Papa, Papie, Papounie...
Grand amoureux de sa femme...
L'histoire d'amour entre mon père et ma mère mériterait d'être racontée. Non qu'elle était parfaite. Lui, brillant self-made-man, pourvoyeur et pas du tout romantique. Un lion (ascendant lion ?). Elle, une femme de tête, brillante, colorée... bélier... (ascendant bélier ?). Bref, deux personnages.
Chaque fois qu'il « prend un coup », mon père repart la bobine de ses souvenirs...
Il visitait son arrière-grand-père remarié à ma grand-mère maternel (un peu compliqué comme histoire généalogique), dans les années 30. Elle avait cinq ans, lui neuf. Il l'emmenait chasser le lapin... qu'elle faisait fuir.
Il l'écoutait au piano. Elle lui jouait avec plaisir ses nouvelles pièces.
Il s'en est allé travailler sur les chantiers de la Côte-Nord, malgré son handicap. Il boitait.
Elle a étudié au Couvent, à Moncton, puis à Québec. Comme infirmière.
La Vie lui a fermé les portes de son rêve, devenir télégraphiste dans la marine. Bien que brillant étudiant... il était presque sourd. Il s'est fait opéré. Mamie a son chevet.
Ils se sont retrouvés aux Îles. Se sont déclaré leur amour, juste devant le terrain de leur future maison et de leur grande famille.
Et j'ai compris que lorsque mon père prend un, deux et trois coups de gin, il repasse le film de cet amour, il le revit dans sa tête et son cœur.
Lors de mon voyage sur la Côte-Nord, au monastère de Charlevoix, Père John me demande : «Où vas-tu ?».... Dans une intuition, je lui réponds: «Vers moi».
dimanche 26 février 2017
Salut Mamie !... PS
Post Scritum :
Après ses funérailles, le jour de mon départ pour Montréal, je suis allée saluer l'une de mes sœurs. Et à la radio jouait : You were always on my mind...
Après ses funérailles, le jour de mon départ pour Montréal, je suis allée saluer l'une de mes sœurs. Et à la radio jouait : You were always on my mind...
jeudi 16 février 2017
Salut Mamie !
Trois ans qu'elle est « partie ». Qu'elle nous manque. Petite maman, mamouchka, mamoutie, Mamie.
J'ai passé vite, sous silence, ou plutôt par un mot de Saint-Valentin. Comme pour « embourrer d'amour » ce 24 heures qui sera toujours empreint de tristesse pour nous.
Je suis heureuse, voire privilégiée de croire dans cet au-delà où j'aime l'imaginer flottant dans un espace lumineux, dans l'amour de Dieu. Enfin en paix. Elle qui a tant travaillé, tant sacrifié, et surtout, qui nous a tant aimé.
Elle qui, sans ses enfants, aurait peut-être quitté le nid familial mais, finalement, est restée jusqu'au bout, comme bien des couples de cette magnifique génération qui s'engageait envers et contre tout.... près de 57 ans.
Et après avoir traversé sa vie, en nous disant : « Par bout, je sais pas comment j'ai fait », mais qui l'a fait tout de même... Elle est partie comme elle la souhaité, à la maison, dans le lit conjugal, mon père à ses côtés. Ce n'était pas prévu. C'est arrivé, tout simplement.
Et quand je prie Dieu, je Lui demande de poser ses mains bénies sur nous, parents et amis d'ici bas... et aussi sur nos parents et amis près de Lui. À commencer par elle, petite Mamie chérie.
J'ai passé vite, sous silence, ou plutôt par un mot de Saint-Valentin. Comme pour « embourrer d'amour » ce 24 heures qui sera toujours empreint de tristesse pour nous.
Je suis heureuse, voire privilégiée de croire dans cet au-delà où j'aime l'imaginer flottant dans un espace lumineux, dans l'amour de Dieu. Enfin en paix. Elle qui a tant travaillé, tant sacrifié, et surtout, qui nous a tant aimé.
