mardi 12 janvier 2016

Ma théorie

Je déteste prendre l'avion l'hiver. Je le fais depuis plus de trente ans, pour fêter Noël avec ma famille dans mes Îles de la Madeleine. Le voyage est toujours incertain, à l'aller comme au retour. Encore plus aujourd'hui que les changements climatiques ont retardé les grandes tempêtes d'automne en décembre et augmenté les épisodes du terrible verglas. J'ai même peur de me rendre à l'aéroport en hiver, à 5 heures du matin, de la neige, des routes glacées, du trafic.

Mon père et grande soeur ont passé trois jours dans les aéroports de Gaspé, Québec et Montréal l'an dernier pour se rendre des Îles à Toronto. OUffff.

Et puis, cette année, aux Fêtes, mon neveu de 21 ans, étudiant et pêcheur, me dit en parlant de la pêche : « Tu sais, j'ai ma théorie sur la foi. Je crois que la plupart des Madelinots on est croyants parce qu'on vit souvent des situations dangereuses, sur la mer ou dans les airs. »

Les grands esprits se rencontrent... On ne peut pas vivre sur un archipel sans avoir conscience de la fragilité de la vie. Je croyais m'entendre. J'en ai fait mention dans l'une de mes premières chroniques. Parce que le moindre pas pour atteindre le continent ou la pêche dépend des conditions météo, de la qualité des véhicules, des équipements et leur entretien, de la vigilance des équipages... et de cet aura de prières au fond du cœur.

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