jeudi 28 septembre 2017

Dis...


« La prière, tu la dit dans ta tête ou pour de vrai ? »

« Ben... dans ma tête... dans le métro... »

« Parce que me semble que... »

« Tu veux dire que quand on murmure... ça s'inscrit dans les énergies ? »

« Ouais... c'est ça. »

« Peut-être... »

mercredi 27 septembre 2017

Lâche pas Jack

Ce jeune concierge est autiste.

Et Jack de lui dire : « Tu sais, tu pourrais donner des conférences dans les écoles, surtout aux jeunes autistes, pour leur montrer tout ce que tu peux accomplir, pour leur donner espoir ».

Il est difficile d'exprimer les émotions qu'a suscité cette conversation en moi. Mais j'ai répondu par ces paroles : « Qui sait ? Peut-être que tout ceci devait arriver pour qu'un jeune autiste brillant ait cet échange avec toi et qu'ainsi, par cet encouragement à prendre la parole, qu'il change peut-être la vie d'un paquet d'autres jeunes... de façon positive. »

Et là, j'ai vu le regard de notre ami briller. Briller d'un sens donné à tout ça, à tout ses efforts, à toutes ses souffrances physiques et morales, à tout ce travail devant lui...

« C'est vrai. Tout est relié » me dit-il. « C'est pour ça qu'il faut être toujours positif, dans tout ce qu'on dit, dans tout ce qu'on fait. Parce que c'est un échange continuel d'énergie. »

Au cours de notre discussion, je lui dis comment pour moi non plus ce n'est pas facile de ce temps-là au bureau. Comment, dans le métro, je médite et récite chaque jour la prière de la sérénité pour passer au travers.

« Ha oui... c'est quoi déjà ?... les trois mots ?  »...

« Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter ce que je ne puis changer, le courage de changer ce que je peux et la sagesse d'en connaître la différence... ».

 Il est visiblement heureux de s'en rappeler.

Petit moment d'éternité... la course à relais de l'énergie d'amour... de la lumière de Dieu.



dimanche 24 septembre 2017

Pas facile la rééduc

Nous sommes allés voir l'ami Jack au centre de rééducation. Il est dehors avec sa tendre moitié. Il nous fait visiter son « hôtel quatre étoiles », tous services inclus... et nous montre, sur Internet, le reportage qui est passé aux nouvelles ce soir-là, encore impressionné d'avoir fait les manchettes.

On les accompagne dîner à une table de piquenique. En fait, pour sortir, Jack en chaise roulante, pousse par exprès le gros bouton de la porte électrique... avec sa tête! Comme un enfant de cinq ans... C'est amusant à le regarder aller, non seulement avec nous mais avec le personnel et les patients du centre.

Avec ses folies et son humour, il fait naître des sourires à des madames d'un certain âge. Il est comme un colibri dans ce lieu lourd de souffrances. Probablement qu'il masque les siennes, ses propres peines et ses peurs. C'est un gros chantier que d'entreprendre une rééducation après un grave accident de moto... sans en connaître le dénouement.

Et puis on placote autour de la table. Jack et moi échangeons dans un coin. Quelle belle discussion nous avons. Sur les énergies de la vie... sur ce qu'il découvre. Comme ce jeune concierge de l'hôpital qui a l'air de rien, discret, humble. Il ont discuté ensemble... et Jack a découvert un homme brillant, un danseur de danses chinoises qui a appris le mandarin pour un spectacle là-bas... rien de moins!

Nous sommes la pointe de notre propre iceberg...



mardi 19 septembre 2017

Du bon dans tout

La présence des petites Sœurs fait en sorte que le personnel en place apprend qu'il existe une petite chapelle, préservée de justesse dans ce vieil hôpital. Précieux secours dans une unité de soins intensifs!

Comme quoi y a du bon dans tout !

Une semaine plus tard, nous revenons le voir. Il est déménagé d'étage et la vue sur le coucher de soleil est apaisante. Déjà, il va beaucoup mieux et nous jase ça... ainsi qu'avec l'autre personne avec qui il partage la chambre... et qu'il fait sourire.

C'est beau de l'entendre. L'une des Sœurs de la Providence.... de 90 ans, l'a prise en affection. Elle vient le visiter en lui serrant les joues comme un petit garçon. Il ont du plaisir à discuter ensemble. De ce qu'il observe, de ses prises de conscience dans ce nouvel univers, du temps qui avance au ralenti, des gens qui l'entourent et surtout de leur dévouement à tous et leur gentillesse.  De l'énergie qui passe de l'un à l'autre. « Et c'est même pas religieux! » nous dit-il tout sourire.

Il est volubile, comme un enfant qui découvre la vie, fasciné.

