D'une certaine façon, c'était bien ainsi. J'en étais arrivée, pour le chardonneret, aux questions éthiques : « Si la blessure à l'aile était permanente, devais-je le garder pour toujours à l'intérieur ? Un oiseau sauvage ? »...
J'ai tant de peine à voir un oiseau en cage. Que ce soit dans une animalerie, un centre pour personnes âgées, un zoo, un refuge. Au moins, dans ces derniers, on recueille les blessés puis on essaie de les retourner dans leur milieu naturel lorsque c'est possible.
Un jour, en voyage au Vietnam,
je rencontre une vieille madame qui vend
des oiseaux en cage, pas chers. Je suis terriblement tentée de les acheter tous
les deux... pour les libérer. Voilà qui ferait une superbe histoire à
raconter. Je me retiens. Seule dans un pays étranger, je ne
connais pas les coutumes du pays, ni ne veut humilier cette
pauvre. Je ne veux pas causer un drame ou... attraper un virus de
moineau... Voilà quand la peur ligote mes actions... Que je me te le ferais don aujourd'hui!
Mais comme on dit par chez nous... j'ai pas à parler... y en a plein par ici! Si encore les
cages étaient immenses et qu'ils soient plusieurs ensemble pour se
tenir compagnie... Mais, lorsqu'ils sont seuls, leur chant se bute au
silence de leur espèce... « Pôv ti plumeux » comme dirait une amie.
J'ai même vu un grand perroquet dans une
animalerie se déplumer
jusqu'aux os, anxieux et dépressif... on le serait à moins. Je me suis
alors risquée à en glisser un mot,
mais à part l'onde de choc et me libérer le plexus solaire, je n'ai pas changé grand chose.... Au moins,
mon voisin à la barbe grise se promène dehors avec le sien, sur son
épaule. Il l'a adopté pour
le sauver. Ces oiseaux peuvent vivre jusqu'à 100
ans... qui en prendra soin plus tard ? C'est que ça a du cornet ces grands oiseaux! Ne pourrait-on mettre en place
un programme de réinsertion d'animaux exotiques ?
Je réalise encore mieux à quel point, pour notre bon plaisir, on
capture la liberté, la marchande, la met dans une cage si petite, on
l'isole, on lui coupe les ailes, au propre comme au figuré. J'ai même vu des insectes coulés dans du plastique pour servir de porte-clés!
On accorde deux pieds carrés à tourner en rond... Qu'il soit
serpent ou tarentule (beurrrk)... Qu'elle vie!
Saint François d'Assise doit parfois se décourager dans son bout de ciel...
Lors de mon voyage sur la Côte-Nord, au monastère de Charlevoix, Père John me demande : «Où vas-tu ?».... Dans une intuition, je lui réponds: «Vers moi».
dimanche 30 juin 2019
vendredi 21 juin 2019
Synchro à plumes
Le petit oiseau est là, dans la boîte de carton, encore déboussolé
d'avoir visité la gueule de Pussy, notre nouveau « rominet » qui nous a adopté cet hiver lors des tempêtes de neige... Pendant deux semaines, en février, je croyais que c'était la chatte de ma soeur... Je l'ai donc nourrie, logée dans une petite cabane extérieure, et cajolée. Tout de même, la chatte timide et délicate m'apparaissait soudain plus grosse et confiante... Je me suis dit : « hum... elle a développé de l'assurance... Elle affronte même le renard! ». Jusqu'à ce qu'on voit les deux chats ensemble... Trop tard, je m'y suis déjà attachée et les habitudes sont prises.
Je la croyais trop bien nourrie, en fait « le », et... qui sait, trop maladroit pour attraper un oiseau... jusqu'à ce que j'en vois un dans sa gueule. Au yab' la nature, j'ai couru après et l'effet de surprise aidant, il en a perdu le moineau... qui s'est envolé! Ouff ! Regard fru du minet.
J'avais espoir que ce soit la seule et unique fois... mais c'était sans compter son instinct de chasseur et son habileté de Sioux. Comme dit l'adage : « Patience et longueur de temps valent mieux que force et rage ».
Bref, un coup d’œil à la fenêtre sur un bout jaune entre ses mâchoires m'a fait re-courir après le poilu pour sauver le plumeux. Un charmant chardonneret, jaune, noir et gris. Il est blessé à une aile mais vivant. Je le prends délicatement dans ma main, le badigeonne de Polysporin, le mets dans une boîte de carton. Le lendemain, il mange. Y a de l'espoir.
Mais je lis à ce moment, « comme par hasard » dans un article d'un vieux Sélection du Readers'Digest, août 1966, une histoire vraie qui relate entres autres la mort d'un petit oiseau...
Il a vécu trois jours.
À mon vieux père qui s'y était déjà attaché, je dis : « Je l'ai mis dehors... Il s'est envolé. »... Ces deux phrases sont la vérité... ben... à l'envers.
Et de l'article du Sélection, voici ce qu'une charmante dame a dit pour consoler l'enfant :
« Il existe d'autres mondes où on peut chanter ».
Je la croyais trop bien nourrie, en fait « le », et... qui sait, trop maladroit pour attraper un oiseau... jusqu'à ce que j'en vois un dans sa gueule. Au yab' la nature, j'ai couru après et l'effet de surprise aidant, il en a perdu le moineau... qui s'est envolé! Ouff ! Regard fru du minet.
