Lors de mon voyage sur la Côte-Nord, au monastère de Charlevoix, Père John me demande : «Où vas-tu ?».... Dans une intuition, je lui réponds: «Vers moi».
jeudi 28 février 2019
En fait
... ce n'est pas seulement mon point de vue, mais aussi celui des milliers de personnes qui témoignent notamment dans des livres. Mon expérience est bien petite en ce monde. J'aime à devenir un carrefour de citations et de ressources. Une messagère.
mercredi 27 février 2019
5 ans déjà !
Voilà cinq ans, presque jour pour jour, que j'ai débuté ce blogue. Quelqu'un m'a dit un jour : « Tu devrais faire un blogue... » Et j'ai ris de cette proposition qui m'apparaissait incongrue à ce moment. Je ne suis tellement pas techno! Et j'ai passé ma vie à rédiger pour les autres. Profil bas.
J'en ai parlé dans mes premiers billets. Y avait-il là un réel message pour moi ? Je me souvenais de soeur aînée qui m'appelait « le preacher » lors de nos discussions en marchant sur la plage. L'idée a cheminé. J'ai commencé « pour le fun » a rédiger quelques textes. Puis, au décès de ma mère, j'ai senti une poussée des mots vers l'extérieur.
Peut-être parce que l'une des premières questions qui m'est posée, particulièrement lorsqu'un drame arrive, est : « Toi, crois-tu qu'y a quelque chose après la mort ? »... Je discute alors de ces choses ouvertement, et aujourd'hui, sans gêne. J'aime élaborer sur ce thème, faire profiter de mes lectures, mes expériences et mes convictions. De mon cheminement étrange aussi, ponctué de signes... parce que je demande toujours à être guidée.
Je sais, c'est juste sous un angle : le mien. Mais bien des aspects de cette quête spirituelle sont universels.
Je le partage, dans ce journal, surtout parce que je me dis qu'en témoigner, c'est tant mieux si d'autres personnes peuvent se brancher à cette source extraordinaire d'énergie et de lumière. D'aucuns, incroyants, appelleront cela une béquille ou un effet placebos. Quelle que soit la façon dont ça fonctionne, dans mon cas, ma foi, c'est ma force. J'ai été « aidée » concrètement, souvent.
J'en ai parlé dans mes premiers billets. Y avait-il là un réel message pour moi ? Je me souvenais de soeur aînée qui m'appelait « le preacher » lors de nos discussions en marchant sur la plage. L'idée a cheminé. J'ai commencé « pour le fun » a rédiger quelques textes. Puis, au décès de ma mère, j'ai senti une poussée des mots vers l'extérieur.
Peut-être parce que l'une des premières questions qui m'est posée, particulièrement lorsqu'un drame arrive, est : « Toi, crois-tu qu'y a quelque chose après la mort ? »... Je discute alors de ces choses ouvertement, et aujourd'hui, sans gêne. J'aime élaborer sur ce thème, faire profiter de mes lectures, mes expériences et mes convictions. De mon cheminement étrange aussi, ponctué de signes... parce que je demande toujours à être guidée.
Je sais, c'est juste sous un angle : le mien. Mais bien des aspects de cette quête spirituelle sont universels.
Je le partage, dans ce journal, surtout parce que je me dis qu'en témoigner, c'est tant mieux si d'autres personnes peuvent se brancher à cette source extraordinaire d'énergie et de lumière. D'aucuns, incroyants, appelleront cela une béquille ou un effet placebos. Quelle que soit la façon dont ça fonctionne, dans mon cas, ma foi, c'est ma force. J'ai été « aidée » concrètement, souvent.
vendredi 22 février 2019
Exit l'exclusion !
Il fut un temps, il faut bien l'admettre, où l'Église a péché par où elle a prêché. Alors qu'elle prônait la tolérance, la miséricorde et l'amour inconditionnel, orgueilleuse d'avoir de son côté le meilleur messager de Dieu, elle a jugé et exclut si facilement tous ceux et celles qui ne cadraient pas dans ses rangs. Et de se sentir si pécheurs, si mal à l'aise dans ce « club sélect », la plupart des autres... se sont désistés. Juge et tu seras jugé... on attire pas des mouches avec du vinaigre.
Ceux et celles qui sont restés, au risque de se ridiculiser, ont su séparer le bon grain de l'ivraie, extraire le jus du cactus... et s'abreuver dans ce désert matérialiste en quête de sens.