Je sens qu'il est rempli d'amour... et tout son tronc où se rassemblent tant de prières, m'apparait lumineux à l'intérieur. C'est clair qu'il va guérir...

Et puis je remarque que les plafonds sont hauts. Mon conjoint de répondre : « Mais c'est parce que c'est des sœurs volantes ! ». Là on rit franchement à la pensée de voir Sally Field qui jouait le rôle titre, se promener dans la chambre en tenant sa cornette blanche!...

Et vous savez mes habituelles synchros ? Deux jours plus tard, je croise un food truck appelé « Ô ma sœur volante ! »

lundi 18 septembre 2017

Sacré Jack!

Vendredi dernier, trois semaines après son accident, nous retournons visiter notre blessé et lui apporter d'autres bandes dessinées pour passer le temps...  mais il brille par son absence. J'avais dit en riant : « Ben si ça se trouve, il est déjà guérit pis y fait du 4x4 dans les buttes! »...  euh... il n'est plus dans son lit. Au téléphone, on nous indique qu'il a eu son congé ce matin !

Bon, ok, la rééducation sera sûrement longue... quoique...

Sacré Jack ! Et bien... semble que ce soit efficace les prières !

dimanche 17 septembre 2017

La conversion de cousin

Ce qu'il me fait penser à mon cousin, décédé à 33 ans d'un cancer.  Grand, maigre, le nez aquilin. Pince sans rire. Un brin moqueur. Brillant. Un ancien de Polytechnique.

Il fumait son petit « tordu » chaque soir.

 Il était pacifique, franc, honnête, discret. Il ne s'intéressait nullement à la religion. Ou peut-être s'en est-il encore plus éloigné lorsque son grand frère est décédé de la même maladie dix ans plus tôt.

Les gens l'aimaient.

On nous a même parlé de lui lors d'une joyeuse équipée sur notre Île d'Entrée. Il venait y travailler et demeurait chez une vieille anglaise.

Le genre de personne pour laquelle je ne m'en serais pas inquiété pour son âme, même s'il restait dans son coin...

Lorsqu'il a été diagnostiqué, sa vie a évidemment été chamboulée. Il s'est tourné vers Dieu. Bien sûr par peur et dans l'espoir de guérir, de voir grandir ses enfants. Au fond, un arrêt obligatoire pour lui aussi. Une conversion de fin de parcours. Mais qui pourrait le juger ? Juste dommage qu'il n'ait pas connu tous les bienfaits de la foi avant tout ça, comme soutien, la sagesse des textes  et les manifestations spirituelles. Il faut dire que comme la majorité des jeunes, il voyait probablement la religion poussiéreuse et endormante.  Ce qui s'avérait parfois vrai... Mais avec tous les témoignages, son esprit scientifique aurait peut-être été fasciné tout comme moi maintenant. C'est fou, maintenant que j'y pense, les belles discussions qu'on aurait pu avoir. Mais je n'étais moi-même qu'au « camp de base » de cette escalade spirituelle...

Bref, pendant un an, chaque matin, il se rendait à la messe.  Les derniers mois, ses amis l'emmenèrent, doucement, évitant les trous dans les chemins... Jusqu'à ce qu'il reste chez lui... puis je le revois, comme cet ami, allongé dans son lit d'hôpital.

Quelle déception il a dû avoir lorsqu'il a pris conscience de sa fin imminente  : « Ben dis moi pas maman que j'passerai pas à travers celle-là ! ». Je ne sais pas s'il en a voulu à Dieu et s'il a regretté ses efforts spirituels. Bien que « notre heure » ait l'air parfois déterminée selon le grand mystère de la vie, la maladie est, selon moi, associée à la pollution, à la génétique, aux émotions négatives et d'autres conditions terrestres.  Je crois, à tout le moins, que son regard tourné vers Dieu lui a aidé à tenir le coup jusqu'au bout.

Mais avant, un jour que je me sentais perdue dans ma vie, dans mes choix... C'est lui qui, assis à sa table de cuisine, a glissé vers moi un feuillet paroissial en me disant : « Tu sais, faut pas partir à la dérive ».

mercredi 13 septembre 2017

L'accident de moto

En plein lundi soir, il y a tout juste un mois, après le travail, mon conjoint m'amène à l'hôpital Sacré-Cœur. L'un de ses amis en moto s'est fait frappé par une voiture. Sa conjointe l'attendait à la maison, un verre à la main... On arrive sans savoir s'il sera dans le plâtre d'un bout à l'autre... ni même vivant.

Nous le trouvons, presque assis, aux soins intensifs. Il sourit en nous voyant, de ses grands yeux bleus. Il est amaigri, sonné, les côtes et le bassin fracturés, mais il a toujours son sens de l'humour. Sa blonde est là à côté. Elle est passée par toute la gamme d'émotions depuis quelques jours pour             « l'homme de sa vie ». Ses médecins l'ont entouré de soins toute la première nuit. Ils l'ont « échappé » puis son pouls est revenu. Il a probablement tout reçu le sang qu'il avait donné à d'autres... Comme quoi ce qu'on fait aux autres nous revient...

