd'hui, des enfants ont si facilement accès à l'horreur... à la portée d'un simple « clic » d'un écran. Certains oublient qu'ils ne sont pas outillés psychologiquement et émotivement.

Ça me prend « tout mon petit change » pour passer au travers cette période noire et orange, d'araignées, de squelettes, de fantômes... de laideur.

Cousine qui travaille en garderie, me dit : « Y a un enfant qui m'a demandé d'enlever le décors d'Halloween... ça l'effrayait. » Ben oui. On est pas obligé d'aimer « Ça ». Ce n'est pas universel. Même si on a l'air quétaine. La recherche d'adrénaline monte à la tête de la société. Et la « société », c'est nous et notre niveau de tolérance à la violence.

Alors, quand je fredonne des airs de Noël déjà à cette période... je contrebalance par des pensées d'amour.

dimanche 29 octobre 2017

Émotions croisées

La vie est parfois étrange. Y a des « timings » où tout arrive en même temps : la visite, une maladie, les surcharges de travail et de travaux scolaires... mélange de joie et de peine...

Je viens d'apprendre que ma Tantounette est bien malade. Une tante qu'on aime beaucoup, c'est comme une deuxième mère.

Organiser un party de Noël se fait beaucoup mieux dans la joie à mon sens... mais quand le souffle de la maladie passe... et une perspective bien moins joyeuse... c'est étrange.

Un collègue a vécu la même chose l'an dernier, en pire. Pendant qu'il organisait le party du bureau, il devait prendre soin de sa femme très malade. Elle est même décédée dans ces moments. Il a eu beaucoup de difficulté à s'en remettre.

J''ai fais partie d'une chorale à l'église, aux Îles, y a près de vingt ans. À l'automne, je pratiquais les chants de Noël pendant que cousin luttait contre un terrible cancer. Je chantais quand même, la gorge nouée. Ça me faisait du bien pareil. J'ai été à l'aréna alors que sa petit fille de sept ans faisait le seul spectacle de Noël qu'il a pu voir... et il souriait de la voir... malgré sa canne et sa démarche de vieillard... à 33 ans.

Peut-être que c'est ça le secret des émotions croisées... pour contrebalancer la peine... comme ce voyage dans le Sud, payé depuis septembre, mais qu'on a fait juste après le décès de ma mère, au mois de février suivant. Un anesthésiant. Un baume de soleil pour nous garder au dessus de la ligne de flottaison, ma sœur au doctorat et moi en pleine session de cours de maîtrise... et de travail à temps plein.

La vie est étrange. Mais on a pas lâché, personne.

vendredi 27 octobre 2017

Le party de Noël : la Grande corvée

Plus on avance, plus je stress. Ça l'air de rien l'organisation d'un party de Noël... mais là, c'est pour tout le personnel de Montréal...  tout un événement à orchestrer ! : la logistique du lieu, du repas, de l'animation, de la promotion, des activités de financement, la comptabilité, etc.  J'en ai organisé des choses dans ma vie. Bien souvent, je devais tout faire et rendre des comptes en plus.

Alors, j'écoute déjà de la musique de Noël, le matin dans mon auto... et puis je prie Dieu pour que ma réunion se passe bien... car on doit être très efficace à chaque fois... mais l'enthousiasme de mes lutines et lutins de Noël m'étonne et me donne de l'énergie. Faut dire que je les gâte un peu de bonbons... pour nous mettre dans l'ambiance...  Ma bonne humeur aussi est contagieuse... et je découvre des personnes pleines de ressources, d'idées, et surtout motivées à mettre la main à la pâte.

« Délègue Carmen. Demande si quelqu'un peut le faire ». J'ose à peine... puis : « Bon... y a quelqu'un qui peut s'occuper de la déco ? »... ettt oui ! Phrase magique!  La grande corvée n'est est plus une. Un peu comme tous ces gens qui mettaient la main à la pâte pour déplacer une maison... 

Un prof de mathématique nous disait, au secondaire, que l'important ce n'est pas le résultat, mais comment on y est arrivé. Je le crois... dans tout. L'important, c'est de se faire des bons moments, des réunions positives, de donner notre meilleur, dans l'amour et l'humour. On a eu tellement de plaisir cette fois-ci, à discuter et à rire de nous-même que je me suis excusée du dérangement à une collègue en sortant. Elle m'a répondu : « J'aurais aimé y participer ! ».


lundi 23 octobre 2017

Le party de Noël : Le retour des choses

Aux Îles, j'ai pour mon dire que c'est trop petit pour qu'on se chicane. En fait, on sait jamais de qui on aura besoin. Une personne détestée peut, un jour, nous sortir du canal (fossé) du chemin.

