Cette conversation me ramène en arrière, des années plus tôt. Alors que je suis installée depuis quelques années à Montréal, mon réseau social n'est pas très riche... tout comme ma vie amoureuse. Entre le travail qui me gruge, les aller-retour d'une heure trente par jour en autobus, le nécessaire entretien du logement et de moi-même, bref, je m'écrase devant la télé avec une bouchée. J'écoute les nouvelles et je file comme ça toute la soirée.
Je me rends compte que ça n'a aucun sens de perdre tant de temps chaque soir en me fondant dans le sofa. Je décide d'envisager de faire du bénévolat. Je berce des bébés à Sainte-Justine pendant quelques mois. C'est adorable mais loin. L'église étant en continuelle période de recrutement, je me dis que... peut-être... je tenterais l'expérience d'enseigner la catéchèse. Ceci, même si mes connaissances en la matière sont plutôt loin... Mais l'une de mes collègues dans ce domaine m'a déjà dit un jour : « Tu sais, Carmen, l'important pour eux, c'est qu'ils t'entende en parler. »
Je me rends à l'église Saint-Albert-Le-Grand et Françoise m'accueille : « C'est le ciel qui t'envoie. »
Lors de mon voyage sur la Côte-Nord, au monastère de Charlevoix, Père John me demande : «Où vas-tu ?».... Dans une intuition, je lui réponds: «Vers moi».
lundi 27 avril 2015
vendredi 24 avril 2015
Chère Denise
Nous ne nous sommes pas revues depuis des années. Nous voilà, en train de nous jaser ça au fonds de la cathédrale, en plein dans le chemin des officiels pour une cérémonie au cardinal Turcotte.
Denise en a passé de dures. Son fils de 45 ans est atteint d'un grave cancer. Tout ce qu'il souhaite, c'est gagner suffisamment de temps pour être « prêt » le grand Jour... Mais sa foi lui donne courage. Il participe à des sessions de groupes pour des personnes en fin de vie. Il est le plus jeune. On lui a demandé de revenir après la première séance. Son attitude, ses paroles, son témoignage, tout de lui fait du bien aux autres... comme une grande lumière dans ce parcours sombre de souffrances.
Sa conjointe n'est pas croyante. Dommage que la foi ne puisse se transmettre comme un flambeau. On ne peut qu'attiser la curiosité d'en savoir plus peut-être, de cheminer. Mais la « grâce de la foi » est presqu'un don. Peut-être en demandant à Dieu de nous l'accorder ? Il est aussi dur de comprendre le sentiment d'une personne croyante, ce qu'elle vit de l'intérieur, que pour cette dernière de comprendre qu'on ne « voit » rien, qu'on ne « ressent » rien. Dommage car il est difficile d'accompagner un mourant. Et, je crois bien, de faire face à ce moment si intime.
La fille de Denise, pourtant élevée de la même façon, a dérivé. Comme bien d'autres, elle a vécu de graves problèmes de toxicomanie, de dépendance. Sa mère a tenu bon et sa fille s'en sort, lentement. Reprend des cours. Des épreuves qui semblent tester, mettre en pratique tout l'acquis spirituel... surtout le pardon.
Denise a repris la catéchèse. Elle rayonne. Une survivante.
Denise en a passé de dures. Son fils de 45 ans est atteint d'un grave cancer. Tout ce qu'il souhaite, c'est gagner suffisamment de temps pour être « prêt » le grand Jour... Mais sa foi lui donne courage. Il participe à des sessions de groupes pour des personnes en fin de vie. Il est le plus jeune. On lui a demandé de revenir après la première séance. Son attitude, ses paroles, son témoignage, tout de lui fait du bien aux autres... comme une grande lumière dans ce parcours sombre de souffrances.
Sa conjointe n'est pas croyante. Dommage que la foi ne puisse se transmettre comme un flambeau. On ne peut qu'attiser la curiosité d'en savoir plus peut-être, de cheminer. Mais la « grâce de la foi » est presqu'un don. Peut-être en demandant à Dieu de nous l'accorder ? Il est aussi dur de comprendre le sentiment d'une personne croyante, ce qu'elle vit de l'intérieur, que pour cette dernière de comprendre qu'on ne « voit » rien, qu'on ne « ressent » rien. Dommage car il est difficile d'accompagner un mourant. Et, je crois bien, de faire face à ce moment si intime.
