samedi 31 décembre 2022

And so this is... la fin de l'année

Étant donné mon problème technique, mais aussi parce que après tous ces billets, je ne veux pas tomber dans le radotage, je ne pensais plus réécrire.

Mais les événements se bousculant, je me suis engagée à le faire si le miracle attendu arrivait. Au moins pour un temps.

Il est arrivé. 

Pas celui qu'on pourrait croire dans cette histoire... mais un autre.  En fait, plusieurs autres.

Et il est bon que les miracles circulent, car ils sont la manifestation de Dieu, comme les gestes d'amour sont la manifestation de l'amour; ce sentiment si fort qu'il peut réunir une famille.

jeudi 22 décembre 2022

Vive le vent... vive le vent d'hiver!

Y a un bout que je n'ai pas écrit. La vie est intense et j'ai un problème technique avec le blogue. Me revoici tout de même un peu...

C'est Noël en fin de semaine. Probablement pas beaucoup de rencontres. La COVID revient nous saluer, mais c'est plutôt qu'on nous annonce des vents de 130 à 140 km/heure. Sorte de Fiona sans nom. Les changements climatiques font que nos tempêtes d'automne sont reportées en décembre et sont plus fortes. 

Habituellement, à cette date-ci, une sorte de « frozie », ou de « slush » se produisait sur la mer avec les premiers grands froids et la neige. Elle devenait plus lourde et les vagues s'apaisaient dans les tempêtes. Mais ce temps doux pour l'époque, qui rend le magasinage des Fêtes plus confortable, laisse l'eau libre...

Les étudiants reviennent pour Noël. Ça me rappelle bien des souvenirs, dont ceux de l'incertitude des vols, du « brassage » en avion. On a même applaudit sur le tarmac après des atterrissages risqués. On doit avoir des pilotes de brousse. Il y a aussi de longues routes en auto, être coincée à Souris ou Gaspé. Que ma mère a prié et nous a « suivis » dans sa tête tout au long de nos parcours. Idem pour tous les autres parents des Îles pour leurs parenté.Ça vous donne une bonne idée pourquoi un sondage a révélé que 80 % des Madelinots se disent encore de confession catholique... Cette proximité avec la fragilité de nos vies. 

Et j'ai toujours pu fêter Noël aux Îles.

Au moins une bonne nouvelle, notre belle église de Lavernière est presque finie d'être réparée. On y aura notre messe de Noël le 25... si la tempête nous épargne. 

 

 

 

dimanche 25 septembre 2022

Bye Fiona!

L'ouragan Fion est passée. Un autre ouffff!!! Ma maison est épargnée. Cette fois-ci encore. Le vent a soufflé du nord. J'ai une forêt dans le dos. Grosso modo elle a épargné aussi ma famille. Un lampion de 36 heures plus tard. Un chapelet. Une demande spéciale à Dieu. Un dôme de protection. 

Mais pour cela, c'est nos pauvres voisins de la Nouvelle-Écosse qui ont écopé... dans tous les sens du mot! Un ouragan s'effrite en traversant la Grand'terre. 12 heures à se faire tabasser. Eux, au moins, ils peuvent s'évader en auto sur l'autoroute. Dommage pour les bâtiments ou les arbres. Pour leur « home ». Ouragan après ouragan. Mais ils peuvent se rendre ailleurs... Pour sauver leur vie... mais pas leur histoire.

Nous, on reste ici. Quatre kilomètres plus loin et c'est le golfe Saint-Laurent.

Et chaque pied, chaque mètre d'érosion, c'est la mer. Ça ne se reconstruit pas.

C'est ma famille. C'est ma terre. 

Merci mon Dieu. 

Quelques chalets. Encore dommage... et une partie du toit de notre belle église. Un signe ? Notre religion qui s'effrite ?

Tout est passé. Les mesures d'urgence sont levées.

La paix... mais pour combien de temps ?

 


jeudi 22 septembre 2022

Fiona et les trois petits cochons

Qui ne connaît pas l'histoire pour enfants Les trois petits cochons ? Juste au cas où... La petite maison de paille soufflée par le méchant loup... le premier petit cochon se réfugie chez son frère. La moyenne maison de bois est soufflée par le souffle un peu plus grand du méchant loup... les deux petits cochons se réfugient chez leur frère à la maison de brique. Cette fois-ci, le loup a beau s'époumonner, il ne réussit pas à la souffler.