Elle qui, sans ses enfants, aurait peut-être quitté le nid familial mais, finalement, est restée jusqu'au bout, comme bien des couples de cette magnifique génération qui s'engageait envers et contre tout.... près de 57 ans.
Et après avoir traversé sa vie, en nous disant : « Par bout, je sais pas comment j'ai fait », mais qui l'a fait tout de même... Elle est partie comme elle la souhaité, à la maison, dans le lit conjugal, mon père à ses côtés. Ce n'était pas prévu. C'est arrivé, tout simplement.
Et quand je prie Dieu, je Lui demande de poser ses mains bénies sur nous, parents et amis d'ici bas... et aussi sur nos parents et amis près de Lui. À commencer par elle, petite Mamie chérie.
mercredi 15 février 2017
Amour et tra, la, la
Ado, j'écoutais une émission jeunesse qui se déroulait dans une maison de jeunes : « Avec le temps ». Un jour, le beau jeune Normand Gélinas épouse la belle Julie Soleil. Ils se retrouvent dans un hôtel où tout est en forme de cœur : le lit, les décos, etc. Pour finir par en avoir mal au cœur ! et déguerpir pronto.
Mon conjoint n'est pas un grand romantique. En plus, c'est un silencieux. Pour une verbo-motrice, c'est assez embêtant. Bref, il déteste les « mises en scènes » musico-romantico-classico, les cartes « Haaa mon amour »... etc.
Mais j'ai découvert au Pet shop, de jolies cartes originales, fait main par une artisane locale. Je l'ai offerte à mon chum :
Deux chiens se regardent... et citation de Victor Hugo : Aimer c'est savoir dire je t'aime sans parler.
Et j'ai signé : Cocotte (notre furette) le sait bien. Moi, je l'apprends.
Touché ! 😊😊
PS J'ai tout de même eu droit à ma rose !...
Mon conjoint n'est pas un grand romantique. En plus, c'est un silencieux. Pour une verbo-motrice, c'est assez embêtant. Bref, il déteste les « mises en scènes » musico-romantico-classico, les cartes « Haaa mon amour »... etc.
Mais j'ai découvert au Pet shop, de jolies cartes originales, fait main par une artisane locale. Je l'ai offerte à mon chum :
Deux chiens se regardent... et citation de Victor Hugo : Aimer c'est savoir dire je t'aime sans parler.
Et j'ai signé : Cocotte (notre furette) le sait bien. Moi, je l'apprends.
Touché ! 😊😊
PS J'ai tout de même eu droit à ma rose !...
mardi 14 février 2017
lundi 13 février 2017
Maux d'amour
Demain la Saint Valentin. Cette fête c'est comme Noël... quand on est bien, en amour, en famille, en couple, c'est merveilleux.
Quand on est seul ou mal accompagné, quand tout chavire, c'est « drabe ».
Mon père a perdu son épouse, ma mère, la nuit du 14 au 15 février... encore plus drabe.
Mais elle rayonnait tellement d'amour qu'on dirait que le positif l'emporte... envers et contre tout.
Quand on connaît au moins une personne sur cette terre, sans attente de sa part, on devrait lui dire qu'on l'aime.
Au bureau, à l'école, sa voisine, un vieil ami. Juste pour rayonner un peu. Chacun un petit rond de lumière d'amour autour de soi... me semble que ça éclaire la nuit. Ça éclaire l'hiver. Ça éclaire février. Quel mois pour les continents du nord !
Peut-être pour ça que la Saint Valentin a été inventée. Pas pour se rattraper pour tout ce qu'on fait pas de bien, qu'on ne dit pas pendant 364 jours.... une fleur par jour de manqué...
Mais, comme Noël, qu'on prenne le temps, enfin, de se dire qu'on s'aime. Et pis tant mieux si on radote. Si on l'a déjà dit. Au moins dans les gestes, dans les yeux, dans un câlin. À son chum, à son enfant, à ses parents, ses frères et sœurs, son tinami animal...