La fille de Denise, pourtant élevée de la même façon, a dérivé. Comme bien d'autres, elle a vécu de graves problèmes de toxicomanie, de dépendance. Sa mère a tenu bon et sa fille s'en sort, lentement. Reprend des cours. Des épreuves qui semblent tester, mettre en pratique tout l'acquis spirituel... surtout le pardon.
Denise a repris la catéchèse. Elle rayonne. Une survivante.
vendredi 17 avril 2015
Une belle « synchronicité »
Jeudi midi, 16 avril. Le cardinal Turcotte est exposé en l'église Marie-Reine-du-Monde sur la rue Sherbrooke. Comme je travaille tout près, je décide d'aller rendre hommage à ce « grand homme » et d'assister à la messe du midi.
J'entre et me glisse dans un banc en avant. Je « parle » au cardinal dans mon cœur, en priant. J'aurais aimé lui parler pour de vrai. Je me souviens d'une photo sur laquelle on s'est retrouvés par hasard, ma collègue catéchète Denise, pas gênée pour deux sous, le cardinal Turcotte et moi-même, au coin d'un escalier dans l'église Saint-Esprit. Au développement de la photo, de « drôles » de petits rayons descendaient sur nous. J'aurais voulu lui présenter la photo mais je n'en ai pas eu l'occasion.
J'hésite à saluer de près car des journalistes sont présents avec caméras. Je me lève tout de même, me rapproche, salue respectueusement le corps et offre mes sympathies à la famille. Au fonds, c'est avant tout une expérience humaine difficile pour les proches, que ce grand départ.
Puis je vais à l'arrière pour la messe, derrière l'autel. Une messe toute simple, étonnamment intime. On ajoute de petites chaises de métal. Je finis par offrir la mienne à une madame d'un certain âge. Debout, à l'arrière, mon attention est attirée par un beau chien « Mira ». Il doit être en période d'entraînement... et finalement peut-être destiné à une gentille famille tellement il est impatient et indiscipliné. À la communion, je croise quelqu'un que je connais... mais... c'est Ze Denise, mon ancienne collègue catéchète! À la sortie, on jase. Elle écoute en riant de bon cœur mon anecdote de la soirée des catéchètes (article précédent). Puis elle me demande : « Carmen, est-ce que c'était toi sur la photo avec moi et Mgr Turcotte ? »... Ze photo à laquelle je pensais tout à l'heure. « Et oui ! ». Et spontanément, elle me dit qu'elle lui a montrée, rayons inclus... « et qu'a-t-il dit ? » « Il a sourit et m'a dit de continuer mon beau travail »...
Et bien... Clin d'œil de Mgr Turcotte !
Clin d'oeil à « Mgr »Turcotte
Le cardinal Jean-Claude Turcotte, est décédé. J'ai été surprise de lire à son sujet, qu'à la fin de toute une vie consacrée à Dieu et au peuple, certains se moquaient de lui et de son poids...
Moi je me souviens de ses chroniques dans le quotidien gratuit du journal Métro. De ses efforts pour aller à la « rencontre » des gens par ses écrits empreints de simplicité.
Je me souviens aussi d'une anecdote amusante. J'ai enseigné la catéchèse pendant cinq ans à Montréal. Lors d'une grande rencontre des catéchètes, en soirée, j'arrive en même temps que « Mgr Turcotte » et marche un peu à ses côtés. C'est l'automne. Je suis habillée d'un manteau brun, court. Boutonné jusqu'au cou, il a une certaine classe... mais à ce moment, il est ouvert en haut, la peluche est visible. Avec mes jeans et mes petites bottes à talon... je comprends l'image que je projette quand il me dit avec un petit sourire moqueur : « En tout cas, vous, vous ne venez pas ici! »... et moi de lui répondre, en souriant et en me tournant en même temps que lui vers l'entrée du bâtiment où a lieu la rencontre des catéchètes : «Et bien oui ! ».
