mardi 5 juin 2018

En toute situation ?

Dernièrement, y a quelques situations qui parfois m'ont laissé un peu pantois. Je ne parle pas des actualités, j'y reviendrai. Mais de petits moments qui frôleraient la comédie si le contexte s'y prêtait...

L'amour universel est comme un feu follet. Il part, il vient. On l'échappe par impatience. On le perd dans la colère. On le retrouve l'instant d'après. On le reperd par jalousie ou par rancune. Et hop! On r'commence.

... et les rôles sont parfois inversés.

Comme aux funérailles de Tantounette. Cousine ayant la tête chavirée entre ses émotions et ses devoirs, et pas très à l'aise avec une cérémonie d'église, j'ai fait le lien avec le prêtre. Pas évident non plus de savoir que celui-ci ne travaille pas le vendredi. Bref, ils ne se sont pas parlé du tout. Le prêtre est arrivé « fru », à l'église, le pas pressé, à l'heure pile de la messe. Ce sont ses « helper » qui nous ont accueilli. L'un d'eux en était d'ailleurs gêné... et n'a pas trop « couvert son boss ».

La cérémonie est belle toutefois. Les petits-enfants, trois grands ados, acceptent spontanément de servir la messe... qu'ils connaissent très peu... et le font avec sérieux et beauté. Cousine est digne et recueillie. Cousin tatoué, contre toute attente, accepte de lire la première lecture, le très beau texte de Saint Paul : « J'aurais beau parler toutes les langues de la terre, s'il me manque l'amour, je ne suis rien... ».

 Les paroles du prêtre sont touchantes. Puis, comme une plogue qu'on déplogue,  il est reparti presque en courant...  Bon, on peut juger tant qu'on ne sait pas qu'il avait trois funérailles ce jour-là. Pas facile la job de prêtre en ce nouveau millénaire. Et c'est cousine qui me la rappelé. Elle qui a pris tout son courage pour offrir à sa mère, ce dernier adieu catholique à son monde montréalais.

Et gros bras en moto est venu de loin soutenir cousin tatoué dans ce lieu qu'il ne devait pas visiter bien souvent... toutes églises confondues.

Et bien sûr, parents, amis et collègues.

Le tout se termine dans un café, l'urne (qui reviendra aux Îles) sur le piano, cousine qui joue pour sa mère et pour nous.

Exactement comme Tantounette l'aurait aimé... ou l'a apprécié de sa subtile présence, je crois bien.

Ce sont des bouffées d'amour et d'amitié qu'il fait bon ressentir, comme autant de petits nuages d'énergie pour tourner cette page de vie d'une personne tant aimée.

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