mercredi 8 mars 2017

Sur le chemin de l'Abbaye Saint-Benoit-du-Lac 2

Devant un café, on discute à voix basse, Chantale et moi. Je lui ai raconté être en train de relire : Enquête sur l'existence des anges gardiens. On y fait mention de quatre saintes, stigmatisées. Les « épouses » du Christ. Je ne comprends pas pourquoi Jésus se « connecte » avec toutes ces femmes, une après l'autre. Mais l'expérience semble être assez intense qu'elles deviennent complètement fusionnées dans cette relation mystique qui se termine, dans leur cas, par des stigmates du Christ, des dons spéciaux et... l'incorruptibilité du corps. Rien de moins. C'est à dire qu'il ne se détruit pas, même enterré. Ce doit être l'un des plus grands mystères de ce monde... Et l'un des plus étudiés. Mais comme je m'enligne pour dire à Chantale que je ne comprends pas ces histoires d'épouses mystiques et que je trouve ça « un peu gros », la conversation est déviée sur autre chose.

En rentrant dans ma chambre, plus tard, j'ouvre à l'improviste une page de la Bible placée dans le tiroir de la table de nuit. Et, croyez-le ou non, sur les quelques milliers de pages, je tombe sur le verset du Cantique des cantiques :  « L'épouse ».

Ouf. Bon... heu... Est-ce un appel ? C'est que... heu...

Trop bizarre. Du coup, je texte un petit « Bonne nuit » à mon conjoint, loin, loin.

Je me sens beaucoup trop ordinaire pour ce genre de chose...

C'est, en tout cas, l'une des plus belles déclarations d'amour que j'ais jamais lues.


L'ÉPOUSE.
La voix de mon bien-aimé! Voici qu'il vient, bondissant sur les montagnes, sautant sur les collines.
Mon bien-aimé est semblable à la gazelle, ou au faon des biches. Le voici, il est derrière notre mur, regardant par la fenêtre, épiant par le treillis.
Mon bien-aimé a pris la parole, il m'a dit: " Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens!
Car voici que l'hiver est fini; la pluie a cessé, elle a disparu.
Les fleurs ont paru sur la terre, le temps des chants est arrivé; la voix de la tourterelle s'est fait entendre dans nos campagnes;
 le figuier pousse ses fruits naissants, la vigne en fleur donne son parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens!
Ma colombe, qui te tiens dans la fente du rocher, dans l'abri des parois escarpées. montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix; car ta voix est douce, et ton visage charmant.
 Prenez-nous les renards, les petits renards, qui ravagent les vignes, car nos vignes sont en fleur. "
Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui il fait paitre son troupeau parmi les lis.
Avant que vienne la fraicheur du jour, et que les ombres fuient, reviens!... Sois semblable, mon bien-aimé, à la gazelle ou au faon des biches, 'sur les montagnes ravinées.

1 commentaire:

  1. Belle âme...c'est la première fois que quelqu'un parle de mon livre culte...ton blogue me fait énormément de bien. Merci XXX

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