On était habitué à des « queues » d'ouragan. Des restes bien mouillés qui traversaient bien plus au Sud. Bien voilà. Nous attendons, dans mes îles chéries, l'ouragan Fiona. Elle est classée présentement catégorie 4 dans les pauvres Antilles. Peut-être redescendra-t-elle à 1 ou 2 avec de la chance... une bonne grosse tempête tropicale avec de grosses, grosses vagues. À combien résiste une maison de paille, de bois ou même de brique sur un petit archipel ? À toujours repousser les limites... on risque de se ramasser tous à la quincaillerie le lendemain... dans le meilleur des cas. Ça va me prendre six mois pour recevoir ma fenêtre commandée en mai. Alors imaginez!

Il y a longtemps que j'ai une profonde empathie pour les insulaires d'ailleurs, de Porto Rico par exemple, dont l'île est « buffée » (polie) par les ouragans. Trois fois le 19 septembre! Sans doute un record Guiness dont ils se passeraient volontier!

Que reste-t-il le lendemain ? Où va-t-on acheter son pain ? « J'me r'vire de bord pu d'bord » comme on dit.

Et tout ça, à cause des bouleversements climatiques auxquels nous avons tous participé... mais on s'entend que 12 000 personnes de population, ce n'est pas nous les pires.Ni les pauvres habitants de cabanes de « pailles » sur le bord des côtes du Bengladesh ou ceux de la petite île inondée d'un groupe d'Inuit.

Plus la glace fond au Nord de la planète, plus l'air chaud du Sud monte. C'est physique. Plus l'air chaud monte, plus la glace fond. Est-ce qu'elle pourra se refaire un jour ? Car l'enjeu ne sont plus les pauvres ours polaires qui chassent le phoque sur une banquise qui s'effrite. Notre gros canaris des mines... L'enjeu, c'est notre minuscule archipel au milieu du golfe Saint-Laurent dont la porte sur l'Atlantique s'ouvre de plus en plus souvent sur les ouragans qui sont de plus en plus forts. E la pauvre Nouvelle-Écosse qui y goûte encore plus fort que nous. L'Est de Terre-Neuve aussi. Toute la Côte-Nord du Québec et parfois de la Gaspésie. Mais ce sont aussi tous les rescapés des milliers de tornades aux États-Unis, les cours d'eau qui débordent partout dans les terres. Les sécheresses et j'en passe car c'est trop déprimant.

L'enjeu nous touche tous, car tout est relié. 

La véritable guerre, le véritable ennemi de ce troisième millénaire, c'est ce que nous consommons.

... et tout ce qu'il me reste, à part ramasser les bébelles autour de la maison, est le petit souffle de prière pour un Dieu qui doit être à boutte de nous entendre, et découragé de notre surdité lorsqu'Il nous fait signe.



dimanche 20 mars 2022

Neuvaine à Saint-Joseph : Job done!

 Incroyable mais vrai! J'ai réussi à mener toute une neuvaine à Saint-Joseph. Je suis fière de moi et de cadette. Disons qu'on s'est motivées mutuellement. On a terminé ça à la messe hier, un peu comme les pèlerins de Compostelle à la messe de Santiago. Aussi, la température était de notre bord. Pour une fois, la tempête s'est gardé une petite gêne jusqu'au lendemain. Aujourd'hui c'est le verglas.

Habituellement on a une demande spéciale pour cette neuvaine... Moi j'en avais plusieurs. J'espère que ça ne « dilue » pas l'effet... surtout que la première demande était pour la paix en Ukraine. C'en est toute une! C'est en fait la paix de toute la planète qui raisonne dans les prières du monde entier.

J'y ai porté des malades, des projets pour moi et d'autres. Frère André lui, y avait bien déposé son projet d'oratoire... rien de moins! 

Une neuvaine à Saint-Joseph, c'est aussi le découvrir petit à petit. Prendre conscience de toute sa foi en Dieu qu'il a écouté dans son coeur... jusqu'à emmener sa petite famille à pied et à dos d'âne jusqu'en Égypte pour sauver le tout petit Jésus du roi Hérode. Les dictateurs sont de tous les temps! Grand voyage que celui-là, des milliers de kilomètres. Pas grand chose à manger... et ça devait brasser pas à peu près! Et se retrouver dans un pays inconnu, une langue étrangère, aucune références. Ça ressemble à bien du monde ces temps-ci... Même depuis des années de migrations partout sur la planète. 