Aujourd'hui, dans cette église remplie de monde venu soutenir et prier pour cette jeune femme qui a mis fin à ses jours, j'entends comme les autres, notre bon père africain parler de l'amour et de l'importance de ne pas juger. Et c'est beau. Ça fait du bien.
Lui, comme nous, y voit la maladie et le désespoir.
Toute la grande famille partage ce moment si intense avec les parents et amis, ceux et celles d'ici ou venus de la Grand'Terre; tant les couples séparés, les familles reconstituées, ce couple de jeunes homosexuels mariés, et toutes ces personnes dont on ne connaît pas la vie... incluant la mienne qui ne fut pas parfaite.
À la fin, pendant cette accolade improvisée et si touchante de toute la famille autour du cercueil, comme un énorme câlin à cet être cher qui a souffert en silence, je regarde à ma gauche sur le mur, et lis :
« Offrons-nous, dès maintenant, l'église dont nous rêvons. »
Était-ce écrit en majuscule ? Je ne sais plus. Je ne sais pas si l'on désignait le mot « église », au petit é, au sens propre et à retaper du terme. Ou encore, « Église », au grand É, cette communauté répandue sur toute la terre, des humains voilà tout, reliés par le cœur, par Celui qui nous a tant aimé envers et contre tout.
Mais je réalise que pour moi, au cours de cette messe, ce rêve est réalisé.
Ceux et celles qui sont restés, au risque de se ridiculiser, ont su séparer le bon grain de l'ivraie, extraire le jus du cactus... et s'abreuver dans ce désert matérialiste en quête de sens.
Aujourd'hui, dans cette église remplie de monde venu soutenir et prier pour cette jeune femme qui a mis fin à ses jours, j'entends comme les autres, notre bon père africain parler de l'amour et de l'importance de ne pas juger. Et c'est beau. Ça fait du bien.
Lui, comme nous, y voit la maladie et le désespoir.
Toute la grande famille partage ce moment si intense avec les parents et amis, ceux et celles d'ici ou venus de la Grand'Terre; tant les couples séparés, les familles reconstituées, ce couple de jeunes homosexuels mariés, et toutes ces personnes dont on ne connaît pas la vie... incluant la mienne qui ne fut pas parfaite.
À la fin, pendant cette accolade improvisée et si touchante de toute la famille autour du cercueil, comme un énorme câlin à cet être cher qui a souffert en silence, je regarde à ma gauche sur le mur, et lis :
« Offrons-nous, dès maintenant, l'église dont nous rêvons. »
Était-ce écrit en majuscule ? Je ne sais plus. Je ne sais pas si l'on désignait le mot « église », au petit é, au sens propre et à retaper du terme. Ou encore, « Église », au grand É, cette communauté répandue sur toute la terre, des humains voilà tout, reliés par le cœur, par Celui qui nous a tant aimé envers et contre tout.
Mais je réalise que pour moi, au cours de cette messe, ce rêve est réalisé.
jeudi 21 février 2019
Au ras des paquerettes
Dans mes Îles, c'est si loin, si petit, qu'on se croirait à l'abri de tout. Loin du stress de la ville. On relègue les drames aux nouvelles, chez les autres... très loin. Et pourtant, comme ailleurs, on y vit des peines parfois si grandes.
Et comme ailleurs, c'est surtout dans les funérailles qu'on retourne au fond de notre foi, dans le resserrement des liens de notre communauté.
Mais auparavant, j'ai eu une vive discussion au sujet de notre religion catholique. J'entends les arguments habituels, très actuels et déprimants, des dérives du clergé, du Vatican, des papes qui se sont succédés. Ces dérives sont humaines, et il est clair que notre religion rende difficile le sacerdoce. Les apôtres n'ont pas eu à faire une maîtrise pour prêcher. On ne connaît pas le succès de leur célibat, bien que je crois qu'ils avaient trop à cœur leur nouvelle mission et trop à faire pour papillonner. Et on ne fait pas des saints en théologie. La spiritualité se développe avec la pratique, dans le coeur avant tout.Tant mieux si elle s'accompagne de connaissances. Ceux qui ont pu traverser avec force une vie de tentations et de solitude, et se consacrer pleinement à la prières et aux autres, sont sans nul doute devenus des êtres très spéciaux. Mais c'est visiblement trop demander à certains hommes...
