Le « retour à la terre » a ceci de bon, en tout cas en moi, il développe un immense respect pour les travailleuses et travailleurs de
la terre qui s'échinent à la journée longue
sous un soleil écrasant... et les maringouins!
J'ai une pensée ici pour mon grand-père. Lorsqu'il m'amena la première fois à la pêche aux coques à la Pointe-aux-Loups. Ce travail répétitif s'effectue sur un plattier (plage intérieure d'une lagune). Il me dit : « T'es sûre que tu t'ennuiera pas ? ». C'est vrai qu'à dix ans, on joue à a bien d'autres choses. Et puis c'est que c'est loin et je devrai attendre la fin de la journée pour revenir. Mais j'aimais ça!
Ma petite expérience dans le travail de la terre, s'avère pratique pour l'héserbage : une terre humide se travaille mieux et permet d'arracher plus de racines des mauvaises herbes. Je secoue un peu pour enlever le trop plein de terre.Alors que je lui montre avec fierté un sillon héserbé, Monsieur Camille me montre
aussi les siens avec autant de fierté. Je lui dis en riant : « Haaa...
on a ça dans l'sang! »
Après mes premières heures de travail, à planter mes
graines sous le soleil ardent, Monsieur Camille me dit : « Vous êtes
membres maintenant, vous pouvez prendre des légumes ».
Et moi de répondre en riant : « J'ai passé mon initiation avec mon premier mal de dos ? »
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