jeudi 27 mars 2014

Vous croyez la télé intéressante ?


Fermez-la et regardez autour de vous. Bon, c’est peut-être trop tranquille ou encore trop mouvementé. Mais la vie pullule d’anecdotes de motifs d’intérêt, pour peu qu’on s’y arrête.  À commencer par soi-même. Oui, oui. Cette abysse intérieur ou cet Everest, selon, qui guide chacun de nos pas, nos pensées, nos choix. 
Prenez, moi, Acadienne des  Îles de la Madeleine, personnage anonyme dans cette grande ville de Montréal. Immigrante reçue comme tous ces tunisiens, brésiliens, chinois, indiens et j’en passe. Loin des miens encore aux Îles pour la plupart. 

Une Acadienne… à contre-temps. Qui continue d’aller à la messe comme je le faisais de temps en  temps aux Îles. Car chez nous, nous n’avons pas peur d’afficher notre foi. Croyez-le ou pas, l’église Saint-Pierre de Lavernière est encore remplie à ras bord à la messe de Noël de 20h! Plein de gens debout à l’arrière, en haut dans le jubé. «What a gang!!» comme on dirait chez nous.  Cordés comme des harengs fumés dans les boîtes de bois… Et ça grouille d’enfants. C’est presque aussi plein au Vendredi Saint, les enfants en moins. Étonnant n’est-ce pas ? Peut-être qu’à cette messe, c’est  parce que nous avons un peu le sentiment «d’accompagner Jésus» dans ses moments difficiles. Comme un ami. Et entre ces deux événements ? Ben…
On marie, on baptise, on enterre, on souligne le début de la pêche, on bénie les bateaux et les marins.

 Nous avons, pour la plupart je dirais, au moins conservé notre foi. Peut-être parce que, pour emprunter une belle expression de tante Anne-Marie, sur cette «île en mer», nous sentons toute la fragilité de la vie. Nous nous inquiétons, chaque fois qu’un parent part pour la «grand’terre»,  qu’il traverse en bateau ou en avion, qu’il roule des milliers de kilomètres sur les autoroutes achalandées ou des chemins périlleux en hiver. Et puis les Madelinots, ça voyage! On les retrouve partout sur la planète. Alors ça fait du bien de les sentir «protégés». On prie pour ça en tout cas. Mais surtout, chaque année, à la saison de la pêche. Pour nos marins sur une mer pas toujours clémente…. Ou sur les glaces… celles qui restent.

Bref, vous voyez un peu la couleur de cette chronique que je lance dans cet océan virtuel comme un message dans une bouteille… 



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