dimanche 29 novembre 2015

Les aimer complètement

« Chacun de nous, au moins une fois dans sa vie, en pensant à une personne qui lui est chère et qui se trouve en difficulté, s'adressera au Seigneur et lui dira : Je veux l'aider Seigneur. Cependant, qu'est-ce que nous pouvons faire au juste ? Il est rare que nous puissions secourir nos proches bien que nous le souhaitions. Et nous ignorons aussi quelle est la partie de nous-mêmes qu'il nous faudrait donner. Car bien souvent, ce que nous donnons, c'est justement ce que l'autre ne veut pas. Et c'est ainsi que ceux avec qui nous vivons, que nous devrions connaître, ce sont eux qui nous échappe. Mais il est toujours temps de les aimer. De les aimer complètement. Même si nous ne les comprenons pas complètement. »  (film La Rivière du sixième jour)

samedi 28 novembre 2015

La conscience de l’autre

La Vie nous habitue à fermer des portes. À faire le deuil de relations, de situations géographiques, d’un emploi ou autre, à nous protéger des nouvelles dramatiques de la télé. Notre résilience à la misère du monde se traduit parfois en une carapace difficile à percer.
 
Je suis moi-même parfois écœurée de me faire solliciter. J'aime à choisir mes causes. Dans le métro, j’ai compté un jour jusqu’à six causes différentes. Toutes aussi valables les unes que les autres. Sans  compter les grandes causes sur le coin des rues qui veulent rien de moins que mon numéro de carte de crédit ou encore les profiteurs qui vous interpellent par une classique menterie : « Pour prendre le métro, pour téléphoner, pour rentrer chez moi, etc… Ma gentillesse et ma patience sont durement mises à l’épreuve et le résultat n’est pas toujours réussi. Je me sens parfois comme dans le film « La matrice » où on me siphonnerait de mon argent si durement gagné.
 
Mais dans le cas de cette dame de la chronique précédente, elle ne demandait rien. Elle était assise là, perdue dans sa tête. À geler sans même en être consciente. Depuis deux heures. À côté d’elle, des travailleurs et travailleuses du centre-ville circulaient, dotés d’un emploi, de bonnes conditions, de bons salaires, d’intelligence et d’un équilibre apparent. Ces personnes présentent aussi un état d’inconscience ou sont simplement dans leur bulle du matin...
 
Personne n’est à l’abri de l’abime. De l’alcoolisme, des drogues, d’autres dépendances diverses, de la maladie mentale. Si le désespoir est apparent au centre-ville, il existe également caché dans les maisons, notamment en région. Le site du ministère de la Santé et des Services sociaux du gouvernement du Québec indique qu’une personne sur cinq peut développer une dépression d’ici les vingt prochaines années… Il faudra bien qu’une main se tendent…
 

vendredi 27 novembre 2015

Novembre encore...

L'automne nous offre encore de très belles journées cette année. Mais quelques unes sont tout de même assez froides, comme ce matin, il y a quelques jours.

Je sors du métro et me bute à des portes fermées dans ma tour à bureau à cause de manifestations à venir. La circulation est redirigée vers une seule porte. Tout le monde passe donc inévitablement devant cette femme recroquevillée sur un banc à l'extérieur. Elle est peu vêtue... et les pieds nus. Elle ne sollicite pas. Elle a visiblement des problèmes de santé mentale. Ce triste tableau n'est pas sans me rappeler mon vieux monsieur et son panier de Par un beau matin de novembre...  le froid me glace un peu plus.

Au gardien de la porte, je dis : « Y a une femme là... ». On me répond : « Je sais, ça fait deux heures qu'elle est là. On a demandé la police. »  Moi : « Au moins les services sociaux. Elle est nu pieds. »

Deux heures à geler !  Je descends, bouleversée, pour m'acheter mon double espresso, essentiel à ma survie intellectuelle. Dans un geste impulsif, j'ajoute «... et un grand café ! » En regardant le beau grand serveur qui sourit surpris... un beau grand noir qui ressemble au chanteur Corneille. Je verse un peu de lait, j'agrippe deux sucres.

Je remonte le courant de cette foule indifférente, emprunte la sortie. La dame est toujours là. Le froid aussi. Au moins elle a remis ses bas.