En ville, on peut avoir cette impression qu'on a pas besoin des autres... mais... un milieu de travail, c'est aussi un îlot. Si on travaille nos relations, et si on accepte, même à contrre cœur, de se marcher sur l'ego, même quand on est en situation d'injustice, on retrouve parfois des alliés...

Dans mes chroniques précédentes, j'ai mentionné deux cas très difficiles que j'ai envisagé comme autant d'expériences ou des « tests » spirituels... Il me serait dont facile de leur faire la tête pour le reste de mes jours. Mais non.

Et j'ai obtenu leur aide pour notre party de Noël.

Y en a une qui donnera un coup de main pour les activités de financement... l'autre me refile les coordonnées de ceux qui m'inspirent pour le cœur de la fête... Au Québec, nous avons créé ce que je crois bien être une merveille en économie sociale : les entreprises d'insertion. Ces entreprises embauchent des personnes sans revenu, sans éducation, et leur apprennent un métier. Elles les remettent sur les rails de la vie.

C'est l'une de ces entreprises d'insertion qui sera notre traiteur.

Beau, bon, pas cher, menu original en dehors des sempiternelles sandwichs pointues pas d'croutes. Mais surtout, tant qu'à payer notre billet, on investit directement à redonner de l'estime à ces gens. C'est ça Noël pour vrai.

samedi 21 octobre 2017

Le party de Noël : changement de perspective

MAIS...

Comme je dis toujours, dans la vie y a deux façons de faire les choses : la bonne et la mauvaise.

La mauvaise : c'est la panique, bien sûr. La peur qui paralyse.

La bonne : Je lève les yeux au ciel....  Trouver un sens à tout ça. Faire confiance. Impliquer une fois de plus mon « comité d'en haut » dans mes projets... avec mon comité de Noël d'en bas.

L'attitude et les objectifs :

J'ai décidé que :

-  je ne me laisserais pas décourager.
- j'aurais du plaisir, et mon comité aussi.
- qu'on organise un party dont les gens se souviendront
- qu'il soit empreint d'un sens spirituel, de l'« esprit de Noël ».

Comme disait le producteur de théâtre qui n'avait plus un sous, dans « Shakespeare in love »  :

- « Mais comment ferons-nous ? »

- « Je ne sais pas.
     C'est un mystère.
     Nous le découvrirons. »

Le party de Noël 2

En fait, j'ai écrit ce message la semaine passée.

Sur le coup, quand ma patronne l'air découragé m'a refilé le dossier, moi j'ai retrouvé mon cœur d'enfant, l'espace d'un moment... Moins dur que n'importe quoi... n'est-ce pas ? Et puis ça me donne le droit de devenir un peu « nabud » comme dirait une de mes bonnes amies.

Ça « marmoutte » dans ma tête. Les projets, la bonne humeur. Le pouvoir de réaliser de belles choses...

... Jusqu'à ce que je me bute aux innombrables barrières financières et techniques... et que je me souvienne de toutes les fois où j'ai dû solliciter les autres dans ma vie, pour quelque activité que ce soit. Ce que j'haïs le plus au monde... et que je constate à quel point on est pas d'avance dans l'échéancier...

Et là, là... la panique s'installe...

Pourquoi MOIIII ?




vendredi 20 octobre 2017

Le party de Noël

Aujourd'hui je me suis fais collé le mandat d'organiser le party de Noël de bureau.

Pas un sous.

Local drabe.

Monde blasé et occupé...

À suivre...

dimanche 15 octobre 2017

Tantounette chez le docteur

Juste avant une intervention chirurgicale délicate, Tantounette a dit à son médecin : « Vous avez la science et l'expérience. Je demande à Dieu de vous donner la grâce pour mener à bien votre travail. »

Tantounette est pour moi un bel exemple d'application de la foi, dans la beauté d'un moment...

Le médecin très touché : « Y a jamais personne qui a prié pour moi »...

Tantounette : « Y a du monde qui ont prié pour vous... mais vous ne le savez pas. »


samedi 14 octobre 2017

De retour à Jack... Un bon gros câlin

Il est une chose pour laquelle les robots ou les cellulaires de ce monde ne remplaceront jamais un être humain... un bon gros câlin réconfortant.

C'est rempli d'énergie d'amour et de tendresse.

