dimanche 30 octobre 2016

Petit bout de retraite

D'abord, comme pour tester ma patience, je récupère mon amie sur la Rive-Sud en traversant le pont Jacques-Cartier… après m’être trompée d’adresse et retraversé le pont Victoria aller-retour… Tout à fait moi.  Il pleut à « siaux ». Pas grave. On roule une heure et on arrête déguster « le meilleur gâteau aux carottes du monde » et le « meilleur brownie de la galaxie ! ». Rien de moins. Mais c’est vrai qu’y sont bons. Heuuu… Ça fait pas très jeûne avant d’entrer dans notre zone spirituelle… mais enfin.

Les couleurs de l’automne, rouge et or, sont encore magnifiques. On jase un bon coup en admirant le paysage.

On arrive au Foyer de la Charité, un ancien couvent. Vingt-cinq chambres. C’est grand, plusieurs étages, des pièces partout. Une odeur de musée. Le silence. Une paix. Des dames que l’on croit à tort être des « sœurs » nous reçoivent. En fait, une dizaine de personnes laïques vivent ici, en communauté. Après avoir déposé nos affaires dans un genre de petit chalet, nous nous dirigeons dans un autre petit bâtiment annexe. Nous rejoignons un groupe de personnes assises dans une salle peinte en orange. C'est voyant mais lumineux. Elles vivent en retraite depuis une semaine. Nous avons la permission de nous glisser dans ce groupe jusqu'à la fin demain midi. La moyenne d'âge est assez élevée. Le prêtre Jésuite, un Polonais, est dans la cinquantaine... et plutôt bel homme. Il raconte et analyse avec simplicité et humour  l'histoire de l'enfant prodigue... dont un tableau orne l'un des murs. C'est exprès ou un hasard ?

mardi 25 octobre 2016

Une p’tite retraite avec ça ?


Je n’aurais jamais cru qu’un drogué de la coke puisse m’influencer pour suivre une retraite. Le seul mot « retraite » rebondissait sur mon  gros nerf de l'ennui.

Pourtant, en relisant L’armoire aux menteries, je me suis rappelée le cheminement de cet homme perdu, ruiné par la drogue et la boisson. Il avait un ami prêtre qui l’aimait envers et contre tout. Il l'a encouragé à faire des retraites spirituelles.. On est très loin du profil habituel…  Il a même sniffé plusieurs lignes en pleine retraite !  Au fil du temps, et après deux cures en maisons fermées, il a réussi enfin à revenir à la vie.

Le livre est dédicacé par Jean Lapointe, un artiste québécois qui a mis sur pied la Maison Jean Lapointe pour les alcooliques, après avoir lui-même arrêté de consommer. Je ne doute donc pas de la véracité du récit.

Bref, je termine ce livre dans cette période où j’ai besoin de lumière. Mes difficultés récentes notamment au travail, sont une invitation à m’éloigner pendant une fin de semaine. À prendre un recul dans un contexte spirituel.  Et mon amie de la KT, avec qui j’ai enseigné la catéchèse, nous en a trouvé un… en Estrie.

lundi 24 octobre 2016

Parfois...


Je crois qu’il ne me restera plus rien à dire. Et puis il y a tellement de gens qui parlent si bien ailleurs… des blogues si intelligents... et puis… la vie m’amène sur d’autres pistes...

vendredi 21 octobre 2016

Bye mon oncle

Mon oncle nous a quitté avant hier. Il avait reçu l'extrême onction samedi soir...

Mes cousines de la Grand'terre ont eu le temps de prendre l'avion... et de passer une journée et demie avec lui. Tant et si peu à la fois. Chaque minute, chaque seconde qui passe... Il les a « attendues » je crois.

Il leur a serré la main, à mon père aussi, à son autre frère aussi, à sa famille. Une chaîne d'amour qui se reforme, avec la parenté. Des amis aussi.

C'est dur de vivre loin des nôtres... surtout dans ces moments.

Mais ça fait du bien de savoir que tout s'est passé comme dans mes prières, doucement, dans la paix et l'amour.

Bye parrain.

mardi 18 octobre 2016

Parfum de prière

La prière est comme un parfum. Plus on en met, plus ça se répand autour de nous. Et il faut en rajouter pour que ça sente à nouveau...

dimanche 16 octobre 2016

Un temps pour tout

J'ai un oncle qui s'en va petit à petit. Un homme doux et bon. Cousine que j'aime beaucoup a été triste toute la semaine sachant bien que la santé de son père décline. Elle est très proche de lui dans son cœur... mais très loin physiquement... séparés qu'ils sont comme beaucoup de familles madeliniennes.

Je l'ai quand même encouragée hier pour qu'on accepte la belle invitation du « souper de filles » d'une amie. Parce que ce sont de chics filles et parce que ces soirées gourmandes sont aussi enrobées de bonnes discussions et d'humour... et parce que je sentais qu'il serait bon d'engranger de belles énergies pour les semaines à venir... Ma cousine s'est nourrie du « bon et du meilleur » comme on dit aux Îles. Elle a profité du moment comme elle a pu.

Il y a un passage de la Bible qui dit « qu'il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel : un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher. Un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour détruire et un temps pour construire. Un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour gémir, et un temps pour danser. Un temps pour jeter des pierres, et un temps pour les amasser ; un temps pour s’étreindre, et un temps pour s’abstenir. Un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter. Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler. Un temps pour aimer, et un temps pour ne pas aimer ; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. » (L'écclésiaste, chap. 3).

 Mon oncle a reçu les derniers sacrements hier soir.

 Il y a un temps pour tout, et un temps pour l'amitié qui fait chaud au cœur.

samedi 15 octobre 2016

Clin d'oeil orthodoxe

Mon oncle prêtre adorait voyager. Il a visité différents pays d'Europe à bord d'une auto louée. Il conduisait tellement mal qu'on se disait toujours : « C'est qu'y a pas tellement de prêtre alors le Bon Dieu le protège... ».  En Pologne, imprudent mais confiant, il a embarqué un homme qui faisait du pouce (un autostoppeur). Comme il ne connaissait pas la langue du pays, il s'est mit à réciter une prière en latin... et l'autre de même. Ils ont ainsi communiqué par la voie divine.

C'était le genre de prêtre qui disait : « Qu'une bonne messe de vingt minutes valait autant qu'une grand messe ». Ce qui prenait tout son sens comme il l'a célébrait pratiquement tous les jours et où qu'il soit. Nous avons même bénéficié de messes familiales à divers événements.

Il était assez ouvert aussi à donner un coup de main à notre communauté anglaise anglicane madelinienne, en manque de pasteur, pour célébrer des funérailles.

Tout ça pour introduire la fois qu'il a assisté, en voyage,  à une messe orthodoxe. Celle-ci durait trois heures... il est sorti deux fois pour aller fumer.

vendredi 14 octobre 2016

îlots grecs

Enfants, nous nous installions sur le bord d'une petite grève, au pied de la « grande cale » (du grand quai), pour rêvasser. Ma deuxième grande sœur avait baptisé deux rochers les « îles grecques ». Je trouvais ça poétique.

Ce soir, j'ai regardé une émission de Thalassa sur la Grèce, toute en beauté. Des îles différentes ayant chacune leurs attraits. Des villageois heureux, paisibles. Des murs blancs absents de graffitis. Une nonne qui demeure seule dans un monastère. Un facteur qui se dévoue pour la population. Des mules, des moutons, des chiens, des tortues. Des hommes forts, des pères tendres envers leurs enfants. On y parle aussi de longévité mais ça m'importe peu à côté de tout cela.

Et puis des gens de foi, de religion orthodoxe. Heureux de vivre leurs traditions, leurs rites. Parmi eux, un grand couturier grec qui habille les « popes », mais qui est aussi touché par la foi, qui en parle, le démontre. Certains montent à genoux une grande côte jusqu'à leur église, comme des croyants à l'Oratoire Saint-Joseph. Remplies de piété, ces personnes offrent leurs prières et leurs souffrances pour leur famille ou autre. Une femme interrogée se redresse un peu et répond : « La foi c'est une expérience. Je ne fais pas cela parce que les autres le fait mais parce que ça me fait du bien. Je le fais pour le bien de ma famille. Je l'ai fait une première fois pour mon fils qui étudiait en médecine. Il a réussi. Je l'ai refait et il est maintenant chirurgien. » 

Une foi qui les rassemble encore.

Tout simplement.

lundi 10 octobre 2016

Action de Grâces 2016

C'est la fin de semaine de l'Action de Grâce au Canada. On l'a fêté avec la traditionnelle dinde, chez des amis de ma sœur à Toronto. C'était bon de les revoir et de recevoir toute cette générosité et cette gentillesse. Dans le brouhaha des verres qui « cling », j'ai rendu Grâce pour cette abondance à notre table, dans notre vie, nos amitiés, nos retrouvailles, et pour que Dieu nous bénisse.

Au Québec, nous bénéficions du congé mais la fête n'est pas vraiment soulignée à ma connaissance... moi j'aime vraiment cette fête. Je rends Grâce à Dieu pour toute l'abondance dans ma vie. Je partage un repas. D'ailleurs, ça m'a permis d'apprendre à cuisiner la recette de dinde de Noël de ma mère. « À 99 cents la livre, je ne risque pas gros », lui ai-je dit la première fois, au téléphone. J'en profite pour inviter des parents et amies. Fête joyeuse de la fin des récoltes,  des couleurs, des odeurs... les marchés sont pleins.

Je suis tombée par hasard, ces jours-ci, sur un article d'un jeune homme qui, ne croyant pas en Dieu, ramène le sens de l'Action de Grâce à l'ancien temps, au seul temps des récoltes.  C'est limiter la notion d'abondance...  que je résume en tout ce qui nous est donné : occasions, opportunités, amour, énergie, compassion, nourriture, santé, etc. C'est avoir la gratitude au cœur et ne pas prendre pour acquis. Il faut être jeune et sans grande expérience de la vie pour ne pas voir toute la beauté et l'importance de la reconnaissance... c'est la Grâce que je lui souhaite.


Demandez...


Vendredi midi, je suis retournée à la messe. Parfois je me dis qu'on doit me trouver zélée... et me dis qu'au fonds, c'est peut-être parce que j'en ai plus besoin que les autres... car ça me fait réellement du bien.

D'abord d'entrer dans cette magnifique église. Bien qu'envahie par les touristes, il règne une atmosphère de recueillement, une intimité. L'image du Christ tirée du fameux linceul de Turin, me touche au cœur. En plus, les lampions sont mini, donc moins dispendieux et plus accessibles...

Et puis plus loin, la petite chapelle, la première en Amérique du Nord. On ferme derrière nous, à midi, les grandes portes de verre pour mieux nous recueillir.

Aujourd'hui, j'y vais spécialement pour ma sœur retournée aux études. C'est dur.

Il y a ce mot justement :


« Demandez, et vous recevrez.
Cherchez, et vous trouverez.
Frappez à la porte, et on vous ouvrira. »
 
Et : Priez aussi le Saint Esprit (pour nous inspirer…)
 
Et le psaume :
 
« Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquerrrrr. »
 
Je lui ai envoyé pour l'encourager. Et ces quelques mots encore :
 
C’est ben d’adon tu trouves pas  ? ;-)

  

vendredi 7 octobre 2016

Au creux de la vague

En fait, la semaine a été looonngue. Au moins la tempête de la semaine dernière est calmée... je suis redevenue zen. C'est même étrange à quel point toutes ces discussions semblent incongrues, tellement la vie est différente en dehors de ça, en dehors de la guerre.

