J'ai toutefois réalisé dans ma vie que nous sommes bien souvent en «état» de pèlerinage. De longues années de solitude, des amours difficiles, de l'entêtement à intégrer des leçons de vie qui reviennent inlassablement tant qu'elles ne sont pas «apprises». J'ai senti, pour ma part, avoir marché longtemps dans «le désert».
C'est que les leçons de vie sont souvent subtiles. On peut facilement passer à côté. Ainsi, vous pourriez faire cent fois le pèlerinage de Compostelle en vous pratiquant pour relever ce «défi sportif» de marcher des milliers de kilomètres et revenir sans avoir appris quoi que ce soit, sinon la satisfaction d'avoir réussi ce défi. Mais, en route, il se peut que vous appreniez aussi... la patience, que vous ne contrôlez rien en dehors de vous-même et qu'il faut accepter ce qui vient, tel que la météo, la nourriture, les bonnes ou les mauvaises rencontres. Qu'il faut développer une confiance toute spirituelle qu'on est jamais vraiment «tout seul» avec Dieu et nos anges gardiens, qu'il nous faut un esprit d'ouverture aux autres et aux événements.
Bien sûr, ce pèlerinage doit être vraiment spécial puisque des milliers de pèlerins l'ont parcouru au cours des siècles. Mais quand on s'y arrête, on peut apprendre tout ça, tout au cours de notre vie... en étant «présent» à chaque moment, conscient de nos relations avec les autres, en s'observant et en se connaissant mieux... et c'est tout près de nous... c'est en nous.
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