vendredi 21 août 2020

Le retour à la terre

Le « retour à la terre » a ceci de bon, en tout cas en moi, il développe un immense respect pour les travailleuses et travailleurs de la terre qui s'échinent à la journée longue sous un soleil écrasant... et les maringouins!

J'ai une pensée ici pour mon grand-père. Lorsqu'il m'amena la première fois à la pêche aux coques à la Pointe-aux-Loups. Ce travail répétitif s'effectue sur un plattier (plage intérieure d'une lagune). Il me dit : « T'es sûre que tu t'ennuiera pas ? ». C'est vrai qu'à dix ans, on joue à a bien d'autres choses. Et puis c'est que c'est loin et je devrai attendre la fin de la journée pour revenir. Mais j'aimais ça!

 Ma petite expérience dans le travail de la terre, s'avère pratique pour l'héserbage : une terre humide se travaille mieux et permet d'arracher plus de racines des mauvaises herbes. Je secoue un peu pour enlever le trop plein de terre.Alors que je lui montre avec fierté un sillon héserbé, Monsieur Camille me montre aussi les siens avec autant de fierté. Je lui dis en riant : « Haaa... on a ça dans l'sang! »

Après mes premières heures de travail, à planter mes graines sous le soleil ardent, Monsieur Camille me dit : « Vous êtes membres maintenant, vous pouvez prendre des légumes ».

Et moi de répondre en riant : « J'ai passé mon initiation avec mon premier mal de dos ? »


 




vendredi 14 août 2020

Question d'attitude

 J'échange avec une connaissance rencontrée dernièrement. Nous sommes d'accord, expériences à l'appui, que l'attitude fait toute la différence dans nos relations avec les autres. 

Je lui raconte que lors de mon séjour à Kingston, une ville anglaise, je suis engagée pour faire la promotion du français. M'exprimant au mieux en anglais dans mes courses au centre-ville, les commerçants m'accueillent avec gentillesse, appréciant mes efforts. Ils s'excusent de ne pas parler français mais ajoutent fièrement que leurs enfants fréquentent des écoles d'immersion. J'ai même reçu d'un organisme anglophone, un piano pour une soirée des talents francophone!

Mon interlocuteur confirme en présentant son expérience à New York où, dans le cadre de son travail,  il rencontre d'éminents chercheurs. « C'était comme l'ONU rassemblé à cet endroit. Tous les meilleurs y étaient! » 

Il ajoute : « Ma femme m'a toujours rappelé ce précieux conseil : « Si tu veux que ça aille bien avec tout le monde que tu rencontres, arrives toujours sans complexe et sans arrogance ».