vendredi 24 décembre 2021

Il n'est jamais trop tard

 La messe de Noël est reportée. Je regarde l'une de mes émissions préférées des Anges du bonheur : Il n'est jamais trop tard. 

Ben d'adon...


24 décembre au soir

 24 décembre au soir.

J'ai zappé l'Avent 2-3-4 dans ce blogue, mais pas à l'église. J'aime ce moment spécial où on allume une chandelle à la fois, chaque semaine.Comme une lumière de plus dans cette nuit de décembre, les jours les plus courts. 

Ce soir, il fait un vent de tempête. Une petite neige « on and off ». On ne sait plus si on doit se rendre ou non à la messe « de minuit à 21h30 ». Sur le qui-vive quoi! Et puis la COVID qui s'installe tranquillement sur nos Îles. 12 cas déclarés. On fait quoi ? Mais c'est clair que si notre prêtre haïtien ose traverser le pont du Havre-aux-Maisons ce soir... ben je me rends pareil! Au risque que l'électricité manque. C'est qu'elle « chaligne » quelque peu.

J'ai demandé à Dieu, que sa volonté soit faite... mais très clairement!  Si on ne doit pas y aller, que la neige tombe dans ce vent de 90 km/h, ou que l'électricité manque... point final. Mais pas d'entre-deux svp. On n'en peut plus!

Et puis, le téléphone sonne. La messe de Noël est reportée à demain, 16h. Ouffff. Ça c'est clair! Demain sera un autre jour. Plus doux. Ce sera Noël.

vendredi 17 décembre 2021

L'ange maladroit

Dans la série Les anges du bonheur, l'une des premières émissions L'arrivée des Martiens présente l'ange Monica toute naïve qui apprend à apparaître aux gens. Mais voilà que dans sa candeur, qui me fait bien sourire, elle crée plus de peur que de bien. Que de la bonne volonté mais pas nécessairement de la meilleure façon et réfléchie. 

 C'est moi tout craché! 

Le bon gros Saint-Bernard qui arrive avec son petit tonneau d'alcool pour réchauffer le skieur perdu en montagne... et qui lui marche sur le pied... c'est encore moi!

L'esprit boy scout mais parfois bien maladroite, c'est re-moi!

Si on ne s'observe pas et que personne n'ose commenter et je dirais me remettre sur la « track » (de chemin de fer par exemple), on risque de faire du mal sans même s'en rendre compte. Moi, quand j'arrive dans une « mission », mon apport est important pour « rebrasser » les cartes, agir, trouver des solutions, mais parfois avec un peu trop d'énergie. Comme un catalyseur.

Par exemple, un parent qui « gère » sont enfant plutôt que de « l'accompagner » dans son évolution. Pas pareil. Sans une grande écoute, l'enfant n'osant pas toujours s'exprimer, ou encore il le fait dans un comportement turbulent, rien ne s'arrange.

Parce que je remarque que dans ma vie, peu de gens osent me donner un feedback, bien que je me montre ouverte. Comme le patron qui dit « ma porte est ouverte » mais qu'on n'ose pas franchir.

Alors, si on ne s'arrête pas pour s'observer de temps en temps, pour « être à l'écoute des signes », on pense bien qu'on est toujours correcte... ce qui est rare, avouons-le.

 


 



mercredi 15 décembre 2021

Work'n progress

Les périodes de l'Avent et le Carême m'apparaissent particulièrement propices à des remises en question sur nos façons de faire et d'être.

D'abord, les semaines de l'Avent se situent dans une météo souvent exécrable d'un automne dans la noirceur, parfois pluvieux, venteux, verglaceux, neigouilleux et froid. Le Carême de février-mars ne donne pas sa place aussi. 

En fait, c'est un peu comme la pandémie qui nous a forcé à rester à l'intérieur, et encore aujourd'hui dans certains lieux. Comme la traversée du désert. Plate, pas grand chose à faire de Olé Olé. Certains le voient comme une perte de temps. D'autres, au contraire, le moment idéal pour se réapproprier le temps.

