Je n'ai plus reparlé de la rampe d'escalier.
J'embarque toujours ma nouvelle complice du train à l'arrêt, le matin. On parle météo, de la musique de Noël, et autres petites choses.
Et puis, un matin, elle me dit : « J'ai appelé pour leur dire de terminer la rampe. On m'a dit que c'est la ville qui doit le faire. Je les ai appelé eux aussi. Y vont venir voir... C'est aussi pour les autres. » Ben oui. Y en a qui ont les genoux maganés. La moyenne d'âge est assez élevée chez les travailleurs...
Mais quelle fierté j'ai ressentie pour cette jeune fille qui est passée par-dessus sa timidité, voire sa gêne d'afficher son handicap, d'oser demander. Pas facile. ... Quel courage.
C'est une chose importante que de comprendre qu'on ne contrôle pas tout sur ce chemin de la vie. Parce que les autres aussi ont un rôle à jouer. Il faut leur laisser la place. Juste difficile parfois pour moi de savoir quand.
C'est probablement le plus difficile apprentissage d'un parent pour son enfant.
C'est apprendre à gérer son pouvoir d'action. Lâcher prise, faire confiance.
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