J'avais espoir que ce soit la seule et unique fois... mais c'était sans compter son instinct de chasseur et son habileté de Sioux. Comme dit l'adage : « Patience et longueur de temps valent mieux que force et rage ».
Bref, un coup d’œil à la fenêtre sur un bout jaune entre ses mâchoires m'a fait re-courir après le poilu pour sauver le plumeux. Un charmant chardonneret, jaune, noir et gris. Il est blessé à une aile mais vivant. Je le prends délicatement dans ma main, le badigeonne de Polysporin, le mets dans une boîte de carton. Le lendemain, il mange. Y a de l'espoir.
Mais je lis à ce moment, « comme par hasard » dans un article d'un vieux Sélection du Readers'Digest, août 1966, une histoire vraie qui relate entres autres la mort d'un petit oiseau...
Il a vécu trois jours.
À mon vieux père qui s'y était déjà attaché, je dis : « Je l'ai mis dehors... Il s'est envolé. »... Ces deux phrases sont la vérité... ben... à l'envers.
Et de l'article du Sélection, voici ce qu'une charmante dame a dit pour consoler l'enfant :
« Il existe d'autres mondes où on peut chanter ».
jeudi 6 juin 2019
À vol d'oiseaux
Les oiseaux
sont nés pour voler, et pour se reproduire comme tout être vivant.
Voler. Juste penser à cette mécanique de plumes si incroyable, si
géniale... À la fois délicate et forte. Juste à penser à ces oies sauvages qui battent des ailes pendant des milliers de kilomètres... si haut.
Je me promène au pied d'un cap et je pense aux charmantes hirondelles bicolores. « Où êtes-vous ? C'est un bon endroit où nicher! »... et y en a une qui arrive.
Juste penser à tout ce que l'être humain a risqué pour voler. Combien de fois s'est-il planté pour arriver à conquérir la terre... du haut des airs? Mes plus beaux rêves sont ceux où j'ai volé au-dessus des nuages, les bras écartés comme Peter Pan... quelle sensation!
Je me promène au pied d'un cap et je pense aux charmantes hirondelles bicolores. « Où êtes-vous ? C'est un bon endroit où nicher! »... et y en a une qui arrive.
Juste penser à tout ce que l'être humain a risqué pour voler. Combien de fois s'est-il planté pour arriver à conquérir la terre... du haut des airs? Mes plus beaux rêves sont ceux où j'ai volé au-dessus des nuages, les bras écartés comme Peter Pan... quelle sensation!
dimanche 2 juin 2019
Pour notre bon plaisir : le Sud en cage..
Ce que le Sud a du bon sur moi, est qu'il me rappelle à quel point c'est bon de voir des oiseaux de couleur voler... et des poissons exotiques nager... librement... ou presque.
Lors d'un premier voyage, en 2007, je choisis d'aller « nager avec les dauphins ». Comme la plupart du monde, j'aime d'amour ces mammifères beaux, amicaux, très intelligents et sensibles. Je pars donc, d'une belle naïveté pour aller nager dans ce que je croyais être un bassin naturel... et me retrouve dans un immense enclos de béton en pleine mer. Les dauphins doivent devenir neurasthéniques à tourner en rond et faire plaisir à tout le monde! La classique prise de photo avec l'un d'eux « embrassant » ma joue, me fait voir de près un bout de museau rougi, malade, de milliers de « bisous » donnés à ceux qui les « aiment » tant.
Peu après, dans un moment « d'inconscience », je réussis à déjouer l'attention des animateurs et me glisse seule dans l'eau. Un dauphin me rejoint et je le câline à souhait, à la fois comblée, profondément touchée et attristée de leur sort... Après dix bonnes minutes, interpellée par une animatrice beaucoup moins enthousiaste que moi, je sors du bassin... Le dauphin me regarde et je vois qu'il ne comprend pas, bien sûr, pourquoi je n'ai pas de poissons à lui donner. Mais je lui souffle qu'un jour... je parlerai pour lui...
C'est aujourd'hui.
Lors d'un premier voyage, en 2007, je choisis d'aller « nager avec les dauphins ». Comme la plupart du monde, j'aime d'amour ces mammifères beaux, amicaux, très intelligents et sensibles. Je pars donc, d'une belle naïveté pour aller nager dans ce que je croyais être un bassin naturel... et me retrouve dans un immense enclos de béton en pleine mer. Les dauphins doivent devenir neurasthéniques à tourner en rond et faire plaisir à tout le monde! La classique prise de photo avec l'un d'eux « embrassant » ma joue, me fait voir de près un bout de museau rougi, malade, de milliers de « bisous » donnés à ceux qui les « aiment » tant.
Peu après, dans un moment « d'inconscience », je réussis à déjouer l'attention des animateurs et me glisse seule dans l'eau. Un dauphin me rejoint et je le câline à souhait, à la fois comblée, profondément touchée et attristée de leur sort... Après dix bonnes minutes, interpellée par une animatrice beaucoup moins enthousiaste que moi, je sors du bassin... Le dauphin me regarde et je vois qu'il ne comprend pas, bien sûr, pourquoi je n'ai pas de poissons à lui donner. Mais je lui souffle qu'un jour... je parlerai pour lui...
C'est aujourd'hui.
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