L'Avent et le Carême nous mènent vers un but ultime, une rencontre spéciale, un aboutissement : Noël et Pâques. Certains diraient les fêtes, les cadeaux et le chocolat. D'autres, la venue de Jésus, et son départ.

Les deux événements nous confrontent à l'attente. Et qu'est-ce qu'on fait quand on attend ?... juste à penser à l'hôpital... ben on lit un Sélection ou on réfléchit. 

J'ai constaté dans mon travail au gouvernement, qu'il y a deux sortes de monde : les personnes qui essaient d'améliorer les choses, les façons de faire, son milieu de travail et celles qui ont comme leit motiv : « On a toujours fait ça comme ça, on va continuer! ». Ce que j'appelle la « pensée fonctionnaire ». Pas tant par paresse que par une terrible insécurité. 

C'est comme pour le travail sur soi. On regarde avec courage où nous contribuons aux problèmes, ou on reporte la faute sur les autres, ou encore on joue les victimes, on s'assoie où on est rendu. À 30 ans, je croyais bien avoir suffisamment évolué! Ben la vie m'a appris que j'étais loin du compte!!... et que ça serait toujours un Work'n progress. Une formation continue, personnelle et spirituelle... jusqu'au bout!

Le lien entre les démarches de développement personnel, en psychologie ou en développement spirituel, est la remise en question. En clair, « se regarder aller » et voir comment on peut s'améliorer. 

Si on ne le fait pas, c'est qu'on stagne. On tourne en rond. Les mêmes problèmes reviennent sans cesse.

Pas facile, pas drôle, pas agréable, mais enrichissant pour nous-mêmes et les autres. 

C'est une bonne période pour le faire.


samedi 11 décembre 2021

L'Avent 1

Ça fait un bout que j'hésite à revenir. Une autre année difficile sous toutes sortes de facettes que je ne relaterai pas ici. Épuisante comme toutes bonnes années remplies de défis savent le faire... Des défis parfois plus compliqués, des relations plus complexes et décevantes. 

Hier ça me revenait en tête. Défilaient mes souvenirs d'une brochette de comportements de gens qui m'ont blessée, cette années ou à d'autres. Manque d'empathie, de reconnaissance, d'aide, de respect. Un vide qui m'enlève le goût de redonner. La température est maussade ce qui en rajoute. Oh qu'il est loin l'Esprit de Noël.

Dans cette noirceur de mes états d'âme, je m'arrête à ce texte de la première semaine de l'Avent.  Un billet placé au début de livret de messe, sorte de blogue écrit : 

C'est le temps d'espérer 

Quand tout va mal et que l'on ne voit pas quand la situation pourrait s'améliorer, c'est le temps d'espérer. Quand une situation est inconfortable et qu'une décision n'est pas simple à prendre, c'est le temps d'espérer. Lorsque rien ne va plus au travail ou à la maison, et qu'on a envie de tout laisser tomber, c'est le temps d'espérer.

Quand tout va trop vite et qu'on a l'impression de ne plus rien maîtriser, c'est le temps d'espérer. Quand survient la détresse qui affole et la peur qui paralyse, c'est le temps d'espérer. Quand le découragement prend le pas sur la volonté d'avancer, c'est le temps d'espérer.

Quand tout va bien et que la joie est au rendez-vous, c'est le temps d'espérer... que cela se poursuive et que d'autres goûtent la même plénitude.

L'Avent, c'est le temps d'accueillir le Dieu qui est, qui était et qui vient. Celui qui porte la puissance d'espérer contre toute espérance. Comme le Seigneur a permis au peuple juif d'avancer dans le désert. Comme Jésus a guéri, consolé et aimé jusqu'à en mourir sur la croix. Comme les générations de disciples ont su compter sur la force du Ressuscité. Comme chacun et chacune de nous qui osons miser sur celui qui peut tout.

Jean-François Hamel

Et j'ajouterais, c'est le temps d'espérer que l'âme humaine de chacun et chacune d'entre nous devienne le meilleur d'elle-même, en tout et partout.

Voilà pourquoi je l'aime cette religion. C'est une lumière dans nos nuits les plus longues...