dimanche 27 avril 2014

La Pentecôte et l'Esprit Saint

Je me rappelle une image des disciples se réunissant après la mort de Jésus. Ils reçoivent «l'Esprit Saint» représenté par une «langue de feu» en clair, une goutte rouge qui descend sur leur tête. Ceci signifie des dons pour répandre la parole de Jésus, faire connaître sa vie, aller aux devant des gens. Rappelons-nous que ces gens choisis par Jésus étaient pour la plupart, des hommes simples qui n'envisageaient pas une carrière de conférenciers... et pourtant, leurs témoignages se sont rendus jusqu'à nous...

J'ai, quant à moi, fait l'analogie suivante : les ondes radio ont été découvertes que «récemment» dans l'histoire de l'humanité. Invisibles, elles sont pourtant partout. Les scientifiques avancent toujours dans leurs découvertes de l'infiniment petit, tel que récemment le «bozom de Higgs» appelé «particule de Dieu». Peut-être est-ce en fait, la «particule de l'Esprit Saint » ?

Le vent aussi est invisible. Nous en voyons seulement les «manifestations» :  une force qui pousse les branches des arbres, qui fait tourbillonner les feuilles... Et bien, pour moi, Dieu fait connaître sa présence par les «manifestations» de son Esprit Saint. Peut-être son rayonnement... qui sait ?

En voici un exemple. Lors d'un voyage en France mentionné précédemment, je dors dans une petite ferme en Normandie. Le couple, qui a deux enfants, éprouve des difficultés avec l'un d'eux. Je dis alors, pour encourager la mère : «Si vous le voulez, je peux vous écrire une liste de livres positifs»... elle me répond : «C'est étonnant. Il y a deux semaines, j'étais chez mon libraire et je lui ai demandé une liste de livres positifs!»... C'est ici que cette «présence» prend tout son sens. Ce message envoyé «à l'univers», capté par qui ? par quoi ? et dont la réponse revient, deux semaines plus tard par une pure étrangère...  Pour peu qu'on s'y attarde, ces «manifestations» sont partout. On les appelle parfois «les petits miracles». J'y reviendrai.








dimanche 20 avril 2014

Pâques

Que l'on croit ou non à sa résurrection ou à la virginité de sa mère, il demeure une chose fondamentale : Jésus Christ a existé.  Il a prêché dans les temples. Il a fait des miracles dont ses disciples ont témoigné. Il était doté d'une sagesse incroyable. Il savait parler aux plus humbles en imageant ses propos. Il nous a donné les clés de l'amour véritable, sans fard, sans artifice. Il a construit un pont entre nous et «notre père qui est aux cieux»...

Que l'on y croit ou non, le calendrier planétaire actuel commence avec la naissance de cet homme. Ne dit-on pas «deux cents ans après Jésus Christ ?» Non pas avec celle des «plus grands» de ce monde tel que Ramsès II ou Alexandre Le Grand, mais avec le plus «pauvre» parmi les pauvres, le plus humble. «Mon royaume n'est pas de ce monde» avait-il dit. Et voilà ce qui me fascine de ce personnage plus grand que nature. C'est le «battement d'aile du papillon» dont les ondes se sont propagées pour vrai. Autour de lui, puis dans des contrées de plus en plus lointaines. Envers et contre toutes les difficultés. Au travers les siècles.

C'est un semeur d'amour et de lumière qui a marqué la planète, beaucoup plus que les pyramides d'Égypte. Ce n'était pas l'amour du pouvoir mais le pouvoir de l'amour qui le guidait. C'est ce qu'il nous a transmis. Et cette foi de la vie qui continue dans cet «après»... deux mille ans avant la publication du livre  «La vie après la vie: Ils sont revenus de l'au-delà», de Raymond Moody. Témoignages de personnes ayant fait l'expérience de la mort imminente. Ça donne espoir tout de même!...    Joyeuses Pâques !


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samedi 19 avril 2014

Samedi Saint

...hummm... l'attente. C'est un peu Pâques mais pas tout à fait. C'est l'attente... l'impatience du lapin au  chocolat pas très loin. Pas très spirituel tout ça. C'est intense tout de même cette fin de semaine... Je n'ai jamais trop su quoi faire le Samedi Saint. Après deux jours de messe, dont l'intense (et long tout de même faut le dire...) récit de la Passion duVendredi Saint et le Jeudi Saint. Donc, soit on va à la messe de Pâques le samedi soir... mais c'est pas vraiment Pâques... soit on y va demain.

Un souvenir, ici, d'un Samedi Saint spécial. Je suis avec un groupe de jeunes de l'ACLÉ soit l'Association des communautés liturgiques engagés. Bon, ça l'air très très... tout ça... mais, et j'y reviendrai une autre chronique, nous avons vécu de beaux moments. Nous avons, entre autres, goûté du pain azim,  soit du pain sans levain et des herbes amères. Ce rituel se vit depuis Moïse pour célébrer la Pâque juive qui commémore la fuite des esclaves juifs de l'Égypte, bien avant la naissance de Jésus.