Moi je me souviens de ses chroniques dans le quotidien gratuit du journal Métro. De ses efforts pour aller à la « rencontre » des gens par ses écrits empreints de simplicité.
mercredi 8 avril 2015
Saint André
Qui n'a pas entendu parler, au Québec du moins, des personnes qui ont monté les marches de l'Oratoire Saint-Joseph sur les genoux ?
D'abord, on s'entend, l'Oratoire est en lui-même, un miracle.
Son bâtisseur, le maintenant Saint Frère André, a été simple portier pendant 40 ans.
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Pas facile d'économiser pour se construire une basilique sur la montagne la plus prisée (et probablement les terrains parmi les plus chers...) de l'Île de Montréal...
Ce petit homme avait une foi immense en Dieu et en Saint-Joseph. Sa foi, son énergie, son audace, son courage et sa ténacité ont permis la réalisation de cette œuvre «sœur» de la Basilique du Sacré Cœur de Montmartre à Paris.
Il en a fait d'autres, des miracles, pour avoir été canonisé comme l'un de nos «saints» québécois...
D'abord, on s'entend, l'Oratoire est en lui-même, un miracle.
Photo : Bing.com |
Son bâtisseur, le maintenant Saint Frère André, a été simple portier pendant 40 ans.
Ce petit homme avait une foi immense en Dieu et en Saint-Joseph. Sa foi, son énergie, son audace, son courage et sa ténacité ont permis la réalisation de cette œuvre «sœur» de la Basilique du Sacré Cœur de Montmartre à Paris.
Photo Bing.com |
Il en a fait d'autres, des miracles, pour avoir été canonisé comme l'un de nos «saints» québécois...
dimanche 5 avril 2015
Une réponse à mes prières
Et puis cette semaine encore, et non le moindre, cette réponse à mes prières.
Je prie souvent pour les enfants de ce monde. Pour que Dieu envoie une armée d'anges dans tous les secteurs, enquêteurs, législatif, organisations humanitaires, pouvoirs politiques, éducation, et autres. à tous les niveaux, pour aider et libérer les enfants, particulièrement les plus jeunes, des mains des bourreaux. Je ne supporte pas de savoir que des enfants, parfois tout petits, soient incroyablement maltraités, exploités, torturés, violés dix fois par jour. Déjà qu'une fois est de trop dans une vie...
Alors cette semaine, j'ai appris dans les nouvelles, que «la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a démantelé un réseau d'envergure pancanadienne qui forçait à la prostitution quelque 500 jeunes filles chinoises et sud-coréennes»*. La classique. On leur faisait miroiter une «meilleure vie». Elles se sont retrouvées prisonnières de bourreaux.
J'ai imaginé leur libération. Ce jour où on n'y croit plus... Leurs blessures aussi, physiques et psychologiques. On peut mourir avant de mourir... alors on peut appeler cette nouvelle liberté une résurrection à la vie. Un long retour, mais un retour tout de même... Et chaque fois qu'il y a de ces libérations, car il y en a eu d'autres au cours des dernières années, je rends grâce à Dieu... et ses anges. Ma toute minuscule voix intérieure s'est jointe probablement à des milliers de prières. Comme toutes ces mini chandelles ont éclairé l'église hier soir.
Quand l'annonce de l'engagement du maire de Montréal, Denis Coderre, de participer au Défi 5/30 pour maigrir et se remettre en forme, est l'une des nouvelles les plus inspirantes du printemps... imaginez l'annonce de tous ces beaux miracles! Ils font rayonner Pâques de ses plus belles lumières.
Joyeuses Pâques !! :-)
Photo : dreamstime.com |
Le miracle de Dieu
Voilà, c'est Pâques ! On y est !
Avant le festival du chocolat, c'est le Grand Miracle. Celui de la résurrection du Christ. Bon, je conviens que ce n'est pas pour tous d'y croire. Non plus qu'aux nombreux miracles dont on fait état dans le Nouveau Testament. Pourtant, les miracles existent. Vraiment.
