jeudi 22 novembre 2018

J'ai laissé...

... une petite communauté. Un minuscule « village d'irréductibles Gaulois » comme on dit dans Astérix. Une seconde famille où j'ai passé plus de temps qu'avec ma parenté. Parfois on s'entendait, et d'autres fois c'était plus difficile. ¨Ça prend un mer de patience, une maîtrise de soi que j'ai bûché avec les années... J'y ai appris tant de leçons de vie depuis 18 ans, que je ne pourrais en vouloir à qui que ce soit.

Comme une combinaison de cadenas à numéros, par « sélection naturelle »... nous avons fini par former, la section de Montréal, un petit groupe très agréable, plus harmonieux. Où un filet d'amour s'écoule envers et contre tout.

Parfois, à force de discuter et de mieux se connaître, on osait se parler de notre religion catholique. Tapie sous la surface, invisible dans ce monde professionnel. L'une « m'a avoué » qu'elle disait le chapelet. Un autre, beau grand gaillard, m'a montré une mini statue de la Vierge sur son bureau. Il nous a dit un jour, bouleversé, qu'une personne s'était effondrée devant lui dans le métro, et qu'il avait prié pour elle.

Moi, je leur parlais des anges à la première occasion.Et comme la belle Charlotte l'a fait pour moi, pendant son court passage au bureau, j'en ai amené à la Basilique, dans cette petite chapelle en arrière, qui fut, en fait, la première au Canada. Comme un secret bien gardé. Pour une pause spirituelle et surtout, pour se donner des forces dans la folie de nos jours. Sur l'heure du midi, une messe toute simple et rapide. Car la fin de semaine est bien occupée avec les enfants, les courses, les sorties... ou trop précieuse pour se reposer.

Un arrêt improbable dans une journée stressante... pour se calmer, attraper un rayon de lumière, un message de sagesse, un brin d'espoir.

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