J'ai d'ailleurs revu hier soir, pour la Xe fois, le film «Moïse» oups... «Les dix commendements» avec le magnifique Charlton Heston. (J'ai eu un beau sourire empathique pour les sept filles esseulées dans leur désert qui le voient arriver...). Bien que les décors, les effets spéciaux, les costumes et le jeu des acteurs et actrices ressemblent à une grande pièce de théâtre, j'aime ce film. Comme plusieurs histoires de la Bible, on ne sait trop où commencent et se terminent les allégories, les symboles et les faits réels. Mais les «plaies d'Égypte», ça existe aussi aujourd'hui avec les bouleversements climatiques (inondations, ouragans, etc.), les invasions de sauterelles, les maladies infectieuses, et autres.

Et puis voilà les fameuses «tablettes» des dix commandements. Buisson ardent... de kessé ? Est-ce Moïse qui les a écrite dans un délire ou une inspiration ? Qui sait ? Toujours est-il qu'on aime don pas ça, surtout au Québec, se les faire rappeler. C'est que ça rappelle aussi le temps d'un Église très rigide... mais on ne peut tout de même pas être contre la vertue... Il faut tenter, je crois, de s'y rapprocher le plus possible... voici un lien qui explique bien, je trouve, ces dix commendements : http://www.info-bible.org/textes/dix-commandements.htm et mon principe dans tout ça ?... Fais ce que peut !


vendredi 18 avril 2014

Vendredi Saint

S'il est un moment triste et émouvant, dans la vie d'un chrétien, c'est ce rappel des derniers moments de Jésus. Cet homme qui a prôné la justice, la bonté, la compassion et l'amour du prochain, est fait prisonnier puis on le torture, méprise et questionne. Il est condamné sans réel procès, par ses pairs. En fait, c'est la peur et le mépris qui l'ont réellement condamné.

Son engagement profond pour nous éduquer à l'amour et à la foi est allé jusqu'au sacrifice. Jusqu'au bout il est resté lui-même.

C'est cela que nous nous remémorons le Vendredi Saint. C'est aussi pour cela que nous l'accompagnons comme un frère dont le destin tragique est tracé. Aux Îles, comme je le disais dans une chronique précédente, il y a presque autant de personnes à la messe du Vendredi Saint qu'à celle de Noël. Parce qu'«une peine partagée est à moitié soulagée»... enfin le souhaitons-nous. Parce que nous savons que nous y sommes un peu pour quelque chose... chaque fois que nous partons à la dérive... dans nos paroles et dans nos gestes. Parce qu'on veut être pardonné et aimé de Lui, malgré nos imperfections, comme ce voleur crucifié juste à ses côtés...

L'inconscience traverse le temps. Et parfois, confrontée à la bêtise humaine, qu'elle se situe au niveau environnementale, politique, économique, les comportements humains malsains et destructeurs, je regarde devant moi les gens avec les yeux du Christ, du haut de sa croix, qui trouve encore la force spirituelle de dire dans ce moment ultime : «Pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font.»


jeudi 17 avril 2014

Jeudi Saint

Lors d'un voyage en France, un Français m'a confié que sa fille de 16 ans lui avait dit calmement qu'elle «savait qu'elle allait mourir bientôt». Elle lui a même dit comment, dans un accident de voiture. Et c'est ce qui arriva peu après. Elle était assise sur le siège arrière de la voiture et n'a donc pas provoqué l'événement.

Lors de son dernier souper avec les disciples, la «dernière scène» comme on l'appelle, Jésus «savait» qu'il les quitterait bientôt. Après tant d'années à méditer, à prier, il devait bien «sentir» les choses. En partageant le pain et le vin, il les a regardé et leur a dit «vous ferez cela en mémoire de moi». Et encore :«lorsque vous serez plusieurs rassemblés à cause de moi, je serai au milieu de vous...». «Je suis avec vous jusqu'à la fin des temps...». C'est à cause de ses paroles et de son oeuvre que nous nous rassemblons encore aujourd'hui... deux mille ans plus tard. Et, quelle que soit notre vision de l'Église et les échos que nous entendons dans les médias, quelle que soit la folie de certaines personnes au sein même de l'institution, c'est à la base... à ces mots d'amour semés dans les coeurs que nous devons toujours revenir. Ce sont eux qui ont construit nos communautés. Ce sont eux qui importent vraiment.

jeudi 10 avril 2014

Je vous salue Marie...

La première prière que j'ai apprise est le «Je  vous salue Marie». Je ne sais pas pourquoi ma plus grande soeur, qui devait avoir un gros 7 ans à l'époque, et moi 4, s'est donnée pour mission de me l'enseigner. C'est l'un de mes beaux souvenirs d'enfance.  Je suis à genoux sur le bord du lit. Elle me dit chaque phrase que je répète : «Je vous salue Marie pleine de Grâces... Je vous salue Marie pleine de Grâces... Le Seigneur est avec vous... Le Seigneur est avec vous...»... Ce devait être mignon à voir tout de même. C'est ainsi que cette prière s'est transmise à moi.

