dimanche 24 juin 2018

Saint Jean Baptiste

24 juin. C'est la Fête de la Saint Jean au Québec. Un peu partout, on allume des feux de joie, des feux d'artifice. Musique et rencontres.

Peut-être l'ai-je déjà raconté ?

Y a des années, alors que je venais de lire Les neuf leçons de vie de la prophétie des Andes, je suis allée à cette fête en me disant, bon, « pour le fun » y a t-il un message pour moi ?

Au travers la foule, j'ai rencontré une amie qui m'a dit que le feu de camp était reporté au lendemain. J'ai décidé de suivre « le fil de la vie » et de me rendre au feu ce jour-là. Un coup rendue... « y a t-il un message pour moi ? »... j'y ai rencontré la mère de l'un de mes filleuls qui m'a dit qu'il se mariait dans quelques jours... et que, moi, sa marraine, était très importante pour lui. Que ce serait bien que j'y sois.

J'étais étonnée, n'ayant pas reçu une invitation officielle. Mais filleul ne donnait pas de nouvelles lorsqu'il recevait un cadeau. Comme bien des enfants... Un enfant réservé. Et là, d'apprendre que j'étais importante pour lui...

Je me suis rendue au Palais de justice pour ce mariage civil. Et d'autant plus heureuse d'y être que ses sœurs étaient absentes puisque en dehors des Îles...

Marraine était là.

La puissance de la non puissance : Moment d'espoir

Tout de même...

Pour ce moment, et sans savoir ce que sera demain...

Pour ce moment d'espoir à la planète,

Pour avoir chacun accepté de rencontrer l'autre... et pour l'avoir concrétisé...

Pour avoir chacun passé par-dessus les peurs, les insultes et les rancunes,

Pour ce moment d'une grande beauté,

Je donne 1 +

La puissance de la non-puissance... mouais...


Donald Trump et Kim Jong-un à Singapour le 12 juin dernier.


I did my best, it wasn't much,

I couldn't feel, so I tried to touch...

(Alleluia, Leonard Cohen) 
I





lundi 18 juin 2018

C'est le bouquet!

Et devinez qui a attrapé la fleur du bouquet lancée par la mariée ?... Sœur Fernande !

Coudon... Techniquement elle est pas déjà mariée au Christ ?...

C'est d'autant plus amusant que celle-ci nous dit en riant : « Ben va falloir que je parle à l'aumônier! »

samedi 16 juin 2018

Des nouvelles de Jack... suite... et...


L'atmosphère du souper est joyeuse. C'est une fête à la vie. C'est aussi la beauté de tous ces amis rassemblés. Des amitié du travail, pour la plupart.

Cette belle journée de printemps se termine sur une autre surprise... et toute une!

Les entrées du repas terminées, un monsieur sérieux et solennel, fait son entrer. Il demande le silence... pour que nous puissions assister... au mariage de Jack et sa tendre moitié.

Touchés.
Profondément.
En plein cœur.

Nous avons été invités à notre insu, pour nous remercier et pour assister à ce moment unique. Pas de cadeaux, juste nous et l'amitié que nous leur portons.

Et dans ce monde tellement bousculé, nous assistons au miracle de l'amour.

Il a soutenu, tenu bon, dans ces terribles moments... comme dans les bons... depuis 25 ans!

Et c'est devant le groupe très ému, tant ces grands hommes que leurs conjointes, qu'ils se sont engagés pour le reste de leur vie... 

mercredi 13 juin 2018

Des nouvelles de Jack .. suite ...


Mes livres d'humour de Garfeild... et le bon coup de main de mon conjoint ont été appréciés. Nos visites surtout. Le soutien de tous. L'amitié et les belles énergies positives...

Et surtout, je crois bien, les prières des Sœurs de la Providence!

L'une d'elles, et non la moindre, Sœur Fernande, est présente. Elle a 90 ans, en parait au moins dix de moins. Souriante, aimante. Elle est heureuse de voir ainsi son beau protégé. Lorsqu'elle a su que leur employée a causé l'accident, Sœur Fernande s'est empressée de savoir qui, à l'urgence.

Elle l'a adopté dans son cœur et enjoint sa communauté a prier pour lui. Même leur succursale du Chili! Elles ont dit à Jack qu'il « n'aurait pas de séquelles ». Faut-il avoir la foi et une montagne de prières pour que, seulement quelques mois plus tard, il soit là, debout devant nous ?

mardi 12 juin 2018

Des nouvelles de Jack...

La dernière fois que j'ai vu Jack, après son grave accident de moto, cet automne, il était en chaise roulante au centre de réadaptation. J'ai su plus tard, qu'il avait une marchette.

Nous sommes invités à un souper de reconnaissance de sa part et de sa compagne. Je me sens comme dans une téléréalité où on voit le résultat après plusieurs mois d'efforts... Si tout a bien été, il doit bien avoir une canne maintenant...

Nous arrivons au resto. Ce sont tous leurs amis, cette « parenté du cœur »... et leurs parents qui sont invités. Wow... et devant nous... Jack est debout, sur ses deux jambes, sans appui, rayonnant. La femme de sa vie à ses côtés. Tous deux beaux, recto verso.