Toutefois, il en est. Et ces arguments murs à murs qui sied surtout ceux qui ne veulent plus fréquenter l'église, me mettent hors de moi qui en ai une toute autre vision, celle des régions, des petites localités, des moments privilégiés. On l'a surtout constaté cet hiver, alors que notre belle église de Lavernière est restée fermée faute de prêtres, pendant plusieurs fins de semaine. Comme une lampe éteinte.
L'Église au « ras des pâquerettes ». Celle de Jésus dans toute son humilité, sa sagesse et son sacrifice. Celle de ses messages. Et, franchement, quand je vois un prêtre dévoué et sincère, débarquer de la chaude Afrique ou de l'Amérique du Sud pour missionner chez nous, dans les tempêtes d'hiver, à -25o, sur notre petit archipel perdu au milieu du golfe Saint-Laurent, je ne peux qu'avoir une grande estime pour ces apôtres d'aujourd'hui.
Et comme ailleurs, c'est surtout dans les funérailles qu'on retourne au fond de notre foi, dans le resserrement des liens de notre communauté.
Mais auparavant, j'ai eu une vive discussion au sujet de notre religion catholique. J'entends les arguments habituels, très actuels et déprimants, des dérives du clergé, du Vatican, des papes qui se sont succédés. Ces dérives sont humaines, et il est clair que notre religion rende difficile le sacerdoce. Les apôtres n'ont pas eu à faire une maîtrise pour prêcher. On ne connaît pas le succès de leur célibat, bien que je crois qu'ils avaient trop à cœur leur nouvelle mission et trop à faire pour papillonner. Et on ne fait pas des saints en théologie. La spiritualité se développe avec la pratique, dans le coeur avant tout.Tant mieux si elle s'accompagne de connaissances. Ceux qui ont pu traverser avec force une vie de tentations et de solitude, et se consacrer pleinement à la prières et aux autres, sont sans nul doute devenus des êtres très spéciaux. Mais c'est visiblement trop demander à certains hommes...
Toutefois, il en est. Et ces arguments murs à murs qui sied surtout ceux qui ne veulent plus fréquenter l'église, me mettent hors de moi qui en ai une toute autre vision, celle des régions, des petites localités, des moments privilégiés. On l'a surtout constaté cet hiver, alors que notre belle église de Lavernière est restée fermée faute de prêtres, pendant plusieurs fins de semaine. Comme une lampe éteinte.
L'Église au « ras des pâquerettes ». Celle de Jésus dans toute son humilité, sa sagesse et son sacrifice. Celle de ses messages. Et, franchement, quand je vois un prêtre dévoué et sincère, débarquer de la chaude Afrique ou de l'Amérique du Sud pour missionner chez nous, dans les tempêtes d'hiver, à -25o, sur notre petit archipel perdu au milieu du golfe Saint-Laurent, je ne peux qu'avoir une grande estime pour ces apôtres d'aujourd'hui.
mercredi 20 février 2019
Une triste synchro
Cet automne, j'ai entendu à la radio, pour la première fois depuis très longtemps, la chanson « C'était l'automne » de Francis Cabrel. C'était à la fois beau et étrange.
Mon coeur est déjà trop lourd de secrets
Trop lourd de peines"
Elle disait : "Je ne continue plus
Ce qui m'attend, je l'ai déjà vécu
C'est plus la peine"
Elle disait que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églises
Et même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son coeur
Elle disait que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églises
Et même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son coeur
Le vent n'a jamais été plus froid
La pluie plus violente que ce soir-là
Le soir de ses vingt ans
Le soir où elle a éteint le feu
Derrière la façade de ses yeux
Dans un éclair blanc
Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Et si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid
Dans le fond de mon coeur
Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Et si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid
Dans le fond de mon coeur
C'était l'hiver
(Francis Cabrel)
Elle disait : "J'ai déjà trop marchéMon coeur est déjà trop lourd de secrets
Trop lourd de peines"
Elle disait : "Je ne continue plus
Ce qui m'attend, je l'ai déjà vécu
C'est plus la peine"
Elle disait que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églises
Et même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son coeur
Elle disait que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églises
Et même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son coeur
Le vent n'a jamais été plus froid
La pluie plus violente que ce soir-là
Le soir de ses vingt ans
Le soir où elle a éteint le feu
Derrière la façade de ses yeux
Dans un éclair blanc
Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Et si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid
Dans le fond de mon coeur
Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Et si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid
Dans le fond de mon coeur
vendredi 8 février 2019
Pas de mots...