La prière se transmet, telle un flambeau dans la nuit. D'une personne à une autre. Comme la découverte du feu il y a des milliers d'années. Ce fut le premier moment «intime» avec ma religion. Ce fut surtout... le meilleur moyen de m'endormir en confiance. Chaque fois que j'avais peur avant de dormir, je faisais ce que j'appelais en dedans de moi «une prière ouverte».  Je commençais ma prière... et je tombais endormie dessus avant de la terminer. Comme si je m'endormais dans les bras de Marie... Aujourd'hui, et plus encore depuis ma rencontre avec le Père John du monastère de Charlevoix, je prie la Sainte Vierge, patronne des Acadiens.

Pour continuer à transmettre le flambeau...  je vous offre cette prière.






dimanche 6 avril 2014

Du plus loin que j'me souvienne 3 : ma première communion

Je suis en deuxième année. Demain c'est ma première communion. Je braille toutes les larmes de mon corps parce que je porterai la plus simple des plus mignonnes petites jupes bleues et non pas une magnifique robe de princesse comme d'autres petites filles... On est un peu loin de l'expérience spirituelle lààà...

Je suis dans l'allée où je m'en vais communier, moi et les autres jeunes de mon âge. Désolée, mais je n'ai pas de souvenir précis DU moment où je reçois l'hostie sacrée. Mais je me rappelle que c'est collant au palais...

Je reçois, plus tard, un beau chapelet argenté en cadeau, dans une petite pochette. Je l'ai encore, placé dans une valise qui voyage souvent...

Aujourd'hui, j'encourage volontier les paroisses qui pratiquent la première communion en aube. C'est un peu plus de logistique, mais s'il y a bien un moment où l'on devrait être tous égaux et humbles devant Jésus... et bien, c'est celui-là. Lui qui «n'avait pas une pierre où poser sa tête...».


samedi 5 avril 2014

Du plus loin que j'me souvienne 2 : ces rituels

Un autre souvenir catholique sont les premières funérailles auxquelles j'ai assisté. Mon grand-père Gédéon, capitaine de bateau que j'ai rencontré quelques fois, est mort à l'âge avancé de 96 ans. Je devais en avoir 6... Je suis donc à nouveau dans cette belle grande église. Mais cette fois, la forêt de grandes personnes est habillée sombre. Il y en a beaucoup. C'est tellement triste. Tout le monde pleure et moi aussi. Nous suivons le cortège. Je ne me rappelle pas d'avoir demandé où il est parti...

Ainsi, l'église prend les couleurs des événements, heureux ou malheureux, qui ponctuent nos vies : mariages, baptêmes, funérailles et autres. Des rites de «passage» un peu longs, mais tellement beaux, que l'on sent nécessaires lorsqu'on a un fond de catholicisme. Comme ces jeunes parents qui ne vont pas à la messe par manque de temps ou d'énergie la fin de semaine... mais qui font baptiser leur enfant.

 Des moments où la communauté est rassemblée, soudée. Pour  accueillir, fêter et souligner les arrivées, soutenir et accompagner les départs...

Autant de moments qui, selon moi, remplissent le lieu de culte d'une énergie différente, que nous ressentons à cet endroit, même seuls... en silence. Une énergie intense, d'amour, de prières, de chants, de paroles que nous n'entendons pas ailleurs... de pardons, de bénédictions, de lumière, d'espoir d'une vie qui continue... sur un autre chemin spirituel...





mercredi 2 avril 2014

De plus loin que j'me souvienne...

La religion, pour moi, ç'a d'abord été une belle grande église blanche et un banc où on s'entasse toute la famille... les cinq enfants et les parents. Toujours le même banc vers l'avant. Ce sont des paroles que je ne comprends pas. Le prie-Dieu où je m'agenouille et où mes yeux dépassent à peine au-dessus du banc suivant tellement je suis petite. C'est une «forêt» de grandes personnes... Ma mère qui porte ses plus beaux chapeaux. Mon père qui passe la quête et qui nous donne des sous pour en donner nous aussi...

Dans l'ancienne église Saint-Pierre de Lavernière, magnifique, deuxième plus grande en bois en Amérique du Nord, en bois de naufrage... avec des jubées, sorte de mezzanines, qui m'intriguent, des plafonds tellement hauts... une chorale et des chants de la mer... ce sont des odeurs d'encens, le bois vernis des bancs, les grandes fenêtres lumineuses. Ce sont des lampions colorés que j'ai allumés un jour l'un après l'autre... sans savoir qu'il fallait les payer...

...et un livre de messe où j'attends avec impatience la page 23... ou enfin dans ce coin-là, ce qui signifie la fin de la messe...