Et, tant qu'à faire, lever les yeux au ciel et dire à Dieu et sa gang qu'on les aime...
Et pis...
Que Son Amour nous éclaire tous !
Quand on est seul ou mal accompagné, quand tout chavire, c'est « drabe ».
Mon père a perdu son épouse, ma mère, la nuit du 14 au 15 février... encore plus drabe.
Mais elle rayonnait tellement d'amour qu'on dirait que le positif l'emporte... envers et contre tout.
Quand on connaît au moins une personne sur cette terre, sans attente de sa part, on devrait lui dire qu'on l'aime.
Au bureau, à l'école, sa voisine, un vieil ami. Juste pour rayonner un peu. Chacun un petit rond de lumière d'amour autour de soi... me semble que ça éclaire la nuit. Ça éclaire l'hiver. Ça éclaire février. Quel mois pour les continents du nord !
Peut-être pour ça que la Saint Valentin a été inventée. Pas pour se rattraper pour tout ce qu'on fait pas de bien, qu'on ne dit pas pendant 364 jours.... une fleur par jour de manqué...
Mais, comme Noël, qu'on prenne le temps, enfin, de se dire qu'on s'aime. Et pis tant mieux si on radote. Si on l'a déjà dit. Au moins dans les gestes, dans les yeux, dans un câlin. À son chum, à son enfant, à ses parents, ses frères et sœurs, son tinami animal...
Et, tant qu'à faire, lever les yeux au ciel et dire à Dieu et sa gang qu'on les aime...
Et pis...
Que Son Amour nous éclaire tous !
samedi 11 février 2017
Si je croyais...
On prend une bonne bière dans un bar rue Saint-Denis. Moi, mes collègues étudiants, notre directrice, son conjoint. Une bonne bière bien méritée. On
discute de choses et d’autres. Ma prof nous dit, sourire aux lèvres, à propos
d’un grand projet pour lequel elle demande une grosse subvention : « Haaa,
si je « croyais…, je placerais mon chapelet sur la corde à linge ! ». J’aurais
le goût de lui répondre « Ben tu perds rien à essayer... », mais je me retiens cette fois. Ma crédibilité de chercheure
cartésienne et objective est en jeu… Ce n’est pas le bon moment.
On arrive tout juste de notre rencontre de co-développement. Ces rencontres de soutien entre pairs sont de vrais trésors pour nous maintenir dans notre projet de mémoire de maitrise. Nous sommes privilégiés d’avoir une directrice qui s’engage à fond. Ça fait partie de son travail… mais son engagement est au-delà.
On s'encourage, on témoigne des affres de nos émotions chacun dans notre coin : l'angoisse de la recherche, de l'écriture, du temps, de l'intensité de l'effort, de la nécessaire organisation qui fait défaut, de la procrastination qui montre continuellement le bout de son nez. On se donne des trucs.
Tiens, aujourd’hui je m’en venais en auto. Un petit chapelet d’encouragement. J’ai « demandé » pour moi mais aussi pour mes collègues étudiants, et surtout pour une famille que je sais vivre de grandes difficultés, les bons mots, le bon ton, l’inspiration.
On présente, comme à l’habitude, chacun où on est rendu. Moi, je radote encore sur mon projet. J’ai remis un papier, hier soir. Mais je sens profondément que ça ne va pas. Les autres sont assez bien avancés. Ma directrice se tourne vers moi : « Bon, Carmen, est-ce qu’on peut t’aider aujourd’hui ? »… Oups… Ce sera donc mon tour. Je n’ai rien à dire il me semble. Petit moment de panique intérieur. Et puis, de quelques mots, surgit une autre façon de l’expliquer. « Comment cerner mon objet de recherche ? » (Rien de moins). Au tour de mes collègues de s’exprimer sur ce qu’ils comprennent, de questionner. Nous clarifions. Ensuite, l’un après l’autre, me donne un élément du puzzle. Comme un tableau qui se forme devant moi. Ma prof, elle aussi, ne croyait pas savoir comment me guider… mais après toutes les interventions, elle synthétise au mieux, droit au but. J’en ai les larmes aux yeux tellement je suis « entendue », tellement les conseils sont perspicaces.
