Ma petite Cocotte est en sursis en fait depuis trois ans. Depuis qu'un autre médicament lui a sauvé la vie... à prendre deux fois par jour (en plus de son Peptobismol depuis qu'elle est bébé)...
Cette année, j'ai dû augmenter la dose. Et puis j'ai demandé à Dieu que lorsque le temps viendrait de me faire signe... surtout, qu'elle parte en douceur et que personne n'en soit responsable. Une petite bestiole est si vite écrapoutie !...
Mais parfois, on ne veut tout simplement pas les voir...
Lorsque je suis allée à l'Abbaye Saint-Benoît-du-Lac, on s'est arrêtées dans un petit resto-boutique. On y vendait de l'artisanat et... de petits cercueil comme pour animaux. Pas plus étrange comme concept ! En fait, juste la grandeur de ma Cocotte... Brrrrr.
J'ai rêvé aussi que je donnais la respiration artificielle à un petit animal. Je soufflais, sa petite bedaine se gonflait. Elle revenait. Et puis je souffle encore, sa petite bedaine se gonfle mais sa petite âme est « partie ».
Et pas plus tard que hier soir, je tombe sur un article de Julie Roy du magazine Coup de pouce d'avril.
Dire adieu à son chien :
« Le deuil d'un animal, ce n'est pas nécessairement plus simple - ou plus aisé! - que la perte d'une personne qui nous est chère. « Une des différences avec le deuil humain, c'est que, la plupart du temps, c'est nous qui choisissons le moment du décès de l'animal. Et cet aspect peut devenir très, très culpabilisant », selon Annique Lavergne, psychologue qui a étudié le deuil animalier. Dans un moment ésotérique, qui a bouleversé la journaliste rationnelle que je suis, j'ai même demandé à mon chien de même faire signe quand il en aurait assez. Et il l'a fait, en s'appuyant tout contre moi, tranquillement. Ce matin-là, je l'ai porté jusque dans la voiture. Dans mes bras, le corps chaud d'un ami, fatigué de sa vie.
Vous dire la peine que j'ai eue pendant ces semaines où j'ai remisé, un à un, ses bols, ses jouets, son coussin serait futile. Soit vous avez connu ce type de deuil et vous comprenez, soit vous n'êtes pas un ami des animaux et vous trouvez ridicule de pleurer la mort d'un chien « qui était presque vieux, de toute façon ».
Ça fait déjà un bout de temps que je lui demande un signe moi aussi à la Cocotte.
Ce matin, alors qu'elle se débat fort pour ne pas prendre son médicament... j'arrête. Voilà, c'est décidé, plus d'acharnement thérapeutique. Plus de respirateur artificiel.
Je l'accompagnerai jusqu'au bout.
Y a-t-il un message pour vous ?...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire