Dans ce livre, j'ai retenu aussi la classique : les hommes sont plutôt one side chanel » (une chose à la fois) et les femmes naviguent couramment dans le
multitâches. J'ai souris lors du onemanshow, quand l'animateur a donné comme exemple, la femme qui place la balayeuse au pied de l'escalier pour la monter lorsqu'elle aura affaire en haut. L'homme passe par-dessus pour monter... sans plus.
Mais, j'ajouterais ici que ce qui semble naturel à ces
dernières, (enfin à beaucoup d'entre nous) cette grande capacité à penser à plusieurs tâches et agir en même temps, leur nuit quand la fatigue prend le dessus. Et ça vient vite !
Surtout lorsqu'il y a des enfants ou simplement que les deux
partenaires travaillent. Elles cumulent alors à la journée longue, une
fatigue lancinante et profonde. Les repas ça revient tous les jours,
trois fois par jour. Non seulement il faut les cuisiner, mais il faut aussi planifier, faire les courses, ranger l'épicerie, préparer les aliments, etc. Le ménage c'est continuel. Les routines de vie des
enfants, des personnes âgées ou handicapées, des animaux de compagnie,
s'ajoutent à leurs propres routines.C'est ce que l'on appelle la «
charge mentale » des femmes, cette préoccupation de tous les jours. Mine de rien, leurs journées se terminent plus tard... et elles continuent bien après la retraite!
La mentalité du « jeune-vieux » existe toujours : celle qui dévolue d'office, les tâches dites d'« intérieur » à la femme, et les tâches dites d'« extérieur » à l'homme... il n'y en a pas beaucoup rendu au mois de novembre au Québec ! L'autre voit ce qui fait son affaire. « Tu ne peux pas être fatiguée. Tu travailles devant un ordinateur ! » m'a-t-on déjà répondu, sans savoir l'immense stress et de fatigue visuelle que je vivais dans mon travail de communicatrice. Pas étonnant que des personnes deviennent moins agréables ou tolérantes... les reproches s'accumulent de part et d'autres. Bien des femmes ne se séparent pas parce qu'elles n'aiment plus... elles se séparent parce qu'elles n'en peuvent plus.
Au Québec, cet écart tend à s'amincir. Peut-être au fil des séparations, parce qu'on doit alors en arriver à s'organiser tout seuls. Les jeunes apprennent aussi à vivre en appartement. Mais le concept du jeune-vieux est tenace.
Et c'est peut-être ici que j'intègrerais une partie spirituelle. « Voir » l'autre, au sens de il ou elle existe, de reconnaître son apport, d'« accueillir » sa fatigue mentale et physique, de voir toute sa fragilité.
« L'essentiel est invisible pour les yeux. On ne voit bien qu'avec les yeux du coeur », nous dit le Petit Prince de Saint-Exupéry.
« Aimer » au sens de donner de soi, d'aider. C'est l'amour altruiste de Jésus Christ. Être une ou un ami dans son couple. C'est ce qui donne le goût de sourire encore après des années de vie commune.
« Charge partagée est moins pénible à porter ».
... c'est un bouquet de fleurs à chaque geste de soutien. C'est une caresse du cœur.
L'amour ne s'en porte que mieux.
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