Dans ces moments intenses et silencieux du désert Jésus a usé de son don de voyance. Je crois qu'il a vu défiler l'avenir, le sien et celui de l'humanité... et sa propre triste et difficile fin terrestre. Il aurait pu fuir à de nombreuses occasions. Il est resté. Il aurait pu utiliser ses pouvoirs, car il a accompli des miracles, et ça dû être tentant... Il a accepté, par amour, de jouer son destin jusqu'au bout... pour que « s'accomplissent les Écritures » des prophètes qui l'ont précédé. Pour faire connaître Dieu. « Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. » (Jean 18, 1-19, 42)
Aujourd'hui, le tiers de la planète, rien de moins, est confiné, mais tout le genre humain est concerné. Huit milliards de personnes qui pensaient vivre comme elles veulent, dans une liberté absolue, les yeux fermés.
Au cours de ce carême si particulier cette année, nous sommes contraints en quelque sorte, à nous « asseoir ». À prendre conscience de notre fragilité et à se tourner vers Lui. À écouter enfin, la voix de la sagesse, la vérité de Jésus. Celle qui nous a appris, il y a deux mille ans, que notre salut passe par l'Amour. Celui qui prend soin... de nous, des nôtres, de l'environnement, de la mer, de la terre et des cieux. Celui qui guérit, comme tout le personnel hospitalier de la planète qui risque leur vie pour les autres. Celui qui nous aide à garder le moral dans tous ces arc-en-ciel affichés ici et là. L'amour altruiste qui comprend que ce qui est donné généreusement revient au centuple. Que chaque effort nous permet de survivre mais surtout de grandir. L'amour de Dieu, plus grand que nous.
C'est l'amour qui nous sauvera.
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