Je lui tend le café fumant « Prendrais-tu un bon café ? » (Je n'ai pas pensé au muffun... enfin). Mais, comme un alpiniste tombé au fond d’un gouffre et que l’on remonte à la surface… J’ai vu son regard revenir à la vie. Du café, du geste, de la chaleur humaine plus que celle de la boisson. La reconnaissance à l’état pur. « Que Dieu te bénisse » me dit-elle. Et venant de cette personne, je suis convaincue qu’Il a entendu…
 

jeudi 26 novembre 2015

Ce matin au boulot

Ce matin au boulot, un collègue me parle de son enfant de quatre ans qui aime les jeux vidéo. Je lui dis : « Attention, il peut devenir addict ». Et lui : « Trop tard, il l'est déjà. À tel point qu'il ne veut plus jouer au hockey. Il ne veut que jouer à ces jeux. Je lui ai interdit pour un temps... »

Tout est relatif me direz-vous. Il a le droit ce petit bonhomme de s'amuser sur un écran. Sauf que le pouvoir d'addiction est très grand : c'est rempli de défis petits et grands, les décors sont de plus en plus réalistes et attrayants, le « récit » de plus en plus intéressant, et certains offrent même de la compétition. Bon, pour les plus grands.

Pratiques tout de même pour les parents fort occupés. Mais prudence. Un loisir peut se transformer en passion, en obsession, quel que soit l'âge. Ne serait-ce que le temps accordé, déjà la famille et les devoirs sont négligés et l'autorité parentale ébranlée. Et pas juste pour les petits...

Difficile aussi de se recentrer sur soi. Difficile de vivre le moment présent et de voir la beauté en toute chose, incluant l'attention portée au grand-père, aux conjoints, au temps de marcher avec le toutou qui est bien loin de toutes ces considérations intellectuelles... et je ne vous parle pas du contenu de certains de ces jeux. Juste du temps canalisé dans cet « ailleurs ».

Je me demande quelle place peut être laissée à l'épanouissement spirituel si l'espace intérieur est constamment habité par les autres... derrières les écrans.
 

vendredi 20 novembre 2015

Ce qu'on en fait...

Un prêtre reçu un jour, un montant assez important. L'un de ses bons paroissiens lui dit : « Mais Père, savez-vous d'où vient cet argent ? Il vient du crime ! » Et le prêtre de répondre : « Maintenant que l'on sait ce que le Diable a fait avec... on va voir ce que le bon Dieu en fera ! » ;-)

Ceci dit, c'est en fait ce qui se passe avec les médias et des nouvelles technologies. Tout dépend ce que l'on en fait, de comment on les utilise et des sentiments qu'ils nous procurent. Un certain Spinoza disait, il y a longtemps : « Les sentiments de joie augmentent la puissance d'agir et sont bons pour le joueur.  Les sentiments de tristesse l'empêchent de réaliser le modèle de la nature humaine et sont nuisibles à la conservation de son être. Ils diminuent sa puissance d'agir. »  (L'éthique)

À la sortie du cinéma, j'ai remarqué que lorsque le film est joyeux, tout le monde en ressort avec des ailes. On placote, on sourit, on est épanoui. Lorsque le film est triste et stressant, les gens en ressortent... ben stressés, les coins de la bouche vers le plancher...

Des heures de jeux vidéo plus tard, quels que soient les sentiments qu'ils procurent, si on traîne la patte devant le linge ou la vaisselle à laver, si tout notre être ne rêve que de replonger dans ce monde virtuel, le résultat peut être décevant pour nous-même et les nôtres. Si, en plus, on en ressort avec des sentiments agressifs, que les images restent collées dans le cerveau, bennn, pas fort.

Auparavant, on visait « ce qui élève l'âme ». Aujourd'hui, on consomme ce qui séduit, anime, met du « piquant », stimule, shoot à l'adrénaline. Il n'y a pas de jugement ici, seulement, le résultat ne peut être le même. Tout dépend de nos objectifs de vie.



mercredi 18 novembre 2015

Le doigt dans l'oeil... de Dieu

Il n’y a rien de Dieu dans les croyances extrémistes. Ni compassion, ni amour, ni miséricorde. Il n’y a que l’intelligence (quand elle est présente) sans cœur, la froideur calculée, formatée pour tuer.  Comme naguère les nazis qui exterminaient tout ce qui ne leur ressemblait pas : Juifs, Catholiques, personnes handicapées, Tziganes, etc. Au fond, comme n'importe quel génocide.
 