Juste hier matin, nous avons été à la cabane à sucre. Ce n'est pas qu'il n'y avait pas trop de monde en cette fin de semaine de Pâques ou que le tout était délicieux et abondant... c'est que notre beau-frère nous accompagnait. L'an dernier, il n'est pas venu. Il ne se sentait pas bien... toute l'année il a combattu une leucémie .Et là, il est assis devant nous, les cheveux repoussés, à manger avec appétit. Il est entouré de ses petits enfants qui le collent comme de la tire d'érable...
Hier soir, j'apprends que la fille d'une amie à gradué l'an dernier comme «super infirmière», et avec une mention ! Déjà, ce qui est une réussite pour bien des étudiants devient, dans le cas de cette ex anorexique profonde qui «s'est cherchée» pendant des années, une immense victoire.
Et puis, il y a encore, en ce Vendredi Saint, l'annonce du naufragé retrouvé en mer après 66 jours assis sur la coque de son bateau retourné. Il s'est nourri de poissons pêchés avec les mains (faut le faire !) et d'eau de pluie. Encore faut-il que les poissons se tiennent au ras de l'eau, qu'il pleuve assez et pas trop, et qu'il ne fasse pas tempête pendant tout ce temps!
Son père a dit de lui «que c'est la prière qui l'a sauvé, qu'il a prié tout ce temps»...
Avant le festival du chocolat, c'est le Grand Miracle. Celui de la résurrection du Christ. Bon, je conviens que ce n'est pas pour tous d'y croire. Non plus qu'aux nombreux miracles dont on fait état dans le Nouveau Testament. Pourtant, les miracles existent. Vraiment.
Juste hier matin, nous avons été à la cabane à sucre. Ce n'est pas qu'il n'y avait pas trop de monde en cette fin de semaine de Pâques ou que le tout était délicieux et abondant... c'est que notre beau-frère nous accompagnait. L'an dernier, il n'est pas venu. Il ne se sentait pas bien... toute l'année il a combattu une leucémie .Et là, il est assis devant nous, les cheveux repoussés, à manger avec appétit. Il est entouré de ses petits enfants qui le collent comme de la tire d'érable...
Hier soir, j'apprends que la fille d'une amie à gradué l'an dernier comme «super infirmière», et avec une mention ! Déjà, ce qui est une réussite pour bien des étudiants devient, dans le cas de cette ex anorexique profonde qui «s'est cherchée» pendant des années, une immense victoire.
Et puis, il y a encore, en ce Vendredi Saint, l'annonce du naufragé retrouvé en mer après 66 jours assis sur la coque de son bateau retourné. Il s'est nourri de poissons pêchés avec les mains (faut le faire !) et d'eau de pluie. Encore faut-il que les poissons se tiennent au ras de l'eau, qu'il pleuve assez et pas trop, et qu'il ne fasse pas tempête pendant tout ce temps!
Son père a dit de lui «que c'est la prière qui l'a sauvé, qu'il a prié tout ce temps»...
Trois adultes et un bébé
Samedi Saint 22h20
Bon, finalement à 19h50 je me suis décidée à aller à la Veillée Pascale de 20h à notre petite église pour clore en beauté cette semaine de Pâques. En fait, c'est pour moi une forme de remerciement pour de beaux miracles. Et puis un heure dans une soirée...
J'avoue que je ne suis pas très enthousiaste, c'est la nuit, il fait froid... mais enfin... La Veillée débute avec nos petites chandelles allumées, des lectures, des psaumes chantés. C'est toujours beau ce moment. On y rappelle justement la traversée de Moïse au travers la mer asséchée, puis qui se referme sur les Égyptiens qui leur courent après. Que s'est-il vraiment passé ? Mystère. Peut-être y a-t-il eu une inondation en amont et qu'une immense vague a englouti les poursuivants ? Qui sait ? Mais ce miracle en est un parmi tant d'autres... j'y reviendrai.
Puis, au bout d'une heure, dont certains bouts s'étirent d'ennui, je l'avoue, le prêtre vient nous parler... et je comprends maintenant pourquoi il y a tant d'enfants à cette heure tardive... j'ai même cru apercevoir un bébé avec une robe de baptême.... et bien c'en est une ! Et là, au moment où je croyais le tout terminé, on l'enligne pour quatre baptêmes ! Je suis assise à l'arrière. À la fin de la cérémonie, que je ne peux voir, je finis par savoir que trois adultes et un bébé se sont fait baptisés, dont la mère de la petite. Quand même touchant.