En sortant, je dis à l’une de ces étudiantes : « Je suis croyante et j’ai toujours dit que je peux compter sur mon équipe « d’en bas » et mon équipe « d’en haut »… mais je n’en parlerais pas à ma prof, car pour une chercheuse et une psychologue par-dessus-tout, n’allez pas leur raconter ces histoires ! ». Elle me répond avec le sourire : « En tout cas, aujourd’hui c’était ton équipe « d’en bas! »… et moi, le sourire coquin : « Et qui vous a inspiré ?! »
On arrive tout juste de notre rencontre de co-développement. Ces rencontres de soutien entre pairs sont de vrais trésors pour nous maintenir dans notre projet de mémoire de maitrise. Nous sommes privilégiés d’avoir une directrice qui s’engage à fond. Ça fait partie de son travail… mais son engagement est au-delà.
On s'encourage, on témoigne des affres de nos émotions chacun dans notre coin : l'angoisse de la recherche, de l'écriture, du temps, de l'intensité de l'effort, de la nécessaire organisation qui fait défaut, de la procrastination qui montre continuellement le bout de son nez. On se donne des trucs.
Tiens, aujourd’hui je m’en venais en auto. Un petit chapelet d’encouragement. J’ai « demandé » pour moi mais aussi pour mes collègues étudiants, et surtout pour une famille que je sais vivre de grandes difficultés, les bons mots, le bon ton, l’inspiration.
On présente, comme à l’habitude, chacun où on est rendu. Moi, je radote encore sur mon projet. J’ai remis un papier, hier soir. Mais je sens profondément que ça ne va pas. Les autres sont assez bien avancés. Ma directrice se tourne vers moi : « Bon, Carmen, est-ce qu’on peut t’aider aujourd’hui ? »… Oups… Ce sera donc mon tour. Je n’ai rien à dire il me semble. Petit moment de panique intérieur. Et puis, de quelques mots, surgit une autre façon de l’expliquer. « Comment cerner mon objet de recherche ? » (Rien de moins). Au tour de mes collègues de s’exprimer sur ce qu’ils comprennent, de questionner. Nous clarifions. Ensuite, l’un après l’autre, me donne un élément du puzzle. Comme un tableau qui se forme devant moi. Ma prof, elle aussi, ne croyait pas savoir comment me guider… mais après toutes les interventions, elle synthétise au mieux, droit au but. J’en ai les larmes aux yeux tellement je suis « entendue », tellement les conseils sont perspicaces.
En sortant, je dis à l’une de ces étudiantes : « Je suis croyante et j’ai toujours dit que je peux compter sur mon équipe « d’en bas » et mon équipe « d’en haut »… mais je n’en parlerais pas à ma prof, car pour une chercheuse et une psychologue par-dessus-tout, n’allez pas leur raconter ces histoires ! ». Elle me répond avec le sourire : « En tout cas, aujourd’hui c’était ton équipe « d’en bas! »… et moi, le sourire coquin : « Et qui vous a inspiré ?! »
lundi 6 février 2017
Instrument de paix
Ce qu'ils se répètent les événements de la vie. Ces luttes où l'amour confronte la haine et l'intolérance. Pour Québec, Paris, Orlando, mais aussi pour chaque dispute qui mine le quotidien...
Prière de Saint François d'Assise
Prière de Saint François d'Assise
« Un instrument de paix »
Seigneur,
fais de moi un instrument de paix.
Là où il y a la haine,
que je mette l'amour.
Là où il y a l'offense,
que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde,
que je mette l'union.
Là où il y a l'erreur,
que je mette la vérité.