Un peu « groggy », impatient, il croit qu'il va retourner travailler cette semaine... pauvre lui ! Il doit bien en avoir pour six mois minimum... Il est incapable d'envisager l'arrêt, prisonnier de ces murs, de son corps, de l'ennui. La vie l'oblige à s'arrêter. Comme moi lorsque je me suis cassé le poignet... On lui dit que c'est un peu son pèlerinage de Compostelle. Un jour à la fois, une heure à la fois, un petit pas à la fois.

Je suis sur le bord de sortir un dizainier béni de bois d'olivier que je viens juste d'acheter au sortir d'une messe. J'hésite cette fois-ci, car je respecte ces amis plutôt éloignés de la religion... Mais, dans toute sa malchance, c'est une bénévole des Sœurs de la Providence qui l'a frappé. Pauvre femme qui en était si malheureuse. Une moto, c'est comme un vélo. Bien souvent on la voit à la dernière minute. Ça se passe si vite un accident.

Et les Sœurs, ces anges oubliées, cette espèce en voie de disparition, devenues rares et âgées, se sont mises à prier pour lui. Bien, plus, leur succursale du Chili ! Un aura de prière international... rien de moins !

mardi 12 septembre 2017

En fin de semaine

En fin de semaine, entre ma tonne de fraises à arranger pour l'hiver, les carottes et les pots de compote de pommes, mon projet de mémoire et mes préoccupations professionnelles, mes amitiés que je délaisse, vous l'aurez deviné... je manque de temps. Comme le lapin dans Alice au pays des merveilles ou encore la chanson « Je n'aurai pas le temps » que l'on chantait autour du piano.

Et puis, ma synchro habituelle, lundi soir je tombe sur un feuillet en revenant du travail d'un groupe religieux que je ne connais pas : « Le temps presse ». Un appel à la conversion.

Il me rappelle les revues « Réveillez-vous ! » des témoins de Jéhovah, qui, en toute objectivité, se voulaient au moins un appel à l'éveil des consciences.

De même, cette inscription sur le mur du Grand Théâtre de Québec : « Vous êtes pas écœurés de mourir bande de cave ! ». Bon, ok, ça ne fleure pas dans la dentelle.

Mais les graves événements qui se multiplient, et les pieds au bord du gouffre nucléaire, devraient au moins nous inciter à réfléchir sur notre vie.

Un arrêt dans ce rythme effréné... à l'intérieur de soi.

dimanche 10 septembre 2017

samedi 9 septembre 2017

Sais-tu prier ?

Je crois que les mauvaises  nouvelles à la télé finissent par me rentrer dedans. Non seulement ça me déprime, je me sens presque coupable d'être joyeuse et je finis par développer de l'anxiété.

J'ai fait un cauchemar il y a quelques semaines.

Il se passe en trois parties :

La première, je suis dans une maison avec un jeune homme. Ses parents sont sortis. Je suis très à l'aise, usant de la maison. Puis un employé, un genre de maître d'hôtel est près de moi. Il doute que je ne sois qu'une pique-assiette et que je ne connaisse pas les propriétaires et, au fond, que j'ais la légitimité d'être là...

La deuxième, je suis dans une grande maison, avec une amie. On discute. Je regarde ses affaires intimes. Nous discutons quand soudain, la radio émet un son bizarre et très fort, assourdissant. Je dis ou pense : « C'est une alarme ! ». Elle dit : C'est-y la fin du monde ? On regarde vers la fenêtre. Le ciel est menaçant. On cherche la sortie. Une grande porte ouverte vers l'extérieur à côté de moi apparaît à ma gauche. Mon amie qui est à l'intérieur cherche une autre sortie avec son fils (elle n'en a pas). Je lui crie : » Viens par ici ! » Mais elle ne m'entend pas.

La troisième, Je suis dehors. Le ciel est très menaçant. Les gens sont paniqués. Ils courent en tous sens, cherchant un abri. Je vois un jeune garçon. Je lui crie : « Sais-tu prier ? Alors prie ! ».


vendredi 8 septembre 2017

Le temps des ouragans

Dévastées ces petites îles. J'en ai visitées certaines dont Saint-Martin avec mes parents. Et là, 95 % de l'île est rasée par Irma. Un nom bien gentil pour un monstre. Goliath aurait été plus à propos.
On voit à la télé, la désolation, comme toutes ces catastrophes naturelles qui écrasent les populations de la planète.