Dans les pays occidentaux, à des milliers de kilomètres, il y a moins à craindre de l’État islamique que de certains jeunes qui ne croient en rien, vulnérables au lavage de cerveau, baignés de violence dans des films, jeux vidéo et sites Internet. Ces jeunes apprennent maintenant qu'il peut être permis de tuer, que c’est encouragé, bien plus, que c’est un devoir pour mériter son ciel. Une mauvaise graine ou une « aubaine » pour qui se cherche un prétexte à « essayer l'expérience de tuer quelqu'un pour vrai », comme j'ai déjà lu dans un article du Journal de Montréal.  Il y en a qui adoptent pour seule croyance qu’il faut créer l’enfer ici-bas pour mériter son paradis.
 
Cette façon si efficace de rejoindre ces personnes, me fait douter que si Hitler avait eu Internet à sa portée, aurions-nous gagné la guerre ?
 
Mais notre culture occidentale méprisée par ces monstres, n'est-elle pas aussi un peu responsable de tout ça ? Notre liberté extrême n'arrive plus à endiguer la violence conjugale et l'intimidation entre jeunes. les contenus plus destructeurs sur les différents écrans et les commentaires agressifs des médias sociaux. Des personnes laissent des traces douces amères... sans être conscientes qu'aujourd'hui ou demain, des employeurs peuvent consulter leur page Facebook.
 
En attendant que les études fassent consensus sur les impacts des nouvelles technologies dans nos vies, il serait peut-être bon de s'intéresser non pas à la moyenne des gens, voire la majorité, qui réussissent à garder leur équilibre envers et contre tout... mais aux écarts types. À ceux qui nous entourent, et qui, tapis dans leur coin, glissent dans un gouffre en jonglant comment emporter avec eux tous ceux qu'ils peuvent... pour ne pas tomber seul. 


Eye of God”, by Hubble
 
 

samedi 14 novembre 2015

Chère France... Je suis Paris, je suis...

John Lennon et Yoko Ono
John Lennon, Martin Luther King, Ghandi, Jésus, Abrahm Lincoln.. et les autres... morts pour l'amour...

Mais l'AMOUR est toujours vivant !


Martin Luther King

Mahatma Gandhi


Représentation de Jésus Christ


Abraham Lincoln






vendredi 13 novembre 2015

Ave Maria

Je ne suis pas une pratiquante assidue. Comme « la moyenne des ourses »... qui en disent, il m'arrive de temps en temps de dire un chapelet, de la façon la plus simple qui soit : le signe de croix et un Notre Père sur la croix, un Gloire à Dieu sur la première petite boule, un Je vous salue Marie sur chacune des trois petites boules suivantes, puis un Gloire à Dieu sur la dernière petite boule. Et là, sur la petite image, je prie. En fait, avant chaque dizaine, j'ai des demandes spéciales. Et entre chacune des dizaines, sur la petite boule isolée, un Gloire à Dieu. Il y a d'autres formules, plus longues, avec d'autres Notre Père et des « mystères » qui en sont pour de vrai pour moi. Mais j'aime la simplicité et la beauté du geste. Et le temps me manque. Et je me connais... mieux vaut un peu que pas du tout... alors...

Résultats de recherche d'images pour « photo chapelet »

Peut-être que chaque pays a sa façon, chaque culture, chaque groupe chrétien. Même les Bouddhistes ont une sorte de chapelet. Tout ce que je sais, c'est que ça me demande un peu de commencer. Puis, un coup partie, c'est comme une transe. Je visualise notre statue de la Vierge de l'Étang-du-Nord. Ses mains sur le cœur. Son beau regard tourné vers le haut. On peut la voir dans ce reportage :  https://www.youtube.com/watch?v=u2fIm2wbbAI&feature=player_embedded#t=11

Elle « protège » notre havre de pêcheurs. Ma famille aussi.  Je la lui confie, à chaque dizaine... Parents et amis d'ici bas, et ceux rendus là-haut. Les enfants de ce monde. Ceux qui n'ont personne pour prier pour eux. La nature aussi et ce qui peut encore être sauvé. Nos mission de vie. Notre âme surtout.

Lorsque je suis stressée, angoissée, tout s'évacue et une paix s'installe en moi.

Qu'elle prie pour nous, qu'elle nous guide et nous protège, avec son fils Jésus Christ qui nous l'a « fait connaître », qui est le point de départ de tout ça... enfin le mien. Amen.