La messe de Tantounette se passe bien... et tout à coup, à la consécration du pain et du vin, je me dit « oups » dans ma tête. Lorsque j'ai offert aux enfants de servir la messe de leur grand-mère, et qu'ils ont accepté d'emblée sous le regard fier de leurs parents, j'avais oublié que l'un d'eux n'est pas baptisé. Techniquement, il n'a jamais communié. Que fera-t-il lorsque le prêtre s'avancera ? Malaise.
Le pire, c'est que c'est à cause d'une chicane de famille justement à propos du baptême qu'il n'a pas eu lieu. Mais je me rappelle avoir dit à « mémé » : « Ben là! Le baptême c'est faire entrer Jésus dans nos vies... Pour nous apprendre à aimer. C'est justement pas pour les chicanes... ».
Le jeune n'a tout simplement pas communié... dignement.
La religion a ceci de particulier, et je crois bien que ce n'est pas seulement dans les rituels catholiques, que l'emphase est mis parfois plus sur la tradition que sur le message...
Comme ce vieux prêtre qui, dernièrement, nous a chicané sur le fait soit disant qu'il nous faut avaler l'hostie devant lui... et ben, c'est la première fois que je l'entends celle-là. Il y a pourtant autant de coutumes que de communautés : l'hostie est déposée directement sur la langue, on se met à genoux, debout, on ne communie qu'au prêtre et pas aux assistants, etc. Aux Îles, y a parfois tant de monde que tous les aides à la communion sont les bienvenus, en avant, en arrière, dans le jubé (à la mezzanine), etc. La messe du pêcheur n'en finirait plus !...
Et de ce décorum imparfait, émane le substrat divin de l'amour. Et ce qui reste de cet événement, où sont rassemblées différents niveaux de spiritualité, différentes coutumes, est la Parole divine qui s'inscrit dans nos cœurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire