mardi 24 mai 2016

Comment pries-tu ?

Un jour que j'accompagne un collègue à une réunion syndicale, nous discutons de spiritualité. Il me demande alors : « Mais comment pries-tu ? » Question assez intime s'il en est. En fait, cette intimité se vit chacun à sa manière. Tantounette me dit prier en marchant. Moi-même, j'ai déjà dit à un frère du Sacré-Coeur, lors d'un camp de jeunes : « Tu sais Jean-Guy, moi je prie en dansant ». Lors de nos danses symboliques, j'y mettais tant d'âme, de cœur et de plaisir.

Maintenant, en dehors du prie-Dieu d'une église, alors que la position à genoux est celle qui démontre le plus l'humilité et la dévotion, (quand les genoux me craquent pas sur le bois dur), j'aime bien m'asseoir en indien sur un coin de sofa toutes lumières éteintes, à la lueur des lampadaires ou encore face au soleil, les yeux fermés.

 J'essaie de décrire ainsi à mon collègue :  « Assise, je ferme les yeux et me signe d'un petit ou grand signe de croix, selon que je sois seule ou dans le train, (ou encore sur cette plage). Je calme mon esprit qui vagabonde ici et là. Pour mieux me concentrer, je récite le Notre-Père, pesant chaque mot. Étirant un peu, selon les besoins du moment... Donne-nous aujourd'hui... notre pain et l'amour de ce jour, l'intelligence et la sagesse, la force physique, mentale et morale de ce jour...  C'est comme parler cœur-à-cœur. Comme parler à son père. Simplement. J'enchaîne avec le Gloire à Dieu, puis le Sacré-Coeur de Jésus et le Je vous salue Marie, le  « regard intérieur » tourné vers le haut comme notre statue de l'anse de pêche de l'Étang-du-Nord. Comme un mentra, ce « saint » quatuor me met dans une sorte d'espace lumineux où je parle en pensée, où je confie les miens, mes préoccupations, mes besoins, mes intentions spéciales. Où je rends grâce aussi. Et je termine par mon petit signe de croix, en paix, les remerciant d'être là, près de nous, à veiller sur nous, remplie de gratitude.

On ne cherche pas la chicane après ça !...

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