Là où il y a le doute,
que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir,
que je mette l'espérance.
Là où il y a les ténèbres
que je mette la lumière.
Là où il y a la tristesse,
que je mette la joie.
Fais, Seigneur,
que je ne cherche pas tant
à être consolé qu'à consoler,
à être compris qu'à comprendre,
à être aimé qu'à aimer.
Car c'est en donnant qu'on reçoit,
c'est en s'oubliant qu'on se trouve,
c'est en pardonnant qu'on est pardonné,
c'est en mourant
qu'on ressuscite à l'éternelle vie.
dimanche 5 février 2017
Le Jour de la marmotte
J'ai bien dû l'écouter une dizaine de fois. Petite comédie niaiseuse s'il en est... mais hautement philosophique lorsqu'on s'y arrête.
Chaque année, le 2 février, le Festival de Punxsutawney (assez compliqué à écrire) attend de voir si la marmotte Phil va voir son ombre en sortant de sa tanière. (En fait, même au Canada nous avons notre marmotte !). Un festival qui existe vraiment.
La comédie met de l'avant un annonceur météo imbu de lui-même égocentrique, qui doit couvrir ce festival. Jusque là tout baigne. Mais la journée terminée, il est coincé par une tempête de neige et doit revenir dormir au B & B. Et là, commence une trrrèèèsss loooongue journée qui recommence sans cesse.
C'est un peu le concept de la « vie éternelle » sur terre... qu'est-ce qu'on en ferait ? Excès, blasé, déprime, découverte de nous-même... C'est une quête de sens. Une réflexion aussi sur le fait que nous ne contrôlons rien en dehors de nous-même. Que si la vie nous apparaît plate et inutile, c'est bien parce que notre regard la voit ainsi. Qu'il n'en tient qu'à nous pour lui donner de la couleur...
C'est un moment d'évolution.
J'ai regardé ce film la première fois, à un moment où ma vie tournait en rond. Tellement. Ça m'a fait réfléchir autant qu'un cours de philo !
Chaque année, le 2 février, le Festival de Punxsutawney (assez compliqué à écrire) attend de voir si la marmotte Phil va voir son ombre en sortant de sa tanière. (En fait, même au Canada nous avons notre marmotte !). Un festival qui existe vraiment.
La comédie met de l'avant un annonceur météo imbu de lui-même égocentrique, qui doit couvrir ce festival. Jusque là tout baigne. Mais la journée terminée, il est coincé par une tempête de neige et doit revenir dormir au B & B. Et là, commence une trrrèèèsss loooongue journée qui recommence sans cesse.
C'est un peu le concept de la « vie éternelle » sur terre... qu'est-ce qu'on en ferait ? Excès, blasé, déprime, découverte de nous-même... C'est une quête de sens. Une réflexion aussi sur le fait que nous ne contrôlons rien en dehors de nous-même. Que si la vie nous apparaît plate et inutile, c'est bien parce que notre regard la voit ainsi. Qu'il n'en tient qu'à nous pour lui donner de la couleur...
C'est un moment d'évolution.
J'ai regardé ce film la première fois, à un moment où ma vie tournait en rond. Tellement. Ça m'a fait réfléchir autant qu'un cours de philo !
Chaque jour
Vous aurez bien remarqué que je ne suis pas vraiment l'actualité dans ce blogue. D'autres la commenteront beaucoup mieux que moi.
Je ne suis pas non plus sur Facebook ou autres médias sociaux.
Je n'ai pas le temps.
Chaque jour me demande de prendre soin de moi, physiquement (des exercices, des soins corporels, du ménage, etc), mentalement (des lectures, des travaux d'université, bon... un peu de tv... etc.) et spirituellement (des prières, des lectures, etc.).
