Bien sûr on trouve toutes sortes de monde à Montréal. Mais... je me suis demandée si c'était mon ange gardien déguisé en distributeur de câlins. Un peu comme cette fois où je suis arrivée chez moi après le travail, fatiguée, harassée. La petite lampe était allumée, celle qu'on allume jamais, jamais. Juste décorative. Personne à la maison. Juste cette petite veilleuse qui m'accueille doucement et qui me fait chaud au cœur.
Bon, je n'aime pas trop ces genres de manifestations que je trouve trop étranges... et impossible de savoir de qui ça vient même si je sais que c'est bien intentionné. Mais cette fois-là, que ça m'a don fait du bien. Une douceur à l'âme.
Comme ce câlin. J'en fais habituellement à mon conjoint, le matin avant de partir travailler. Mais il est en vacances. J'en fais à ma parenté, mes amies, ceux que j'aime.
Ce monde devrait développer l'art du câlin. Les distribuer chaque jour. On ne peut pas faire la guerre après un câlin. Pas de chicane. Des parents aux enfants. Des enfants petits et grands aux parents, aux grands-parents. Entre conjoints. Pas habitué ? Ça s'apprend ! On ouvre grand les bras, on s'approche et on étreint bien fort et pas trop. Juste ça. Aux arrivées ou aux départs. Pour les peines et les joies. Surtout les peines...
Comme pour tout ce qui se passe dans le monde. Ces tremblements de terre, ces naufrages d'immigrants, ces guerres, ces souffrances, ces solitudes et ces détresses. Toutes ces peines...
GRRROOOOSSSS CÂLINS.
Lors de mon voyage sur la Côte-Nord, au monastère de Charlevoix, Père John me demande : «Où vas-tu ?».... Dans une intuition, je lui réponds: «Vers moi».
mercredi 20 avril 2016
mardi 19 avril 2016
Un câlin ?
J'arrive très tôt à ma station de métro ce matin et me dirige vers mon double Espresso qui m'attend pas très loin. Voilà, j'ai tenu le coup, ces trois ans et demi, par (les prières bien sûr), la bonne bouffe et le bon café. La carotte au bout du bâton pour me tirer de mon lit à l'heure des poules. Pour jumeler études et travail. Ces efforts surhumains qu'on ne se connaît pas...
Et puis ce matin, mon dernier cours de scolarité de maîtrise. Pas croyable. Je ne réalise pas tout à fait dans les brumes du matin. Il faut dire qu'hier, j'ai découvert un pétit quelque chose de louche sur ma petite furette chérie, déjà rendue à six ans et demi. C'est déjà vieux pour ces petites bêtes... Je suis triste car elle est ma petite zoothérapeute, mon petit bébé de poils, petite boule d'affection pure qui me soutient depuis tout ce temps au travers toutes les peines et les difficultés.
Je suis préoccupée, de même que par cet exposé de 12 minutes dans mon séminaire de classe. Si court 12 minutes dans un lit... si long en prolongation au hockey... ou dans un séminaire à venir. Je ne me sens pas vraiment prête. Je cours à nouveau après le temps pour ce travail de fin de session.
Bref, plusieurs émotions en passant le tourniquet du métro, mais surtout la tristesse.
... et je croise un jeune homme, à 7 h 30 du matin... qui me dit : « Voulez-vous un câlin ? C'est gratuit ! J'offre des câlins. »
Habituée à me faire solliciter à cet endroit, je ne m'attends vraiment pas à ça. Surprise, je m'arrête une seconde et répond d'une petite voix : « Un câlin ? »... En pensant aux PPP (puces, poux, punaises) qui peuvent s'accumuler ainsi. Haaa et puis ! Tant pis ! Je prends le risque !
J'ouvre les bras grands, lui aussi. Et là, on se fait un grand câlinnn. Quel bien ça fait. Je crois qu'il a senti ma peine car il dit : « Ça va ? »... et moi de partir en lui disant, tout sourire, « merci ! ».
Et puis ce matin, mon dernier cours de scolarité de maîtrise. Pas croyable. Je ne réalise pas tout à fait dans les brumes du matin. Il faut dire qu'hier, j'ai découvert un pétit quelque chose de louche sur ma petite furette chérie, déjà rendue à six ans et demi. C'est déjà vieux pour ces petites bêtes... Je suis triste car elle est ma petite zoothérapeute, mon petit bébé de poils, petite boule d'affection pure qui me soutient depuis tout ce temps au travers toutes les peines et les difficultés.