Même cette fois où, un matin en sortant du métro, y a un de ces êtres « spécial » de Montréal, qui m'en a fait un... le genre de personne qu'on dirait un peu « dérangé » de distribuer gratuitement aux passants, un câlin...  J'en avais tant besoin...

Cette fois-ci, mes câlins bras grands ouverts entourent un à un, Jack et sa blonde,si amaigris tous deux, dans mes bras...  et si reconnaissants. On les reconduit à la chambre de Jack... puis, à leur tour, comme les gars « saoûls qui ne se laissent plus, ils nous reconduisent jusqu'à la voiture ou presque; la chaise roulante s'étant arrêtée au bout du stationnement pour ne pas débouler la petite pente.

C'est dur de laisser ces gens qu'on aime se débrouiller tout seuls dans ce nouvel univers.  Seuls ? Enfin,... je ne crois pas. Pour peu qu'ils se tournent vers Dieu... c'est le petit rayon de soleil que j'ai tenté de leur apporter... mais ça... ça leur appartient.

C'est leur bout d'apprentissage... et nous on retourne vers les nôtres.

mercredi 11 octobre 2017

Le silence est d'or...

parfois.

J'ai fait silence pendant deux semaines au bureau, avec cette collègue difficile. Pas parlé pantoute. Je n'ai donc pas ajouté à la pression qu'elle gère difficilement. Je n'ai pas non plus « péter ma coche ». Ç'aurait été si facile et si justifié... et si tentant... Ohhh que oui!

Bon. Seulement deux fois avec d'autres. Et pas trop. Juste assez pour faire sortir un peu de pression. J'ai plutôt écrit correctement à son chef d'équipe qui lui, gérait la situation... et me suis dégagée de responsabilités qui ne m'appartenaient plus puisque je n'avais aucun contrôle de la situation.

L'atmosphère de l'équipe s'en est mieux porté et moi également. J'ai réussi à passer au travers ce nuage de pollution des relations professionnelles dignement.

J'ai pu regarder de façon plus objective la situation. Elle, c'est tel que tel. Mais son chef d'équipe a mal réparti le travail, doublant sa charge au lieu de la réduire. Il voulait la « couvrir »... mais au final, il ne l'a pas protégé d'elle-même... et n'a pas su vraiment reconnaître tout le travail qu'elle fait.

Bref, j'espère que le Jour de la Marmotte (film savoureux avec Bill Murray dont le même jour se répète toujours) nous aura tous permis de grandir cette année...

samedi 7 octobre 2017

Une prière dans le métro

Au Parc de la Nature
C'est drôle d'avoir cette conversation. La veille, justement, j'avais à peu près la même, ailleurs, dans une autre circonstance. Avec une amie en marchant au très beau parc de la Nature de Laval. Dans un coin que je n'avais encore jamais vu... un vrai tableau de Monet.


Avec Chantal on marche en parlant... Elle aussi me dit que c'est important d'être toujours positive, dans tout ce qu'on dit, dans tout ce qu'on fait.

Y a-t-il un message pour moi ? Parce qu'au bureau, ça ne va pas. Pour la troisième année d'affilée, à la même période. Je lui dis à elle aussi que je récite des prières dans le métro, le matin, debout, à moitié endormie, une main sur le poteau. Je ferme les yeux, déjà tout s'apaise.

À elle j'ajoute ceci : «  Je tourne les yeux vers le haut et je récite mes quatre prières habituelles : Notre Père, Je crois en Dieu, Sacré-Coeur de Jésus et Je vous salue Marie ». 

Les stations de métro passent plus vite. Je ressens moins l'étouffement d'être cordés comme des sardines... et la chaleur. C'est un état tellement différent de l'ennui habituel.

Et je me sens différente de tous les gens qui m'entourent. « Un drôle de moineau » direz-vous.

J'arrive calmée au bureau pour ces journées intenses... Décidée à travailler cette année « ma maîtrise de moi » devant « Maniana » comme je l'appelle dans mon fort intérieur. Décidée à transcender ce nuage de colère et de stress qui m'habite devant la nonchalance et le manque de respect.

... et ça marche !... À environ 87 %.

dimanche 1 octobre 2017

Un murmure

Parfois, quand je m'observe prier, je me trouve un peu ridicule de penser que Dieu pourrait « entendre » ou plutôt « capter » ma prière... ma toute petite voix, mon souffle microscopique dans ce monde si vaste, si bruyant, si tant plein de monde...

Par quelle magie de la vie pourrait-elle se rendre jusqu'à Lui ? Comme cette petite fumée des lampions minuscules ? Comme les pensées de nos cœurs ?