Et puis... nous n'en sommes qu'aux prières universelles !... Le prêtre est d'une sincérité et d'un engagement absolu. Il est sorti de la retraite pour prendre le relais de notre prêtre régulier qui combat une leucémie. Je le félicite dans mon cœur... mais je suis sortie de l'église à 22 h 20 ! La «Veillée» Pascale c'était au sens propre... trois messes dans une.
J'en ai ronchonné une partie, aux Îles on appelle ça «petouner». J'y ai tout de même puisé de la lumière.
Bon, finalement à 19h50 je me suis décidée à aller à la Veillée Pascale de 20h à notre petite église pour clore en beauté cette semaine de Pâques. En fait, c'est pour moi une forme de remerciement pour de beaux miracles. Et puis un heure dans une soirée...
J'avoue que je ne suis pas très enthousiaste, c'est la nuit, il fait froid... mais enfin... La Veillée débute avec nos petites chandelles allumées, des lectures, des psaumes chantés. C'est toujours beau ce moment. On y rappelle justement la traversée de Moïse au travers la mer asséchée, puis qui se referme sur les Égyptiens qui leur courent après. Que s'est-il vraiment passé ? Mystère. Peut-être y a-t-il eu une inondation en amont et qu'une immense vague a englouti les poursuivants ? Qui sait ? Mais ce miracle en est un parmi tant d'autres... j'y reviendrai.
Puis, au bout d'une heure, dont certains bouts s'étirent d'ennui, je l'avoue, le prêtre vient nous parler... et je comprends maintenant pourquoi il y a tant d'enfants à cette heure tardive... j'ai même cru apercevoir un bébé avec une robe de baptême.... et bien c'en est une ! Et là, au moment où je croyais le tout terminé, on l'enligne pour quatre baptêmes ! Je suis assise à l'arrière. À la fin de la cérémonie, que je ne peux voir, je finis par savoir que trois adultes et un bébé se sont fait baptisés, dont la mère de la petite. Quand même touchant.
Et puis... nous n'en sommes qu'aux prières universelles !... Le prêtre est d'une sincérité et d'un engagement absolu. Il est sorti de la retraite pour prendre le relais de notre prêtre régulier qui combat une leucémie. Je le félicite dans mon cœur... mais je suis sortie de l'église à 22 h 20 ! La «Veillée» Pascale c'était au sens propre... trois messes dans une.
J'en ai ronchonné une partie, aux Îles on appelle ça «petouner». J'y ai tout de même puisé de la lumière.
Ancrée dans le présent
Samedi Saint 18h.
Aux Îles on appelle ça «faire ses Pâques». On inclut la messe des Rameaux (le dimanche précédent Pâques), la messe du Jeudi Saint, celle très touchante du Vendredi Saint (la Passion), la Veillée Pascale du samedi soir, et la messe de Pâques.
Parfois, au mieux, je réussis à en faire trois: jeudi, vendredi et dimanche en plus de celle des Rameaux. Mais d'autres fois, comme cette année, mes «jours saints» se passent autrement. J'ai participé à la messe des Rameaux et acheté une série de rameaux tressés pour parents et amies. Mais le reste est plus difficile à suivre cette année.
Alors je privilégie des rapprochements familiaux du côté de mon conjoint, ainsi que le sacrifice de mon temps et tous mes efforts, mon «chemin de croix» comme me dit en riant ma cousine, pour des recherches (d'un travail de fin de session) que je croient importantes pour les enfants.
Jésus a guérit le jour du Sabbah parce qu'il a placé l'être humain au dessus des rituels. Parce qu'il a placé l'amour au-dessus de tout. Et c'est, je crois, le plus important à retenir de notre si belle religion.
Aux Îles on appelle ça «faire ses Pâques». On inclut la messe des Rameaux (le dimanche précédent Pâques), la messe du Jeudi Saint, celle très touchante du Vendredi Saint (la Passion), la Veillée Pascale du samedi soir, et la messe de Pâques.
