Quand j'étais enfant, j'écoutais naïvement la télé et suivait le héros, le bon, l'exemple à suivre dans ses qualités et ses actions. J'aimais particulièrement les films où un vieux sage chinois guidait un jeune dans son cheminement personnel et spirituel, lui faisant connaître toute sa force intérieure. J'aurais aimé avoir un tel guide. Puis j'ai connu un frère du Sacré-Coeur qui nous a fait mieux connaître et surtout mettre en pratique certains aspects de notre religion. J'ai trouvé ma force intérieure.
Mais je me suis rendue compte aussi que des jeunes prennent comme héros le «méchant», parce qu'il est plus «cool», moins «nerds», à contre-courant, plus original, plus futé. Peut-être aussi parce qu'ils ont l'air moins «parfaits» et donc plus atteignables. Ainsi, «Ponpon il est toujours le vainqueur» a battu le gentil Pépino, Mr Freeze a battu Batman, et autres dans le cœur de certains enfants.
Ces anti-héros véhiculent leurs propres valeurs et règlent leurs problèmes à leur façon bien à eux. On ne peut pas empêcher un cœur d'aimer... on ne peut forcer personne à intégrer les valeurs que nous souhaitons partager...
Et puis, le jour où un personnage aux qualités plus grandes que nature, notre Jean Béliveau national, repart pour de bon, je me dis «pas besoin d'un vieux guide chinois». Je reprends confiance dans notre humanité. Car toutes les marques de sympathie envers cet ancien hockeyeur de renom ne lui sont pas seulement adressées pour ses nombreuses Coupes Stanley. Elles soulignent sa noblesse, sa gentillesse, son calme intérieur, sa force tranquille, le respect qu'il dégageait, sa fiche hors pair d'homme de ce monde. Et ça fait chaud au cœur de voir que tant de gens accordent encore autant d'importance à ces valeurs et ces qualités humaines...
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