Chaque jour me demande de prendre soin de ma famille, mon conjoint, ma petite cocotte de furet (hé oui), ma famille aux Îles (par téléphone et par ma présence quand j'y vais), mes amies (oufff. quand je peux les visiter, leur téléphoner... je les néglige tant et pourtant elles sont dans mon coeur)
C'est pourquoi il y a un décalage dans le temps pour l'écriture de mon journal de bord... si l'on peut dire.
C'est pour cela aussi que « d'entretenir 400 contacts sur Facebook » sort de mon entendement. Les événements de chacun, les photos, etc. Le tri à la source, j'aime, j'aime pas, je t'accepte, je ne t'accepte pas... tout ça me dépasse.
Chaque journée n'a que 24 heures... c'est bien peu pour aimer.
« So many things... so little time !... » Comme disait je ne sais plus qui.
Je ne suis pas non plus sur Facebook ou autres médias sociaux.
Je n'ai pas le temps.
Chaque jour me demande de prendre soin de moi, physiquement (des exercices, des soins corporels, du ménage, etc), mentalement (des lectures, des travaux d'université, bon... un peu de tv... etc.) et spirituellement (des prières, des lectures, etc.).
Chaque jour me demande de prendre soin de ma famille, mon conjoint, ma petite cocotte de furet (hé oui), ma famille aux Îles (par téléphone et par ma présence quand j'y vais), mes amies (oufff. quand je peux les visiter, leur téléphoner... je les néglige tant et pourtant elles sont dans mon coeur)
C'est pourquoi il y a un décalage dans le temps pour l'écriture de mon journal de bord... si l'on peut dire.
C'est pour cela aussi que « d'entretenir 400 contacts sur Facebook » sort de mon entendement. Les événements de chacun, les photos, etc. Le tri à la source, j'aime, j'aime pas, je t'accepte, je ne t'accepte pas... tout ça me dépasse.
Chaque journée n'a que 24 heures... c'est bien peu pour aimer.
« So many things... so little time !... » Comme disait je ne sais plus qui.
mercredi 1 février 2017
Rosaire
Haaa HA ! Je vous ai pris !!
Je ne parle pas ici du Rosaire à réciter. Loin de là !
Il s'appelait Rosaire. Il enseignait à notre école Polyvalente des Îles. Un homme de théâtre. J'en ai déjà glissé un mot y a un bout de temps, dans une chronique précédente.
C'était tout un personnage !... Un café - six sucres... c'est tout vous dire ! Un fumeur invétéré. Un caractériel à la fois détestable... et attachant.
Il était investi corps et âme dans le théâtre, à la Polyvalente. Il y engloutissait même son argent. C'était un avant-gardiste, un visionnaire même. Il était à la fois écrivain, metteur en scène et réalisateur. Il nous a fait connaître de grands auteurs.
Pour cette activité parascolaire, il ne comptait pas ses heures. Nous non plus. Ainsi que sa femme, Anita, enseignante à l'école, sa complice, sa couturière qui cousait nos magnifiques costumes. Elle en a donné elle aussi, des heures. Et Claude, enseignant en arts plastiques, qui a conçu les costumes et les incroyables décors.
Nous y avons appris la beauté et la force du travail d'équipe. Les ego n'étant pas permis. Pas de vedette. Seulement une troupe. Et tout le monde mettait la main à la pâte, tant pour jouer que pour créer les décors, les éclairages, la technique. On y a aussi appris la discipline et le sens du travail bien fait. Un peu comme les jeunes joueurs de football, j'y défoulais mes tensions familiales et d'adolescente. Une soupape artistique.
J'ai vécu des moments extraordinaires. J'avais le sentiment d'accomplissement. Je rêvais, à cette période que je volais... comme Peter Pan, les mains étendues. C'est tout vous dire du sentiment qui m'habitait.
Ces enseignants n'étaient pas religieux, sauf Anita qui venait à la messe, seule. Rosaire se moquait même de nous parfois, les quelques amis qui participaient aussi à l'ACLÉ, ce groupe de liturgie pour jeunes.