Parfois, au mieux, je réussis à en faire trois: jeudi, vendredi et dimanche en plus de celle des Rameaux. Mais d'autres fois, comme cette année, mes «jours saints» se passent autrement. J'ai participé à la messe des Rameaux et acheté une série de rameaux tressés pour parents et amies. Mais le reste est plus difficile à suivre cette année.
Alors je privilégie des rapprochements familiaux du côté de mon conjoint, ainsi que le sacrifice de mon temps et tous mes efforts, mon «chemin de croix» comme me dit en riant ma cousine, pour des recherches (d'un travail de fin de session) que je croient importantes pour les enfants.
Jésus a guérit le jour du Sabbah parce qu'il a placé l'être humain au dessus des rituels. Parce qu'il a placé l'amour au-dessus de tout. Et c'est, je crois, le plus important à retenir de notre si belle religion.
samedi 4 avril 2015
Bye Carême...
Le carême se termine. C'est Pâques demain. J'ai «réussi» mon carême (pas de chocolat) à deux exceptions près.
En visite, chez une amie que je n'avais pas vue depuis des années, elle et son mari cuisinent de magnifiques biscuits aux pépittes de chocolat. Huuuummmm. J'en ai pris un tout chaud sorti du four. Pas seulement par hypergourmandise... mais aussi pour faire honneur à cette bonté de m'ouvrir sa porte toute grande, de m'accueillir et de cuisiner pour moi. Et aussi pour saluer ce beau travail d'équipe, cet amour de couple et de famille.
Jeudi Saint, une collègue est partie en congé de maternité. Juste avant, elle est passée nous saluer en faisant la tournée avec de magnifiques brownies... j'en ai pris un, tout petit. Pas seulement parce que ... slurp... mais aussi car nous avons eu des moments difficiles ensemble, très stressants. C'était pour moi, accepter de recevoir, terminer en beauté et en paix. Et puis un petit cadeau l'attendait à son bureau...
Le carême n'est pas un concours, mais une prise de conscience, de partage. «Jeûner» peut paraître niaiseux et dépassé. Mais plus besoin de Pâques pour obtenir un lapin ou une poule en chocolat... chaque jour, on en étale partout sur les tablettes deux mois d'avance... Et tous ces desserts décadents qui me font de l'œil en cette fin d'hiver qui s'étire... En dehors d'un juste retour de la balance et du bien physique que m'ont apportées ces privations... Ces petites contrariétés me travaillent, me font réfléchir... ce n'est pas quarante jours dans le désert... mais tout n'est pas acquis.
En visite, chez une amie que je n'avais pas vue depuis des années, elle et son mari cuisinent de magnifiques biscuits aux pépittes de chocolat. Huuuummmm. J'en ai pris un tout chaud sorti du four. Pas seulement par hypergourmandise... mais aussi pour faire honneur à cette bonté de m'ouvrir sa porte toute grande, de m'accueillir et de cuisiner pour moi. Et aussi pour saluer ce beau travail d'équipe, cet amour de couple et de famille.
Jeudi Saint, une collègue est partie en congé de maternité. Juste avant, elle est passée nous saluer en faisant la tournée avec de magnifiques brownies... j'en ai pris un, tout petit. Pas seulement parce que ... slurp... mais aussi car nous avons eu des moments difficiles ensemble, très stressants. C'était pour moi, accepter de recevoir, terminer en beauté et en paix. Et puis un petit cadeau l'attendait à son bureau...
Le carême n'est pas un concours, mais une prise de conscience, de partage. «Jeûner» peut paraître niaiseux et dépassé. Mais plus besoin de Pâques pour obtenir un lapin ou une poule en chocolat... chaque jour, on en étale partout sur les tablettes deux mois d'avance... Et tous ces desserts décadents qui me font de l'œil en cette fin d'hiver qui s'étire... En dehors d'un juste retour de la balance et du bien physique que m'ont apportées ces privations... Ces petites contrariétés me travaillent, me font réfléchir... ce n'est pas quarante jours dans le désert... mais tout n'est pas acquis.
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