Je suis préoccupée, de même que par cet exposé de 12 minutes dans mon séminaire de classe. Si court 12 minutes dans un lit... si long en prolongation au hockey... ou dans un séminaire à venir. Je ne me sens pas vraiment prête. Je cours à nouveau après le temps pour ce travail de fin de session.
Bref, plusieurs émotions en passant le tourniquet du métro, mais surtout la tristesse.
... et je croise un jeune homme, à 7 h 30 du matin... qui me dit : « Voulez-vous un câlin ? C'est gratuit ! J'offre des câlins. »
Habituée à me faire solliciter à cet endroit, je ne m'attends vraiment pas à ça. Surprise, je m'arrête une seconde et répond d'une petite voix : « Un câlin ? »... En pensant aux PPP (puces, poux, punaises) qui peuvent s'accumuler ainsi. Haaa et puis ! Tant pis ! Je prends le risque !
J'ouvre les bras grands, lui aussi. Et là, on se fait un grand câlinnn. Quel bien ça fait. Je crois qu'il a senti ma peine car il dit : « Ça va ? »... et moi de partir en lui disant, tout sourire, « merci ! ».
lundi 18 avril 2016
Le Bon Dieu des étudiants
Je termine ma session universitaire. Dernière ligne droite après trois ans et demi de cours et de travail à la fois. OUfffff. Bon restera le projet de mémoire.
J'ai été portée par mon ange, je le suis encore, jusqu'à la dernière minute. Et mes prières. Je suis construite sur des miracles, session après session. En voilà d'autres j'espère, pour terminer.
Alors j'adresse cette prière pour tous les étudiants du monde qui s'échinent, souffrent, se concentrent, n'en peuvent plus et doivent continuer encore... pour tenir jusqu'au bout. Pour que les bons résultats soient au rendez-vous. Pour que ça en vaille la peine, pour soi-même et les autres.
Pour mon neveu le bac et ma sœur la thèse de doc, pour moi, pour tous :
... Donne-nous aujourd'hui et chaque jour, notre pain, l'amour, l'inspiration, l'intelligence, la sagesse, la force physique, mentale et morale de continuer, le courage, la persévérance et la détermination, envers et contre tout.... Amen.
J'ai été portée par mon ange, je le suis encore, jusqu'à la dernière minute. Et mes prières. Je suis construite sur des miracles, session après session. En voilà d'autres j'espère, pour terminer.
Alors j'adresse cette prière pour tous les étudiants du monde qui s'échinent, souffrent, se concentrent, n'en peuvent plus et doivent continuer encore... pour tenir jusqu'au bout. Pour que les bons résultats soient au rendez-vous. Pour que ça en vaille la peine, pour soi-même et les autres.
Pour mon neveu le bac et ma sœur la thèse de doc, pour moi, pour tous :
... Donne-nous aujourd'hui et chaque jour, notre pain, l'amour, l'inspiration, l'intelligence, la sagesse, la force physique, mentale et morale de continuer, le courage, la persévérance et la détermination, envers et contre tout.... Amen.
mardi 5 avril 2016
À quoi ça sert d'abord ?
Le jour de l'accident, j'ai entendu Pierre Bruneau à TVA dire de Jean Lapierre qu'il allait souvent à la messe. Mon premier réflexe, malgré tout, fut de sourire en me disant qu'en vrai Madelinot, Acadien de foi et de patrie, peut-être une partie de sa « mission » était de démontrer à des millions de téléspectateurs, qu'encore aujourd'hui ça existe, des personnes de foi, des hommes, qui pratiquent en plus.
Mais lorsque j'ai raconté cette anecdote à une collègue, elle me répondit : « Ben oui, ça a valu la peine d'être pratiquant ! Pour qu'il lui arrive ce moment cruel à lui et sa famille !... à quoi ça sert d'abord ?! ». C'est tout à fait vrai que cet accident est d'une cruauté incroyable pour cette famille. Trop d'horreur pour une seule mère et épouse. « Just too much ». Pour cette sœur aussi. J'aime tant les miens, je peux comprendre ces femmes... et en même temps ça sort de mon entendement.
Cependant, je crois profondément que lorsque tous les éléments d'un grand drame sont rassemblés, impliquant autant de personnes innocentes, il y a quelque chose, comme une pierre dans l'eau, qui doit avoir des répercussions sur d'autres personnes... une destinée qui poussent certaines choses à changer. Comme lorsque le pont de la Concorde à Laval s'est effondré, emportant plusieurs personnes dont une jeune femme enceinte. Cet incident a ouvert les yeux tout d'un coup sur l'état de nos autoroutes et viaducs délabrés. D'un coup malheureux, un voile est tombé des yeux de nos dirigeants, par une enquête approfondie, les obligeant à investir massivement dans la construction routière.