Je l'étreins en lui soufflant : « Haaa toi! mon beau miracle sur pattes ! ».




dimanche 10 juin 2018

Oups

La messe de Tantounette se passe bien... et tout à coup, à la consécration du pain et du vin, je me dit « oups » dans ma tête. Lorsque j'ai offert aux enfants de servir la messe de leur grand-mère, et qu'ils ont accepté d'emblée sous le regard fier de leurs parents, j'avais oublié que l'un d'eux n'est pas baptisé. Techniquement, il n'a jamais communié. Que fera-t-il lorsque le prêtre s'avancera ? Malaise.

Le pire, c'est que c'est à cause d'une chicane de famille justement à propos du baptême qu'il n'a pas eu lieu. Mais je me rappelle avoir dit à « mémé » : « Ben là! Le baptême c'est faire entrer Jésus dans nos vies... Pour nous apprendre à aimer. C'est justement pas pour les chicanes... ».

Le jeune n'a tout simplement pas communié... dignement.

La religion a ceci de particulier, et je crois bien que ce n'est pas seulement dans les rituels catholiques, que l'emphase est mis parfois plus sur la tradition que sur le message...

Comme ce vieux prêtre qui, dernièrement, nous a chicané sur le fait soit disant qu'il nous faut avaler l'hostie devant lui... et ben, c'est la première fois que je l'entends celle-là. Il y a pourtant autant de coutumes que de communautés : l'hostie est déposée directement sur la langue, on se met à genoux, debout, on ne communie qu'au prêtre et pas aux assistants, etc. Aux Îles, y a parfois tant de monde que tous les aides à la communion sont les bienvenus, en avant, en arrière, dans le jubé (à la mezzanine), etc. La messe du pêcheur n'en finirait plus !...

Et de ce décorum imparfait, émane le substrat divin de l'amour. Et ce qui reste de cet événement, où sont rassemblées différents niveaux de spiritualité, différentes coutumes, est la Parole divine qui s'inscrit dans nos cœurs.

mardi 5 juin 2018

En toute situation ?

Dernièrement, y a quelques situations qui parfois m'ont laissé un peu pantois. Je ne parle pas des actualités, j'y reviendrai. Mais de petits moments qui frôleraient la comédie si le contexte s'y prêtait...

L'amour universel est comme un feu follet. Il part, il vient. On l'échappe par impatience. On le perd dans la colère. On le retrouve l'instant d'après. On le reperd par jalousie ou par rancune. Et hop! On r'commence.

... et les rôles sont parfois inversés.

Comme aux funérailles de Tantounette. Cousine ayant la tête chavirée entre ses émotions et ses devoirs, et pas très à l'aise avec une cérémonie d'église, j'ai fait le lien avec le prêtre. Pas évident non plus de savoir que celui-ci ne travaille pas le vendredi. Bref, ils ne se sont pas parlé du tout. Le prêtre est arrivé « fru », à l'église, le pas pressé, à l'heure pile de la messe. Ce sont ses « helper » qui nous ont accueilli. L'un d'eux en était d'ailleurs gêné... et n'a pas trop « couvert son boss ».

La cérémonie est belle toutefois. Les petits-enfants, trois grands ados, acceptent spontanément de servir la messe... qu'ils connaissent très peu... et le font avec sérieux et beauté. Cousine est digne et recueillie. Cousin tatoué, contre toute attente, accepte de lire la première lecture, le très beau texte de Saint Paul : « J'aurais beau parler toutes les langues de la terre, s'il me manque l'amour, je ne suis rien... ».

 Les paroles du prêtre sont touchantes. Puis, comme une plogue qu'on déplogue,  il est reparti presque en courant...  Bon, on peut juger tant qu'on ne sait pas qu'il avait trois funérailles ce jour-là. Pas facile la job de prêtre en ce nouveau millénaire. Et c'est cousine qui me la rappelé. Elle qui a pris tout son courage pour offrir à sa mère, ce dernier adieu catholique à son monde montréalais.

Et gros bras en moto est venu de loin soutenir cousin tatoué dans ce lieu qu'il ne devait pas visiter bien souvent... toutes églises confondues.

Et bien sûr, parents, amis et collègues.

Le tout se termine dans un café, l'urne (qui reviendra aux Îles) sur le piano, cousine qui joue pour sa mère et pour nous.

Exactement comme Tantounette l'aurait aimé... ou l'a apprécié de sa subtile présence, je crois bien.

Ce sont des bouffées d'amour et d'amitié qu'il fait bon ressentir, comme autant de petits nuages d'énergie pour tourner cette page de vie d'une personne tant aimée.

lundi 4 juin 2018

Vous me direz...

« Ben voyons donc, Carmen, l'amour existe en dehors de Jésus. L'amour fait partie de l'humanité depuis la nuit des temps. Il a tissé des couples, des communautés, des tribus. Dans toutes les religions... et dans pas de religion du tout. »

C'est vrai.

C'est ce qui nous a tenu ensemble. Qui nous a fait traverser des millénaires je crois bien. Pas juste la cueillette de petits fruits en société... ou la chasse au mammouth. Une jeune australopithèque devait rougir devant un bel australopithèque... Une mère bédouine aime autant son enfant qu'une mère québécoise. Et heureusement! Car bien que répandue, les paroles de Jésus, dans leur sens le plus senti, ne sont pas connues de tous.

Mais je crois que l'amour sans Dieu est bien fragile. Il est somme toute assez malmené par bout. Et Jésus est venu nous « grounder » à Dieu. Nous connecter... dans toutes situations...