Elle est partie beaucoup trop tôt. On ne l'a pas vu venir... surtout pas d'elle. Belle, encore jeune, bien entourée. Vaillante, un peu trop. Un modèle de maîtrise de soi... enfin, on le croyait.
Pas d'avertissement. Pas de signe avant-coureur... si ce n'est une maigreur suspecte. Mais bon, ce siècle l'encourage, quel que soit l'âge. Elle peut cacher bien des choses... dont une anxiété profonde, pour quelque raison.
Et d'un coup, le destin d'une famille bascule. En fait, pas seulement celui de son conjoint et de ses enfants, mais des autres. De ses frères et sœurs, ses neveux et nièces. Toute sa famille, ses amies, son entourage. Tous ceux et celles qui, de près ou de loin, l'aimaient. Mais aussi de celui qui l'a trouvée, qui lui a presque sauvé la vie.
On ne sait plus quoi dire. Quels mots de réconfort ? Juste un texto : « Beaucoup d'amour à tous xxxx ». C'est trop peu. L'impuissance même.
Marraine : « Sa souffrance était trop énorme. Moi je cherche pas à expliquer, à analyser. Je fais juste prier. »
Juste. C'est ce don ils ont... elle a le plus besoin.
Pas d'avertissement. Pas de signe avant-coureur... si ce n'est une maigreur suspecte. Mais bon, ce siècle l'encourage, quel que soit l'âge. Elle peut cacher bien des choses... dont une anxiété profonde, pour quelque raison.
Et d'un coup, le destin d'une famille bascule. En fait, pas seulement celui de son conjoint et de ses enfants, mais des autres. De ses frères et sœurs, ses neveux et nièces. Toute sa famille, ses amies, son entourage. Tous ceux et celles qui, de près ou de loin, l'aimaient. Mais aussi de celui qui l'a trouvée, qui lui a presque sauvé la vie.
On ne sait plus quoi dire. Quels mots de réconfort ? Juste un texto : « Beaucoup d'amour à tous xxxx ». C'est trop peu. L'impuissance même.
Marraine : « Sa souffrance était trop énorme. Moi je cherche pas à expliquer, à analyser. Je fais juste prier. »
Juste. C'est ce don ils ont... elle a le plus besoin.
dimanche 3 février 2019
La meilleure part
Nous sommes des amies réunies pour une pendaison de crémaillère chez deux amies en couple. C'est toujours un plaisir de se revoir après tant d'années.
Et puis, vers la fin de la soirée, on effleure le sujet de la messe.
Moi : « En tout cas, après notre génération, ça tombe pas à peu près.Tant qu'on la tiendra à bout de bras!... »
Elle : « Moi, si je ne jouais pas du piano, j'irais pu. »
Une autre : « Moi, c'est parce que j'accompagne ma mère... ». Et la plupart d'être d'accord que c'est en fait, « dépassé ».
Plus jeune, j'aurais probablement suivi. Mais là, bien centrée sur moi et mes expériences de vie, je réponds en sorte de coming out : « Ben moi j'irais pareil. (même sans mon père car j'y vais toute seule en ville) » Surprise générale. En souriant, je continue : « Ben oui, j'aime ça, ça me fait du bien pis ça me dérange pas d'être différente, de toute façon je suis même pas sur Facebook ! »
En fait, j'adore l'effet de surprise et nager à contre-courant dans ce monde qui me rejoint de moins en moins.
Cadette est à côté de moi. Elle vient aussi à la messe et je suis heureuse qu'elle y puise de la lumière elle aussi.Alors je ne suis pas pour me défiler...
Je continue : « J'aime les textes, y a de beaux messages là-dedans. Pis des fois, ça me rejoint dans ma vie, c'est pas croyable! »
Une amie : « Oui mais des fois... comme celui-là de la femme soumise!... »
Moi pour renchérir: « Oué... Moi celui que je suis pas capable, c'est le texte de Marthe qui sert tout le monde. Elle se plaint de tout faire et demande de l'aide de sa sœur qui écoute Jésus. Pis lui y répond en gros de laisser sa sœur tranquille, qu'elle a choisi la meilleure part! Ça me met toujours en maudit ce texte-là, parce que je pense aux soupers que j'organise des fois pis que je manque d'aide! ». Pauvre Marthe qui aimerait bien, elle aussi, écouter tranquille et profiter de ce moment si précieux.