Également, l'une des pires tragédies que le Québec ait connu, l'accident du train de Lac-Mégantic qui a fait 47morts et détruit le centre-ville, a fait en sorte de conscientiser la population québécoise sur le transport des matières dangereuses. Dommage qu'il faille toujours des morts pour faire bouger les choses...
Peut-être que certaines règles de l'aviation seront resserrées suite à l'enquête menée aux Îles. Peut-être aurons-nous un prolongement de la piste. Peut-être aussi que le décès totalement imprévu de cet homme aimé de beaucoup de gens, et des autres personnes avec lui, fera-t-il réfléchir notamment sur les belles valeurs et la fragilité de la vie. Qui sait ? Nous ne sommes pas seuls mais liés entre nous par des énergies subtiles qui nous dépassent.
Je ne sais pas ce que Jean Lapierre a retiré de sa foi. Sûrement assez pour continuer jusqu'au bout... Quant à moi, le jour où je partirai pour de bon, quelle que soit la façon, qu'on ne dise surtout pas qu'il est regrettable que j'ais été croyante toute ma vie. Car moi je sais toute l'aide et la lumière que ça m'a apporté... et que je reçois encore.
Mais lorsque j'ai raconté cette anecdote à une collègue, elle me répondit : « Ben oui, ça a valu la peine d'être pratiquant ! Pour qu'il lui arrive ce moment cruel à lui et sa famille !... à quoi ça sert d'abord ?! ». C'est tout à fait vrai que cet accident est d'une cruauté incroyable pour cette famille. Trop d'horreur pour une seule mère et épouse. « Just too much ». Pour cette sœur aussi. J'aime tant les miens, je peux comprendre ces femmes... et en même temps ça sort de mon entendement.
Cependant, je crois profondément que lorsque tous les éléments d'un grand drame sont rassemblés, impliquant autant de personnes innocentes, il y a quelque chose, comme une pierre dans l'eau, qui doit avoir des répercussions sur d'autres personnes... une destinée qui poussent certaines choses à changer. Comme lorsque le pont de la Concorde à Laval s'est effondré, emportant plusieurs personnes dont une jeune femme enceinte. Cet incident a ouvert les yeux tout d'un coup sur l'état de nos autoroutes et viaducs délabrés. D'un coup malheureux, un voile est tombé des yeux de nos dirigeants, par une enquête approfondie, les obligeant à investir massivement dans la construction routière.
Également, l'une des pires tragédies que le Québec ait connu, l'accident du train de Lac-Mégantic qui a fait 47morts et détruit le centre-ville, a fait en sorte de conscientiser la population québécoise sur le transport des matières dangereuses. Dommage qu'il faille toujours des morts pour faire bouger les choses...
Peut-être que certaines règles de l'aviation seront resserrées suite à l'enquête menée aux Îles. Peut-être aurons-nous un prolongement de la piste. Peut-être aussi que le décès totalement imprévu de cet homme aimé de beaucoup de gens, et des autres personnes avec lui, fera-t-il réfléchir notamment sur les belles valeurs et la fragilité de la vie. Qui sait ? Nous ne sommes pas seuls mais liés entre nous par des énergies subtiles qui nous dépassent.
Je ne sais pas ce que Jean Lapierre a retiré de sa foi. Sûrement assez pour continuer jusqu'au bout... Quant à moi, le jour où je partirai pour de bon, quelle que soit la façon, qu'on ne dise surtout pas qu'il est regrettable que j'ais été croyante toute ma vie. Car moi je sais toute l'aide et la lumière que ça m'a apporté... et que je reçois encore.
dimanche 3 avril 2016
Si Dieu le veut
Chacune de nos retrouvailles familiales sont précieuses. J'en remercie Dieu. La route est longue et parfois périlleuse. Plusieurs membres de notre famille a dû aussi prendre la route des airs, en hiver, lorsque ma mère est décédée. C'est la première et dernière fois que je fais de la publicité pour une entreprise, mais je remercie Air Miles qui nous a permis, grâce aux points accumulés et à la facilité de réservation à ce moment, d'assister aux funérailles, étudiant, retraités, travailleurs, sans que nous ayons à payer une fortune à deux jours d'avis.
Pendant les Fêtes, il nous est arrivé plusieurs fois d'applaudir le pilote à l'atterrissage. Les vents d'hiver sont particulièrement puissants. Mieux vaut tenir sa porte de voiture en l'ouvrant...
C'est ça vivre à l'autre bout du monde... charmant mais difficile d'accès.
