Scénario 1 : On sort du bureau. Une jeune parle au cellulaire en ouvrant la porte, complètement dans sa bulle. Elle laisse aller la porte sans se soucier des suivantes... dont ma collègue qui manque de la recevoir en pleine figure. Ma collègue : «fais attention !»... la réponse : «j'suis pas la portière».
Scénario 2 : Je marche sur le trottoir pour attraper mon train. Un groupe de personnes attendent, peut-être en pause et occupe une bonne partie de l'espace. Une jeune s'exprime amplement avec les mains, dos au monde qui passe derrière elle. Tout à coup, elle ouvre les bras juste devant moi... J'échappe d'un poil de recevoir sa cigarette allumée dans la figure. Moi : «peux-tu faire attention ?»... Elle : «peux-tu t'annoncer ?»
Scénario 3 : Dans l'autobus. Une femme d'un certain âge écoute sa musique à tue-tête. Ses écouteurs démontrent un manque certain d'efficacité... Moi : «Pourriez-vous baisser un peu votre musique?»... Elle : «On est dans un transport public!»... Moi : «Ben justement!»
Événements anodins, s'il en est. Manque de savoir vivre et de conscience des autres. Au-delà de l'absence d'excuses, ces gestes et ces mots qui heurtent...
C'est Pâques bientôt. C'est le moment ultime dans le calendrier d'un chrétien, qui met de l'avant le sacrifice, le geste d'amour profond envers et contre toute l'imbécilité humaine, le manque de respect, de considération, d'écoute, d'accueil de l'autre.
C'est Pâques et le grand pardon. J'ai le goût d'envoyer paître... pour être polie. De leur renvoyer en pleine figure leur indifférence. La colère m'habite... et fond comme la neige du printemps.
Et je découvre que le pardon fait partie de la résilience. Qu'il nous ramène à nous-même. Qu'il efface tout (enfin...bon), qu'il est amour.
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