Rendue chez nous, je réfléchis à notre discussion, et surtout à mon amie pianiste. Je réalise ceci : À la messe, je suis assise dans le banc et j'écoute les textes, les messages précieux... alors que mon amie prépare ses partitions, joue, se concentre sur la musique. Elle donne généreusement d'elle-même... mais je dois bien admettre... c'est moi qui ai la meilleure part!
Et puis, vers la fin de la soirée, on effleure le sujet de la messe.
Moi : « En tout cas, après notre génération, ça tombe pas à peu près.Tant qu'on la tiendra à bout de bras!... »
Elle : « Moi, si je ne jouais pas du piano, j'irais pu. »
Une autre : « Moi, c'est parce que j'accompagne ma mère... ». Et la plupart d'être d'accord que c'est en fait, « dépassé ».
Plus jeune, j'aurais probablement suivi. Mais là, bien centrée sur moi et mes expériences de vie, je réponds en sorte de coming out : « Ben moi j'irais pareil. (même sans mon père car j'y vais toute seule en ville) » Surprise générale. En souriant, je continue : « Ben oui, j'aime ça, ça me fait du bien pis ça me dérange pas d'être différente, de toute façon je suis même pas sur Facebook ! »
En fait, j'adore l'effet de surprise et nager à contre-courant dans ce monde qui me rejoint de moins en moins.
Cadette est à côté de moi. Elle vient aussi à la messe et je suis heureuse qu'elle y puise de la lumière elle aussi.Alors je ne suis pas pour me défiler...
Je continue : « J'aime les textes, y a de beaux messages là-dedans. Pis des fois, ça me rejoint dans ma vie, c'est pas croyable! »
Une amie : « Oui mais des fois... comme celui-là de la femme soumise!... »
Moi pour renchérir: « Oué... Moi celui que je suis pas capable, c'est le texte de Marthe qui sert tout le monde. Elle se plaint de tout faire et demande de l'aide de sa sœur qui écoute Jésus. Pis lui y répond en gros de laisser sa sœur tranquille, qu'elle a choisi la meilleure part! Ça me met toujours en maudit ce texte-là, parce que je pense aux soupers que j'organise des fois pis que je manque d'aide! ». Pauvre Marthe qui aimerait bien, elle aussi, écouter tranquille et profiter de ce moment si précieux.
Rendue chez nous, je réfléchis à notre discussion, et surtout à mon amie pianiste. Je réalise ceci : À la messe, je suis assise dans le banc et j'écoute les textes, les messages précieux... alors que mon amie prépare ses partitions, joue, se concentre sur la musique. Elle donne généreusement d'elle-même... mais je dois bien admettre... c'est moi qui ai la meilleure part!
samedi 2 février 2019
Au pays des médias 2
Ils sont utiles les médias. Et beaucoup, surtout en tant de crises, de catastrophes naturelles. On a besoin d'être informés, soutenus. Ils aident à la résilience d'une communauté. On l'a bien vu, aux Îles, quand le câble sous-marin a été sectionné cet automne. Coupé du monde, de la Grand'terre, on se sent dériver comme un astronaute dans l'espace, coupé de sa fusée.
Ils sont utiles lorsque construits et utilisés positivement, avec bon sens et respect.
Ils sont précieux même, pour communiquer.
Mais il nous faut prendre conscience de leur impact sur nous en tout temps et sur ceux qui nous entourent. Du temps qu'on y accorde, au contenu qui nous déprime.
Comme un trou noir avalant toute lumière.
Parce que lorsque l'on éteint, dans le silence de son « home »... c'est la paix.
Et la paix n'appartient pas seulement au pays des licornes.
Ils sont utiles lorsque construits et utilisés positivement, avec bon sens et respect.
Ils sont précieux même, pour communiquer.
Mais il nous faut prendre conscience de leur impact sur nous en tout temps et sur ceux qui nous entourent. Du temps qu'on y accorde, au contenu qui nous déprime.
Comme un trou noir avalant toute lumière.
Parce que lorsque l'on éteint, dans le silence de son « home »... c'est la paix.
Et la paix n'appartient pas seulement au pays des licornes.
Inscription à :
Articles (Atom)