dimanche 4 juillet 2021

Le CH : Qu'ils la gagnent, qu'ils la perdent

 Je me suis découverte une passion pour le hockey... quand les Canadiens de Montréal ont commencé les séries de la coupe Stanley. En fait, j'aime le bon hockey : intelligent, doué, rapide. J'ai déjà regardé des joutes, il y a des années, mais la blessure vicieuse causée à notre gardien Carey Price a stoppé l'incroyable avancée de l'équipe au début de la saison. C'était celle du capitaine Pacioretty. J'aurais tellement aimé voir leurs noms gravé sur la coupe!

Je les aime d'amour. Hier et aujourd'hui. Même quand je ne peux pas les regarder, comme beaucoup de monde, lorsqu'ils se font humilier...  Parce que c'est une équipe noble, belle, vaillante, courageuse, qui laisse une chance aux jeunes, aux joueurs d'expérience et aux moins costauds. Pas des « brutus », comme dirait cousine... Des hommes de coeur.

Je les regarde à nouveau depuis peu dans cette série éliminatoire qui sort de l'ordinaire. Bière à la main, avec l'une de mes soeurs, on les suit une minute après l'autre. Chaque bataille gagnée à la dure, pour cette équipe « Cendrillon » nous remplit de joie. 10 contre 1 à chaque tour : Maple Leaf de Toronto, Jets de Winnipeg, Golden Knights de Vegas... et un coach atteint du coronavirus!

Mais dans cette finale qui les oppose aux Lightnings de Tempa Bay, les Canadiens dont la beauté réside dans sa sensibilité, doit résister à l'immense pression de toute une nation... et à un mur de colosses bien organisés. Les meilleurs depuis trois ans, de toute la ligue nationale.

Je ne sais pas ce qui reste de foi dans notre société catholique. La mienne tente de gagner mon « comité d'en haut » à notre cause, je l'avoue. Ne serait-ce que pour tous les autochtones portés dans le coeur de Carey Price.. Mais comme on a dit... ce n'est pas UN mais QUATRE miracles dont ils ont besoin... et ils en ont déjà utilisé plusieurs pendant les séries, gagnant le trophée Clarence-S.-Campbell! 

Aux nouvelles on a dit : «  Saint Jean-Baptiste a intercédé pour eux ! »

Et je repense à ces films tirés de faits vécus d'exploits sportifs sortis de nulle part : En souvenir des Titans, Coach Carter, Katrina. Ou encore à cette équipe brésilienne de soccer qui, la finale remportée, a mis genoux à terre en plein milieu du stade et prié le Notre Père. Une question de foi, non pas seulement des autres, mais à l'intérieur d'eux-mêmes. Une communion unique portée par l'Esprit... d'équipe, selon moi, mais de toute évidence. Et pas seulement du gardien de but, de tous. Rien n'est impossible à Dieu. Mais Son regard est plus large que le mien, sur leur présent et leur avenir...

Alors j'ai réalisé que ma job est de les aimer et de les accompagner. De prier pour qu'ils soient protégés, inspirés... et qui sait ?...

Au risque de paraître ridicule, j'aurais aimé leur faire regarder ces films inspirants. Mais je leur offre, dans le plus grand anonymat, ces quelques vers d'une chanson du folklore acadien :

...

« Non ce n'est qu'une étoile qui éclaire nos amours...

Nos amants sont en guerre, ils combattent pour nous...

S'ils gagnent la bataillent, ils auront nos amours...

Qu'ils la gagnent qu'ils la perdent, ils les auront toujours! »

(Le grain de mil, Edith Butler )


 ... et s'ils gagnent ?

 

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