Une vieille servante, quand j'étais enfant, quittait chaque soir notre maison en nous disant cette phrase : « À demain... si Dieu le veut ! ». J'y repense parfois, à la fin de la journée, en quittant mes collègues de travail...
Dans ces quelques mots, cette dame, humble et gentille, résumait à la fois la fragilité de la vie, l'acceptation de vivre au jour le jour, le lâcher prise. Et ces paroles, dans sa bouche, avait un air de profonde sincérité.
À demain... ou à une autre fois... si Dieu le veut.
Pendant les Fêtes, il nous est arrivé plusieurs fois d'applaudir le pilote à l'atterrissage. Les vents d'hiver sont particulièrement puissants. Mieux vaut tenir sa porte de voiture en l'ouvrant...
C'est ça vivre à l'autre bout du monde... charmant mais difficile d'accès.
Une vieille servante, quand j'étais enfant, quittait chaque soir notre maison en nous disant cette phrase : « À demain... si Dieu le veut ! ». J'y repense parfois, à la fin de la journée, en quittant mes collègues de travail...
Dans ces quelques mots, cette dame, humble et gentille, résumait à la fois la fragilité de la vie, l'acceptation de vivre au jour le jour, le lâcher prise. Et ces paroles, dans sa bouche, avait un air de profonde sincérité.
À demain... ou à une autre fois... si Dieu le veut.
samedi 2 avril 2016
Ce qu'on laisse
Cette semaine, nous avons perdu brusquement un grand homme au Québec : Jean Lapierre. Un ancien ministre, un commentateur politique humain et brillant, mais aussi un Madelinot... sympathique, bon vivant. Un gars de chez-nous. Dans un accident d'avion, dans mes Îles. Avec le pilote et le copilote, il est décédé ainsi que deux de ses frères, l'une de ses sœurs et enfin son épouse, tous partis pour les funérailles de son père. Pour aider sa mère et sa sœur demeurées aux Îles.
D'un coup, en quelques jours, une famille décimée. Une chape de tristesse a recouvert notre petite communauté tissée serrée dans la douleur... et les cœurs madelinots en exil comme le mien.
La mère de cet homme disparu a reçu des témoignages d'amitié et des mots de soutien du Québec mais aussi d'ailleurs au Canada. Il était aimé, franc, le sourire facile, les yeux pétillants. Connu aussi. Il travaillait entre autres à TVA. On dit que sa mort a créé l'un des rares moments de trève entre les médias concurrents de Radio Canada/RDI et TVA/LCN. Entre collègues de l'information.
« Il viendra comme un voleur » a dit Jésus. On ne sait quand, comment... et ça vaut mieux finalement. Mais je suis consciente que chaque jour est précieux... même si je bougonne, même quand le bonheur n'est pas au rendez-vous. Consciente aussi que l'important est de laisser sa trace dans le cœur des gens. De faire chaque jour de notre mieux. On ne sait pas si demain sera... . De faire profiter autour de nous des qualités et des dons que nous avons reçus.
Dans son cas, beaucoup s'entendent pour le GBS... son Gros Bon Sens. La sagesse. Ce que j'admire chez tous ceux qui en font preuve. Et l'amour des siens, l'amour des Îles.
Ça me rejoint aussi.
D'un coup, en quelques jours, une famille décimée. Une chape de tristesse a recouvert notre petite communauté tissée serrée dans la douleur... et les cœurs madelinots en exil comme le mien.
La mère de cet homme disparu a reçu des témoignages d'amitié et des mots de soutien du Québec mais aussi d'ailleurs au Canada. Il était aimé, franc, le sourire facile, les yeux pétillants. Connu aussi. Il travaillait entre autres à TVA. On dit que sa mort a créé l'un des rares moments de trève entre les médias concurrents de Radio Canada/RDI et TVA/LCN. Entre collègues de l'information.
« Il viendra comme un voleur » a dit Jésus. On ne sait quand, comment... et ça vaut mieux finalement. Mais je suis consciente que chaque jour est précieux... même si je bougonne, même quand le bonheur n'est pas au rendez-vous. Consciente aussi que l'important est de laisser sa trace dans le cœur des gens. De faire chaque jour de notre mieux. On ne sait pas si demain sera... . De faire profiter autour de nous des qualités et des dons que nous avons reçus.
Dans son cas, beaucoup s'entendent pour le GBS... son Gros Bon Sens. La sagesse. Ce que j'admire chez tous ceux qui en font preuve. Et l'amour des siens, l'amour des Îles.
Ça me rejoint aussi.
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