Des insulaires comme nous, fragiles, limités, vivant du tourisme. Combien de temps pour reconstruire sa maison, son travail, sa vie ? Quel dose immense de courage et de force physique et mentale pour passer au travers ? De force morale aussi pour ne pas piller, ne serait-ce que pour survivre...

Et ces petites îles ne sont pas les causes des bouleversements climatiques... C'est ailleurs que ça se passe... dans tous ces petits gestes quotidiens de consommation aveugle de millions, voire de milliard de personnes... C'est le battement d'aile du papillon de nos comportements qui produit des ouragans... 

Et je prie Dieu de nous pardonner de ce que nous faisons à son joyau qu'il nous a prêté...



jeudi 7 septembre 2017

La tricoteuse 2

Dans un voyage en France, j'ai admiré d'immenses et très anciennes tapisseries sur des murs de châteaux. Ce qui m'impressionna surtout, outre la beauté de l'œuvre et l'adresse des brodeuses, sont ces milliers de petits gestes qui furent posés pour y arriver... un à la fois.

Résultat d’images pour grandes tapisserie française

Cette prose de la Prière à la tricoteuse a l'air un peu « quétaine » au premier abord. Comme toutes les chaînes de pensées que l'on reçoit par courriel... et qui traînent souvent un tas de virus. Mais j'ai choisi de présenter ce texte comme Jésus et ses paraboles. Une image pour démontrer que chacune des petites mailles est comme chacun des milliards de petits gestes, de petites actions, de petites paroles que nous réalisons chaque jour, chaque heure, chaque instant. Des milliards de gestes innés, de réflexes, mais aussi de choix banals ou importants.

Des choix que nous effectuons en nous basant sur nos valeurs, nos croyances et qui se répercutent sur notre entourage et l'environnement.

Et j'aime particulièrement ce dernier paragraphe :

 «Père, donne-moi le courage de terminer mon tricot (ma vie, mon œuvre, ma mission)
Afin qu'un jour devant mes frères et sœurs,
Tu le trouves digne de l'exposition éternelle des travaux humains.
Je te l'offre avec toute ma joie. »

mardi 5 septembre 2017

La tricoteuse

À certaines occasions, comme aux funérailles d'une charmante grand-mère dernièrement, on glisse un petit mot dans le feuillet de la célébration...

Prière de la tricoteuse

La prière est la respiration de l'âme.
La vie c'est comme un tricot.
Dieu te donne la laine et les aiguilles.
Il te dit : « Tricote de ton mieux, une maille à la fois. »!
Une maille, c'est une journée sur l'aiguille du temps.
Dans un mois, 30 ou 31 mailles.
Dans dix ans, 3650 mailles.
Quelques-unes sont tricotées à l'endroit,
D'autres à l'envers,
Il y a aussi les mailles échappées
Mais... tu peux les reprendre.
La laine que le Seigneur te donne
Pour tricoter ta vie, est de toutes les couleurs :
Rose comme tes joies,
Noire comme tes peines,
Grise comme tes doutes,
Verte comme tes espérances,
Rouge comme tes affections,
Bleue comme tes désirs,
Blanche comme ton don total à celui que tu aimes.
Père, donne-moi le courage de terminer mon tricot
Afin qu'un jour devant mes frères et sœurs,
Tu le trouves digne de l'exposition éternelle des travaux humains.
Je te l'offre avec toute ma joie.

(auteur inconnu)

lundi 4 septembre 2017

La fleur à Pessy

Elle a déposé une rose au pied de la pierre rose de Mamie. Une rose aux pétales rouges et délicates comme toutes les roses du monde.

Et cette rose était encore là... presque intacte des semaines plus tard.

Et c'est ce qui rend fascinant cette rencontre de la physique et de la métaphysique. Du possible et de l'impossible. Du petit miracle au grand. De la magie de la vie et de l'amour.

dimanche 3 septembre 2017

Au cimetière

J'ai tout plein de monde au cimetière de LaVernière. J'espère bien y terminer ma route moi aussi. En attendant, j'ai rendu visite à ma mère. En fait, je crois que les personnes qu'on aime n'y résident surtout pas.  Elles ont tellement plus beau à se promener là-haut. Mais quand on y est, les émotions sont si fortes que peut-être alors, viennent-elles y faire un tour elles aussi... 

En tout cas, un petit papillon est venu jusqu'à moi.

vendredi 1 septembre 2017

Vous comprendrez

Avec toute ma famille que j'aime tant, mes amis même si je les néglige, toutes ces personnes que je porte dans mon cœur, et la nature... vous comprendrez que je me dois, comme mon père, de demander à Dieu de poser ses mains bénies sur nous, sur eux, ici-bas et ceux et celles qui sont près de Lui... même petite Cocotte !

Nous pouvons tous demander sa bénédiction. Comme une aura de lumière protectrice... Ce monde est si fragile...