J'ai eu une bonne discussion avec une collègue-grande-amie. Celle qui est encore plus ancienne que moi. J'ai commencé en lui disant que je me sentais comme si, de toute notre équipe, seul mon petit bateau affrontait une tempête. C'est avec beaucoup d'amour qu'elle m'a fait comprendre mon apport dans toute mon histoire avec notre autre collègue. En fait, après quelques détours, j'ai réalisé que je contribuais au problème d'une certaine façon... En voulant trop bien faire... enfin dur à décrire.

Bref, ça n'enlève pas la « paille dans l'œil de ma voisine... » , comme le dit l'adage, mais au moins... je  « vois la poutre qui est dans le mien » !... ou vice-versa.

Et puis j'étais tant déprimée la semaine dernière, que je me suis inscrite à un genre de retraite avec une autre amie avec qui j'ai déjà enseigné la catéchèse... Peut-être aussi parce que je viens de lire une autobiographie L'armoire aux menteries, d'un ancien drogué-alcoolique qui en a suivi des retraites... Rien n'arrive pour rien... À suivre.


jeudi 6 octobre 2016

Padre Pio

Le 23 septembre, c'était la messe anniversaire du décès (ou devrais-je dire de la renaissance ?) de Padre Pio. Ce petit prêtre tout simple d'un minuscule village italien était stigmatisé. Il avait des trous et saignait des mains, des pieds et de la poitrine, soit les endroits où Jésus Christ fut transpercé sur la croix. J'avoue que cela ne doit pas être un cadeau tous les jours à vivre... mais ses grâces furent nombreuses paraît-il.

J'ai une amie-collègue partie en Italie cet automne, et qui s'est rendue à son tombeau à Rome. Comme  je me suis retrouvée par hasard, ce vendredi 23 septembre, à la messe de la Basilique, je lui ai mentionné dans un courriel. Elle me répond qu'elle aussi, à des milliers de kilomètres, a aussi participé à une messe en son honneur ce jour-là.

Padre Pio disait : « Dans les livres, dans la Bible, vous cherchez Dieu. Dans la prière, vous le trouverez ».



dimanche 2 octobre 2016

Road Trip

Hier soir j'ai regardé le film Into the Wild à Radio-Québec. Ça fait plusieurs films intelligents, très      « intérieurs», différents que  je regarde à cette chaîne.

C'est l'histoire vécue des voyages de Christopher Johnson McCandless, jeune homme brillant, en crise d'identité. Il décroche de tout, même de son nom, et se laisse aller au gré de l'aventure en Amérique du Nord jusqu'en Alaska. L'histoire est basée sur son journal.

Je ne raconterai pas la fin car je déteste moi-même quand on me fait ce coup...

J'ai mieux compris les décrocheurs de la société, ceux qui préfèrent la rue, le vide, la crasse, la faim pour leur liberté profonde. Et j'ai une pensée pour cet itinérant qui m'avait particulièrement touché avec son pied dénudé à la fin novembre... (article Fin novembre).

J'ai retiré de ce film, deux bouts de sagesse. Celle de « Chris », « Le bonheur réel est partagé ».

et d'un homme âgé rencontré en chemin :

« Quand on pardonne, on aime. Et quand on aime, un soleil divin nous illumine ».

samedi 1 octobre 2016

Grand bien me fasse

Je me suis couchée tôt mais le sommeil n'est pas venu avant plusieurs heures. D'abord parce que j'ai dormi avant le souper, brûlée que j'étais de cette semaine impossible. Mais aussi parce que les discours entendus et ceux que j'aurais voulu dire ou ce que j'ai dit me roulaient dans la tête.

J'ai mal dormi aussi. À l'aube, je me suis levée et, dans le silence du petit matin, j'ai médité et prié.

Je ne peux pas seulement méditer, car mon esprit cours de tous côtés. Je parle à Dieu. Je Lui demande de calmer mon esprit. Je récite mes prières lentement, en ressentant chaque mot : le Notre Père, le Gloire à Dieu, la prière au Sacré Cœur et le Je vous salue Marie. Doucement, la paix revient. La lumière intérieure prend la place de ma noirceur. C'est mon aube spirituelle.