C'est un homme d'une force tranquille, qui donne confiance, qui prend soin. Religieux sans être extrême.Vaillant et surtout rempli d'amour. Le plus beau d'un homme. C'est pour ça qu'on le prie comme le patron des familles. Je l'ai aussi prié comme patron des menuisiers, c'en était un, pour l'agrandissement du Musée. Mon miracle à moi. Et grand-mère pour la guérison de Tantounette. Son miracle à elle. J'en ai déjà parlé.

Ces mystères me fascinent. Mais c'est surtout réconfortant de ressentir cette « présence » si bienveillante pour nous.



dimanche 27 février 2022

Des deux côtés

Mais il arrive un jour qu'on ait tout simplement raison.

Que l'on voit avec justesse une situation.

Que l'on ait regardé sa propre part de responsabilité.

Que l'on ait présenté ses excuses ou « je suis désolée ».

Que l'on ait fait un pas vers l'autre. 

Mais, comme dans une danse, on ne peut pas jouer à la fois, le rôle des deux partenaires. 

L'autre doit s'avancer. 

L'autre doit reconnaître sa part de responsabilité. Il doit « enlever la poutre de son œil » lui aussi, avant d' « enlever la paille de l’œil du voisin ». Ne serait-ce que son manque d'ouverture, son manque de communication, son manque de pardon, sa mélo-dramatisation, sa mauvaise volonté à arrêter les hostilités.

Et c'est particulier, dans cette nouvelle synchro, que le retour de ce texte toujours d'actualité. Si beau, que je vous le cite encore : 

« Un bon arbre ne donne pas de fruits pourris; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bons fruits. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L'homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon; et l'homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du cœur. (Luc, 6, 39-45)


 

 

 

 

Reste toi-même, m'avait dit une certaine personne.

 

 

Mais plusieurs y verront simplement

Se ramener au meilleur de nous, même et surtout dans la tempête émotionnelle, au coeur des injustices, lorsqu'on est outré, quand nous

 

vendredi 7 janvier 2022

Par action et par omission

J'ai eu de la difficulté à comprendre cette phrase de la messe : « Oui, j'ai vraiment péché, par action et par omission ». Par « action », ça va. C'est clair. On en fait des bonnes ou des moins bonnes. Mais comment pouvons-nous être dans l'erreur en ne faisant pas quelque chose ?

Parfois, comme la vache dans le parc, on regarde le train passer. Par paresse, peur, indifférence, économie (d'argent, de temps, de mots, de gestes) ou abandon (découragement), nous n'agissons pas. Un mot de reconnaissance qui n'est pas dit, un « je t'aime » à ceux qui nous entourent, un vieux mon-oncle oublié, l'absence en cas de besoin... J'ai remarqué aussi que certains moments n'obligent à rien. Mais l'inaction ne crée rien de positif non plus, sur quoi construire.  

Et ce monde requiert beaucoup de bonnes actions. 

On est pas pauvre de ce que l'on donne...  de soi, du temps, de tout.

 Je dois raffiner la façon, mais au moins, je suis dans l'action.  Et cela fait un bien fou lorsqu'on réalise des choses, si petites soient elles.Ça fait du bien au mental et au physique en ajoutant quelques endorphines de bonheur.

Et ce qu'il y a de plus positif à retirer de cette pandémie, c'est à la fois l'attention enfin portée à la santé mentale et aussi d'entendre nos politiciens et autres nous dire : « Prenez soin de vous et prenez soin des autres. » 

C'est le message principal de l'Église dans la transmission du mot « Amour » de Jésus Christ.

Comme quelqu'un a déjà dit : « Aimer c'est prendre soin. Aimer est un verbe actif. »

(Isabelle Filliozat dans Être face à la rue de Jean-Marie Lapointe).

Et ce monde a tant besoin d'amour.

 

 

 


samedi 1 janvier 2022

Prière de la sérénité

... et pour passer au travers chaque jour de pandémie, ce rappel de la prière de la sérénité : 

 

Mon Dieu, 

Donnez-moi la sérénité

D'accepter ce que je ne peux changer,

Le courage

De changer ce que je peux

Et la sagesse d'en connaître la différence.

Amen

Mon Dieu bénissez...

 En ce premier jour de cette nouvelle année, je vous offre cette chanson du Nouvel An : 

 

Mon Dieu bénissez

La nouvelle année

Rendez heureux nos parents, nos amis

Elle est toute à nous

Elle nous est donnée

Pour mériter le paradis.