Pas grave. Car à leur façon, par leur générosité, ils ont apporté tant d'amour, de passion, d'amitié, de don de soi. « Aimez-vous les uns, les autres, comme je vous ai aimé »... « Ce que vous aurez fait au plus petit d'entre vous, c'est à moi que vous l'aurez fait »... L'amour du théâtre, l'amour des jeunes, l'amour du public.
Mais aussi, un souffle de culture si important dans le milieu insulaire. Ils ont motivé et formé une belle cohorte de jeunes et d'adultes. Certains ont pris la relève théâtrale aux Îles, d'autres ont eu de grandes carrières dans le domaine artistique, comme chef éclairagiste pour Céline Dion et à l'information de Radio-Canada à Moncton. Et les autres ont suivi leur voie.
Et malgré tout ce que Rosaire a pu pester contre les « crapauds de bénitier » ... à la fin de sa vie, pris d'un cancer, il a tissé une fresque magnifique, en cinq pièces... , pour l'autel de l'église du Havre-Aubert.
Je ne parle pas ici du Rosaire à réciter. Loin de là !
Il s'appelait Rosaire. Il enseignait à notre école Polyvalente des Îles. Un homme de théâtre. J'en ai déjà glissé un mot y a un bout de temps, dans une chronique précédente.
C'était tout un personnage !... Un café - six sucres... c'est tout vous dire ! Un fumeur invétéré. Un caractériel à la fois détestable... et attachant.
Il était investi corps et âme dans le théâtre, à la Polyvalente. Il y engloutissait même son argent. C'était un avant-gardiste, un visionnaire même. Il était à la fois écrivain, metteur en scène et réalisateur. Il nous a fait connaître de grands auteurs.
Pour cette activité parascolaire, il ne comptait pas ses heures. Nous non plus. Ainsi que sa femme, Anita, enseignante à l'école, sa complice, sa couturière qui cousait nos magnifiques costumes. Elle en a donné elle aussi, des heures. Et Claude, enseignant en arts plastiques, qui a conçu les costumes et les incroyables décors.
Nous y avons appris la beauté et la force du travail d'équipe. Les ego n'étant pas permis. Pas de vedette. Seulement une troupe. Et tout le monde mettait la main à la pâte, tant pour jouer que pour créer les décors, les éclairages, la technique. On y a aussi appris la discipline et le sens du travail bien fait. Un peu comme les jeunes joueurs de football, j'y défoulais mes tensions familiales et d'adolescente. Une soupape artistique.
J'ai vécu des moments extraordinaires. J'avais le sentiment d'accomplissement. Je rêvais, à cette période que je volais... comme Peter Pan, les mains étendues. C'est tout vous dire du sentiment qui m'habitait.
Ces enseignants n'étaient pas religieux, sauf Anita qui venait à la messe, seule. Rosaire se moquait même de nous parfois, les quelques amis qui participaient aussi à l'ACLÉ, ce groupe de liturgie pour jeunes.
Pas grave. Car à leur façon, par leur générosité, ils ont apporté tant d'amour, de passion, d'amitié, de don de soi. « Aimez-vous les uns, les autres, comme je vous ai aimé »... « Ce que vous aurez fait au plus petit d'entre vous, c'est à moi que vous l'aurez fait »... L'amour du théâtre, l'amour des jeunes, l'amour du public.
Mais aussi, un souffle de culture si important dans le milieu insulaire. Ils ont motivé et formé une belle cohorte de jeunes et d'adultes. Certains ont pris la relève théâtrale aux Îles, d'autres ont eu de grandes carrières dans le domaine artistique, comme chef éclairagiste pour Céline Dion et à l'information de Radio-Canada à Moncton. Et les autres ont suivi leur voie.
Et malgré tout ce que Rosaire a pu pester contre les « crapauds de bénitier » ... à la fin de sa vie, pris d'un cancer, il a tissé une fresque magnifique, en cinq pièces... , pour l'autel de l'église du Havre-Aubert.
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